Manifeste de la Figuration Ivre – Non !!! aux touffements de la peinture.
– Intégrale – 21/09/2003 –
Des icônes sacrées aux horizons numériques : l’odyssée artistique de Philippe ORSERO… 1964 :)
Manifeste de la Figuration Ivre – Non !!! aux touffements de la peinture.
– Intégrale – 21/09/2003 –
1. Préambule
L’art est un trésor dans une charrette tirée par des ânes... Et parfois, cette charrette dévie, tangue, quitte la route. Elle devient un radeau.... un vaisseau, un projectile. C’est de ce basculement qu’est née la figuration ivre — non pas d’un plan, mais d’un point. Non pas d’un projet, mais d’un refus.
Après l’an 2000, dans un monde saturé d’images et vidé de présence, un geste s’est levé, hésitant, exaspéré, libre.
Un cri s’est imprimé sur la toile :
NON !!! aux touffements de la peinture.
Et derrière ce refus : une quête. Celle d’un langage où le sacré, le glitch, l’hallucination et le fragment puissent coexister sans hiérarchie.
2. I. Origines
La figuration ivre n’est pas née d’une école, mais d’un tremblement.
Elle émerge juste après les années 2000, quand le monde devient image, et que l’image devient bruit.
Elle naît dans l’œuvre de Philippe Orsero, entre toile et transfert, entre peinture et code. Elle surgit dans l’interstice entre le sacré et le numérique, entre le cri humain et la saturation algorithmique. Elle ne revendique pas un retour à la figuration : elle la pousse jusqu’à son ivresse, jusqu’à sa perte d’équilibre.
Elle a été en gestation pendant des années : nourrie par les attentats, les écrans, les métamorphoses du regard. Dans le silence de l’atelier, elle a ruminé ses refus, accumulé ses visions, greffé ses blessures. Puis elle a jailli. Pas comme un style, mais comme une nécessité.
3. II. Définitions
La figuration ivre est :
- Une figuration qui vacille, qui tangue, qui superpose.
- Une réponse poétique et critique à l’image homogénéisée.
- Une invocation du fragment, du chaos, de la densité.
- Une peinture du vertige et de la charge émotionnelle.
- Un espace d’apparition du divin, de l’absurde et de l’absence.
- Une fractale chaotique, un miroir brisé qui accueille ceux qui veulent s’y projeter.
- Une structure quantique, faite de points et de points, en résonance permanente.
Elle n’est pas :
- Un retour académique à la représentation.
- Un repli nostalgique sur la peinture.
- Une esthétique du plaisir visuel pur.
- Une imitation du monde visible.
4. III. Positionnements
1. Nous disons NON aux surfaces lisses, aux rendus fades, aux fuites vers le décoratif.
2. Nous disons NON aux discours qui épuisent l’œuvre avant même qu’elle apparaisse.
3. Nous disons NON à la répétition des styles morts.
4. Nous appelons à une peinture qui tremble, qui glisse, qui déborde.
5. Nous appelons à la composition d’un chaos habité.
6. Nous assumons l’ivresse du regard comme moteur de création.
7. Nous composons avec l’inconnu, le sublime, le sacré laïque.
8. Nous disons que peindre, c’est chercher l’étoile derrière la toile.
9. Nous faisons confiance à l’instabilité comme forme d’équilibre.
10. Nous revendiquons le droit à l’excès, au trouble, à la surcharge.
5. IV. Formes plastiques
- La superposition d’images, de styles, de techniques.
- Le mélange du sacré et du trivial, du numérique et de la trace.
- La répétition vibrante de motifs, figures, phrases.
- Le recours au dessin, photo, peinture, 3D, IA, glitch, sans cloison.
- La défiguration contrôlée de la figure.
Elle cultive la matière vivante, le doute visuel, la faille comme espace créatif.
Elle accepte l’erreur, le hasard, la dissonance.
Elle refuse l’unicité : chaque œuvre est un état, un frottement, une traverse.
6. V. Enjeux philosophiques
- Réenchanter le geste de peindre dans un monde d’écrans.
- Réintroduire le mystère dans le visible.
- Oser une ivresse lucide, une perte qui ouvre.
- Créer avec l’IA et les outils contemporains, sans se soumettre à leur logique.
- Revendiquer la coexistence des contraires (sacré/profane, humain/machine, image/absence).
- Inscrire l’œuvre dans un temps troué, non linéaire, où les couches du passé et du présent s’interpénètrent.
- Nous appelons, tel un hologramme, à la variabilité des formes changeantes de nos consciences.
7. VI. Conclusion / Ouverture
🔍Ce manifeste n’est pas une fin, mais une entrée dans l’espace instable de la figuration ivre.
Il est appelé à muter, à se tordre, à se superposer.
Comme les œuvres qu’il inspire, il est un point en mouvement.
Et si vous cherchez son étoile — poussez la toile.🔎
31/09/2003 -- Philippe ORSERO🙃