Rother n°49/11,7 km/ 6 à 8 heures/+ 850 m

Point de départ : col de Bavella (1218 m)

L’itinéraire balisé par un double trait jaune est décrit comme « noir » c’est-à-dire difficile. Nous voilà prévenus et psychologiquement prêts, en principe 😉, à encaisser un dénivelé conséquent pour nous (850 mètres).

Allez, c’est parti pour une rude ascension dans un décor grandiose de pins tordus, de maquis et d’étranges petites tours rocheuses.

En levant les yeux, l’une des tours les plus emblématiques du parcours, la Tour III ou Punta di a Vacca, est déjà visible au loin. Pour info, les Aiguilles de Bavella (sept en tout) étaient anciennement nommées « Tours de l’Asinau » et numérotées du sud au nord.

A côté de ces mastodontes de pierre on se sent tout petit.

Au bout d’une petite heure, nous atteignons un premier palier, Bocca di u Truvone (1450 m) ou col de l’Oiseau, une sorte de brèche en forme de porte d’entrée.

Est-ce lui, l’oiseau ? En tout cas, il a l’air de veiller sur tout le massif environnant et notamment la route Zonza – Bavella, visible très loin en contrebas.

Au-delà de cette brèche, le sentier tente de se frayer un passage au pied de cette enfilade de pics granitiques qui apparaît maintenant en surplomb.

Légèrement en descente, il finit par rejoindre une dalle rocheuse fortement inclinée, mais fort heureusement équipée d’un câble. Je fais un peu ma chochotte puis, après avoir jeté mes bâtons de marche dans la pente, je me laisse aller sur les fesses, ni vue ni connue, car par chance, il n’y a personne ni devant ni derrière 😉

La descente n’est que de courte durée et la remontée d’autant plus implacable vers la brèche suivante au pied de la Tour III = Punta di a Vacca.

En regardant dans le rétroviseur, on distingue la trace du sentier en provenance du col de l’Oiseau. A droite de la photo, Punta de l’Acellu (Tour I) et Punta de l’Ariettu (Tour II)

Il reste à terminer l’ascension jusqu’au pied de la Tour IV ou Punta di u Pargulu.

Au col de Pargulu (1662 mètres) nous avons atteint le point culminant du parcours, il est 11 heures, nous avons mis 2 heures et demie depuis le départ et monté 444 mètres de dénivelé. Je suis presque déçue, m’attendant aux 850 mètres de dénivelé d’affilée.

Mais la randonnée est loin d’être terminée. Débute alors une interminable descente jusqu’à une altitude plus basse que le col de Bavella, ce qui entraînera une remontée sur la fin absolument éreintante. Les 850 mètres, je les ai bien sentis.

Bref, une randonnée fabuleuse que nous sommes heureux d’avoir pu mener à terme malgré les difficultés.

Dernier coup d’œil aux fameuses aiguilles !

Et dire qu’en 2018, une fois parvenu au col de Pargulu, notre fils a enchaîné avec l’ascension du Monte Incudine. Chapeau !

Son « exploit » est à suivre en page suivante.