Mise en commun

La mise en commun autour des stratégies utilisées est essentielle dans cette activité.

Afin que tous·toutes les élèves profitent de la discussion, ils·elles doivent avoir pu réaliser la tâche plusieurs fois par eux-mêmes·elles-mêmes, en la réussissant ou en l’échouant. Il ne faut toutefois par attendre que ces situations d’échec conduisent au découragement. Pour beaucoup d’élèves, c'est la mise en commun qui sert de déclencheur, plus que la répétition de la même tâche.


Les éléments suivants pourront être verbalisés par les élèves (avec leurs propres mots) et reformulés par l’enseignant·e :

    • "Il faut s’organiser.

    • On peut s’organiser de plusieurs manières.

    • On peut faire un chemin.

    • Il faut choisir un point de départ.

    • Il faut s’arrêter juste avant de revenir au départ.

    • On peut faire des lignes.

    • On peut séparer en deux groupes.

    • Ici c’est plus facile de…"

Une telle mise en commun pourra être réalisée plusieurs fois et l’enseignant·e pourra insister sur la nécessité de s’organiser pour ne pas oublier de fleur et pour ne pas prendre la même fleur plusieurs fois.

Pour en savoir plus

... sur la mise en commun

Lors d’une leçon de mathématique, les élèves sont souvent amenés à résoudre un problème, parfois sous forme de jeu, pendant un travail de recherche individuel ou en groupe. À la suite de ce travail de recherche, la mise en commun consiste en la présentation par les élèves ou par l’enseignant·e (éventuellement sous la dictée des élèves) des différentes idées, procédures et résultats. En s’appuyant sur ses observations et sur les productions des élèves, l’enseignant·e mène alors la discussion afin que les élèves puissent comparer et éventuellement hiérarchiser les différentes procédures. Pendant ce moment collectif, l’enseignant·e va susciter un débat permettant de valider les procédures et les résultats proposés par les élèves.

« La conduite d’une mise en commun est un des exercices les plus périlleux pour l’enseignant qui doit se garder d’en dire trop ou pas assez, qui doit laisser se développer les interactions sans interférer sur leur développement naturel, mais sans les laisser s’enliser, qui doit faire respecter les règles du débat et veiller à les respecter lui aussi. Les mises en commun sont à chaque fois différentes, car elles découlent des travaux qui les ont précédées, influencés eux-mêmes par les caractéristiques des élèves, du contexte de la classe, des interactions au sein des groupes, etc. » (Chastellain et Jaquet, 2001, p.20-21)

Ce moment de mise en commun a pour principal objectif de dégager, les connaissances mathématiques visées par le problème à partir des procédures, idées et résultats des élèves. Elle contribue ainsi au développement collectif des connaissances de la classe, favorise le partage des idées et la mutualisation, tout en respectant les règles du débat mathématique et entraîne l’argumentation chez les élèves. Ainsi, une mise en commun va bien au-delà d’un simple moment de correction.

La mise en commun peut déboucher sur la formulation par l’enseignant·e de ce qui devrait être retenu par les élèves. Cette formulation des connaissances liées à l’activité, mais qui sont plus générales que l’activité, est appelée institutionnalisation (cf. ESPER : Les étapes du processus d’enseignement d’une notion et les moyens 1re – 8e, paragraphe 5).

Pour une présentation plus complète des divers types de mise en commun y compris en cours d’activité (cf. ESPER : Le travail de groupe et la mise en commun).