Les dernières recherches en sciences cognitives sur l'erreur montrent quatre facteurs déterminants dans l'apprentissage. S. Dehaene présente tout d'abord l'attention de l'élève, son engagement actif, le retour d'information, et enfin la consolidation. « Recevoir un retour d’information » immédiat sur l’action, c'est à dire sur la production de l'élève et de ses erreurs, est constitutif de l’apprentissage. Selon ces études, plus le retour est proche dans le temps de l’erreur, plus l’action corrective sera efficace et intégrée de manière pérenne. C'est pourquoi il faut veiller à ce retour (phase institutionnelle) à l'issu de chaque production, lors des ateliers de négociation ProblemaTwitt.
Les erreurs sont vues comme positives et sources d'apprentissage. Elles sont normales dans le processus d’apprentissage, expriment à la fois la représentation mentale que l’élève se fait d’une notion ou d’une action, et un obstacle à repérer avant de le dépasser.
Dehaene ajoute que l’apprentissage se déclenche lorsqu’un signal d’erreur montre que la prédiction générée par notre cerveau n’est pas parfaite. Il ne peut pas exister d’apprentissage quand tout est prévisible, ou trop facilement prévisible. Fait scientifique opposé aux conceptions et aux pratiques : il n'y a pas d'apprentissage sans erreur, elle est nécessaire, elle doit perdre sa symbolique négative pour être associée à un simple processus d'apprentissage.
(Dehaene S. (2015) Fondements cognitifs des apprentissages scolaires, Cours du 3/02/15 l'engagement actif, la curiosité et la correction des erreurs http://www.college-de-france.fr/site/stanislas-dehaene/course-2015-02-03-09h30.htm)
Retenons que: