Milei : première demande de destitution pour violation des droits
Dans une longue lettre adressée à Martín Menem, président de la Chambre des députés, un groupe de personnalités de la sphère politico-culturelle nationale, dirigé par l'ancien juge fédéral Carlos Rozanski et l'ancienne députée Dora Barrancos, demandent l'ouverture d'une procédure de destitution à l'encontre du président Javier Milei. Le document donne des précisions sur "des situations dans la sphère politico-économique, avec des délits sexuels graves ainsi que des violations de la législation existante en matière de handicap".
L'Association américaine de juristes (AAJ), branche argentine, a rendu publique sa "répudiation énergique" de la décision annoncée le 22 février par le gouvernement de Javier Milei de fermer et de démanteler l'Institut national contre la discrimination, la xénophobie et le racisme (INADI) crée en 1995, qui dépend du ministère de la justice dirigé par Mariano Cúneo Libarona. L'institution a déclaré dans un communiqué que dans le cadre de "la défense sans restriction des droits humains et de la lutte contre la discrimination", elle désavoue la décision de fermer l'INADI, et demande au gouvernement de renoncer à cette mesure, faute de quoi elle la dénoncera devant le Comité de suivi de la Convention internationale sur toutes les formes de discrimination raciale de l'ONU.
Le discours de Javier Milei au Congrès
Javier Milei est entré au Congrès pour la première fois en tant que président. Il a fait un pari politique en annonçant un ensemble de lois « anticaste » et appelant les gouverneurs et les dirigeants politiques à signer le « Pacte de mai » à Cordoba dans les 85 jours.
Selon le magazine Anfibia, nous assistons actuellement en Argentine à un nouvel ordre politique et social déterminé par trois précarités : celle du pouvoir, celle de la vie quotidienne et celle du débat public.
ACINDAR paralyse la production pendant un mois
Le sidérurgiste Acindar qui appartient au géant Arcelor Mittal, l'un des deux plus grands du pays, a annoncé jeudi qu'il fermerait ses quatre usines en Argentine pendant un mois à partir du 18 mars en raison d'une chute "brutale" des ventes due à l'impact de la récession et de l'inflation élevée. L’entreprise a pris cette décision en raison d’une baisse des ventes de 40 %, beaucoup plus importante que prévu. Colère du Syndicat des Travailleurs de la Métallurgie.
La bataille entre Javier Milei et les gouverneurs
Sous le titre « Les réductions des transferts ordonnées par Milei frappent durement les provinces », le journal Tiempo Argentino analyse le conflit entre le président et les gouverneurs, privés de fonds importants liés à la coparticipation de l’État. Outre le conflit avec les gouverneurs de Patagonie, qui étudient la création d’une entreprise énergétique régionale pour négocier plus fermement avec le gouvernement central, la suppression du Fonid (Fondo Nacional de Incentivo Docente) a déclenché la grève des enseignants.es et des professeurs.es, irrités.es de ne plus recevoir la partie de leur salaire couverte par ce fonds. Par ailleurs, la province de Buenos Aires a décidé de saisir la Cour suprême pour demander la restitution du Fonds de renforcement fiscal (Fofofi), abrogé par le décret 192/24.
Article en 🇫🇷 sur « RFI »
Nouvelle grève nationale du monde enseignant
Après une première grève la semaine dernière appelée par la CTERA, principal syndicat des enseignants.es, la totalité de leurs syndicats a appelé à une nouvelle grève le lundi 4 mars, jour de la rentrée scolaire. Les syndicats justifient cette grève par l'absence de définition d'un plancher salarial et la décision du gouvernement de réorienter une partie des fonds destinés aux salaires des enseignants.es vers d'autres objectifs.
Article en 🇫🇷 sur « RFI »
DékryptAge : L'état de l'éducation en Argentine
Le gouvernement de Javier Milei ne considère pas l'éducation comme un droit fondamental mais un « service indispensable », le démontrent ses deux premières décisions: la rétrogradation du Ministère de l'Éducation au rang de Secrétariat et la fermeture du portail Educ.ar (site officiel dédié à la création de contenus éducatifs) pour “vérifier le contenu pédagogique”.
DékryptAge : Les différents formes de la violence politique
Depuis l'échec de sa « loi omnibus » au Congrès, le président Javier Milei a posté sur ses réseaux sociaux un message d'intimidation à l'encontre des députés qu'il a qualifiés de "traîtres" pour ne pas avoir soutenu cette loi.
Article en 🇫🇷 sur DékryptAr
8 mars 2024
8 mars : le féminisme argentin se prépare à manifester contre les politiques discriminatoires et les mesures économiques
Face aux chiffres records de la pauvreté dans le pays, l’organisation du 8M convoque des assemblées massives tout en élargissant la solidarité et la coordination avec les mouvements sociaux, parce que le militantisme féministe, une fois de plus, se base sur l'indistinction entre les questions de classes et les revendications de genre.
L'assemblée s'est tenue le 14 février dans la cour de l'ATE, le syndicat des travailleurs de l'État de la ville de Buenos Aires. @UTECetera
Femmes, genres et diversité
Malgré un taux de féminicides en croissance et de la remontée de la violence envers les minorités de genre et sexuelles, Javier Milei démantèle les instruments étatiques et légaux existants.
Dans son discours, il rend les féministes responsables des conflits sociaux et économiques du pays en affirmant que la lutte féministe est une “lutte ridicule et contre nature” sous prétexte que l’égalité entre les sexes est déjà ancrée dans la Constitution.
Article en 🇫🇷 sur DékryptAr
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