0. EXERCICE DIAGNOSTIQUE DE COMPRÉHENSION, INTERPRÉTATION ET EXPRESSION. 8/24/23
Voici une adaptation de la première strophe du premier texte médiéval que nous allons étudier ensemble : La chanson de Roland.
(1) “Charles le roi, notre grand empereur,
(2) sept ans tout pleins, est resté en Espagne.
(3) Il a conquis la haute terre jusqu'à la mer.
(4) Il n'est de château qui tienne devant lui,
(5) hors Saragosse, qui est sur une montagne.
(6) Le roi Marsile la tient ;
(7) Marsile, qui n'aime pas Dieu,
(8) qui sert Mahomet et invoque Apollon ;
(9) mais il ne peut se garder du malheur qui va l'atteindre.”
I. INDIQUEZ LES MOTS QUE VOUS NE COMPRENEZ PAS.
II. RÉPONDEZ AUX QUESTIONS SUIVANTES EN FRANÇAIS MAIS SI LES MOTS VOUS MANQUENT POUR LE FAIRE D’UNE FAÇON SATISFAISANTE, VOUS POUVEZ LE COMPLÉTER EN ESPAGNOL.
[Justement, je voudrais pouvoir distinguer entre vos difficultés de compréhension et vos difficultés d’expression.]
A. (1-2-3) Identité et description de Charlemagne : Qui est Charlemagne ? Comment est-il décrit ? Quel aspect de sa position et de son caractère souligne-t-on ?
Durée de la campagne : De quel type de campagne s’agit-il ? Combien d'années Charlemagne est-il resté en Espagne ? Que cela suggère-t-il sur la difficulté de la campagne ?
B. (3-4) Châteaux et Saragosse : La strophe mentionne que Saragosse est la seule ville qui résiste. D’après la strophe, qu’est-ce qui pourrait expliquer la difficulté de conquérir Saragosse ?
C. (5-6-7-8) Identité et description de Marsile : Qui est Marsile ? Comment est-il décrit ? De quel point de vue ? Y a-t-il un contraste implicite établi entre Charlemagne et Marsile ? Lequel ?
D. (9) Anticipation du destin : Qu’est-ce qui est anticipé comme destin pour Marsile ? Qu’est-ce qui va lui arriver par la suite ?
E. VUE D’ENSEMBLE : De quoi va-t-il s’agir dans le reste du poème ? Qu’est-ce que vous anticipez comme histoire à partir de cette introduction ?
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
I. ÉVALUATIONS
A. DEVOIR À ENVOYER le 31 AOÛT AVANT MIDI.
Examiner comment la Chanson de Roland illustre les traits caractéristiques de la féodalité comme système social, politique, éthique et religieux, c’est-à-dire :
(a) les codes de comportement, surtout la relation de vassalité
(b) les valeurs et les vertus du chevalier guerrier
(c) l’esprit religieux
DOCUMENTS :
CHANSON DE ROLANDassemblee trahison.pdf
CHANSON DE ROLANDcombat des chevaliers.pdf
CHANSON DE ROLANDOlivier demande à Roland.pdf
CHANSON DE ROLANDMort Roland.pdf
QUOI FAIRE : Choisissez trois (3) caractéristiques du système féodal et montrez comment elles sont représentées dans la Chanson de Roland avec des références concrètes à des passages spécifiques de l’œuvre.
EXTENSION : 2-3 pages. Trois (3) pages maximum.
FORMAT : Division en trois parties correspondant aux trois caractéristiques que vous allez identifier, illustrer et expliquer.
(1.) a. Caractéristique système féodal + explication 1
b. Référence textuelle illustrative
c. Commentaire explicatif
(2.) a. Caractéristique système féodal + explication 2
b. Référence textuelle illustrative
c. Commentaire explicatif
(3.) a. Caractéristique système féodal + explication 3
b. Référence textuelle illustrative
c. Commentaire explicatif
---------------------------------------------------------------------------
EXEMPLE :
Caractéristique du système féodal + explication : Hiérarchie sociale.
Le système féodal était caractérisé par une hiérarchie sociale rigide, où le roi était au sommet et les chevaliers et les paysans étaient en bas. Cette hiérarchie se reflète dans la Chanson de Roland à travers les différents rangs de guerriers présents dans l'armée de Charlemagne. Charlemagne, comme roi et suzerain au-dessus des autres suzerains, distingue les douze pairs, ses vassaux les plus fidèles, au-dessus des autres.
Référence textuelle illustrative : La hiérarchie est apparente lorsque Charlemagne dit : "Par ma barbe que vous voyez toute blanche, malheur à qui désignera un des douze pairs. Les Français se taisent, ils sont abasourdis." (Chanson de Roland, laisse XVIII) et quand Ganelon répond à Roland : "Non, tu n'iras pas à ma place ! Tu n'es pas mon vassal et je ne suis pas ton suzerain." (Chanson de Roland, laisse XXI).
Commentaire explicatif : Les pairs sont décrits comme des vassaux fidèles en haut de la hiérarchie sous le grand suzerain qui est le roi, ce qui met en avant leur statut élevé dans la hiérarchie féodale. Les mots de Ganelon montrent qu'il ne veut pas reconnaître la supériorité de Roland, qu'il ne reconnaît pas la position supérieure d'un autre vassal. Il ne se doit qu'à son suzerain, le roi Charlemagne.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
B. DEVOIR À ENVOYER LE 12 SEPTEMBRE AVANT MIDI.
Examinez la façon dont « Le lai du chèvrefeuille » de Marie de France et « la mort des amants » dans Tristan et Yseult illustrent les traits caractéristiques de la « courtoisie ».
DOCUMENTS :
MARIE DE FRANCE laiduchevrefeuillefrmod.pdf
TRISTAN ET ISEUTla mort des amants.doc ou TRISTAN ET YSEULT extrait.pdf
QUOI FAIRE : Choisissez trois (3) caractéristiques de la « courtoisie » et montrez comment elles sont représentées dans ces textes avec des références concrètes à des passages spécifiques des œuvres.
EXTENSION : 2-3 pages. Trois (3) pages maximum.
FORMAT : Division en trois parties correspondant aux trois caractéristiques que vous allez identifier, illustrer et expliquer.
(1.) Caractéristique courtoisie + explication 1
Référence textuelle illustrative
Commentaire explicatif
(2.) Caractéristique courtoisie 2
Référence textuelle illustrative
Commentaire explicatif
(3.) Caractéristique courtoisie 3
Référence textuelle illustrative
Commentaire explicatif
--------------------------------------------------------------------------
DOCUMENTS PRINCIPAUX :
MARIE DE FRANCE laiduchevrefeuillefrmod.pdf
TRISTAN ET ISEUTla mort des amants.doc
TRISTAN ET YSEULT extrait.pdf
-----------------------------
DOCUMENTS D'APPUI :
(1) TRISTAN ET YSEULT Intro.pdf
(2) Tristan et Yseut.
https://www.lepetitlecteur.fr/tristan-et-iseult/resume-detaille/
TRISTAN ET YSEUT. Résumé détaillé.
L'histoire de Tristan et de la belle Yseut est un des fleurons de ce qu'on appelle l'amour courtois. Les traces les plus anciennes de ce récit chevaleresque remontent environ au XIIe siècle. Il y a de multiples variantes à cette histoire. L’auteur Joseph Bédier, passionné par la littérature médiévale nous a transmis la version qui est la plus usitée de nos jours. Il base sa restitution sur les écrits de Béroul mais surtout sur ceux de Thomas. Le XIXe siècle a connu un regain d’intérêt concernant tout ce qui est celtique, Bédier a su prospérer sur cette envie de retourner aux sources de la littérature européenne.
Rivalen est le roi de Loonois. Ce seigneur de guerre belliqueux et un peu rustre s’est décidé à prendre Bleunwenn ou Blanche Fleur en tant que légitime épouse. Blanche Fleur n’est autre que la sœur de Marc, qui règne sur Cornouailles. Rivalen ne se sent pas apaiser par ses épousailles. Il ne peut s’empêcher d’aller guerroyer partout où ses ennemis le provoquent. Sachant que son espérance de vie est tout de même limitée à cause des nombreux rivaux qui l’entourent, Rivalen fait mander Rouhault son maréchal, et lui fait promettre de veiller sur la vie de Blanche Fleur. Rouhault accepte la requête de son roi.
Peu de temps après, Rivalen est tué par Morgan, son ennemi juré. Morgan a utilisé la ruse pour mettre fin aux jours de Rivalen. Il n’aurait jamais pu le vaincre lors d’un combat singulier. Blanche Fleur est dévastée. Elle avait fini par aimer son époux, d’ailleurs, elle porte le fruit de leurs amours. Elle met au monde le petit Tristan et meurt, épuisée par l’accouchement.
Le petit Tristan est donc orphelin, mais il ne grandit pas sans amour. Le maréchal Rouhault l’élève comme s’il eût été son fils. Mais Tristan est en danger. Les ennemis de Rivalen seraient ravis de pouvoir exterminer jusqu’à la descendance du défunt roi. Pour protéger l’enfant, le maréchal Rouhault le confie à Gouvernal, son fidèle écuyer. Le frère de Blanche Fleur, le bon roi Marc apprend que Tristan est en vie. Il veut récupérer son neveu et décide de le prendre sous sa protection.
Tristan grandit et devient un beau jeune homme, plein de bravoure, de sagesse et sachant manier l’épée à la perfection. Marc voit dans son neveu la sagesse de Blanche Fleur et la force de Rivalen. Charmé par les qualités du jeune homme, il décide d’en faire son héritier. Les hommes de la cour de Marc ne souhaitent pas être commandé par un homme si jeune issu d’un lit étranger. Certes, il est le fils de Blanche Fleur, mais les seigneurs de la cour sont en faveur d’une succession directe comme l’exige la tradition.
Marc ne peut pas risquer de voir ses seigneurs se rebeller contre lui. Il lui faut donc prendre femme et donner à son peuple un héritier issu de ses entrailles. Au petit matin, deux hirondelles avaient déposé sur la fenêtre du roi, un long cheveu doré et bouclé. Pour mettre fin aux récriminations de ses seigneurs, Marc déclare qu’il prendra pour épouse la femme à qui appartient le cheveu doré.
Avant de se rendre chez son oncle, Tristan avait commis son premier acte de bravoure en tuant un géant. Ce dernier l’avait blessé avec une épée empoisonné, et c’est une jeune femme belle comme le jour qui l’avait soigné. Tristan, se rappelle alors de cette rencontre enchanteresse et propose au roi Marc d’aller chercher cette jeune femme. Marc approuve.
Le voyage se déroule sans encombre. Dès que Tristan arrive sur la terre d’Irlande, un dragon féroce le charge. Tristan se défend avec tout le courage qu’on lui connaît et réussit à terrasser le dragon. Malheureusement, il est blessé au combat ! Les blessures infligées par la bête sont mortelles. Tristan est à l’agonie. Une fois de plus, c’est Iseult la fille du roi qui le soigne et le ramène à la vie. Iseult se rend compte que l’épée de Tristan est l’arme avec laquelle son oncle Morholt a été tué. Le géant que Tristan avait tué quelques temps auparavant n’était autre que l’oncle d’Iseult. La jeune femme est éprouvée. Le jeune homme gît inconscient entre ses mains. Ce serait tellement facile de le supprimer pour qu’il paie pour le sang qui l’a versé. Pourtant Iseult, se ressaisit et décide de ne pas rendre coup pour coup. Ses dons de guérisseuse l’empêchent de prendre une vie. Elle se laisse émouvoir par la grande beauté de Tristan et s’en veut aussitôt d’éprouver de l’attirance pour l’assassin de son oncle.
Une fois remis de ses blessures, Tristan explique les motifs de sa présence sur la terre d’Irlande. Le père d’Iseult ne pouvait pas rêver meilleure union pour sa fille et s’empresse d’accepter.
La mère d’Iseult est versée dans les arts occultes. C’est elle qui a transmis la science de la guérison à sa fille. Elle veut s’assurer de la félicité de son enfant et pour cela, elle confie à Brangien, la gouvernante d’Iseult un breuvage magique qui liera les deux futurs époux d’un amour indestructible. Les deux époux devront le boire le soir de leur nuit de noces.
Mais voilà, Brangien est un peu tête en l’air. Sur le chemin du retour, Tristan se retrouve en possession du philtre d’amour et en prend une gorgée et offre le reste à Iseult, sans savoir qu’il vient de lier à tout jamais leurs destins. Les deux jeunes gens se retrouvent irrésistiblement attirés l’un vers l’autre et sont obligés de consommer leur passion à l’instant même.
De retour en Cornouailles, Iseult est contrainte d’épouser Marc. Un refus serait une insulte qui conduirait les deux royaumes dans une guerre sanglante. La jeune femme est tourmentée, car le roi va s’apercevoir qu’on ne lui offre pas une épouse vierge en mariage. Cela aussi plongerait les deux royaumes dans une guerre sans merci. Brangien se rend compte de son erreur. Iseult est liée à Tristan. Elle décide donc de prendre la place de la reine le soir de la nuit de noces. Elle donne le reste du breuvage d’amour au roi Marc qui passe une excellente nuit sans savoir que la femme qu’il vient de déflorer n’est pas son épouse légitime.
Tristan et Iseult se rendent bien compte qu’ils ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre. Au bout d’un certain temps, ils décident de prendre la fuite. Ils trouvent refuge dans la forêt du Morrois où ils vivent leur passion pendant trois ans. Le philtre d’amour n’est pas éternel, il a une date de péremption. Au bout de trois ans, ses effets se dissipent.
Le roi Marc, toujours épris de son épouse s’est donné du mal pour la retrouver. Il découvre Tristan et Iseult endormis. L’épée de Tristan est plantée dans le sol entre eux deux. Le roi Marc pense qu’il s’agit là d’un signe bien connu pour exprimer la chasteté des deux amants. Touché par la délicatesse du geste et le respect que son neveu et son épouse semblent avoir envers lui, il prend l’épée de Tristan et y plante la sienne à la place. Il prend aussi la peine de glisser son anneau d’or au doigt de la douce Iseult profondément endormie. Sur ce, il part.
Au réveil, les deux amants comprennent que le roi Marc les a découverts mais a décidé dans sa grande mansuétude de les épargner. Ils veulent être dignes du pardon du roi Marc et décident de rentrer. La décision est facilitée car le philtre n’agit plus.
Le roi Marc accepte de reprendre Iseult et la replace immédiatement sur le trône à ses côtés. Tristan quant à lui est banni. Même si Marc ne lui en veut pas, il doit donner le change vis-à-vis de ses vassaux. Tristan part en exil pour la Bretagne. Là, il rencontre une splendide jeune femme qui répond au nom d’Iseult aux mains blanches.
Tristan n’est pas vraiment épris de sa femme, à tel point qu’il ne peut la toucher. Un des effets secondaires du philtre empêchait que l’amant ne puisse faire brûler ses ardeurs pour une autre femme, assurant ainsi la fidélité éternelle. Pour passer le plus de temps loin d’Iseult aux blanches mains, Tristan décide d’utiliser la bonne méthode de son père Rivalen : passer son temps à guerroyer là où l’on a besoin du fer de son épée. Tristan ne ménage pas sa peine lors des combats. Sa fougue est alimentée par son désespoir. Est-ce que la vie vaut d’être vécu sans Iseult à ses côtés ? Lors d’un combat, il est blessé mortellement. Seule Iseult peut le sauver.
Le navire qui amène Iseult doit avoir des voiles blanches si la reine a accepté de venir au secours de Tristan, et des voiles noires si elle n’a pas daigné répondre à son appel. Tristan, à l’agonie demande à son épouse de quelles couleurs sont les voiles lorsque l’annonce du bateau est imminente. Iseult aux mains blanches est infiniment jalouse de l’amour que son mari nourrit pour une autre femme. Même marié, Tristan est resté fidèle à Iseult. Il n’a jamais consommé son union avec la seconde Iseult. Celle-ci porte le fardeau de sa virginité comme une honte et décide de se venger. Elle annonce à son mari que les voiles sont noires. Tristan réunit ses dernières forces pour se saisir de son épée et s’empaler sous les yeux horrifiés de son épouse.
Iseult arrive voit son amant gisant mort, baignant dans une flaque de son propre sang. Sous le choc, elle tombe inanimée et meurt lorsque sa tête frappe violemment le sol. Le roi Marc apprend la triste nouvelle et fait rapatrier les corps en son royaume. Un rosier pousse sur la tombe d’Iseult, une belle vigne sur celle de Tristan. Les deux plantes se mêlent et symbolise que même dans la mort, les amants sont unis.
-------------------------------------------------------------
-------------------------------------------
***EXAMEN À ENVOYER LE 17 OCTOBRE AVANT MIDI.
EXAMEN II. COMMENTAIRE COMPOSÉ/LITTÉRAIRE D'UN DES POÈMES DE PIERRE DE RONSARD ET JOACHIM DU BELLAY QUI SE TROUVENT CI-DESSOUS.
SPÉCIFICATIONS :
TROIS (3) PAGES, 1.5 INTERLIGNE (=ESPACE), TAILLE DES CARACTÈRES (=FONTS) : 11
CONSEILS :
POUR FAIRE L'ANALYSE DES POÈMES DE RONSARD OU DE DU BELLAY, ATTENTION :
(1) À la forme poétique et la versification
(2) Aux champs lexicaux
(3) Aux figures de style
(4) Au ton
(5) À l'énonciation/la voix poétique
(6) Aux TOPOI récurrents : la fuite du temps, le carpe diem, la comparaison femme-fleur, la dame cruelle, le poète-amoureux souffrant, la vie comme voyage, les représentations de l'amour, le mal du pays, l'exil, etc.
(7) Aux sources de l'Antiquité greco-romaine et à l'influence italienne
(8) À l'expression des sentiments personnels et à la portée universelle de cette expression
(9) À la relation entre tous ces éléments
-------------------------------------------------------------------------
POUR LE FORMAT DE L'INTRODUCTION DANS UN COMMENTAIRE LITTÉRAIRE :
***Introduire : 1 seul paragraphe (mais 4 étapes)
Étape 1 : présenter le texte : nom de l’auteur, titre de l’œuvre et date de parution, contexte (siècle, mouvement littéraire).
Étape 2 : situer l’extrait / résumer brièvement : situer la place de l’extrait dans l’œuvre complète (scène d’exposition, dénouement, incipit, ...). Résumer l’idée générale ou le thème du texte.
Étape 3 : problématique : sous forme interrogative ou affirmative. Il s’agit du fil rouge de votre développement : chaque partie devra y apporter une réponse.
Astuce : pour trouver la problématique, il faut rechercher un paradoxe, une tension entre le fond (les idées, les enjeux, les thèmes) et la forme (la manière dont le texte est écrit, les caractéristiques génériques).
Étape 4 : annonce du plan [=les axes de lecture].
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
I. Pierre de Ronsard. « Je vous envoie un bouquet... », Continuation des Amours, XXXV.
Je vous envoie un bouquet que ma main
Vient de trier de ces fleurs épanies(1);
Qui ne les eût à ce vêpre(2) cueillies
Chutes à terre elles fussent demain.
Cela vous soit un exemple certain
Que vos beautés, bien qu'elles soient fleuries
En peu de temps seront toutes flétries
Et, comme fleurs, périront tout soudain.
Le temps s'en va, le temps s'en va, ma Dame,
Las ! le temps, non, mais nous nous en allons,
Et tôt serons étendus sous la lame(3) ;
Et des amours desquelles nous parlons,
Quand serons morts, n'en sera plus nouvelle :
Pour ce, aimez-moi, cependant qu'êtes belle(4).
Notes :
1 épanouies
2 ce soir
3 la pierre du tombeau
4 pendant que vous êtes belle
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
II. Joachim du BELLAY. « Si celui qui s’apprête à faire un long voyage », Les Regrets, XXVI.
Si celui qui s’apprête à faire un long voyage,
Doit croire celui-là qui a déjà voyagé,
Et qui des flots marins longuement outragé,
Tout moite et dégoûtant s’est sauvé du naufrage,
Tu me croiras (Ronsard) bien que tu sois plus sage,
Et quelque peu encore (ce crois-je) plus âgé,
Puis que j’ai devant toi en cette mer nagé,
Et que déjà ma nef découvre le rivage.
Donc je t’avertis, que cette mer Romaine,
De dangereux écueils et de bancs toute pleine,
Cache mille périls, et qu’ici bien souvent
Trompé du chant pipeur des monstres de Sicile
Pour Charybde éviter, tu tomberas en Scylle,
Si tu ne sais nager d’une voile à tout vent.
-----------------------------------------------------------------
CONSEILS DE STYLE ET DE GRAMMAIRE :
*Écrivez toujours en phrases complètes.
*Attention aux pronoms relatifs : qui, que, dont.
*Attention aux accords adjectifs-substantifs [singulier, pluriel, féminin, masculin] et à la concordance des temps verbaux.
*Attention aux hispanismes.
*Utilisez les mots avec précision. Si vous avez des doutes avec le choix d’un mot, cherchez-le dans un bon dictionnaire.
*Soyez sensibles aux niveaux de langue (=soutenu ou élevé, courant, familier). Utilisez un niveau soutenu, académique. Évitez la syntaxe ou les expressions trop familières ou personnelles.
*Utilisez le vérificateur/correcteur d’orthographe du logiciel Word.
*Évitez des paraphrases et des répétitions inutiles :
Ex. Le poète utilise la métaphore « géant vert » pour désigner un arbre. Il compare l’arbre à un géant vert.
*Élaborez vos analyses et vos commentaires :
Ex. Le poète utilise la métaphore « géant vert » pour désigner l’arbre, ce qui produit une exagération et met en valeur la grandeur de celui-ci. On peut considérer qu’il s’agit d’une personnification, puisque le terme « géant » sert à désigner un homme à la hauteur disproportionnée. L’effet produit est double : l’arbre est humanisé et grandiose, ce qui rend la description du paysage plus poétique.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
COMPETITION 2023 : ÉCRITURE CRÉATIVE
"L’art de la caricature et du portrait dans les Caractères de La Bruyère combine des éléments d’une littérature morale et d’une satire sociale (=critique sociale par le biais de moqueries, parodies et surtout, de caricatures.) Il correspond bien aux principes de l’esthétique classique : instruire et plaire. En effet, le caractère pittoresque et amusant du portrait rend la critique d’autant plus percutante et efficace. On y retrouve une vérité générale incarnée dans la représentation de traits de caractère, de « types » sociaux spécifiques."
En réfléchissant au commentaire ci-dessus, faites un « portrait » d'une dizaine de phrases d’un « type » contemporain dans les réseaux sociaux, à l'université, en politique, etc. (par exemple : l'influenceuse, le nerd ou l'intello, le snob, le Trumpiste, etc.) dans le style des Caractères de La Bruyère.
À ENVOYER LE JEUDI 16 NOVEMBRE AVANT MINUIT
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
II. COIN DES CONSEILS [GRAMMATICAUX ET AUTRES]
------------------------------------- I --------------------------------------
***UTILISER LE VERIFICATEUR/CORRECTEUR GRAMMATICAL DU LOGICIEL WORD.
CONSEILS GRAMMATICAUX :
ATTENTION :
1. aux adjectifs possessifs (surtout : "ses/leur/leurs")
2.aux compléments d'objet direct, indirect et objet d'une préposition (surtout : "le/lui", "les/leur", lui/eux)
3. aux termes de cohérence (mais, pourtant, nonobstant, néanmoins, en plus, donc)
4. à la différence entre comme et comment
METTRE :
4. les titres des oeuvres en italiques et/ou en caractères gras
5. un mot ou n'importe quelle partie d'une citation en relief (=emploi des italiques) et écrire "je souligne", "c'est moi qui souligne" entre parenthèses après la citation
------------------------------------- II --------------------------------------
1. Remplacer une syntaxe hispanophone par une syntaxe plus francophone :
(A) "[...] que refuse d'accepter un homme amoureux [...]" ->-> "[...] qu'un homme amoureux refuse d'accepter [...]"
(B) "[...] que faisait l'homme [...]" ->-> "[...] que l'homme faisait [...]"
(C) "il se présente [...]" ->-> "on présente [...]"
(D) "[...] peuvent être trouvés des caractéristiques [...]" ->-> "on peut trouver des caractéristiques [...]"
(E) "se peut apprécier" [traduction littérale de : "se puede apreciar..."] -> "on peut apprécier..."
(F) "se peut trouver" -> "on peut trouver..."
2. Utiliser [...] pour indiquer l'élision d'un mot ou d'une partie d'une citation.
3. Attention à la différence entre "écouter" et "entendre" / "voir" vs "regarder".
4. Remplacer "ça" (=style familier, oral) par "cela".
5. Attention à la concordance verbale.
6. Attention aux hispanismes lexicaux : une personne -> un individu, quelqu'un
les personnes, toutes les personnes -> les gens, tout le monde
***7. Attention à la ponctuation. Laisser un espace avant et aprés < ; >, < : >, < ! >, < ? >.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Amélioration du français. Page de bienvenue. Exercices, jeux et tests pour améliorer votre français. Ce site met à la disposition des élèves et des enseignants plus de 1100 documents. Ces ressources, destinées principalement à l’apprentissage de la langue et conçues par des enseignants de cégeps, s’adressent prioritairement à l’ordre collégial. Cependant, elles peuvent certainement être utiles à l’ensemble des usagers soucieux d’améliorer leurs connaissances en français.
Grâce à un outil de recherche facile d’utilisation, l’internaute a accès, rapidement et sans frais, à plus de 3000 pages d’exercices en format PDF et à des activités interactives portant sur des stratégies d’autocorrection, les accords grammaticaux, le vocabulaire, la ponctuation, l’orthographe, la rédaction, etc. Le site propose aussi de nombreux exercices consacrés à l’épreuve uniforme de français, des ressources telles que le Répertoire Web et l’Index des ressources, et du matériel pédagogique conçu à l’intention des enseignants tel que Troubles d’apprentissage : pour comprendre et intervenir au cégep.
https://www.ccdmd.qc.ca/fr/rubrique_grammaticale/#
Rubrique grammaticale.
https://www.ccdmd.qc.ca/fr/exercices_pdf/?id=33
Exercices : accords.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------LES FIGURES DE STYLE
https://www.espacefrancais.com/les-figures-de-style/#gsc.tab=0
LES FIGURES DE STYLE. Espace Français.com.
Figures de style : définition, exemples et listes. Anna Logacheva, juin 2023.
À lire dans cet article :
Qu’est-ce qu’une figure de style ?
Qu’est-ce que la rhétorique ?
Les figures de style par analogie
Les figures de rupture
Les figures qui jouent sur les sons
Les figures de l’atténuation
Les figures de l’insistance ou de l’amplification
Les figures de l’omission
Les figures d’opposition
Les figures de substitution
Utiliser les figures de style au bac
Un quiz sur les figures de style.
--------------------
L'analogie :
La comparaison (explicite)
Cette figure de style est sans doute la plus connue de toutes et également la plus simple à utiliser (tu l’utilises très régulièrement sans même t’en rendre compte !). Elle permet de comparer deux éléments (le comparé et le comparant) grâce à un outil de comparaison, par exemple « comme », « tel que », etc.
La métaphore
La métaphore consiste à désigner une chose par une autre qui lui ressemble ou partage avec elle une qualité commune. Il s’agit d’une comparaison sans outils de comparaison.
----------------------------------
Les autres figures de substitution :
Ces figures de style remplacent un terme par un autre terme ou par toute une expression.
La métonymie
Cette figure de style désigne un objet, une idée, un être par un autre mot qui lui est associé par un lien logique, une relation analogique basée sur la proximité.
La synecdoque
C’est une métonymie qui consiste à nommer un tout pour désigner une partie ou l’inverse.
La périphrase
Cette figure de style remplace un mot par une expression qui le définit.
L’antonomase
Cette figure de style consiste à employer un nom propre comme nom commun.
---------------------------------
La personnification
Encore une fois, tu utilises très souvent cette figure de style sans même t’en rendre compte. Elle consiste à attribuer un comportement humain à un objet ou à un animal.
L’allégorie
Cette figure de style représente de façon concrète et symbolique une idée abstraite. En d’autres termes, elle rend concret quelque chose qui ne l’est pas.
Le cliché
Le cliché est une figure de style qui consiste en une image considérée comme usée.
------------------------------
Les figures qui jouent sur les sons :
Une assonance
Il s’agit d’une répétition d’un même son de voyelle dans une phrase ou dans un ensemble de vers.
Une allitération
Cette figure de style ressemble à l’assonance, à un seul détail près : il s’agit de la répétition d’un même son de consonne.
L’homéotéleute
Il s’agit de la répétition d’un son ou d’un groupe de sons à la fin de plusieurs mots successifs (comme des rimes).
Un exemple ? « Cette tour était la flèche la plus hardie, la plus ouvrée, la plus menuisée, la plus déchiquetée, qui ait jamais laissé voir le ciel à travers son cône dentelle », Victor Hugo, Notre-Dame de Paris
-------------------------------
Les figures de l’atténuation :
La litote
Cette figure de style, très utilisée pour la bienséance au théâtre notamment, consiste à dire moins pour faire comprendre plus.
L’euphémisme
Il s’agit du remplacement d’un mot, d’une expression par un terme adouci.
La prétérition
Cette figure de style consiste à parler de quelque chose après avoir dit que l’on n’en parlerait pas.
------------------------------------
Les figures de l’insistance ou de l’amplification :
L’hyperbole
Cette figure de style consiste à exagérer la réalité. Elle est notamment très utilisée dans les textes épiques.
La gradation
Il s’agit d’une énumération de termes organisée de façon croissante ou décroissante.
L’accumulation
Très connue, cette figure de style consiste en une énumération plus ou moins longue de termes.
L’anaphore
Cette figure de style consiste à répéter des termes en début de phrases, de vers ou de propositions.
Un exemple ? « Cœur qui a tant rêvé / O cœur charnel / O cœur inachevé, / Cœur éternel », Charles Péguy
Le parallélisme
Un parallélisme est très reconnaissable, il s’agit de la répétition de la même construction syntaxique.
-----------------------------------
Les figures de l’omission :
L’ellipse
L’ellipse omet volontairement des éléments dans une phrase donnée (qui devraient normalement être présents). Mais rassure-toi, même s’il manque des mots, la phrase est tout à fait compréhensible. Seuls les mots dont le sens est implicite peuvent être retirés.
-----------------------------------
Les figures d’opposition :
L’antithèse
Cette figure de style rapproche, dans une phrase, deux mots de sens opposés.
L’oxymore
Cette figure de style réunit deux termes opposés dans un paradoxe apparent.
L’antiphrase
Il s’agit d’une formulation qui exprime le contraire de ce que l’on pense.
Un chiasme
Cette figure de style consiste en un enchaînement de deux expressions, dans lequel la deuxième adopte l’ordre inverse de la première (A-B / B’-A’)
Un paradoxe
Cette figure de style consiste à énoncer une opinion contraire à l’idée commune.
-------------------------------------
Les autres figures de substitution :
Ces figures de style remplacent un terme par un autre terme ou par toute une expression.
La métonymie
Cette figure de style désigne un objet, une idée, un être par un autre mot qui lui est associé par un lien logique, une relation analogique basée sur la proximité.
La synecdoque
C’est une métonymie qui consiste à nommer un tout pour désigner une partie ou l’inverse.
La périphrase
Cette figure de style remplace un mot par une expression qui le définit.
L’antonomase
Cette figure de style consiste à employer un nom propre comme nom commun.
----------------------
***Les figures de style les plus utilisées :
Les plus communes sont sans doute la comparaison, la métaphore, la périphrase, la métonymie et la personnification.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
CONSEILS DE RÉDACTION :
A. LE COMMENTAIRE DE TEXTE / LE COMMENTAIRE LITTÉRAIRE / LE COMMENTAIRE COMPOSÉ
B. LA DISSERTATION SUR UN SUJET LITTÉRAIRE / L'ESSAI ARGUMENTATIF
------------------------------------------------------------------------------------------------
A. LE COMMENTAIRE DE TEXTE / LE COMMENTAIRE LITTÉRAIRE / LE COMMENTAIRE COMPOSÉ
***CONSIGNES ET CONSEILS POUR RÉDIGER UN COMMENTAIRE COMPOSÉ
I. TRAVAIL PRÉLIMINAIRE : exercice de lecture méthodique pour analyser le texte :
(1) Lisez le texte plusieurs fois de manière linéaire.
(2) Consultez un bon dictionnaire pour chercher les mots, les expressions et les tournures de phrase que vous ne comprenez pas.
(3) Examinez le vocabulaire, les champs lexicaux dominants, les registres de langue, la ponctuation, les connecteurs (=mots de liaison), les temps verbaux, les figures de style, le ton.
(4) Étudiez la structure / l’organisation générale du texte et l’enchaînement des parties.
(5) Identifiez le type/le genre de texte dont il est question.
(6) Dégagez le but et l’intérêt du texte.
(7) Identifiez les thèmes principaux du texte et examinez comment ils sont développés.
(8) S’il s’agit d’un extrait, examinez où il se situe à l’intérieur de l’œuvre et sa relation avec le but et l’intérêt général de l’œuvre.
(9) Réfléchissez à la manière dont le texte se situe dans son époque et dans les courants/mouvements littéraires de cette époque [=le contexte historique et littéraire].
(10) Identifiez les axes de lecture* qui vont organiser vos observations/analyses et structurer votre commentaire.
LE COMMENTAIRE COMPOSÉ
I. INTRODUCTION : [trois-cinq phrases]
A. Identifier le texte et son auteur et les situer dans un contexte pertinent pour l’analyse. Ce « contexte » peut inclure des références à : - la date de publication de l’œuvre,
- la situation de cette œuvre dans la bibliographie de son auteur,
- la situation de l’œuvre par rapport à l’époque ou aux circonstances historiques de sa rédaction/publication,
- le mouvement littéraire auquel il appartient,
- d’autres renseignements qui aident à situer le texte dans un contexte spécifique et qui peuvent contribuer à sa compréhension.
B. Présenter l’idée centrale (=la thèse), l’intérêt, le but du texte.
C. Annoncer les axes de lecture* qui vont structurer le développement, sans pourtant dire « Je vais....
II. DÉVELOPPEMENT : Développer les axes de lecture*. Une idée par paragraphe : idée qui est a) formulée, b) illustrée/exemplifiée, c) élaborée.
* L'axe de lecture est la direction que vous ferez prendre à votre commentaire. Au nombre de deux ou trois, ces axes constitueront les différentes parties de votre commentaire. Il s’agit de l’organisation de votre parcours de lecture. Un axe de lecture est un angle par lequel on aborde le texte. Il correspond à l'observation d'une caractéristique/une idée/un thème dominant du texte. Cette observation permet de dégager la signification de l'extrait. Les 2 ou 3 axes de lecture sont les grandes lignes directrices qui permettent de développer un commentaire ou une analyse d’un texte en mettant en valeur tel ou tel aspect du texte.
CONCLUSION : Phrases de récapitulation.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Le commentaire de texte au bac de français: méthodologie et conseils. Publié le 23/04/2019 à 18:04 • Mis à jour le 01/04/2022 à 14:45.
L'INTRODUCTION :
***Introduire : 1 seul paragraphe (mais 4 étapes)
Étape 1: présenter le texte : nom de l’auteur, titre de l’œuvre et date de parution, contexte (siècle, mouvement littéraire).
Étape 2: situer l’extrait / résumer brièvement : situer la place de l’extrait dans l’œuvre complète (scène d’exposition, dénouement, incipit, ...). Résumer l’idée générale ou le thème du texte.
Étape 3: problématique: sous forme interrogative (En quoi... ou Comment...). Il s’agit du fil rouge de votre développement: chaque partie devra y apporter une réponse.
Astuce: pour trouver la problématique, il faut rechercher un paradoxe, une tension entre le fond (les idées, les enjeux, les thèmes) et la forme (la manière dont le texte est écrit, les caractéristiques génériques).
Étape 4: annonce du plan fluide en évitant les lourdeurs.
------------------------------------------------------------------------------------------
https://www.cours-thales.fr/lycee/premiere/le-commentaire-litteraire
Le commentaire littéraire. 2022.
QU’EST-CE QU’UN COMMENTAIRE LITTÉRAIRE ?
Un commentaire littéraire est d’abord un exercice d’écriture visant à expliquer un texte. C’est ensuite un exercice visant à proposer une interprétation de ce texte. Un texte littéraire n’est jamais écrit au hasard : il a toujours un but. Ce but peut être au niveau de l’auteur (partage des sentiments, des craintes, des combats ou des opinions…) ou au niveau de l’oeuvre en générale (montrer le conflit familial, présenter la folie d’un personnage…).
En somme, il y a toujours un thème essentiel au texte, et c’est à vous de le trouver et de le développer. Pour réussir un commentaire littéraire, vous devez toujours garder à l’esprit cette question «Qu’à voulu dire l’auteur ?» et veiller à ce que votre analyse réponde bien à ce questionnement. Attention… en aucun cas cette question fait office de problématique (ce n’est pas la question qui doit être visible dans votre devoir, c’est plutôt un «fil rouge» à suivre).
QUELS SONT LES ATTENDUS ?
Le commentaire littéraire est un exercice qui doit montrer vos capacités d’analyse et d’expression. En cela, la langue doit être impérativement soignée (faire attention à la ponctuation, à la syntaxe, à la concordance des temps, au registre de langue et bien entendu à l’orthographe) et votre devoir doit être bien organisé.
Vous devez utiliser des connecteurs logiques (essentiels!) et bien articuler vos idées. N’oubliez pas que vous cherchez à montrer que votre lecture du texte est pertinente, votre écrit doit aussi l’être! Vous devez, pour illustrer vos idées et les valider, «donner à voir» le texte. C’est à dire que vous devez analyser les différents procédés utilisés en les citant et en analysant leurs effets : comment comprendre telle figure de style ou telle tonalité? Vous pouvez pour cela mémoriser les trois ingrédients essentiels de la recette : PROCÉDÉS + ANALYSE+ CITATION. Attention : le texte n’est pas prétexte à vos idées. Ne faites pas dire au texte ce qu’il ne dit pas sous prétexte que cela «colle» avec votre idée. Vous devez partir de lui pour en dégager une interprétation et non l’inverse. Or, sur votre copie, vous commencerez par proposer votre idée, que vous expliquerez avec l’analyse du procédés et que vous illustrerez par la citation correspondante. Enfin, il ne s’agit pas d’établir un catalogue de procédés… si vous ne proposez pas d’analyse ni d’interprétation de ces derniers, votre travail ne servira à rien! Les trois ingrédients ne sont pas dissociables.
QUELLES SONT LES RÈGLES DE COMPOSITION À SUIVRE ?
Votre commentaire doit impérativement comprendre trois éléments : une introduction, un développement et une conclusion. En aucun cas vous ne devez faire figurer sur votre copie les titres de ces éléments ou bien des parties de votre développement. Ces titres vous aident surtout à organiser votre travail au brouillon, sur votre copie utilisez des connecteurs logiques !
COMMENT PROCÉDER POUR PROPOSER UN BON COMMENTAIRE LITTÉRAIRE ?
Sur les 4h mises à disposition, il faut consacrer environ 2h30 au brouillon. Un brouillon bien mené est la clef de la réussite d’une bonne rédaction. Le travail suivant est à effectuer au brouillon, pour n’importe quel texte.
I. Analyse du texte
Pour analyser de manière efficace le texte, vous pouvez faire un tableau que vous devrez compléter avec détails.
Une fois votre tableau rempli, vous verrez se dégager plusieurs thèmes ou idées. Ces éléments peuvent faire office de parties et/ou de sous-parties. Une fois votre plan établi, vous pourrez en dégager votre problématique. Construire votre brouillon «à l’envers» du devoir vous permettra de proposer un travail cohérent.
Procédés
Analyse/ Interprétation/ Effets
Citations (avec ligne ou vers)
Figures de style, ponctuation, tonalités…
II. Rédaction de l’introduction et de la conclusion
Rédiger à l’avance ces deux parties vous permet de bien les soigner et de ne pas proposer une conclusion faite au dernier moment. Par ailleurs, cette méthode vous permettra de vérifier si votre conclusion répond bien à votre introduction : le développement est seulement la preuve de ce que vous avancez dans votre introduction !
[...]
Derniers petits éléments
Votre analyse doit au moins faire une copie double.
Ne paraphrasez pas le texte: très lourdement sanctionné !
Travaillez votre brouillon : vous n’aurez plus qu’à rédiger ! Au brouillon, vous devez rédiger entièrement votre introduction et votre conclusion. Ces deux parties doivent être extrêmement soignées… c’est la première chose et la dernière qu’on lira de vous !
Détaillez au maximum votre plan au brouillon.
Par Angela Vidal, professeure de français au lycée et dans le cadre de nos préparations Cours Thalès.
---------------------------------------------------------------
-
Comment rédiger un commentaire compose. Superprof.fr. Rédigé le 19 janvier 2019.
Élaborer le plan.
Le plan se compose de deux ou trois grandes parties avec deux ou trois sous-parties en son sein. [Les axes d'étude/de lecture]
Les axes d'études permettent de trouver la problématique mais aident aussi à définir le plan du commentaire composé. Chaque partie doit être consacrée à une idée directrice. L'ordre de présentation des différentes parties est un élément essentiel de la qualité du commentaire. La stratégie démonstrative impose que l'on termine par le plus important, le plus riche. Présentez donc les axes de lectures selon un ordre de complexité croissante (du plus apparent au plus implicite, de l'analyse des termes à leur interprétation symbolique).
Il faut s'appuyer sur des citations du texte pour étayer ses propos mais chaque citation doit être pertinente. Les transitions doivent être soignées pour servir la démonstration et amener les arguments de manière fluide.
----------------------------------------------------
BAC – Conseils pour faire un commentaire de texte. Le Monde. Publié le 18 mai 2016 à 16h30 Mis à jour le 13 juin 2022 à 11h28.
Introduction
Que ce soit en lettres, en histoire, en philosophie, ou autre, il faut passer, face à un texte inconnu, par 4 étapes nécessaires :
Décrypter le texte
Le décortiquer en profondeur
Structurer le plan du commentaire
Rédiger l’analyse
Décrypter
Face à un texte inconnu, on est parfois désemparé. Le premier réflexe à prendre est de comprendre son contexte.
D’abord, son énonciation : qui parle ? à qui ? l’auteur répond-il à un autre auteur ?
Puis, la nature du texte, le contexte historique et géographique, etc.
Bref, identifiez toutes les informations que vous pouvez collecter ou savoir à propos de ce texte.
Alors ouvrez bien les yeux, et commencez par lire une première fois le texte !
Vous devez repérer les informations suivantes :
Le nom de l’auteur, et si possible sa fonction : romancier, journaliste, philosophe, homme politique…
La nature du texte : article de journal, extrait d’un roman, tract...
La date d’écriture
Les lieux : où le texte a-t-il été écrit ? Et publié ?
Ce sont […] les informations À PROPOS de ce texte, que vous ne trouverez pas DANS le texte. Elles vous donneront une idée de l’orientation idéologique du texte, de son ancrage historique, de son objectif, etc.
Premier repérage :
Auteur :
Nature du texte : Discours, poème, etc.
Date d’écriture :
Définissez le contexte
À partir de ces métadonnées, il va falloir mobiliser vos connaissances pour contextualiser. Ce qui veut dire rassembler tous les éléments que vous pourriez connaître concernant l’auteur, l’époque, le pays, le journal ou la maison d’édition, bref, tous les éléments extérieurs au texte qui vont pouvoir éclairer votre lecture et vous permettre de comprendre l’arrière-plan, les sous-entendus, l’implicite du texte.
Qui est l’auteur ? Quel est son statut ? est-ce un anonyme ? un écrivain ? un homme politique ?... Cela permet d’évaluer le degré d’implication de l’auteur, de comprendre ses objectifs personnels qui l’ont poussés à écrire ce texte. Bien connaître l’auteur permet de savoir comment il se positionne par rapport à son sujet.
Quelle est la nature du document ?
Ainsi vous pourrez repérer les destinataires éventuels et le message que l’auteur fait passer. Dans le cas d’un texte littéraire, il faut le rattacher à un genre (roman, poésie, théâtre, essai) et à un type (narratif, descriptif, argumentatif), encore une fois vous pourrez mieux cerner le sens du texte grâce à ces éléments.
Le document est-il entier ou coupé ? Les extraits peuvent être repérés facilement, car les coupes sont signalées par des points de suspension entre parenthèses ou entre crochets.
De quelle époque parle-t-on ? Il y a deux éléments temporels distincts à identifier : la date de publication, qui donne une information la plupart du temps sur le moment de l’écriture (mais pas toujours, attention aux publications posthumes par exemple, dans ce cas il faut essayer de retrouver l’année d’écriture), et la période dont le texte traite, qui n’est pas forcément contemporaine du moment de l’écriture. La date d’écriture permet de resituer le texte dans son cadre historique, politique ou artistique. […] en lettres et en philosophie, ce sont aussi des informations à mentionner, pour inscrire le texte dans son contexte artistique, nécessaires pour ne pas faire de contresens. Par exemple, on évitera de dire qu’un auteur s’inspire d’un autre alors que chronologiquement c’est impossible !
De quel lieu parle-t-on ? Comme pour la date, il faut identifier deux choses différentes : le lieu de publication et le lieu où se déroule l’action du texte, qui ne sont pas forcément identiques.
Finalement, quel est le but de ce texte ? Sert-il à informer ? Convaincre ? Influencer ? Divertir ? C’est important de caractériser l’objectif apparent de l’auteur, il est souvent à relier à votre problématique.
Décortiquez !
Une fois que vous avez identifié tous ces éléments extérieurs qui donnent du sens à votre lecture, il est temps de se confronter au texte lui-même ! Il faut le détailler sous toutes ses coutures, comprendre chaque mot, le travailler, essayer d’en sortir tout son jus.
Annotez le texte
Stylo en main, repérez les grandes articulations (mots de liaison, transitions...). En marge, notez les connecteurs logiques qui rythment l’argumentation ou qui font progresser la narration. Cela vous permettra de comprendre comment le texte est structuré. Vous devez donner du relief au document que vous lisez, en investissant le texte. Identifiez les grands ensembles, les enchaînements, les moments clés.
Problématisez
Tout ceci devrait vous aider à déterminer une problématique ! Un peu comme pour une dissertation, il faut définir une question qui permettra d’aiguiller votre argumentation. Pour le commentaire de texte, on peut aussi appeler ça un “projet de lecture”. C’est un questionnement ou une hypothèse, dont il faudra démontrer la véracité et examiner les subtilités tout au long du commentaire. Une fois que vous avez cette question directrice, reprenez le texte et repérez précisément les quelques idées principales (entre 2 et 4). Ces éléments sont soit regroupés en paragraphes cohérents, soit disséminés dans le texte, dans ce cas, rassemblez-les en utilisant différents marqueurs de couleur par exemple.
Creusez
En fonction de la problématique et des idées directrices que vous aurez dégagées, interrogez attentivement TOUS les éléments du texte. Vous devez déplier le sens du texte. Il faut imaginer chaque mot, chaque phrase comme des petits papiers froissés, et votre travail est de les déplier pour comprendre le sens réel de chaque élément. C’est particulièrement vrai pour les textes littéraires : c’est ce qu’on appelle la lecture analytique. Pour chaque mot, phrase, ponctuation, etc., il faut se poser la question : à quoi ça sert ? pourquoi ce terme et pas un autre ? Qu’est-ce qu’il sous-entend ? C’est particulièrement vrai pour les textes littéraires : c’est ce qu’on appelle la lecture analytique. Pour chaque mot, phrase, ponctuation, etc., il faut se poser la question : à quoi ça sert ? pourquoi ce terme et pas un autre ? Qu’est-ce qu’il sous-entend ? En même temps, confrontez tous ces éléments à votre problématique, pour comprendre en quoi le texte répond à votre problématique. Cela permet de donner un angle à votre analyse, votre projet de lecture/problématique est un parti pris d’interprétation, et afin de le justifier, il faut attester des preuves que vous trouvez dans le texte.
Structurez !
Vous avez détaillé le contexte et vous avez travaillé précisément le texte : le travail de collecte est terminé. Maintenant, il faut produire ! Et produire de façon structurée, pour rendre compte de votre lecture de façon synthétique.
Comment faire un plan ?
Chaque texte est unique, donc il n’existera jamais de plan type valable pour tous les textes. À partir de la collecte que vous avez faite lors des deux premières étapes, il faut synthétiser les éléments en grands ensembles, de façon à répondre à la problématique. C’est ça le plus important : la problématique est votre guide, et vous trouvez plusieurs façons d’y répondre à travers les éléments du texte.
Il ne faut pas faire d’explication ligne à ligne ici, c’est uniquement l’étape précédente qui permet d’aller vers le plan. On ne doit pas trouver des parties qui regroupent uniquement “début du texte”, “milieu du texte”, “fin du texte” sans thématisation. Sinon cela veut dire que vous n’avez pas réussi à développer de compréhension globale du texte. Si le texte a une progression très linéaire, vous pouvez envisager de faire un plan qui suit les articulations du texte, mais il faut le justifier clairement, faire très attention à la paraphrase et privilégier des sous-parties thématiques, sinon vous risquez de retomber dans le commentaire ligne à ligne, sans prendre de recul.
Traditionnellement, en lettres et en philosophie, on trouve 2 à 4 parties, avec une préférence académique pour le plan en 3 parties.
Dans le cadre d’un plan en 3 parties, la progression est assez classique.
La première partie doit expliquer le plus évident, ce qui se comprend à la première lecture : la première couche du texte.
La deuxième apporte un tournant, un éclairage, un niveau de complexité supplémentaire.
La troisième partie, elle, dépasse les autres pour dégager les enjeux plus vastes, qu’ils soient symboliques, historiques, esthétiques…
Et tout ceci en répondant à la problématique ! Ne l’oubliez jamais. Une fois que vous avez noté les titres des parties au brouillon, demandez-vous bien si elles répondent à la question posée. Si non, c’est que vous faites de la paraphrase ou du hors sujet.
Des démarches différentes selon la matière
Chaque discipline comporte des enjeux différents, ce qui oblige, dans le commentaire de texte, à ne pas se concentrer sur les mêmes éléments selon la matière et à construire son plan différemment.
En lettres, l’explication de textes est une épreuve littéraire. Elle ne consiste pas à étudier un texte selon une grille de lecture exclusivement historique, philosophique, sociologique ou psychanalytique. Il faut se concentrer sur les procédés d’écriture (discours direct ou indirect, l’utilisation des pronoms, l’utilisation de la citation…), les figures de style (métaphore, anaphore, litote…), sur l’aspect symbolique du texte, sur le mouvement littéraire dont le texte est issu (romantisme, réalisme, naturalisme..) et surtout bien distinguer le narrateur de l’auteur, sauf peut-être dans la littérature d’idée. Il ne faut pas replaquer des éléments biographiques de l’auteur pour expliquer des textes. Un poème triste de Rimbaud ne sera pas à expliquer en fonction d’une dispute avec Verlaine ! Ce serait appauvrir le texte, le limiter à des considérations triviales et ne pas le considérer en tant qu’oeuvre.
Rédigez !
Vous avez contextualisé et analysé le texte, puis, au brouillon, vous avez structuré votre commentaire en 2 à 4 parties en fonction de votre problématique, comportant chacune 2 à 4 sous-parties.
Les règles de rédaction
D’abord, rédigez votre introduction au brouillon (15 minutes). C’est la porte d’entrée de votre copie, il faut la soigner ! Sa construction est toujours la même :
Attirez l’attention du lecteur grâce à un élément contextuel, l’accroche (appelée aussi amorce).
Présentez le texte (titre, auteur, date, thème)
Posez la problématique
Présentez les grandes parties du plan (sans mentionner partie 1, partie 2, etc., cela doit sembler fluide).
Conclusion
Un commentaire de texte est donc un exercice durant lequel vous devrez comprendre un texte puis restituer cette compréhension sous la forme d’un texte structuré et rédigé.
Les deux difficultés du commentaire sont la paraphrase, si vous n’analysez pas assez, et le hors sujet, si vous vous éloignez trop du texte. Il faut donc trouver le bon rapport au texte, ce qui est le plus difficile.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
B. LA DISSERTATION SUR UN SUJET LITTÉRAIRE
***CONSIGNES ET CONSEILS POUR RÉDIGER UNE DISSERTATION SUR UN SUJET LITTÉRAIRE/UN ESSAI ARGUMENTATIF
DÉFINITIONS
I. Qu'est-ce qu'argumenter ?
L'objectif du discours argumentatif consiste, à propos d'un thème /d’un sujet, de soutenir une thèse (un point de vue) qui réponde à une problématique.
Quelques exemples pour mieux faire comprendre ces notions :
- Un thème est un sujet de discussion plus ou moins précis, délimité.
EXEMPLE : l’incipit d’un roman, l’incipit du Père Goriot...
- Une problématique est formulée sous forme d'une question ou d’une affirmation à propos de ce thème/sujet.
EXEMPLE : « Dans certains romans, on peut sauter les descriptions sans grande perte de compréhension du récit. Serait-ce le cas de l’incipit du Père Goriot ? Joue-t-il une fonction absolument nécessaire dans l’économie narrative du roman ? »
- Une thèse est une réponse à cette problématique / une prise de position ferme ou nuancée par rapport à cette problématique.
EXEMPLE : « L’incipit du Père Goriot sert à annoncer dès le début du roman la relation indissociable qui existe dans le roman « balzacien » entre les personnages et leur milieu. »
II. Adapté de :
https://www.lemonde.fr/blog/brunorigolt/2010/01/24/methodologie-de-la-dissertatio%20n-tous-niveaux/#ixzz4cL3ey1AD [Cette page n'existe plus.]
Relevant de l’argumentation, la dissertation littéraire (ou l’essai argumentatif sur un sujet littéraire) part d’un thème/sujet défini et amène le rédacteur à soutenir un raisonnement répondant à une problématique dans le but de convaincre un lecteur. La particularité de la dissertation littéraire tient au fait qu’elle amène à répondre au sujet posé en exploitant un certain nombre de connaissances au niveau de l’histoire littéraire et au niveau des textes choisis.
AVERTISSEMENT : RÈGLES ET OBSTACLES
Adapté de :
http://lettres.univ-bpclermont.fr/sites/lettres.univ-bpclermont.fr/IMG/pdf_DISSERTATION-DESCOTES.pdf [Cette page n'existe plus.]
Règle 1. Lire le sujet attentivement, pour comprendre exactement la question, sans lui substituer un problème différent que l'on ne vous pose pas. Procédez sans idée préconçue : ne cherchez pas à caser à tout prix ce qui vous a été dit en cours : le cours sert à vous montrer comment aborder les problèmes, pas à vous donner des pages à transcrire servilement à l'examen.
Règle 2. Rechercher les termes et les expressions significatifs du sujet, qui définissent le plus précisément la question posée. Cela permet par exemple d'en fixer les limites. Examinez si l'on vous demande de commenter ou de discuter une appréciation, ou de dire ce que vous pensez : commenter, c'est expliquer et développer ; discuter, c'est chercher les arguments pour et contre ; dire ce que vous pensez, c'est solliciter votre jugement propre, si vous en avez un. Prenez les mots dans leur sens exact, sans leur en substituer d'autres, qui risquent de vous égarer : par exemple, si l'on vous demande dans quelle mesure la tragédie supporte l'emploi de procédés relevant du comique, il ne faut pas déformer la question et vous demander si la tragédie est drôle, si la tragédie est comique, ni même dans quelle mesure la tragédie supporte l'emploi de procédés de la comédie: ce n'est pas la même chose, car il y a bien des procédés qui appartiennent à la comédie sans être comiques pour autant.
Règle 3. Une dissertation doit donc comporter TROIS PARTIES : (a) l'énoncé du problème OU d’une problématique [dans l’INTRODUCTION], (b) une démonstration [dans le DEVELOPPEMENT] et (c) une CONCLUSION.
Pour l'énoncé, vous devez, après l’analyse du sujet, parvenir à la formulation d'un vrai problème/d'une problématique.
***Avant de vous lancer dans la construction de votre plan et votre développement, posez-vous toujours la question : « Qu'est-ce que je veux prouver ? » Vous devez pouvoir y répondre par une proposition qui ne soit pas une pure et simple tautologie. Le problème doit être assez consistant pour demander une résolution et une discussion effectives sur trois ou quatre pages.
(1) Évitez donc les questions insignifiantes, du genre : « l'admiration est-elle importante dans une tragédie de Corneille ? » Comme l'adjectif « important » n'a aucun sens assignable, la question entière est aussi dénuée de signification.
(2) Inutile aussi de poser des questions dont la solution est connue d’avance (du genre : « On peut se demander quel sera le dénouement de Huis clos. ») : pour le savoir, il suffit de lire le texte, et votre prose est inutile.
------------------------------------------
DEUX OBSTACLES MAJEURS À ÉVITER
· La tendance à la généralisation : elle touche un certain nombre de candidats qui éprouvent des difficultés à hiérarchiser et à sélectionner leurs connaissances : ils veulent tout mettre en négligeant les aspects particuliers du sujet, c’est-à-dire sa délimitation. Leur devoir ressemble ainsi à une sorte d’exposé ou de discours très général. Autre cas de figure : vous vous trouvez devant un sujet ressemblant à une problématique déjà traitée, et vous cherchez à réutiliser vos connaissances... le risque est de tomber dans les généralités en oubliant la prise en compte minutieuse du sujet spécifique qui vous est soumis.
· Une trop grande implication personnelle : à la différence de l’écrit d’invention, la dissertation n’est pas un exercice de style. On n’attend pas du candidat des gradations, des anaphores, des métaphores colorées, etc. Vous ne devez donc pas vous impliquer émotionnellement ou affectivement dans votre travail, ni interpeller le lecteur comme vous le feriez par exemple dans un article de journal, un discours, un débat, une lettre, etc. Il vous faut, au contraire objectiver votre devoir, c’est-à-dire le rendre objectif par une expression neutre et sobre, qui tient compte de la situation de communication imposée : donc pas de poésie, pas de lyrisme exagéré, et bien entendu pas d’esprit polémique ! Le but étant de convaincre dans une langue qui doit rester toujours soutenue.
---------------------------------------------------------------
http://fle-c1.blogspot.com/2009/11/faire-un-essai-argumentatif.html [Cette page n'existe plus.]
Il n'existe pas de règles strictes pour écrire un essai argumentatif. Cependant, vous devez respecter des règles générales propres à cet exercice, même s'il existe des tolérances. Quelle que soit la forme de votre argumentation, il est important de rédiger votre travail en trois grandes parties : 1. Une introduction 2. Un développement 3. Une conclusion
A. L’INTRODUCTION
- L'introduction est un tout indissociable.
- Elle ne doit pas être trop longue, ni trop courte : quelques lignes suffisent à exposer les grandes lignes de votre travail. - - Elle ne doit pas comporter d'arguments personnels : vous devez y exposer le sujet et la façon dont vous allez le traiter, c’est-à-dire poser la problématique du sujet et annoncer le plan à suivre dans le développement.
L'introduction est composée de trois parties :
1) Le sujet amené : contextualisez et reprenez le sujet avec vos propres mots.
2) Le sujet posé : essayez de dégager de ce sujet une problématique, c'est-à-dire la question essentielle qui est sous-entendue dans le sujet amené.
3) Le sujet divisé : exposez brièvement votre plan. Cette partie va vous permettre de guider le lecteur dans votre développement : vous lui annoncez de quoi vous allez parler et dans quel ordre. Vous devez donc énumérer, en une phrase, les deux ou trois idées essentielles que vous allez traiter : D’abord, Affirmation X ... pour démontrer que... Ensuite, Affirmation Y ... et finalement, Affirmation Z.
B. LE DÉVELOPPEMENT
Limitez-vous à un développement en deux ou trois parties qui correspondent à vos idées essentielles (annoncées dans votre introduction).
- chaque partie du développement correspond à une idée essentielle, donc à un paragraphe. Dans chaque paragraphe cette idée essentielle doit être élaborée et illustrée. - les différentes parties du développement doivent être équilibrées : elles doivent avoir, plus ou moins, la même longueur.
C. LA CONCLUSION
La conclusion constitue la dernière partie de votre travail. Il est important d'y apporter grand soin afin de laisser le lecteur sur une bonne impression. La conclusion est généralement composée d’une ou de deux parties :
1) [PARTIE OBLIGATOIRE] une synthèse de l'ensemble de votre développement. Vous reprenez ici, sans les répéter, les éléments qui vous paraissent les plus marquants de votre travail. Il s'agit, par exemple, d'y apporter une nuance, d'en tirer une leçon, une morale et d'en faire part au lecteur.
2) [PARTIE FACULTATIVE] une ouverture au sujet que l'on vous a proposé au départ : Proposez au lecteur une nouvelle piste de réflexion à partir du sujet initial. Reformulez cette nouvelle piste, cette ouverture, comme s'il s'agissait d'un nouveau sujet d'essai argumentatif.
________________________________________
https://www.etudes-litteraires.com/dissertation-litteraire.php
La dissertation littéraire.
Le Parisien Étudiant,Examens,Bac 2022.
Epreuve écrite du Bac français : la dissertation
Lors des épreuves écrites de français en première, deux types de travaux d’écriture sont proposés aux candidats de la voie générale : une dissertation ou un commentaire, Nos conseils pour réussir le travail de dissertation.
Le sujet de dissertation porte sur une des œuvres au programme étudiées pendant l’année. Le sujet pose une question ou propose une citation. On attend de vous de la commenter et de la discuter en vous appuyant sur votre connaissance de l’œuvre et vos lectures personnelles.
---------------------------------------------------------------------------------------------
Depuis 2011, Commentaire Composé, Le Bac de français facile et efficace, est le site de ceux qui veulent réussir le bac de français, découvrir une méthode du commentaire composé, de la lecture linéaire, de la dissertation et préparer leur oral de français efficacement. Bienvenue !
https://commentairecompose.fr/methode-dissertation/
La méthode de la dissertation dans le Bac de Français. Amélie Vioux, professeur de français. 2022.
----------------------------------
https://commentairecompose.fr/exemple-de-dissertation/
Exemples de dissertation. Amélie Vioux, professeur de français. 2022.
----------------------------------------------------------------------------------------------
***EXEMPLES DE DISSERTATION/ESSAI ARGUMENTATIF :
Écrivez une petite dissertation/essai argumentatif dans lequel vous démontrez comment La chanson de Roland illustre le code moral chrétien de l'époque.
La Chanson de Roland est un poème épique français du XIe siècle qui raconte l'histoire de Roland, un chevalier franc qui est trahi par son propre cousin, Ganelon, et qui meurt lors d'une bataille contre les Sarrasins à Roncevaux. Le poème est largement considéré comme un exemple de la littérature médiévale chrétienne, car il met en évidence les valeurs et les croyances chrétiennes dans ses descriptions des personnages, des événements et des thèmes.
Le poème est centré sur les personnages de Roland et de son oncle Charlemagne, qui est le roi des Francs. Tous les deux sont présentés comme des héros chrétiens qui défendent la foi chrétienne contre les Sarrasins, qui sont représentés comme des ennemis païens. Le poème présente également la notion de la récompense divine pour ceux qui suivent les principes chrétiens. Ainsi, Roland, malgré sa mort, est honoré comme un martyr et est accueilli au Paradis.
L'un des principaux thèmes du poème est la loyauté envers Dieu, la famille et la patrie. Roland, qui est présenté comme un chevalier chrétien exemplaire, est fidèle à son roi et à son pays, même lorsque cela signifie la mort. [CITATION] Il est également fidèle à Dieu et à la religion chrétienne, qu'il défend jusqu'à son dernier souffle. [CITATION] Cette loyauté envers la foi chrétienne est représentative de l'éthique chrétienne qui prône l'amour pour Dieu et le prochain.
Le poème met également en avant l'idée de la justice divine, qui est une caractéristique centrale de la morale chrétienne. Roland est trahi par son propre cousin, Ganelon, qui vend les informations à l'ennemi. Cette trahison est punie par Dieu, qui condamne Ganelon à une mort terrible et à la damnation éternelle. [CITATION] Cette punition est une manifestation de la justice divine, qui récompense les bons et punit les méchants.
Enfin, la Chanson de Roland souligne l'importance du sacrifice personnel pour la défense de la foi et de la patrie. Roland, en acceptant de rester en arrière pour défendre l'arrière-garde de l'armée de Charlemagne, sait qu'il va probablement mourir, mais il est prêt à le faire pour défendre sa foi et sa patrie. [CITATION] Cette notion de sacrifice personnel pour une cause plus grande est au cœur de la morale chrétienne, qui prône l'amour pour Dieu et le prochain.
En conclusion, la Chanson de Roland est un exemple remarquable de la littérature médiévale chrétienne. Le poème met en avant les valeurs chrétiennes telles que la loyauté envers Dieu, la famille et la patrie, la justice divine et le sacrifice personnel pour une cause plus grande. Ces thèmes sont représentatifs de l'éthique chrétienne et soulignent l'importance de suivre les principes chrétiens pour atteindre la récompense divine.
--------------------------------------------------
DEUX AUTRES INTRODUCTIONS POSSIBLES :
La Chanson de Roland est l'un des plus anciens poèmes épiques français, qui raconte l'histoire de la mort de Roland, le neveu de Charlemagne, lors de la bataille de Roncevaux en 778. Ce poème est considéré comme un exemple classique de la littérature médiévale et de la chanson de geste, et il est également connu pour son éthique chrétienne. Dans cette dissertation, nous examinerons de quelle manière La chanson de Roland présente le code moral chrétien.
----------------------------------------------------------------
La Chanson de Roland est un poème épique du Moyen Âge qui relate la bataille de Roncevaux, où l'armée franque a été trahie par un de ses chefs, Ganelon. Cette œuvre est emblématique de la morale chrétienne, car elle met en avant les valeurs chrétiennes telles que la loyauté, la piété et la vengeance divine.
[...]
UN DES PARAGRAPHES DU DÉVELOPPEMENT :
De plus, La Chanson de Roland met en avant la piété. Les chevaliers chrétiens se réfèrent souvent à Dieu et à ses saints pour les aider lorsqu'ils sont en difficulté. Les prières sont également utilisées avant et après les batailles pour demander la bénédiction de Dieu. Cette piété est illustrée lorsque Roland se prépare à mourir. Il prie pour que Dieu lui pardonne ses péchés et pour que son âme soit sauvée. [CITATION]
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------