6. Décembre 2017

Janvier 2018

Les photos de décembre 2017 et janvier 2018 sont en bas de cette page.

Lettre du mois de janvier 2018

Famille Shamoon

Ces mois de faux hiver et de grisaille ont vu des progrès notables pour la famille Shamoon.

La principale et excellente nouvelle est la réponse de l’OFPRA : ils se voient attribuer le statut de réfugiés ! (à savoir : 15% seulement des demandeurs d’asile l’obtiennent et le délai d’obtention est en moyenne de 9 mois).

Nous remercions l’équipe administrative, Sophie et Jean-Paul, qui ont pris les choses en main avec célérité et efficacité, n’ont pas hésité à faire de nombreux déplacements matutinaux et parfois lointains. Mais le résultat est là, en 4 mois.

Il faudra attendre encore 2 à 3 mois pour qu’ils reçoivent leur carte de séjour définitive et soient en mesure de travailler, s’inscrire à Pôle-emploi, ouvrir un compte en banque, recevoir le RSA… comme toute personne admise à résider en France.

La CMUC (couverture maladie) a permis à certains d’entre eux de commencer un bilan de santé et des soins.

Sally, 18 ans, qui avait été admise à l’essai au lycée Viollet-le-Duc de Villiers-Saint-Frédéric, est entrée en janvier en seconde pro préparant aux métiers du bâtiment, en parallèle de ses cours en classe allophone. Elle semble particulièrement intéressée par ce qui est dessin et conception sur ordinateur.

Noor poursuit son chemin de la même manière au collège du Rondeau de Rambouillet et son premier bulletin montre de l’assiduité et une bonne intégration.

Pour soutenir ces jeunes élèves et dans le but de les faire passer l’année prochaine dans des classes ordinaires, des professeurs de maths ont été recrutés en plus de notre brillante équipe pour le français. Bienvenue à Solange, Anne-Clotilde, Annick et Jean-Pierre.

Pour Sarah Yonadem et Sarah Dawood (23 et 24 ans) et leurs études inachevées en marketing pour l’une, en microbiologie pour l’autre, les portes étaient moins ouvertes. Nous les avons donc inscrites pour le semestre à venir à l’ICP (Institut catholique de Paris) pour des cours intensifs de français. Elles seront en contact avec des étudiants de leur âge et auront la possibilité de créer des passerelles pour continuer leurs études.

Karam (31 ans) va prendre des cours de code et de conduite. Si nous n’arrivons pas à valider son permis irakien, il sera, hélas, obligé de le repasser.

Dès qu’il sera en possession de son permis de travail, nous chercherons un premier emploi pour lui dans la région, quitte à ce qu’il reprenne des formations en informatique par la suite.

Les professeurs de français leur ont fait passer un premier test de niveau A1 avec des résultats très satisfaisants pour les plus jeunes, un peu trop justes pour les aînés.

Pour Adeeb et Azhar, la compréhension orale et l’élocution restent vraiment très difficiles, malgré beaucoup de travail de leur part.

Azhar et l’une ou l’autre des filles font régulièrement de la cuisine avec Anne, ce qui permet des échanges de recette… et de vocabulaire.

L’insert installé dans la cheminée permet de notables économies de chauffage grâce au bois offert par un donateur, et qu’ils sont allés chercher avec l’aide de bénévoles.

Noël s’est passé en famille ; après la messe à l’église de Montfort, quelques-uns d’entre nous sont allés prendre un verre et quelques spécialités chez eux. Merci à Nicolette, Martin et leurs enfants.

Cette période de repos a été l’occasion de recevoir leur fille ainée, Lara, son fils, Leonardo, et son époux, qui résident à Melun, ainsi que le frère cadet de Azhar qui est coiffeur à Londres.

Sarah, Karam et David ont passé une semaine chez la maman de Sarah, réfugiée à Reims avec ses frères.

Le mois de janvier a été l’occasion d’une rencontre avec une famille de Mossoul accueillie à Rambouillet, autour de spécialités culinaires irakiennes - rencontre organisée en partenariat avec notre alter ego de St-Lubin.

Ces mois sont aussi les mois difficiles pour beaucoup de réfugiés. Ils découvrent que la France est un pays où les hivers sont gris et froids, que se refaire une vie dans un pays qui a ses propres problèmes n’est pas une évidence et que le chemin sera long.

S’y ajoute le constat physique d’avoir quitté définitivement ses racines.

La cyber-diaspora leur permet néanmoins de garder des contacts : témoin ce moment passé avec eux le 31 décembre au soir, où, grâce à Skype, le Nouvel An fut fêté à maintes reprises de Sydney à Detroit en passant par l’Anatolie !

Études et projets leur permettent de regarder devant eux et c’est avec plaisir que nous observons leurs progrès en français et leur découverte progressive de tous ces petits détails qui nous différencient, ou nous rapprochent.

Famille Dakhil

Un grand changement s'est produit dans leur vie : un bénévole leur prête une voiture.

L’investissement consenti pour qu’il puisse conduire n’aura pas été vain et sera un atout de plus pour sa recherche professionnelle

En effet, depuis qu’elle a un véhicule, la famille bouge davantage.

Ils apprécient cette liberté pour faire leurs courses plus facilement et vont parfois tous en famille jusqu'à Maurepas où ils ont trouvé des magasins pour vêtements : bébé, etc.

Ils partent parfois le dimanche dans la famille d'Antwan dans les Hauts-de-Seine.

Antwan suit toujours assidûment ses cours de français au GRETA de Mantes , où il est très bien noté. Il progresse en vocabulaire et en grammaire. Il comprend presque tout dans les échanges courants. Il doit cependant encore se perfectionner sérieusement dans la construction de phrases et l’expression orale.

Après une grossesse difficile et une période de « baby blues » Manar est redevenue pimpante et souriante. Elle a un assez bon accent français et s'exprime assez bien. Elle doit enrichir son vocabulaire pour encore progresser mais elle évolue bien. Elle serait à un niveau supérieur (à celui d’Antwan) si elle n'avait pas eu l'interruption due aux moments difficiles qui ont entouré la naissance de Lionel.

Le petit bonhomme pousse bien. Il est au-dessus de la courbe pour son âge (4 mois). Manar l'allaite et il profite. Il est souriant et reconnaît bien sa sœur.

Leonor se plaît à l'école, elle s'est fait une copine chez qui elle va jouer de temps en temps. Quand elle joue chez elle, elle parle en français spontanément. Manar suit ses leçons quotidiennement et découvre les poésies françaises à cette occasion.

La famille Dakhil est toujours très accueillante quand on lui rend visite .

Ils sont très content de leur nouveau lieu de vie, et, les jours où le temps le permet vous les croiserez dans les rues de la Queue lez Yvelines.


Chants de Noël en l'église de Grosrouvre

Cours de maths en décembre 2017

Noël chez les Shamoon au Tremblay

Noël

Après la galette des rois dans la maison des Shamoon, Sarah nous enseigne un Alleluia irakien, qui sera repris dans nos églises.

Les 3 sœurs et leur frère : Noor, Sally, Sarah, Karam

La galette des Rois chez les Shamoon

La galette des Rois chez les Shamoon

Rencontre à Rambouillet avec deux autres familles de chrétiens d'Orient et des bénévoles

Rencontre à Rambouillet en janvier 2018

Rencontre festive à Rambouillet : des bénévoles, des Irakiens, des Syriens

Antoine (Antwan) Dakhil tient le petit Lionel, son épouse Manar. Sarah Shamoon.

À la rencontre de Rambouillet, Noor Shamoon (à droite) est en joyeuse compagnie.