Chapitre D3 ) Histoire du maquillage beauté
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maquillage, beauté,
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13 - M. ethnique: playlist Egypte
Le maquillage dans l'Égypte ancienne
Dans l'Egypte ancienne : l'apogée de la beauté et des cosmétiques
L’Égypte antique : 3200 ac JC à 30 av JC
Le maquillage dans l'Égypte ancienne
Dans l'Égypte ancienne, améliorer son apparence relevait aussi d'un sens spirituel. Une perruque volumineuse sculptée dans de la cire d'abeille exprimait par exemple un symbole très fort, qui reliait son porteur à Hathor, la déesse des festivités et de l'amour. Les fards à paupières verts (wadju) invoquaient peut-être sa protection. Après la mort, les cosmétiques devaient créer une apparence juvénile et fertile, jugée essentielle pour renaître dans l'au-delà. Utilisé par les deux sexes, le maquillage possédait également des vertus plus terre à terre. Le fard à paupières noir - appelé mesdemet dans l'Antiquité et pour lequel le mot arabe khôl s'emploie aujourd'hui - aurait éloigné les mouches, protégé des rayons aveuglants du soleil et joué un rôle de désinfectant, grâce au sulfure de plomb et au chlore qu'il contenait. Dans le climat très sec de l'Égypte, les huiles et les crèmes, souvent parfumées, hydrataient la peau. De nombreux traitements antirides existaient aussi.Les femmes portaient également des cônes de graisse parfumée
Les premiers maquillages et leurs ustensiles ont été retrouvés dans des sépultures datant de 3000 avant Jésus Christ. A cette époque, outre le maquillage, les premiers gestes de beauté et de soins esthétiques ont été donnés. Les femmes avaient d'ailleurs pour habitude de s'enduire le corps de produits à base de différentes huiles (végétales, de palme, d'olive, de noix) mélangées à certaines herbes parfumées. Ces huiles ont la spécificité de lutter contre le vieillissement prématuré de la peau. Dans une région si ensoleillée que ne l'est l'Egypte, on peut deviner que ces femmes avaient dors et déjà trouver comment protéger leur peau. Vient ensuite le maquillage, qui été d'abord réservé aux prêtres et rites funéraires. Ils avaient pour habitude de s'enduire le corps d'ocre jaune/doré et de rehausser leurs joues avec de l'ocre un peu plus orangée. On se maquillait également de bleu les veines des tempes et du buste. Bien évidemment, comme nous le montre de nombreuses fresques les yeux étaient toujours maquillés. La teinte la plus populaire de cette époque est le vert profond de Moszimit. Il s'agit d'une roche malachite broyée venant de Syrie. Mais certaines nuances existent et elles étaient d'ailleurs très appréciées. Elles étaient toujours créées à partir de roches broyées, de fleurs et d'oxyde de fer. Certains mélanges pouvaient donner des couleurs très irisées. Quant aux lèvres, elles étaient légèrement rehaussées ; et les mains et ongles étaient maquillés de henné. Outre les vertus esthétiques que procuraient le maquillage, celui avait deux autres dimensions : pratique et spirituel, comme cela l'est expliqué plus bas.
Dans l'Egypte ancienne : l'apogée de la beauté et des cosmétiques
Les premiers maquillages et leurs ustensiles ont été retrouvés dans des sépultures datant de 3000 avant Jésus Christ. A cette époque, outre le maquillage, les premiers gestes de beauté et de soins esthétiques ont été donnés. Les femmes avaient d'ailleurs pour habitude de s'enduire le corps de produits à base de différentes huiles (végétales, de palme, d'olive, de noix) mélangées à certaines herbes parfumées. Ces huiles ont la spécificité de lutter contre le vieillissement prématuré de la peau. Dans une région si ensoleillée que ne l'est l'Egypte, on peut deviner que ces femmes avaient dors et déjà trouver comment protéger leur peau. Vient ensuite le maquillage, qui été d'abord réservé aux prêtres et rites funéraires. Ils avaient pour habitude de s'enduire le corps d'ocre jaune/doré et de rehausser leurs joues avec de l'ocre un peu plus orangée. On se maquillait également de bleu les veines des tempes et du buste. Bien évidemment, comme nous le montre de nombreuses fresques les yeux étaient toujours maquillés. La teinte la plus populaire de cette époque est le vert profond de Moszimit. Il s'agit d'une roche malachite broyée venant de Syrie. Mais certaines nuances existent et elles étaient d'ailleurs très appréciées. Elles étaient toujours créées à partir de roches broyées, de fleurs et d'oxyde de fer. Certains mélanges pouvaient donner des couleurs très irisées. Quant aux lèvres, elles étaient légèrement rehaussées ; et les mains et ongles étaient maquillés de henné. Outre les vertus esthétiques que procuraient le maquillage, celui avait deux autres dimensions : pratique et spirituel, comme cela l'est expliqué plus bas.
Dans l'Égypte ancienne, améliorer son apparence relevait aussi d'un sens spirituel. Une perruque volumineuse sculptée dans de la cire d'abeille exprimait par exemple un symbole très fort, qui reliait son porteur à Hathor, la déesse des festivités et de l'amour. Les fards à paupières verts (wadju) invoquaient peut-être sa protection. Après la mort, les cosmétiques devaient créer une apparence juvénile et fertile, jugée essentielle pour renaître dans l'au-delà. Utilisé par les deux sexes, le maquillage possédait également des vertus plus terre à terre. Le fard à paupières noir - appelé mesdemet dans l'Antiquité et pour lequel le mot arabe khôl s'emploie aujourd'hui - aurait éloigné les mouches, protégé des rayons aveuglants du soleil et joué un rôle de désinfectant, grâce au sulfure de plomb et au chlore qu'il contenait. Dans le climat très sec de l'Égypte, les huiles et les crèmes, souvent parfumées, hydrataient la peau. De nombreux traitements antirides existaient aussi.Les femmes portaient également des cônes de graisse parfumée
Quand on pense à l'Egypte, on pense aux reines, aux pharaons, aux pyramides, (aux extra terrestres), aux hiéroglyphes, pour ma part j’ai une image grandiloquente de l’Égypte. Une civilisation en avance sur son temps, avec des rangs sociaux très défini et un sens esthétique qui a influencé des siècles entiers. A cette époque, les cosmétiques font partie intégrante de la santé et de l’hygiène des Égyptiens. Utilisés par tous les genres sans distinction de classe sociale le maquillage revêt des caractéristiques multiple.
es cosmétiques ont une utilité tout d’abord Thérapeutique, bien que les Egyptiens leur confèrent en réalité des vertus plutôt magiques.
On retrouve ce lien étroit entre la médecine et la cosmétique dans le Papyrus d’Ebers sur lequel on peut prendre connaissance de recettes visant à donner à certains fards ou onguents des propriétés bien spécifiques. Par exemple : le Khôl noir est couramment utilisé par les hommes, les femmes et les enfants, il est cependant complètement différent de celui que nous utilisons de nos jours. Outre un caractère esthétique notable, le khôl, fabriqué alors à base de plomb, est doté de qualités antibactériennes connues redoutables.
La connaissance des Égyptiens en matière de plantes et minéraux qui les entourent ainsi que leurs bienfaits est déjà très vaste. C’est pourquoi on fabrique des cosmétiques avec du miel, du bicarbonate de soude, du sel, des pommades visant à soigner les brûlures, protéger des rayons du soleil ou encore des piqûres de moustiques.
D’un point de vue purement Esthétique, l’Égypte antique baigne déjà dans des canons de beautés bien précis et attachent une importance toute particulière à l’apparence physique. Les classes sociales les plus élevées se distinguent par leur maquillage de teint très pâle et jouissent déjà de palettes de maquillages. On souligne les yeux avec du khôl qu’on étire en oeil de chat ; tout ce joli matériel étant rangé dans de très beaux écrins décorés d’ivoire.
La Religion à elle aussi droit à cette relation privilégiée avec le maquillage. On le retrouve dans les endroits dédiés aux cultes: sur les illustrations dans les temples où il est rare de trouver des représentation d’Egyptiens dépourvus de fards ou de khôl, jusque dans les tombes découvertes par les archéologues où les onguents et le maquillage sont toujours présents. Pour eux, la beauté est un signe extérieur de Sainteté, l’assurance de renaître dans l’au-delà et permet l’accès au royaume des morts.
Le symbolisme des couleurs nous en dit un peu plus sur ce lien mystique au travers des fards à paupières, déjà largement utilisés pour souligner le regard des Égyptiens. D’ailleurs deux couleurs de fards à paupière prédominent : le vert et le noir.
Le vert, couleur du dieu Osiris, est le symbole de la bonne santé et de la régénération et les Égyptiens ont longtemps appliqué cette couleur sur leurs arcades sourcilière et leurs sourcils.
Le noir quant à lui, symbolise la fertilité, la renaissance, l’œil sacré du dieu faucon Horus et a fini par remplacer le fard à paupière vert, question de tendance !
Dans ce folklore où tout est symbolisme, leur maîtrise de la cosmétique est brillante et leur sens de l’esthétisme est novateur. A caractère sacré, magique et spirituel, le maquillage durant l’antiquité égyptienne est donc multiple et en perpétuel évolution.
Dans l'Égypte ancienne, améliorer son apparence relevait aussi d'un sens spirituel. Une perruque volumineuse sculptée dans de la cire d'abeille exprimait par exemple un symbole très fort, qui reliait son porteur à Hathor, la déesse des festivités et de l'amour. Les fards à paupières verts (wadju) invoquaient peut-être sa protection. Après la mort, les cosmétiques devaient créer une apparence juvénile et fertile, jugée essentielle pour renaître dans l'au-delà. Utilisé par les deux sexes, le maquillage possédait également des vertus plus terre à terre. Le fard à paupières noir - appelé mesdemet dans l'Antiquité et pour lequel le mot arabe khôl s'emploie aujourd'hui - aurait éloigné les mouches, protégé des rayons aveuglants du soleil et joué un rôle de désinfectant, grâce au sulfure de plomb et au chlore qu'il contenait. Dans le climat très sec de l'Égypte, les huiles et les crèmes, souvent parfumées, hydrataient la peau. De nombreux traitements antirides existaient aussi.Les femmes portaient également des cônes de graisse parfumée
Le Maquillage à travers l’Histoire / l’Egypte antique sophie renier
Quand on pense à l’Égypte, on pense aux reines, aux pharaons, aux pyramides, (aux extra terrestres), aux hiéroglyphes, pour ma part j’ai une image grandiloquente de l’Égypte. Une civilisation en avance sur son temps, avec des rangs sociaux très défini et un sens esthétique qui a influencé des siècles entiers. A cette époque, les cosmétiques font partie intégrante de la santé et de l’hygiène des Égyptiens. Utilisé par tous les genres sans distinction de classe sociale le maquillage revêt des caractéristiques multiples.
es cosmétiques ont une utilité tout d’abord Thérapeutique, bien que les Egyptiens leur confèrent en réalité des vertus plutôt magiques.
On retrouve ce lien étroit entre la médecine et la cosmétique dans le Papyrus d’Ebers sur lequel on peut prendre connaissance de recettes visant à donner à certains fards ou onguents des propriétés bien spécifiques. Par exemple : le Khôl noir est couramment utilisé par les hommes, les femmes et les enfants, il est cependant complètement différent de celui que nous utilisons de nos jours. Outre un caractère esthétique notable, le khôl, fabriqué alors à base de plomb, est doté de qualités antibactériennes connues redoutables.
La connaissance des Égyptiens en matière de plantes et minéraux qui les entourent ainsi que leurs bienfaits est déjà très vaste. C’est pourquoi on fabrique des cosmétiques avec du miel, du bicarbonate de soude, du sel, des pommades visant à soigner les brûlures, protéger des rayons du soleil ou encore des piqûres de moustiques.
D’un point de vue purement esthétique, l’Égypte antique baigne déjà dans des canons de beautés bien précis et attachent une importance toute particulière à l’apparence physique. Les classes sociales les plus élevées se distinguent par leur maquillage de teint très pâle et jouissent déjà de palettes de maquillage. On souligne les yeux avec du khôl qu’on étire en oeil de chat ; tout ce joli matériel étant rangé dans de très beaux écrins décorés d’ivoire.
La Religion à elle aussi droit à cette relation privilégiée avec le maquillage. On le retrouve dans les endroits dédiés aux cultes: sur les illustrations dans les temples où il est rare de trouver des représentations d’Egyptiens dépourvus de fards ou de khôl, jusque dans les tombes découvertes par les archéologues où les onguents et le maquillage sont toujours présents. Pour eux, la beauté est un signe extérieur de Sainteté, l’assurance de renaître dans l’au-delà et permet l’accès au royaume des morts.
Le symbolisme des couleurs nous en dit un peu plus sur ce lien mystique au travers des fards à paupières, déjà largement utilisés pour souligner le regard des Égyptiens. D’ailleurs deux couleurs de fards à paupière prédominent : le vert et le noir.
Le vert, couleur du dieu Osiris, est le symbole de la bonne santé et de la régénération et les Égyptiens ont longtemps appliqué cette couleur sur leurs arcades sourcilières et leurs sourcils.
Le noir quant à lui, symbolise la fertilité, la renaissance, l’œil sacré du dieu faucon Horus et a fini par remplacer le fard à paupière vert, question de tendance !
Dans ce folklore où tout est symbolisme, leur maîtrise de la cosmétique est brillante et leur sens de l’esthétisme est novateur. A caractère sacré, magique et spirituel, le maquillage durant l’antiquité égyptienne est donc multiple et en perpétuel évolution.
N’étant pas historienne, si des éléments d’articles manquent de précisions ou semblent inexactes, n’hésitez pas à venir en discuter avec moi dans les commentaires !Vous retrouverez toutes les sources en fin d’article.
La chronique historique : La cosmétique en Egypte Ancienne ! .biotyfullbox
Je vous avais raconté l’art du maquillage à la Préhistoire. Cette fois-ci, j’ai décidé de vous parler d’une de mes périodes historiques préférées : l’Egypte Ancienne. Il y a six ans, je suis partie en voyage en Egypte et j’ai ramené dans mes valises de l’huile de nigelle (connue pour ses propriétés purifiantes), de l’essence d’eucalyptus (aux propriétés expectorantes), et bien entendu du khôl. Car, si les Égyptiens étaient totalement novateurs en matière d’architecture ou encore de mathématiques, ils avaient aussi l’art d’utiliser des produits naturels pour la peau, et d’en faire des merveilles. Alors, sortez vos papyrus les filles et embarquez à bord de ma felouque direction le Nil, Cléopâtre et les pyramides ! Voici ce que j’ai appris concernant la cosmétique en Egypte Ancienne.
Pourquoi les Égyptiens se maquillaient-ils ?
Dans l’Egypte Ancienne, une peau lisse et claire était gage de bonne santé ! Et tout le monde y avait droit. Hommes, femmes et enfants, tous utilisaient du henné sur les ongles, ou encore du fard blanc (issu de la céruse) pour se blanchir le visage ou enfin de la myrrhe comme traitement anti-rides.
Le maquillage dans l’Egypte Ancienne avait deux objectifs principaux :
Au sens spirituel : Les Égyptiens accordent une attention toute particulière à l’au-delà, et à la vie après la mort. Le maquillage servait à améliorer l’apparence du défunt et à lui donner une image plus jeune et fertile, ce qui permettait la renaissance dans l’au-delà !
Petite anecdote : Dans les tombeaux, un véritable nécessaire à beauté, posé dans un panier en osier, était disponible. Il était composé d’onguents, de peignes, d’huiles, de khôl et d’un miroir en bronze !
Au sens sanitaire : L’Egypte est réputée comme étant une terre fertile et humide, surtout aux abords du Nil. Et, qui dit humidité dit mouches et autres moustiques ! Afin d’éloigner ces insectes, les Égyptiens s’appliquaient du fard à paupières noir (appelé Mesdemet dans l’Antiquité, et mondialement connu sous le nom de khôl), sur tout le contour de l’œil. Le khôl permettait également de se protéger des rayons du soleil (il fait souvent plus de 40 degrés en Haute Egypte l’été !), de désinfecter, ou encore de soulager les infections oculaires.
Petite anecdote : Le Dieu Horus (à tête de faucon) avait quelques problèmes de rivalité avec son oncle Seth. Horus était l’héritier de la couronne d’Egypte, mais Seth, le jugeant trop inexpérimenté, voulu lui piquer sa place. Après s’être battus dans le Nil, Seth arracha les yeux d’Horus et les enterra. Afin de retrouver sa beauté perdue, Horus mis au point le fard à paupières ! Et c’est comme ça qu’est né le fameux œil égyptien que tout le monde connait !
Quels étaient les ingrédients à base de la cosmétique en Egypte Ancienne ?
Si Cléopâtre est connue depuis des millénaires pour avoir pris des bains au lait d’ânesse (ingrédient du masque que nous avions glissé dans la Biotyfull Box de janvier, d’ailleurs ! ), les Égyptiens utilisaient différents ingrédients issus de la nature pour fabriquer gommes, onguents, huiles parfumées et autres lotions. Il existerait d’ailleurs plus de 160 recettes d’élaboration de soins cosmétiques égyptiens !
A titre d’information, tandis que des rouges à lèvres sont fabriqués en quelques heures de nos jours, il fallait plusieurs mois à l’époque aux Égyptiens pour mettre au point leurs cosmétiques.
Voici quelques exemples concrets de fabrications égyptiennes :
Perruques : afin de se protéger de la chaleur, mais aussi d’éviter les poux, les Égyptiens se faisaient sculpter des perruques dans de la cire d’abeille !
Fards : argiles rouges, oxydes de cuivre ou de fer, mais aussi ocre, lapis-lazuli (sur la paupière mobile), ou encore orseille, jus de mûre et même coquelicots permettaient aux Égyptiens d’obtenir des pigments naturels pour leurs fards.
Parfums : le « Kyphi » est le parfum le plus célèbre de l’Egypte Ancienne. Sous forme solide, il est composé de pas moins de 27 ingrédients ! Cannelle, myrrhe, bois de santal, mais aussi blé, lin, ou encore lotus, racines et miel font partie de sa composition. Le but de ce parfum était de chasser les mauvais esprits. Pendant la préparation de cet onguent, ils récitaient des incantations pour éloigner le mauvais sort.
Et pour appliquer tout ça, les Égyptiens utilisaient des bâtonnets faits d’ivoire, d’os, ou encore de roseaux !
Les cosmétiques egypte-ancienne
L'apparence revêtait un caractère essentiel en Egypte ancienne. C’est pourquoi tous les Égyptiens se maquillaient aussi bien les hommes que les femmes. Ils possédaient une parfaite maîtrise de la cosmétique : le maquillage était très raffiné et les couleurs utilisées très variées. Mais, pendant longtemps les parfums, onguents, aromates n’étaient utilisés que pour les cérémonies religieuses avant de trouver une place dans la vie quotidienne égyptienne.
Les cosmétiques étaient une source d’embellissement mais possédaient également des vertus thérapeutiques. Ainsi, les fards appliqués sur les yeux contenaient des plantes médicinales permettant de soigner et d’éviter les maladies des yeux (conjonctivites).
Le khôl appliqué autour des yeux servait à les protéger des agressions du vent et du sable. Les mélanges composés de malachite verte, de galène noire pouvaient également être appliqués sur les paupières comme collyres.
Les femmes égyptiennes utilisaient également des onguents parfumés (produits à base d’huiles végétales, de palme, d’olives mélangées à des plantes aromatiques) afin de protéger leur peau des dommages causés par le soleil tels que la déshydratation et le vieillissement prématuré. Ces huiles parfumées permettaient de redonner toute sa souplesse à la peau et de la réhydrater.
Les produits cosmétiques servaient donc d'abord à contrer les effets du climat chaud et sec de l'Égypte.
Le maquillage
Composition :
Les fards noirs étaient pour la plupart à base de plomb, parfois composés à partir d'oxydes de manganèse, de noir de carbone, de composés d'antimoine.
La teinte la plus populaire était le vert profond à base de malachite broyée de Syrie. Le turquoise, les argiles rouges, ou les violettes mélangées avec des oxydes de cuivre ou de fer, permettent d'obtenir de nouvelles nuances, très prisées.
L'ajout de poudres blanches, telle la cérusite, permettait aux Egyptiens de créer une gamme de produits du gris clair au noir dont les textures étaient modifiées par l'addition de graisses.
Les Égyptiens utilisaient également des pigments minéraux pour fabriquer leurs cosmétiques.
Ils broyaient la galène ou la malachite sur des palettes de pierre pour produire la peinture oculaire qu’ils appliquaient avec les doigts ou un pinceau à khôl, celle-ci permettait de souligner les yeux et de les protéger du soleil. Le rouge utilisé colorer le visage et les lèvres était fait d'ocre
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Le maquillage des yeux
Le maquillage consistait surtout à mettre en valeur les yeux. De nombreux flacons retrouvés dans les tombes égyptiennes ont livré des fards de couleur blanche, rouge, jaune, bleue, verte et noire. Ces produits révèlent la présence de cuivre, de manganèse, de fer et de plomb. Le principal ingrédient des maquillages de teinte noire est la galène naturelle broyée (très toxique car à base de plomb).
Le contour des yeux était souligné par un trait noir permettant d’accentuer leur forme en amande. Les égyptiens appliquaient également un fard vert (à base de malachite verte) sur les cils et les sourcils et sur la paupière inférieure. Sous l’Ancien Empire, les égyptiens appliquaient de la malachite verte sous les yeux. Ils appliquaient sur la peau des huiles et des graisses parfumées pour la protéger. Les hommes et les femmes portaient sur la tête des cônes parfumés. Les lèvres quant à elles étaient colorées avec une touche de rouge minéral. Les ongles étaient polis et colorés au henné.
Pour se maquiller, les Égyptiens utilisaient un miroir de bronze poli.
Un mythe explique l'usage des cosmétiques : Horus, lors de son combat contre son oncle Seth, avait perdu un œil. Il inventa alors le fard pour rétablir la perfection de sa beauté : réparer les outrages du temps ou maquiller les accidents de la vie.
pratique du maquillage
Conservé au Musée du Louvre, un fragment de calcaire peint, daté de 1200 avant J.-C., met en scène en Égypte, sous une tonnelle, une servante qui présente un miroir et un étui à khôl à sa maîtresse allaitant son enfant. Sur d'autres représentations égyptiennes, une femme se farde les joues avec un tissu ou dépose une substance sur ses lèvres avec un pinceau ; un sculpteur travaille à la réalisation d'une colonne tandis qu'un autre personnage farde ses paupières. Si ces représentations montrant directement les gestes du maquillage quotidien sont relativement rares, les nombreux textes et objets relatifs aux fards témoignent de l'importance de ces activités cosmétiques à l'époque des pharaons.
soin du corps
En fait, la parure et les soins du corps ont toujours motivé la recherche de matériaux variés, dotés de propriétés esthétiques et parfois pharmaceutiques, et issus de préparations chimiques ou de traitements physiques. L'observation des représentations humaines préhistoriques et l'analyse des vestiges archéologiques associés ont ainsi permis de recueillir une multitude d'informations ténues sur les peintures liées aux arts du corps, il y a 10 000 à 40 000 ans (Walter, 1995).
Les pigments rouges et jaunes à base de fer (hématite et goethite), noirs à base de carbone ou d'oxyde de manganèse étaient broyés et mélangés afin de disposer des différentes teintes utiles pour décorer rituellement ou symboliquement le corps à l'aide de tatouage et de peinture. Après les périodes du paléolithique et du néolithique, l'importance du maquillage peut être mise en évidence en étudiant les récipients parfois encore remplis de poudre cosmétique, découverts lors de fouilles en Mésopotamie ou en Égypte.
Ces coquillages, vases en pierre, boîtes en bois ou simples roseaux nous permettent de révéler les habitudes cosmétiques dès le troisième millénaire avant notre ère. Ainsi, toutes les tombes de femmes du cimetière royal d'Ur (Mésopotamie) ont livré dans des coquillages de nombreux fards de couleur blanche, rouge, jaune, bleue, verte ou noire. Ces produits colorés, datés d'environ 2500 avant J.-C., étaient élaborés avec différentes matières minérales, principalement à base de cuivre, manganèse, fer et plomb (Bimson, 1980).
Les fouilles de certaines tombes égyptiennes ont, elles aussi, livré de véritables coffrets de maquillage qui contenaient des miroirs, des épingles à cheveux et des stylets aux côtés de récipients à cosmétiques (onguents, parfums et fards). Les flacons à fards (cf. p. 41) étaient le plus souvent en pierre (albâtre, hématite, marbre), avec un col resserré et un bord large et plat. La cavité était parfois fermée par un couvercle entouré d'un tissu de lin ; des bouchons d'étoffe servaient dans d'autres cas à maintenir la poudre au fond du récipient.
D'autres flacons en forme de tube étaient façonnés en roseau, os, ivoire, bois ou céramique glaçurée. Enfin, des boîtes à multiples compartiments ont été utilisées pour conserver certains cosmétiques (Vandier d'Abbadie, 1972).
L'observation de ces matières de l'Égypte ancienne encore contenues dans les flacons montre que la couleur des fards était limitée à une palette restreinte, avec la dominance des teintes blanches, grises, noires et accessoirement vertes. Ainsi, si la galène naturelle broyée était à la base de la plupart des maquillages foncés, ses propriétés de réflexion de la lumière étaient modulées par l'adjonction de poudres blanches, naturelles ou synthétiques. En ajoutant des quantités variables de graisses, les Égyptiens pouvaient ainsi créer, à partir de mélanges, toute une gamme de produits allant du gris clair au noir sous la forme de poudres ou de pâtes plus ou moins grasses (Walter et al., 1999).
Les préparateurs se sont limités à ces nuances alors qu'ils disposaient pourtant des pigments variés – utilisés d'ailleurs dans la peinture – qui leur auraient permis d'obtenir une palette comparable à celle qui est observée sur le site d'Ur. On cherchera dans cet article à montrer comment les informations fournies par les textes anciens, les représentations de maquillages dans la statuaire et la peinture ainsi que les analyses de laboratoire permettent de retrouver les habitudes du maquillage en Égypte ancienne.
Les représentations de fards et les textes religieux
Lorsque l'on observe une statue égyptienne, le relief autour des yeux suffit souvent à renseigner sur les traits cosmétiques alors employés. Parfois, dans le cas des objets les mieux conservés, la polychromie précise la couleur. Si un maquillage vert, appliqué en trait épais sur la paupière inférieure, est aujourd'hui encore très visible sur de rares représentations très anciennes (vers 2650 avant J.-C.), seules les nuances de noir semblent avoir été abondamment employées pour le maquillage des yeux, apparaissant sur de très nombreux visages en allongeant l'œil d'un trait noir vers la tempe et vers le nez.
Une observation détaillée du dessin autour des yeux (cf. p. 42, figure du haut) a permis la définition de différents modèles de maquillage qui ont été décrits pour la période de la XVIIIe dynastie dans le cadre d'une étude de l'art à l'époque d'Aménophis III (Bothmer, 1993) :
dans le premier cas, l'œil " hiéroglyphique " est entouré par un trait fin et la paupière supérieure est parfois prolongée par une ligne qui peut prendre différentes épaisseurs et formes. Le fin trait noir est parfois prolongé par un large bandeau devenant parallèle à la ligne des sourcils ;
l'autre type correspond à notre image de " l'œil égyptien " : il regroupe les représentations où l'œil est rehaussé par un bandeau supérieur et inférieur large, remontant sur la partie mobile de la paupière supérieure. Le trait large peut entourer entièrement les yeux, ou être prolongé par un bandeau, un trait se finissant en pointe ou un trait plus épais suivant la ligne des sourcils.
Au-delà de ces représentations, les fards, de couleurs vertes et noires, apparaissent dès le début de l'époque pharaonique comme des matières associées aux rituels. Le fard vert est présent dans les listes d'offrandes funéraires, dès le milieu de la troisième dynastie, vers 2650 avant J.-C., le fard noir est mentionné un siècle plus tard à partir de l'époque de Chéops.
Radiographies montrant la forme et le remplissage des flacons. Les zones blanches correspondent à la répartition des composés de plomb qui atténuent les rayons X — (a) roseau E11048b, rempli de fard ; (b) vase en albâtre E20514, avec un bouchon de tissu ; (c) vase en albâtre avec son couvercle E23092 ; il contient des restes de fard collés sur les bords internes
L'étude du vocabulaire égyptien employé pour décrire ces matières montre que la substance verte était alors simplement nommée par le terme ouadjou qui signifiait poudre verte alors que le noir était décrit par le terme mesdemet dont la racine est le verbe égyptien " entendre ", qui, appliqué à l'œil, avait pris la signification " rendre les yeux parlants, expressifs " ou " peindre les yeux ".
Dans le mastaba d'Akhethetep conservé au Musée du Louvre (vers 2450 avant J.-C.), une très longue liste d'offrandes, inscrites en quadrillage, accompagnées de leurs rations, indique les onguents, fards et denrées prescrits dans les rituels (Ziegler, 1993). Les fards verts et noirs sont associés aux parfums, aux huiles, à l'encens et au natron(cf. p. 42).
Les rôles respectifs des deux fards et l'explication de leur association sont précisés dans d'autres documents qui se reportaient au culte divin : dans certaines scènes, le roi-prêtre était représenté offrant aux divinités deux petites bourses contenant les fards verts et noirs qui servaient respectivement à " assainir " le visage du dieu et à lui permettre de " voir par l'œil d'Horus " (cf. p.42, figure du bas). Ces offrandes entraient dans le rituel journalier du culte divin et, lors des jours de fête, elles étaient complétées par l'onction d'huiles qui rendaient au corps sa vigueur (Moret, 1902).
Ces documents mettent en évidence le rôle primordial des fards dans la symbolique cosmique : les anciens Égyptiens croyaient que le cycle lunaire était la manifestation du combat entre les dieux Horus et Seth, entre la lumière et l'obscurité. D'après le mythe, durant leur combat, Seth blessa Horus à son œil et mit ainsi en péril le retour de la pleine lune. Pour arrêter les phénomènes de destruction et rétablir l'ordre cosmique instauré par les dieux, l'œil devait être guéri, c'est-à-dire être " complété, reconstitué, pourvu de ses divers éléments " (Troy, 1993).
La santé des yeux était alors confiée à la force des deux substances qui intervenaient pour " mettre les yeux en fête, les rendre brillants, les mettre en perfection, les faire briller de vie ".
Les rites qui préservaient de la mort les dieux avaient aussi pour but de ressusciter les hommes défunts. Différentes études ont en effet montré que les documents liés aux cultes divins et funéraires étaient très proches et constituaient un rituel commun (Moret, 1902). On retrouve donc les mêmes éléments dans les rituels de l'embaumement qui intègrent les huiles comme des " fluides magiques de Ra qui pénétraient les chairs de qui en faisait usage " et les fards qui contribuaient au rite de l'ouverture de la bouche et des yeux.
De même que le fard servait à remplir et à reconstituer l'œil d'Horus et des défunts, le maquillage quotidien de l'œil était assimilé à une action prophylactique et thérapeutique. Les fards étaient alors devenus des " fluides divins ", le vert étant une émanation sortie de l'œil d'Horus et le noir de l'œil de Ra. Inversement, on peut penser que cet échange entre l'ordre humain et l'ordre divin a dû contribuer à la recherche de produits thérapeutiques comme en témoignent certaines recettes répertoriées dans les papyrus médicaux (Ebers 385 traduit par Bardinet, 1995) :
" Viens, malachite ! Viens, malachite ! Viens, la verte ! Viens écoulement de l'œil d'Horus ! Viens, rejet de l'œil d'Atoum ! Viens, sécrétion sortie d'Osiris ! Viens à lui (le malade) et chasse pour lui les sérosités, le pus, le sang, la faiblesse de la vue… "
Ces paroles étaient à réciter sur de la malachite pilée dans du miel fermenté avant son application sur les yeux pour " chasser la montée des sérosités ".
Dotés de propriétés à la fois esthétiques, thérapeutiques et religieuses, on pouvait s'attendre à trouver dans les fards égyptiens des matières complexes que l'analyse doit permettre de préciser.
Une chimie analytique moderne pour identifier les matières
Identifier à l'aide de la chimie analytique les matériaux cosmétiques employés et les procédés mis en œuvre n'est pas une recherche nouvelle. Différents chercheurs ont ainsi démontré, à la fin du XIXe siècle, l'emploi par les anciens Égyptiens de fards variés et complexes, très souvent à base de plomb. La galène (sulfure de plomb PbS), la cérusite (carbonate de plomb PbCO3), la pyrolusite (bioxyde de manganèse MnO2), la chrysocolle (silicate de cuivre hydraté) et la malachite (carbonate basique de cuivre) avaient ainsi été identifiées à partir de l'observation microscopique et de l'analyse microchimique de plus d'une centaine de prélèvements (Fisher, 1892 ; Florence et Loret, 1895 ; Lucas et Harris, 1963).
Exemples de formes du trait cosmétique
autour de l’oeil à l’époque d’Aménophis III.
(D’après Bothmer, 1990.)
Les développements récents des grands instruments comme le synchrotron, plus puissants (de plusieurs ordres de grandeur) que les sources de rayons X du laboratoire, alliés aux progrès en informatique, offrent des nouvelles possibilités bien adaptées à la précision nécessaire pour traiter les multiples problèmes dans le contexte historique et culturel évoqué ci-dessus.
La complexité des mélanges élaborés par les Égyptiens a été appréhendée à partir de l'étude de 65 prélèvements effectués dans des flacons à fards conservés au Musée du Louvre. De minuscules prélèvements (limités à 1 mm3 au maximum étant donné le caractère précieux de ces objets archéologiques) ont été dans un premier temps observés par microscopie électronique à balayage qui renseigne sur la morphologie et, en même temps, permet d'atteindre la composition chimique élémentaire des grains de la poudre par leur émission de rayons X, caractéristique de chaque élément.
Des mélanges complexes de composés de plomb ont ainsi été observés, mais cette analyse élémentaire restait insuffisante pour identifier chacune des phases minérales. C'est la diffraction des rayons X, d'abord réalisée au Laboratoire de recherche des musées de France au Louvre, qui a permis leur identification minéralogique.
Offrande des fards verts et noirs dans deux sacs.
Beni Hassan (d’après Newberry, 1893, pl. VII).
Cette même technique a été ensuite mise en œuvre au Laboratoire d'utilisation des rayonnements électromagnétiques (LURE, Orsay) et à l'European Synchrotron Radiation Facility (ESRF, Grenoble) pour bénéficier de la brillance du rayonnement synchrotron, associée à la possibilité d'une haute résolution.
Une quantification précise des produits minéraux a alors été possible et elle a permis de déterminer les formulations cosmétiques réalisées par les Égyptiens.
Parmi les composés identifiés, deux étaient connus de longue date comme constituants de fards : la cérusite PbCO3, blanche, et la galène PbS, noire ; cette dernière est le minéral bien connu des fards noirs de l'Égypte ancienne, mais aussi de la plupart des khôls encore traditionnellement employés aujourd'hui dans certains pays d'Orient, d'Asie et d'Afrique du Nord. La cérusite, minéral blanc retrouvé en association avec la galène, est un pigment facilement accessible.
Mais deux autres constituants sont observés, tout à fait inattendus : la phosgénite Pb2Cl2CO3 et la laurionite PbOHCl, toutes les deux blanches. En effet, ces matériaux sont très rares dans la nature et les Égyptiens ne pouvaient pas les extraire d'un gisement de minerai. Par ailleurs, on a montré qu'il était hautement improbable que ces composés aient pu être engendrés par une lente transformation in situ à partir de produits naturels introduits initialement dans les récipients. Il restait donc l'hypothèse d'une préparation chimique intentionnelle, préalable à leur introduction dans la formulation. Cette démarche doit répondre à d'autres motivations que la simple production d'un autre produit blanc, puisque les Égyptiens disposaient d'abondants gisements de cérusite blanche.
Une chimie de synthèse en solution sophistiquée répondant à des motivations spécifiques
Ces mélanges témoignent donc de la volonté de formuler des cosmétiques dotés de propriétés spécifiques, décrites par ailleurs sur certains récipients et dans certains manuscrits anciens. Des indications sont parfois inscrites sur les vases à fards, mentionnant la nature du produit contenu et parfois les conditions d'utilisation. Ainsi, des pots conservés au British Museum provenant de la tombe du scribe Ahmès (Nouvel Empire) comportent plusieurs cavités différenciées par des inscriptions précisant la période d'emploi des fards, sans doute en relation avec des compositions variées :
" bon pour chaque jour ",
" du premier au quatrième mois de l'inondation ",
" du premier au quatrième mois d'hiver ",
" du premier au quatrième mois d'été ".
D'autres exemples d'association de la cosmétologie et de la médecine sont fournis par le papyrus médical Ebers, daté d'environ 1550 avant J.-C. (Bardinet, 1995). Cet important document indique des recettes pour teinter les cheveux, modifier la couleur de la peau, embellir le corps. On peut clairement identifier de nombreuses matières organiques telles que des gommes, des résines, des huiles végétales, des graisses provenant de divers animaux et plusieurs matières minérales, dont la malachite verte, la galène noire, l'ocre rouge, le lapis-lazuli bleu. Ce papyrus détaille les recettes de collyres, d'emplâtres et de fards pour les yeux et les paupières qui devaient être prescrits pour soigner différentes maladies de l'iris ou de la cornée, le trachome, les conjonctivites, etc.
Les dosages étaient indiqués par référence à une mesure de volume, avec des proportions parfois aussi faibles que 1/64. Certains fards avaient des compositions très simples, associant le minéral noir à un liant (Ebers 401) :
galène : 2, graisse d'oie : 2, eau : 4
et d'autres nécessitaient le mélange d'un plus grand nombre de matières, certaines restant difficiles à traduire (Ebers 391) :
galène : 1 ; bois pourri : 1/8 ; suc de baumier : 1/16 ;
calamine : 1/16 ; ocre rouge : 1/64 ; oliban sec : 1/64 ;
graines de la plante-tenti : 1/64.
Aucune des recettes égyptiennes que nous avons examinées jusqu'à présent n'indique un processus susceptible d'aboutir à la laurionite et la phosgénite, alors que Pline l'Ancien et Dioscoride au Ier siècle après J.-C (Zehnacker, 1983 ; Wellman, 1958) offrent des procédés de préparation relativement précis. Il est vrai néanmoins que les textes de ces recettes sont postérieurs de 2000 ans à la préparation des premiers matériaux cosmétiques que nous avons identifiés.
Ces auteurs expliquent comment " l'écume d'argent purifiée " (en fait le monoxyde de plomb ou litharge) était broyée puis mélangée dans l'eau avec du sel gemme et parfois du natron (carbonates de sodium principalement) et enfin filtrée ; la procédure était répétée quotidiennement pendant une à six semaines :
Recette de préparation de phosgénite par Dioscoride (De Materia Medica) :
[…] Mélange un poids de litharge de pi drachmes attiques à une " livre " de sel gemme, et écrase (les) ; après un intervalle (de temps), ajoute 47 drachmes du natron le plus blanc dilué dans l'eau et écrase de nouveau jusqu'à ce que la litharge devienne suffisamment blanche. Puis précipite la dans un cratère à ouverture large, verses-y de l'eau abondamment, laisse reposer, décante, ajoute encore de l'eau, agite avec tes mains, laisse de nouveau reposer et décante. Refais alternativement ce qui vient d'être dit jusqu'à ce que l'eau décantée devienne très propre, douce et exempte de salinité […]. À utiliser dans les maladies des yeux .
Les différentes " écumes d'argent lavées " servaient à l'époque gréco-romaine à soigner les maladies des yeux et de la peau et à laver les cheveux. Elles entraient dans la formulation de nombreux collyres.
En symboles d'aujourd'hui on écrira :
PbO + NaCl + H2O (Litharge) ⇒ Pb (OH) Cl + NaOH (Laurionite)
2 PbO + 2 NaCl + Na2CO3 + 2 H2O (Litharge) ⇒ Pb2Cl2CO3 + 4 NaOH (Phosgénite)
Cette réaction, apparemment simple, cache une difficulté technique importante : le pH initialement neutre ou presque devient de plus en plus basique au fur et à mesure que la réaction avance. Il en résulte l'arrêt du processus décrit par cette réaction réversible. D'ailleurs, un pH devenant de plus en plus basique conduit à d'autres réactions aboutissant à d'autres composés. Il est donc nécessaire de maintenir le pH dans des limites étroites.
On comprend ainsi que les recettes conduisent à une lente réaction de transformation de l'oxyde PbO rouge orangé, faiblement soluble, produisant une solution alcaline qui doit impérativement être ramenée à un pH proche de la neutralité par des remplacements fréquents de la solution réactionnelle aqueuse par de l'eau pure : c'est une manière rudimentaire mais efficace de résoudre un problème de régulation de l'acidité, bien avant de disposer d'une connaissance précise de cette notion fondamentale en chimie. On remarque d'ailleurs une capacité de reconnaissance visuelle et gustative (!) en fin de processus : " douce, exempte de salinité " pour la solution, produit " blanchi " pour le produit pharmaceutique en poudre.
Ces réactions chimiques ont été reconstituées au laboratoire en mélangeant des poudres de monoxyde de plomb ou litharge, de chlorure de sodium et de carbonate de sodium dans l'eau et en étudiant la stabilité des phases minérales à base de plomb en fonction du pH, de la concentration en chlore et en carbonate dans la solution de préparation. Dans ces conditions, de la laurionite et de la phosgénite se forment dans des proportions variables selon la concentration en carbonates dissous.
Mastaba d’Akhethetep (Musée du Louvre). Inscriptions de la liste d’offrande du mur sud : (3) parfum : un vase, (4) huile : un vase, (5) huile de cèdre : un vase, (6) huile : un vase, (7) huile : un vase, (8) cèdre de première qualité : un vase, (9) huile libyenne de première qualité : un vase, (10) poudre de malachite : un sachet, (11) poudre de galène : un sachet, (12) bande d’étoffe : 2, (13) brûler l’encens : 1, (14) une libation et deux boulettes de natron.
L'art de la formulation
Les divers composés que nous avons identifiés ont été mélangés par les Égyptiens dans des proportions très variables, répondant très probablement à des usages spécifiques. Mais, des traitements supplémentaires étaient appliqués avant de donner aux fards leurs formes définitives.
En effet, on a montré que l'on pouvait retrouver les traces d'un broyage dans les échantillons de galène archéologique. Ce broyage était suivi d'un tri granulométrique pour ne garder que des grains cubiques de 50 µm environ qui confèrent à la poudre un éclat gris métallique. Par contre, un broyage plus poussé conduit à des grains fins et l'aspect de la poudre passe progressivement au noir. Il est remarquable que ces traitements physiques trouvent leur contrepartie dans les profils des raies de diffraction. On obtient ainsi une information expérimentale sur " l'histoire de chaque matériau particulier ", se superposant à la grande " histoire de la chimie " évoquée ci-dessus.
Aux mélanges de phases minérales, les Égyptiens ajoutaient des graisses organiques, d'origine minérale ou végétale. L'analyse de la partie organique a été effectuée par spectrométrie infrarouge et par chromatographie en phase gazeuse (Comparon et al., 1999). L'étude de quelques échantillons a permis de mettre en évidence la présence de matières grasses dans des proportions allant de 0,1 à 10 %, ajouts qui devaient donner au fard une texture et des propriétés d'adhésion intéressantes. Une analyse plus fine a montré qu'un constituant majoritaire de ces matières grasses est le sel de plomb de l'acide oléique (en C18) et d'autres acides gras analogues. Ceci pose de nouveaux problèmes sur l'origine – intentionnelle ou accidentelle – de ces composés particuliers, sur leur mode de préparation, en relation avec les propriétés exactes recherchées par les Égyptiens.
Ces faits signifient clairement que les " cosmétologues " égyptiens avaient le souci constant d'une formulation optimale pour un usage approprié avec une finalité cosmétique ou prophylactique ou thérapeutique.
Conclusion et perspectives
On est donc amenés à considérer que les synthèses chimiques de divers composés ont dû être mises en œuvre – et peut-être inventées – par les Égyptiens dans le courant du IIIe millénaire avant J.-C. afin de conférer à leurs maquillages des propriétés thérapeutiques semblables à celles qui nous sont connues par les textes gréco-romains.
Cette interprétation permet de mieux comprendre les analyses de fards, ainsi que les textes des papyrus médicaux et elle illustre la transmission jusqu'à l'époque romaine d'un savoir à la fois chimique et ophtalmologique mis au point en Égypte, pays réputé dans l'Antiquité pour ses traitements des yeux et dont les habitants étaient sujets à de nombreuses maladies oculaires (conjonctivites, leucomes, trachome, etc.), notamment lors de la crue du Nil.
La présence de phases synthétisées par voie aqueuse démontre la maîtrise de ces " technologies chimiques " dans l'ancienne Égypte, inconnues jusqu'à présent. Les technologies utilisant les arts du feu ont été très tôt maîtrisées pour mettre en forme des objets en cuivre (dès le cinquième millénaire) et synthétiser des pigments comme le bleu égyptien (durant le troisième millénaire).
La preuve de la synthèse de la laurionite et de la phosgénite démontre que la chimie des solutions était également employée dès 2000 avant J.-C. pour la fabrication de matériaux nouveaux, répondant cette fois à des motivations cosmétiques et thérapeutiques. Les réactions chimiques mises en jeu étaient relativement simples, mais le procédé, incluant des opérations répétitives, devait être difficile à mettre au point.
On peut toutefois remarquer que l'Égypte est un pays qui offre, du fait de la présence des crues du Nil et du désert, la possibilité d'observer de nombreuses minéralisations exceptionnelles. Ainsi les lacs salés du Ouadi Natroum fournirent le natron indispensable dans les procédés de momification des corps. L'eau salée du lac produit, en réagissant avec le substrat calcaire du fond, des carbonates de sodium.
On a avancé que cette réaction est rendue possible du fait que les deux produits sont continuellement éliminés du milieu réactionnel, le chlorure de calcium étant drainé à travers les sols et les carbonates précipitant sur les rives.
C'est notamment à partir de ces observations en Égypte durant la campagne dirigée par Bonaparte que Claude-Louis Berthollet a été conduit à exprimer, il y a deux cents ans, les notions d'affinité et d'équilibre chimique, proposant une explication aux réactions de précipitation des sels.
L'analyse des produits cosmétiques utilisés en Égypte ancienne nous a montré une grande variété de mélanges à base de plomb et un savoir-faire très avancé dans le domaine de la chimie. Les Égyptiens ne souhaitaient pas seulement obtenir des produits colorés avec des textures agréables qui pouvaient adhérer à la peau ; ils ajoutaient dans leurs fards des composés synthétiques dotés de vertus thérapeutiques ou prophylactiques.
Les Égyptiens anciens semblent avoir découvert d'une manière empirique l'intérêt des préparations chimiques. Il reste maintenant à rechercher les raisons du choix de composés chlorés de plomb et à dresser la liste des substances pharmaceutiques minérales qui ont pu être synthétisées. En travaillant en association avec les égyptologues sur la base de ces récentes analyses, ainsi qu'avec des pharmaciens spécialistes des interactions médicamenteuses, on peut espérer mieux comprendre la nature des divers produits employés et fournir des traductions plus précises des recettes cosmétiques et pharmaceutiques anciennes.
On peut ainsi faire en sorte que les progrès les plus récents en méthodologies scientifiques soient mis au service de l'Archéologie et de l'histoire des Arts et Civilisations. Inversement, certains problèmes posés par des objets archéologiques incitent à développer des méthodologies originales en physique et en chimie ou à aborder des questions scientifiques qui n'ont pas encore été posées ou n'ont pas encore trouvé des solutions satisfaisantes. On voit ainsi se dessiner le contour d'une " Archéologie moléculaire et structurale ", à l'interface entre cette chimie " au long terme " et l'histoire des sociétés.
On appelle maquillage l'utilisation de produits cosmétiques pour l'embellissement du visage, notamment de sa peau et la modification des traits du visage et du corps pour la création de personnages au cinéma ou au théâtre.
Le maquillage va de la beauté à la réalisation de monstres dans le cadre des effets spéciaux, en passant par le maquillage artistique, cinéma et le body-painting.
Dans les domaines audiovisuels et de la mode, le maquillage est réalisé par un(e) professionnel(le), le maquilleur, la maquilleuse au féminin.
Dans la Grèce antique : La beauté donnée par la nature
A cette époque, la beauté n'était pas une question de coquetterie : on naissait beau ou pas. En effet, dans la Grèce antique l'idéal de la beauté était avant tout donné à un visage harmonieux, aux bonnes proportions du corps et à des formes très féminines ou masculines. Outre, ses attraits physiques, la beauté était également une question de propreté. Hippocrate précise que la beauté passait principalement par l'exercice physique, la fréquentation des termes ou l'on prenait des bains aux huiles essentielles et où on se parfumait. Le maquillage, quant à lui est exclusivement réservé aux familles riches et influentes, mais on se maquillait de manière très discrète. La plus part du temps, on ne se maquillait que les sourcils qui devaient définir un arc de cercle parfait, voire même, selon certains, se toucher au milieu. On se fardait de céruse de plomb pour s'éclaircir la peau. Il en est de même chez les Romains, ou on prenait des bains méticuleux. La préparation des femmes prenait beaucoup de temps, notamment pour les cheveux qui étaient coiffés avec beaucoup d'attention.
COMMENT SE MAQUILLAIT ON A L'EPOQUE ?
Les premiers maquillages sont évoqués dans la bible et les toutes premières palettes auraient plus de 10 000 ans. Mes ces palettes n'avaient pas la forme ni l'aspect que nous leur donnons aujourd'hui. En effet, les archéologues ont découvert des petites jarres de terre cuite contenant certains produits, a priori, destinés au maquillage. Cependant, aucune certitude n'existe quant à la manière dont on se maquillait... En effet, les portraits les plus anciens que nous connaissons représentant des personnes maquillées sont ceux des Egyptiens.
On appelle maquillage l'utilisation de produits cosmétiques pour l'embellissement du visage, notamment de sa peau et la modification des traits du visage et du corps pour la création de personnages au cinéma ou au théâtre.
Le maquillage va de la beauté à la réalisation de monstres dans le cadre des effets spéciaux, en passant par le maquillage artistique, cinéma et le body-painting.
Dans les domaines audiovisuels et de la mode, le maquillage est réalisé par un(e) professionnel(le), le maquilleur, la maquilleuse au féminin.
Historique
Le maquillage comme les cosmétiques est très ancien.
Trois mille ans avant Jésus Christ, les égyptiens connaissent déjà le maquillage : rouge à lèvres, khôl, maquillage pour les yeux à base de minerai de plomb, d'antimoine et de malachite.
COMMENT SE MAQUILLAIT ON A L'EPOQUE ?
Avant Jésus Christ :
Les premiers maquillages sont évoqués dans la bible et les toutes premières palettes auraient plus de 10 000 ans. Mes palettes n'avaient pas la forme ni l'aspect que nous leur donnons aujourd'hui. En effet, les archéologues ont découvert des petites jarres de terre cuite contenant certains produits, a priori, destinés au maquillage. Cependant, aucune certitude n'existe quant à la manière dont on se maquillait... En effet, les portraits les plus anciens que nous connaissons représentant des personnes maquillées sont ceux des Egyptiens.
Historique
Le maquillage comme les cosmétiques est très ancien.
Trois mille ans avant Jésus Christ, les égyptiens connaissent déjà le maquillage : rouge à lèvres, khôl, maquillage pour les yeux à base de minerai de plomb, d'antimoine et de malachite. Les caravanes qui acheminent les épices et la soie en Europe, introduisent les cosmétiques et le maquillage en Grèce et dans l'Empire romain.
Au Ier siècle, Néron et Poppée éclaircissaient leur peau avec de la céruse et de la craie, soulignaient leurs yeux aukhôl et rehaussaient leur teint et leur lèvres avec du rouge.[1] Des femmes telles que Cléopâtre se maquillaient énormément, mais les produits de l'époque étaient essentiellement fait de produits toxiques comme les métaux, qui détruisaient l'apparence de la peau et provoquaient un vieillissement prématuré de cette dernière.
C'est au retour des croisés que le maquillage se répand en Europe du nord où il n'était utilisé que pour les peintures rituelles. Dès le XIIIe siècle, les nobles usent de fond de teint, de teinture à cheveux et de parfum. Au XVIe siècle, les femmes se poudrent à la céruse et à l'ocre rouge et se colorient les lèvres avec un mélange de teinture decochenille.
Dès le XVIIe siècle le maquillage est utilisé dans toutes les classes sociales.
Le maquillage moderne fut rendu populaire par le cinéma dans les années 1920.
Jusqu'au début du XIXe siècle les cosmétiques contiennent du plomb, les produits modernes sont testés en laboratoires et fabriqués avec des produits neutres comme le talc, le kaolin, l'amidon de riz auxquels sont ajoutés des huiles et des colorants de synthèse.
Les progrès de la recherche en cosmétologie ont permis de développer des produits de maquillage et de soins pour le visage sans risques pour la santé ni la peau. De nos jours, le maquillage est plus subtil. Les femmes cherchent à faire ressortir leur beauté naturelle et à illuminer leur visage.Un célèbre maquilleur de chez M.A.C a un jour dit: ” le maquillage est un outil pour donner confiance et apprécier la beauté intérieure et extérieure. “
C'est ici l'époque de la beauté chaste qui symbolise la foi chrétienne. En effet, le maquillage est considéré comme diabolique car il sert à cacher les défauts du corps que Dieu a créé. Le maquillage menait à la luxure et à la débauche. La seule couleur qui était tolérée était le rouge qui maquillait ainsi les lèvres des femmes. Le top de la beauté était la blondeur, on faisait certaines "potions" à base d'animaux pour éclaircir ses cheveux.
A cette époque, on idéalisait la femme : elle se devait d'être belle et pleine de formes harmonieuses. On voit apparaître des sourcils épilés, des coiffures de rêves tressées et entrelacées à l'équilibre subtil défiant toute pesanteur. On porte des bijoux et des pierres précieuses. C'est également l'époque du rouge carmin que l'on étalait sur les lèvres et les ongles. Mais le must de la beauté était, ce qu'on appelle aujourd'hui, le blond vénitien. On l'obtient en s'enduisant les cheveux de citron et de safran et en les exposant des heures au soleil. Mais attention, il fallait se couvrir pour ne pas brunir sa peau. En effet, la peau de porcelaine était de rigueur. Pour se blanchir davantage, on s'enduisait de céruse, solution toxique à base de plomb qui ronge la peau.
La pudeur règne de nouveau sur le monde de la beauté. Elle doit être simple mais surtout majestueuse. On s'habille de noir pour camoufler son corps, le montrer serait signe de luxure. Les femmes, portaient de la dentelle blanche et des perles, seuls accessoires qui étaient autorisés. Cependant, c'est à cette époque qu'apparaissent les premières ébauches du féminisme. Certaines libre-penseuses se coiffent par des édifices impressionnants et ponctuent leur visage de "mouches". Toutes les femmes se fardent énormément. Tellement, que certains écrits les disent "affreuses" et qu'elles se démaquillaient avec plus de quatre mouchoirs qu'elles envoyaient à la blanchisserie (Boileau). On utilise toujours de la ceruse pour se blanchir et du rouge d'Espagne, très toxique aussi, pour ses lèvres.
La beauté devient un véritable feu d'artifice et le naturel n'est aucunement de rigueur. Les rouges éclatent, les teints sont blancs relevés de rouges aux joues, les coiffures deviennent de véritable chef d'oeuvre, pour les femmes comme pour les hommes. On se maquille de manière non stop, même pour aller se coucher. C'est d'ailleurs à cette époque que l'on camouflait ses boutons suintants sans jamais les laisser respirer ! Au lieu de se laver, on maquillait sa saleté. Le maquillage devient un phénomène grandissant au point que l'on réfléchissait même à le taxer!
La beauté est toujours très importante, mais c'est la beauté naturelle qui prime. On se maquille moins. On utilise davantage des couleurs pastelles, plus discrètes, pour se créer des teints toujours aussi clairs mais frais, des visages fins et des lèvres simplement irisées. La beauté passe par le naturel. Les coiffures à l'architecture robuste et éternelle, laissent place à des cheveux subtilement décoiffés. L'hygiène revient en force et elle démarque les différentes classes sociales. Apparaissent également de nouveaux produits cosmétiques et parfumant.
À la fin du XIXe siècle : l'allure du désespoir.
On parle ici de beauté mélancolique : cheveux noirs, teint blafard, cernes légèrement rehaussées d'encre bleue. On se rend ténébreux ! A l'exception d'une petite touche de rouge sur les lèvres, utilisée par les bourgeoises. Les femmes très maquillées étaient les actrices sur scène.
Produits
Certains produits sont utilisés plus fréquemment que d'autres. Les plus courants sont le vernis à ongles; l'anti-cerne; l'autobronzant; le ligneur (dit l' eye liner); le fard comprenant le fard à joues (dit le blush), le fard à paupières (dit l' ombre à paupières), le fard à cils (semblable au mascara), le fard à lèvres (dit le rouge à lèvres); le fond de teint; le khôl (crayon conçu pour l'intérieur de l'oeil); le crayon pour les yeux; le mascara; la poudre; legloss (dit le brillant à lèvres); le rimmel; sans oublier le démaquillant.
La crème hydratante est indispensable avant tout produit appliqué sur la peau. Elle permet d'éviter les taches disgracieuses de fond de teint aux endroits où la peau est la plus sèche.
Le fond de teint sert à unifier le teint et à couvrir les défauts minimes de la peau (ex: légères rougeurs). Sa couleur doit être la plus proche de la couleur naturelle de la peau pour éviter le risque de démarcations au niveau du cou. En aucun cas le fond de teint de sert à avoir l'air bronzé ! Il existe plusieurs formes de fond de teint : fluide, crème, stick, mousse, poudre compacte ou encore un substitut du fond de teint : la crème teintée.
Une base matifiante peut être utile si la peau à tendance à luire au cours de la journée. D'autre part, des papiers matifiants permettent d'absorber le sébum excédentaire avant une retouche par exemple.
La poudre libre sert à fixer le fond de teint et le correcteur ou anti-cernes mais s'applique avant le fard à joues.
La poudre compacte peut être utilisée comme fond de teint traditionnel, pour faire des retouches au cours de la journée ou encore pour creuser les joues des visages ronds.
L'anti-cernes ou correcteur sert à camoufler les imperfections (boutons, cernes, taches de (dé)pigmentation…). Il est généralement d'un ton plus clair que la couleur de la peau. Il existe des correcteurs de couleur, notamment vert et orange. Le vert est supposé camoufler les rougeurs diffuses du visage, et l'orange le bleu des hématomes ou des veines faciales. Ces correcteurs sont utilisés par transparence avant l'application du fond de teint.
Le fard à paupières existe sous plusieurs formes : sec (poudre pressée ou libre) ou gras. Pour un maquillage simple et assez naturel, deux couleurs sont conseillées : une claire et une autre plus foncée. Par exemple, poser la couleur foncée sur la partie mobile de la paupière et la plus claire dans le coin interne de l'œil ainsi que sous le sourcil. Presque tout est possible en maquillage mais en général les couleurs les plus claires se placent dans le coin interne de l'œil et les plus foncées au coin externe pour agrandir et illuminer le regard.
L'eye-liner sert à souligner le regard. Il existe plusieurs types d'eye-liner : eye-liner cake ou gel, fluide, feutre ou encore un simple crayon (khôl). Leur utilisation diffère un peu selon la texture mais en général, on tire un trait continu du coin interne de l'œil jusqu'au coin externe. Il existe plusieurs manières de dessiner le trait en fonction de la forme de l'œil et de l'effet désiré.
Le rôle du mascara est d'ouvrir le regard en recourbant et allongeant les cils, de donner de la profondeur et de finaliser le maquillage des yeux. Le mascara se pose en regardant vers le bas, en plaçant la brosse à la base des cils et en remontant le long des cils en effectuant des petits aller-retour.
Le crayon à sourcils permet d'intensifier ou de redessiner la courbe du sourcil. La couleur doit être la plus proche possible de celle des sourcils. Pour combler d'éventuels « trous » dans le sourcil, dessiner de petit traits en imitant les poils.
Le fard à joues ou blush sert à définir les pommettes, les accentuer et donner bonne mine. La pose la plus courante et la plus simple consiste à sourire exagérément et de poser le fard sur les pommettes. Le fard existe en poudre, en mousse ou en crème mais les crèmes sont à proscrire sur les peaux grasses. Le fard peut être remplacé par de la poudre de soleil (aussi appelée « terre indienne »).
Le baume pour les lèvres est indispensable avec ou sans rouge ou gloss. Il hydrate et protège les lèvres.
Le crayon à lèvres définit le contour des lèvres et empêche le rouge à lèvres de filer. Il permet de corriger une éventuelle asymétrie. On le choisit neutre et plus clair que le rouge à lèvres, idéalement il doit être invisible.
Le rouge à lèvres est la touche finale du maquillage. Si les yeux sont déjà fort maquillés mieux vaut choisir des teintes neutres, naturelles et discrètes.
Le gloss sert à faire briller les lèvres et à donner du volume par effet d'optique. Le gloss existe en versions colorées ou non, irisées ou non. S'il est teinté, il peut éventuellement remplacer le rouge à lèvres.
Selon la maquilleuse professionnelle l'ordre idéal pour appliquer son maquillage serait le suivant :
une base hydratante
le fond de teint
le correcteur et/ou anti-cernes
la poudre libre
le fard à joues
le crayon à sourcils
le(s) fard(s) à paupière
le liner et/ou crayon
le mascara
le crayon à lèvres
le rouge à lèvres
le gloss
Le fard s'applique souvent à la fin du maquillage, après le rouge à lèvres, afin d'être en harmonie avec celui-ci.