Finalistes et lauréats 2020

Un premier porte-parole pour l'édition 2020

Crédit photo: Audrée Wilhelmy 

Le Prix Espiègle est essentiel.

Si j’ai accepté d’en être le porte-parole, c’est non seulement parce qu’on m’a attribué le prix en 2017 mais surtout parce que j’œuvre dans le milieu de la littérature jeunesse depuis plus de dix ans et que j’ai été témoin de la censure sournoise que certains exercent aveuglément. 

Il ne faut jamais sous-estimer les jeunes lecteurs. En tentant de les protéger, on finit souvent par les abrutir. Or, ils comprennent beaucoup plus qu’on ne le croit. Ils voient et ils entendent tout. L’horreur est souvent bien plus dure lorsqu’elle nous arrive par le biais des médias, de la réalité. En quoi, donc, la littérature devrait-elle être différente?

Il faut les exposer à des œuvres qui osent sortir des sentiers battus, les encourager à s’ouvrir, à être curieux, à comprendre, à tirer leur propre conclusion.

Le Prix Espiègle met en lumière des livres qui osent. 

Le Prix Espiègle est essentiel. 

Parce qu’il vient de ceux et celles qui sont aux premières loges pour observer et interagir avec une nouvelle génération de lecteurs. Il faut leur faire confiance et les déstabiliser en mettant de l’avant une littérature actuelle, ancrée dans leur réalité, dans leurs mots et leurs imaginaires.

Si j’ai accepté d’être le porte-parole du Prix Espiègle, c’est parce que je crois en cette jeunesse et en son intelligence. C’est essentiel.

-- Patrick Isabelle

Remise virtuelle du Prix Espiègle 2020

C’était avec tristesse que nous avions dû annuler la remise du prix Espiègle qui était prévue le 4 avril dernier... Eh bien réjouissez-vous, vous pouvez visionner le tout ici! Félicitations à tous nos finalistes et nos lauréats!


Irazema Del Valle, Amélie Lafleur, Marie-Pier Landry, Anne-Marie Roy et Marjolaine Séguin, membres du jury 2020 


Nous vous donnons rendez-vous au printemps 2021 pour le cinquième anniversaire de la remise du Prix Espiègle!


Bibliothèques scolaires du primaire (5 à 11 ans)

Prix symbolique de 500$ à l’auteur et de 500$ à l’illustrateur du livre gagnant

Enterrer la lune, La courte échelle

Texte d’Andrée Poulin et illustrations de Sonali Zohra

Ce roman graphique met en scène une héroïne forte et courageuse, refusant la dure réalité de plusieurs femmes dans le monde. Ces femmes qui n’ont pas accès à des toilettes durant le jour, qui sont exposées au danger la nuit, au « champ de la honte », et au manque d’hygiène. Ces femmes qui doivent même quitter l’école dès leur puberté et qui n’ont donc pas accès à une éducation. L’ouvrage aborde un sujet tabou et délicat, jamais traité en littérature jeunesse et, pourtant, qui touche 4,2 milliards de personnes dans le monde! L’écriture en vers libres d’Andrée Poulin est audacieuse et surprenante. Ce choix poétique et épuré ajoute une puissance sur chaque mot et appuie fortement les émotions vécues par les personnages. Les illustrations de Sonali Zohra sont magnifiques et nous font découvrir toute la richesse et la beauté de la culture indienne. Un bijou étonnant!

Les membres du jury ont également retenu parmi les finalistes La case 144, D’Eux, texte de Nadine Poirier et illustrations de Geneviève Després; La dinde qui voulait voter, Michel Quintin, texte de Carine Paquin et illustrations de Laurence Dechassey; Les étoiles, La Pastèque, Jacques Goldstyn; Kid, Québec Amérique, texte d’Amélie Dumoulin et illustrations d’Émilie Leduc et Méchant Far West tome 2 : Le Méchant, la belle et l'autre méchant, Monsieur Ed, texte de Marthe Pelletier et illustrations de Richard Écrapou.

Bibliothèques scolaires du secondaire (12 à 17 ans)

Prix symbolique de 500$ à l’auteur et de 500$ à l’illustrateur du livre gagnant

Tout nu ! : le dictionnaire bienveillant de la sexualité, Cardinal 

Texte de Myriam Daguzan Bernier et illustrations de Cécile Gariépy 

Oui, ce livre s’adresse aux ados, même si la couverture pourrait nous en laisser croire autrement! En effet, la naïveté des infographies soutient le propos du livre qui est d’expliquer les vrais termes liés à sexualité d’aujourd’hui, et ce, sans préjugés. Les rubriques de ce dictionnaire abordent aussi les questions identitaires et les relations amoureuses et il le fait véritablement de façon bienveillante comme son titre l’indique, c’est-à-dire de façon inclusive et respectueuse. Il est un ouvrage essentiel pour la jeunesse, surtout dans le paysage littéraire québécois où peu de documentaires s’adressent à un lectorat adolescent québécois.

Les membres du jury ont également retenu parmi les finalistes Les 28 jours de Mila, Petit Homme, texte de Nadine Descheneaux et illustrations de Chloé Baillargeon; La Ville aux dos d'éléphants : une fable écologique, Isatis, texte de Christine Nadeau et illustrations de Camille Pomerlo et Vivre grand, Leméac, Johanne Jarry.