Philippe ORSERO a débuté son parcours artistique à la fin des années 1990, après une formation en arts visuels et une immersion dans les technologies numériques. Lauréat du premier prix de la Ville de Montpellier (1999), il a exploré dès le début de sa carrière la 3D, la vidéo, l’imagerie de synthèse et l’impression 3D.
Son œuvre, nourrie par l’iconographie sacrée, la science contemporaine et le cyberespace, interroge les mutations du corps et de l’esprit dans un monde saturé d’images, de données et d’intelligences artificielles.
Son style hybride mêle peinture, photographie, transferts, installations, vidéo, hologrammes et algorithmes, adoptant une approche évolutive où chaque œuvre peut exister sous plusieurs états. Il privilégie les techniques mixtes : toile, aluminium, formats numériques ou holographiques.

Une anecdote : « Virgin is here! », créée en 2006, annonçait déjà les débats sur l’IA, bien avant leur apparition dans le grand public. Cette œuvre détourne la Vierge à l’Enfant par une relecture post-digitale.
Une figure féminine hybride, peinte dans des couleurs vives, semble surgir d’un logiciel de morphing. Elle tient un bébé réaliste, comme un enfant humain né d’un utérus artificiel.
Le message fusionne le sacré, la publicité et le langage numérique, posant une question brûlante : Où commence et où finit la création à l’ère des machines ?