Règles de vie

Quatre règles de vie que Jésus a donné à Luisa à l'occasion de ses Noces Mystiques [Source: copie manuscrite du tome1, appendice 2 ] Information transmise par Bruno Perrinet, éditeur officiel du LDC. Merci]

Appendice 2 : 4 règles de vie

Je dis donc que Jésus m’a d’abord ordonné de me détacher complètement de toute la Création et même de moi‑même, comme si je devais vivre dans un parfait oubli de toutes choses. Cela, afin que mon intérieur soit disposé à avoir toujours fixé dans mon esprit le doux souvenir de Lui, et une vive et palpitante affection d’amour pour Lui. Pour qu’ainsi, prenant plaisir à toutes mes actions, Il fasse une demeure permanente dans mon cœur.

En dehors de Lui, disait‑Il, je ne dois connaître personne, ni les amis, ni même moi‑même. C’est seulement en Lui que doit s’éveiller le souvenir de tout et de tous, puisqu’en Lui la créature ne peut pas ne pas se trouver. Pour y parvenir, Il ajoutait que je dois toujours agir avec une sainte indifférence et une insouciance de ce qui pourrait arriver autour de moi, c’est‑à‑dire agir toujours avec droiture et avec la plus grande simplicité, sans tenir compte des avantages et des inconvénients qui pourraient me venir des créatures.

En pratique, donc, si parfois je ne faisais pas tout cela, mon doux Jésus, me réprimandant sévèrement, me disait : « Si tu n’arrives pas à un détachement effectif, non seulement affectif, mais aussi émotionnel, tu ne pourras pas être complètement investi de ma Lumière. Mais si, en revanche, tu te dépouilles de toute affection terrestre, tu deviendras comme un cristal très sombre qui laisse passer la plénitude de la lumière. Ainsi ma Divinité, qui est Lumière, entrera complètement en toi.

En second lieu, Il m’a dit que je ne devais plus vivre en moi‑même, mais seulement et entièrement en Lui, c’est‑à‑dire vivre détachée de moi‑même. Je devais avoir soin de m’investir toujours du véritable esprit de foi, par lequel je devais m’efforcer de me connaître de plus en plus, de me défier de ma propre capacité, qui n’est pas suffisante pour faire quelque chose par moi‑même, et de connaître de plus en plus mon Jésus, pour pouvoir me confier de plus en plus en Lui.

« Et lorsque tu auras appris à te connaître et à savoir qui je suis, me dit-Il, la conséquence sera que tu sortiras souvent de toi‑même pour plonger dans l’immense mer de ma Providence.

Toi donc, comme une petite épouse dont l’Époux est si jaloux qu’Il ne lui permet pas de prendre le moindre plaisir avec d’autres, tu t’attacheras toujours à Moi. De même que l’épouse garde toujours son visage tourné vers son Époux, afin qu’elle ne puisse pas en douter, de même tu Me donneras une domination absolue sur toi, autant si Je veux te choyer, te combler de charismes, de baisers, d’amour, que si Je veux te battre, t’affliger et t’infliger une quelconque punition. Tu devras te soumettre à tout pour Moi, toujours dans ton entière liberté, car nous aurons des peines et des joies en commun, et nous rivaliserons même pour savoir lequel de nous deux pourra se donner le plus de peine, sans autre but que de se faire plaisir et de se rendre heureux.

Troisièmement, ta volonté ne doit pas être en toi, mais seulement la Mienne, qui doit être et régner comme un roi dans son palais royal. Sinon, les désaccords d’un amour inepte se feront bientôt sentir, d’où surgiront des ombres épaisses qui jetteront en toi ces disharmonies et cette dissemblance d’action, non voulues par la commune noblesse qui doit absolument régner entre Moi et toi, mon épouse. Cette noblesse régnera en toi si, de temps en temps, tu essaies d’entrer dans ton néant, c’est‑à‑dire si tu arrives à avoir une connaissance parfaite de toi‑même, pour ne pas t’arrêter là. Mais, ayant connu ton néant, tu dois tout faire et autant que possible pour entrer dans la puissance infinie de ma Volonté. C’est d’Elle d’où tu tireras toutes les grâces dont tu auras besoin pour t’élever en Moi, pour tout faire avec Moi sans tenir compte de toi, que, par-dessus tout, Je veux voir disparaître complètement en Moi.

Quatrièmement, à partir de maintenant, Je veux qu’il n’y ait plus de « tu » et de « je » entre toi et Moi. Par conséquent, on ne dira plus « tu le feras », « je le ferai », mais « nous le ferons. » Le « tien » et le « mien » doivent encore disparaître, mais tout s’appellera « nôtre », puisque toi, ma fidèle épouse, tu participeras avec Moi et tu guideras avec Moi le destin du monde. Tous ceux qui ont été rachetés par mon Sang sont devenus Mes fils et Mes frères, et comme ils sont à Moi, ils seront toujours tes fils et tes frères, qui, en tant que fils, seront aimés par toi comme par une vraie mère.

Il est vrai que ces frères et fils te coûteront beaucoup de peines, car la plupart d’entre eux sont devenus très malicieux, dévoyés, et beaucoup encore sont licencieux. Mais tu prendras sur toi leurs douleurs méritées comme Moi et, au prix des sacrifices les plus douloureux, tu essaieras de les sauver, en veillant à les amener à mon Cœur, couverts des mérites de tes douleurs et arrosés de ton et de mon Sang, en vue de quoi mon Père céleste non seulement usera de pitié et de pardon envers eux, mais encore, s’ils sont parfaitement contrits, beaucoup, comme le bon larron, prendront bientôt possession éternelle du Paradis.

Enfin, dans la mesure où tu te détaches de tout ce qui n’est pas purement mien, tu te trouveras de plus en plus immergée dans ma Volonté absolue ; dans laquelle tu acquerras la plénitude de mon Amour, par la connaissance de mon Essence, qui deviendra de plus en plus vivante en toi de jour en jour. Alors, plus que jamais, comme dans le reflet réverbérant de la lumière tu vois les images d’un miroir, ainsi, en Moi, tu trouveras toutes les créatures ayant l’esprit d’intelligence et d’amour vraiment ordonné, de telle sorte qu’en un seul regard tu les verras toutes et tu connaîtras l’état de conscience de chacune d’elles, pour lesquelles toi, alors, comme mère plus qu’aimante, dans le véritable esprit de miséricorde qui est mon esprit et celui de ma Mère, tu feras le plus grand sacrifice, en te sacrifiant pour elles. Alors ce sacrifice sera comme un manteau qui te couvrira entièrement, comme ma véritable imitatrice et ma fidèle épouse. »