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Avertissement :
Ces quelques pages n’ont pas la prétention de vouloir raconter l’histoire de l’occupation à Evian mais de montrer, d’une part, le parcours d’un homme ( Lucien Picot) qui a toujours préféré les droits de l’homme à l’ordre reçu, et d’autre part, de montrer le rôle de la police évianaise durant les heures sombres de son histoire. Ce récit n’est donc pas exhaustif et beaucoup d’événements qui se sont produits ne sont pas mentionnés ici.
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contact : rene.picot@Gmail.com
« Je fus mobilisé le 9 septembre 1939 dans le 184ème régiment d’artillerie lourde à Valence.
Je fus libéré le 10 juillet à St Girons (Ariège). De retour à Lyon, je retrouvais mon épouse qui m’attendait à la gare de Perrache. Aussitôt nous avons repris nos représentations au théâtre de l’Horloge, cours Lafayette. En effet nous y étions tous les deux artistes avant la mobilisation.
Final de revue au théâtre de l’Horloge.
Les représentations nous permettaient de vivre d’une façon simple mais suffisante. Malheureusement, les conditions de vie à la suite de la défaite n’étaient plus du tout les mêmes. La pénurie se faisait sentir et le ravitaillement à Lyon était très rudimentaire : topinambours et rutabagas constituaient la base de la nourriture. Il n’y avait pas de matière grasse. Néanmoins il nous fallait être présent aux répétitions et aux représentations. Les lyonnais se virent contraint de garder leur argent pour le marché afin d’améliorer « l’ordinaire ». Bien sûr, cela se faisait au détriment des distractions et du théâtre en particulier. En octobre 1941 nous avons eu notre fils . Rapidement le théâtre ne suffit plus à nous faire vivre, il fallait trouver une solution. J’ai alors décidé de passer le concours d’inspecteur de police, car le gouvernement de Vichy recrutait. J’ai suivi des cours dans l’une des écoles de Police qui avaient été constituée par le gouvernement. J’ai tout d’abord été affecté à Lyon, à la Sûreté. Peu après des postes ont été créés un peu partout. Ma femme connaissait Evian car sa mère était de Lausanne . Nous avons donc décidé de choisir Evian en avril 1942. Je suis venu seul au début et j’ai retrouvé un copain de guerre : Lavenchy, limonadier bien connu à Evian. Il m’a aidé pour trouver un logement et m’a fait connaître des évianais.
Le commissariat d’Evian était situé rue Nationale,en face du Muratore. Il était dirigé par M. Fillon. Il y avait un autre inspecteur, Alexis Meynet dit Sissi .Nous avons tous les trois immédiatement sympathisé car nos idées se rejoignaient. La propagande de Vichy en faveur de la collaboration n’avait aucune prise sur nous. Sans jamais en parler, nous étions tacitement d’accord. Malheureusement, M Fillon devait être affecté ailleurs et nous devions le regretter par la suite.
Sites conseillés :https://sites.google.com/view/artistepic ou (plus simple) artistepic.infos.st
https://sites.google.com/view/devichyayadvashem
https://sites.google.com/view/adenal74lugrin
https://sites.google.com/view/lechatchezcolette
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