7. Premier semestre 2018


Les photos du premier semestre 2018 sont en bas de cette page.

Si vous préférez lire des images, les photos sont à la fin de ce document !

La famille Shamoon

Depuis le début de l’année 2018 et de l’avis général , les progrès en langue française ont continué pour toute la famille grâce à notre équipe hors-pair d’enseignantes bénévoles : Élisabeth, Gaëlle, Isabelle, Josiane, Patricia et depuis peu Martine.

Solange et Annick se sont jointes au groupe pour aider Sally et Noor à rattraper le niveau en maths.

Noor, 15 ans, est toujours au collège du Rondeau (Rambouillet) en 4ème allophone et va passer en troisième « normale » en septembre, avec un suivi plus léger en français.

Sally, 18 ans qui a intégré une classe pro BTP/Architecture au lycée Viollet le Duc (Villiers St Frédéric) va passer en première. Après un premier stage effectué dans un cabinet d’architecture à Houdan, elle est reprise pour un second stage d’un mois dans ce même cabinet, ce qui est plutôt bon signe. Elle est intéressée par tout ce qui concerne la logistique, la coordination entre équipes (clients, architectes, artisans) et le travail sur ordinateur.

Sarah, 23 ans, vient de passer un semestre à l’Institut Catholique de Paris et se voit octroyer le niveau A2-2 avec une belle moyenne.

Grâce à Sophie qui l’avait inscrite sur Parcoursup, elle est acceptée au lycée Matisse de Trappes pour une alternance de 2 ans, indispensable pour valider le projet.

NOUS RECHERCHONS POUR ELLE UNE ALTERNANCE DANS LE DOMAINE SANITAIRE ET SOCIAL (administration, Ehpad, hôpitaux, Caf, etc.).

Sarah, 24 ans, femme de Karam et mère de David, a aussi effectué un semestre à l’ICP et est reçue en A2-1.

Elle est titulaire d’un diplôme irakien en microbiologie mais le handicap de la langue et le peu d’équivalences en France rendent quasiment impossible l’accès au monde du travail. Un complément d’études, voire un recommencement complet semble obligatoire. L’autre solution étant de prendre le premier travail qui se présentera.

Karam, 31 ans, le frère aîné, travaille en CDD dans une belle entreprise de Houdan jusqu’à la mi-août. Ses responsabilités de chef de famille et son âge font apparaître cette solution provisoire comme la meilleure. Il pourra continuer à suivre des cours de français, devenir éligible au bout d’un an à des formations et à une demande de logement social pour sa petite famille.

Azhar, 54 ans, la maman, a eu de légers soucis de santé et va mieux maintenant. Nous lui avons fourni le matériel nécessaire à la reprise de son activité de peintre. C’est elle la maison.

Adeeb, 60 ans, le papa, règne sur son poulailler qui prospère et son potager qui bénéficie des conditions climatiques actuelles. Il va régulièrement au marché de Trappes et aime se promener jusqu’à Paris.

L’OFPRA (Office de protection pour les réfugiés et les apatrides) leur a accordé à tous le statut de réfugiés et grâce au travail acharné de Jean-Paul, ils peuvent espérer avoir leur carte de séjour de 10 ans, d’ici quelques semaines.

Nous constatons donc qu’après 9 mois seulement passés en France, une partie de la famille est en bonne voie d’intégration via les études ou le travail. Même les parents qui ont peu de chance de retravailler autrement que dans un cadre associatif, ont compris l’importance de posséder la langue française et de maîtriser les usages du pays dans lequel ils ont fait le choix de vivre.

Les regards sont tournés vers l’avenir .

… et la famille Dakhil :

Antwan, 42 ans, le papa, jadis dentiste, après un cursus de 500 heures au GRETA n’a pas réussi à obtenir le B2 en français et a donc décidé de lui-même de prendre un travail.

Il a postulé et obtenu un CDI au supermarché de la Queue lez Yvelines, et semble plutôt heureux de recommencer à travailler.

Manar, 34 ans, après l’interruption due à la naissance du petit Lionel, a repris les cours de français pour être en mesure de postuler à un emploi d’ici un an.

Léonore, 7ans, s’intègre de mieux en mieux à l’école de la Queue lez Yvelines et parle un français courant et allègre.

Lionel, 9 mois, est un beau bébé.

La famille prend sa place dans le village et dans la société française et s’achemine sûrement vers l’autonomie.

Des évènements

Le dîner irako-syrien organisé à St Léger en Yvelines le 3 mars 2018 a été un franc succès, par sa joyeuse ambiance et sa fréquentation (150 personnes, nous avons dû refuser des dizaines de personnes), et il a apporté un bénéfice substantiel à notre association. Nous remercions l’association Culture et Loisirs de St Léger.

Le lendemain 4 mars, l’un de nous emmenait au Louvre la famille Shamoon au grand complet.

Le 23 mars, Marc Fromager, directeur national de l’AED France (Aide à l’Église en Détresse) a prononcé une remarquable conférence à l’espace Mère Teresa.

L’association D’une Rive à l’Autre, remercie la Compagnie Mascarille Manuel de la brillante représentation théâtrale offerte à Mareil le Guyon le premier juin.

Le dîner irako-syrien à St Léger, le 3 mars 2018

Une ambiance magnifique, joyeuse, festive et fraternelle.

Toute la famille Shamoon au Louvre, le 4 mars 2018.

On ne s’étonnera pas qu’ils aient accordé une attention toute particulière aux salles dédiées à l’Assyrie antique ! (le roi Hammourabi, Ninive etc.)


Petite pause des trois sœurs

Marc Fromager, directeur d’AED-France, en conférence à Montfort l’Amaury le 23 mars 2018

David célèbre en France son premier anniversaire, le 30 mars 2018

entouré de sa famille et de quelques membres de l’association D’une Rive à l’Autre