Yonaguni structure sous marine

La structure sous-marine de Yonaguni (与那国島海底地形/遺跡, Yonaguni-jima kaitei chikei/iseki, est une formation gréseuse sous-marine située dans les eaux claires de la pointe d’Arakawa, à l’extrémité sud de l’île Yonaguni dans l’archipel japonais Ryūkyū. Cette île sous-marine fait l'objet de débats scientifiques depuis sa découverte en 1985 car selon certains elle pourrait être le vestige d'une cité préhistorique.

La structure est constituée d’immenses plates-formes interrompues par des failles formant de grandes marches angulaires séparées par des parois à l’apparence lisse (les failles sont géologiquement récentes). La structure mesure plus ou moins 75 mètres de long et 25 mètres de haut. En raison de son apparence lisse, peu érodée et peu colonisée par la vie marine, certains auteurs estiment qu’elle pourrait être artificielle et très ancienne, tandis que les archéologues estiment que si elle l’était, son état serait bien plus dégradé.

Une première étude est entreprise en 1996 par le professeur de géologie Masaaki Kimura de l’université des Ryūkyū, qui crée l’UAET (Équipe d’Exploration d’Archéologie Sous-marine). Il déclare lors d’une interview en septembre 1999 interpréter la structure comme étant faite par l'Homme.

D’autres découvertes par la suite par son équipe au sud-est des îles Shihuan et dans les régions alentour dont celle d'une pierre pouvant ressembler à une tête humaine. Lors d’une interview à l’université des Ryuku, le professeur expose les cinq points qui lui font croire que ce monument est, au moins partiellement, créé de la main de l’homme :

  1. La forme générale ;
  2. La grande quantité de marches ;
  3. L'existence au fond d'une sorte de route avec peu de fragments de pierre ;
  4. La présence d'une sorte de muret en pierre longeant cette structure.

Selon Masaaki Kimura, ce serait un monument servant à la fois de château et de temple. En regardant un modèle à l’échelle assemblé après plusieurs explorations du site par son équipe et lui-même, ils lui trouvent une ressemblance avec les gusuku. Les similitudes avec les gusuku incluent des zones de marches avec de grandes terrasses plates, une arche pouvant être une porte d’entrée localisée du côté Ouest du monument, et plus profond, des trous inexpliqués situés sur une autre section. Au sommet du monument se trouve une ouverture conduisant vers le bas, évoquant la présence possible de tombes. Kimura estime que le site aurait 5 000 ans. D'autres estimations existent, telles que 10 000 ans, ou encore entre 2 000 et 3 000 ans ; elles sont basées sur des théories sur le niveau de l'eau à l'époque de la construction, avant qu'elles ne soient submergées.