Les compétences mathématiques
Le dispositif permet de traiter les six compétences mathématiques majeures préconisées par les programmes:
Chercher, modéliser, représenter, raisonner, calculer, communiquer.
*Chercher: Le dispositif ProblemaTwitt associe à la notion de chercher celle du "droit se tromper" qui est pleinement reconnu, et même attendu !
On n'attend pas de tous les élèves "la bonne réponse" qui viendrait comme une vérité unique.
La dédramatisation de l'erreur est très importante dans les apprentissages: elle permet d'oser se tromper, et donc d'apprendre...
Identifiée, analysée, traitée, elle devient utile et permet à chacun de progresser.
L'erreur est centrale dans ProblemaTwitt, elle est un objet d'apprentissage abordé avec sérénité, jusqu'à la compréhension de chacun sur ses propres erreurs, et dans un esprit de recherche et d'entraide.
Comme le dit le mathématicien Grothendieck:
« Craindre l’erreur et craindre la vérité est une seule et même chose. Celui qui craint de se tromper est impuissant à découvrir. C’est quand nous craignons de nous tromper que l’erreur qui est en nous se fait immuable comme un roc."
Chercher à plusieurs est également enrichissant, car cela permet de montrer qu'il existe "des" procédures, donc "des" possibles.
Cela permet d'échanger sur les différentes réflexions et procédures, ce qui n'est pas possible lors d'une recherche solitaire.
Compétences investies : Prélever et organiser les informations nécessaires à la résolution de problèmes à partir de supports variées. S’engager dans une démarche, observer, questionner, manipuler, expérimenter, émettre des hypothèses en mobilisant des outils ou des procédures mathématiques déjà rencontrées, en élaborant un raisonnement adapté à une situation nouvelle.Tester, essayer plusieurs pistes de résolution.
*Modéliser: c'est utiliser un ensemble de concepts, de méthodes, de théories mathématiques qui vont permettre de décrire, comprendre et prévoir l’évolution de phénomènes externes aux mathématiques et de faire le lien des mathématiques avec "l'extérieur à la discipline". Partir du réel (choix d'élaboration des problèmes en ce sens par la ProblemaTeam) et approfondir les notions à l'issu des ateliers est un bon moyen de développer cette compétence.
*Représenter: c'est une compétence développée tout au long du dispositif, car chacun doit présenter/représenter ses démarches et se faire comprendre par les autres élèves. Ainsi, représenter est systématique lors de tout atelier ProblemaTwitt, que ce soit par des objets, des tracés, des schémas etc... la représentation est transmise soit par écrit, par photos, ou videos. C'est une phase qui est structurante.
*Raisonner: au delà de l'opération mentale induite par sa propre recherche, la négociation permet de comparer son raisonnement à celui des autres: on accepte qu’une proposition soit vraie en vertu de sa liaison avec d’autres propositions.
Les phases de recherche, de production et de rédaction de "preuves" font appel à des raisonnements de différentes natures largement sollicités et développés à chaque étape du dispositif.
La démonstration, l'argumentation, la justification lors de la phase de négociation, engagent des processus intellectuels fondamentaux en mathématiques.
Ils permettent la prise de conscience des apprentissages (métacognition), de mieux utiliser ses connaissances, et d'organiser sa réflexion, notamment à l'aide d'outils.
*Calculer: calculer et opter pour "les bons calculs" font bien entendu partie du processus de résolution des problèmes afin de présenter une réponse acceptable. Avec ProblemaTwitt, les élèves sont habitués à distinguer l'erreur de calcul (#ErreurCalc) du mauvais choix de calcul (#MauvaisCalc) par exemple. Une fois l'erreur de calcul identifiée, l'élève peut reprendre sa réflexion et mener son travail à son terme.
*Communiquer: c'est la force de ProblemaTwitt ! et la mise en oeuvre concrète des "langages pour penser et communiquer".
Le dispositif et les échanges entre élèves (et entre classes) permettent de développer l'utilisation d'un langage précis et adapté faisant intervenir des codes et symboles ("CodeErreurs" pour codifier les types d'erreurs et production de "mathoutils" qui sont des phrases mathématiques explicatives)
L'accent est mis sur le sens des mots mathématiques, notamment sur l'analyse des consignes et de leurs interprétations.
Le CodeErreurs fait la distinction entre une erreur de lecture de l'énoncé (utiliser 18 alors qu'il était écrit 28 dans l'énoncé par exemple) pour laquelle on utilise le code: (#énoncéLect), et la mauvaise compréhension, par exemple, ce qui est une erreur fondamentalement différente.( #énoncéComp)
Amener les élèves à faire ces distinctions d'analyse est très important. C'est les amener au sens.
Enfin, faire évoluer sa réflexion et son écrit initial après des phases de travail en commun permet de voir la richesse et la nécessité de communiquer pour "voir autrement" et progresser, ce qui rejoint des valeurs morales fondamentales et préconisées dans les programmes.