Abrégé biographique

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LUISA PICCARRETA est née un dimanche peu après Pâques, dans le village de Corato en Italie, le 23 avril 1865. Elle fut baptisée le même jour. Elle a vécu toute sa vie à cet endroit, sauf les mois où chaque année, au temps où elle était jeune, sa famille vivait à la ferme. Luisa est décédé en odeur de Sainteté peu avant d'atteindre 82 ans, le 4 mars 1947; après une vie tout à fait extraordinaire.

Luisa n'avait pas de frères, mais quatre soeurs. Son père se nommait Vito Nicola Piccarreta et sa mère Rosa Tarantini, tous deux de Corato. Très jeune, Luisa était timide et très peureuse. Elle avait souvent des cauchemars qui la rendaient très craintive du démon. Et souvent, dans ses rêves, elle voyait la vierge Marie chasser le démon loin d'elle. 

À ce sujet, Jésus a précisé à Luisa que le démon avait discerné que Dieu avait des vues très spéciales sur elle, qu'elle apporterait une très grande gloire à Dieu, et qu'elle serait une importante cause de défaite pour lui. Quelque soit la façon dont il s'y prit, il ne parvint jamais à faire pénétrer en elle des affections ou des pensées impures, parce que Jésus y avait fermé toutes les portes à Satan. C'est pour cela qu'il était si furieux et essayait de la terrifier par des rêves effrayants, cherche tous les moyens de lui faire du mal.

À l'âge de neuf ans, elle fit sa première communion et, le même jour, reçut le sacrement de confirmation. L'Eucharistie devint sa passion prédominante; elle y concentrait toutes ses affections. Dès cet âge, elle pouvait rester dans l'église, agenouillée et immobile, pendant quatre heures, dans la contemplation.

À 11 ans, elle devient «fille de Marie». À 12 ans, elle commença entendre intérieurement la voix de Jésus, tout particulièrement quand elle communiait. Jésus devint son précepteur sur les choses de Dieu, la corrigeant et lui apprenant la manière de méditer. Et il lui donnait des leçons au sujet de la Croix, de la douceur, de l'obéissance et de sa vie cachée sur la terre. Cette voix intérieure amena Luisa à un détachement d'elle-même et de toute chose.

Un jour à l'âge de13 ans, durant qu'elle travaillait dans sa maison et réfléchissait sur la plus triste partie de la passion de Jésus, elle devint tellement accablée qu'elle était sur le point de perdre le souffle. Elle se rendit alors sur le balcon du deuxième étage de la maison. Comme elle regardait en bas, elle vit au milieu de la rue une foule immense conduisant le doux Jésus avec sa croix sur l'épaule, le tirant d'un côté et de l'autre. Jésus avait le visage tout ensanglanté et se débattait pour respirer. Il faisait pitié à ramollir les pierres. Alors, levant les yeux vers elle, Jésus lui dit : «Âme, aide-moi!» ll est impossible de décrire la tristesse qu'elle ressentit et l'impression déchirante que cette scène produisit en elle. Elle retourna rapidement à sa chambre, complètement sidérée, ne sachant plus où elle se trouvait, le coeur brisé de tristesse. Elle y pleura à torrents sur les grandes souffrances de Jésus.

À partir de ce moment, elle fut profondément inclinée à souffrir par amour pour Jésus. Vers cette époque aussi, commencèrent ses premières souffrances physiques, quoique cachées, ainsi que de grandes souffrances morales et spirituelles. Au bout de trois ans, les assauts diaboliques tirèrent à leur fin. Quant elle eu 16 ans, alors qu'elle était à la ferme, les démons lui donnèrent un dernier assaut, si violent et pénible qu'elle en perdit l'usage de ses sens. Dans cet état, elle eut une nouvelle vision de Jésus souffrant. Mue intérieurement par de douces et amoureuses invitations de la grâce, Luisa s'abandonna totalement à la Divine Volonté et accepta le rôle de victime, pour lequel Jésus et la Douloureuse Mère la conviaient.

À l'âge 17 ans, Luisa commença à vomir sa nourriture et fut obligée de garder le lit par intermittence. Tout ceci était inexplicable pour sa famille, les prêtres et les médecins. Plus tard, après beaucoup de souffrances morales venant de sa famille et des prêtres, on réalisa que son état résultait d'une maladie mystique correspondant à sa situation de victime volontaire en regard de la mission à laquelle Dieu l'avait appelée. À partir de cette époque et jusqu'à sa mort, quelques 65 années plus tard, Luisa vécut sans nourriture et sans eau. Sa nourriture consistait en la Divine Volonté et en la Sainte Communion.

À partir de 22 ans, elle dut garder le lit en permanence. Le 16 octobre 1888, à l'âge de 23 ans, Luisa fut unie à Jésus par les «épousailles mystiques». Onze mois plus tard, en présence de la Très Sainte Trinité et de toute la Cour Céleste, son union avec Jésus fut ratifiée; elle fut liée à lui par le «mariage mystique».

En cette journée bénie, se produisit aussi le «prodige des prodiges»: Luisa, qui avait alors 24 ans, reçut le Cadeau de la Divine Volonté! C'est le plus grand cadeau que Dieu puisse offrir à une créature, la grâce des grâces, beaucoup plus grande encore que le mariage mystique. À ce moment, le Troisième Fiat de Dieu (celui de la sanctification) prenait forme sur la terre. Il commençait dans l'âme de Luisa. Et ce fut ainsi que le Royaume de Dieu, dont Jésus a tant parlé, s'inaugurait est sur la terre. Il se développera silencieusement, petit à petit, dans les âmes préparées par Marie, la Mère  et Reines de la Divine Volonté.

En février 1899, par obéissance à son Seigneur et à son confesseur, Luisa commençait à écrire. Elle le fera durant 40 ans, mettant sur papier les plus sublimes secrets du mystère de la Divine Volonté. Le reste de sa vie fut un mélange de joies et de souffrances, d'écriture, de coutures, d'obéissance de prières et d'aide aux autres avec beaucoup de sagesse et de tendres conseils. Jésus, le seul en qui elle pouvait avoir confiance, était sa seule consolation. Quand elle était privée de sa présence sensible, ses agonies pour les âmes étaient si profondes qu'elles surpassaient parfois les souffrances du Purgatoire.

Luisa fut admise de façon permanente dans les splendeurs éternelles le 4 mars 1947. Il y eut une incertitude au sujet du moment de sa mort durant quatre jours, vu que son corps n'était pas soumis à la rigidité habituelle. Cependant, il fut impossible de redresser son dos. Et on dut fabriquer une tombe spéciale lui permettant d'y garder la position assise, la même qu'elle avait gardé pendant ses 64 années d'alitement.

Quarante-sept ans plus tard, au début de 1994,  le Vatican demanda à l'Archevêque de son diocèse natal de mettre en marche le processus pour sa béatification. Sa cause fut officiellement introduite le jour de la fête du Christ Roi, le 20 novembre 1994.