Aussi loin que je me souvienne la passion des mots m'a toujours animé. A la manière d'Obélix je suis tombé enfant dans la potion sémantique, et les effets sont permanents depuis. J'ai même frisé plusieurs fois le coma étymologique.
Passionné, par voie de conséquence, de lecture et d’écriture depuis tout petit, j'ai inclus les livres à ma pratique thérapeutique en suivant une formation de bibliothérapeute. Mais en y songeant, je me rends compte que les seuls cadeaux que je sais offrir sont, et ce depuis toujours, des livres. J'avançais donc depuis l'enfance, sans en avoir conscience, sur le chemin de la bibliothérapie. Et la lecture, il y a quelques années, du livre Lire, c'est guérir de Marc-Alain Ouaknin a fini de me convaincre que j'avançais sur la bonne voie.
Toute les approches thérapeutiques, modernes ou anciennes, ont un point commun. Elles reposent sur le pouvoir guérisseur des mots. Les mots, comme j'aime à le dire, sont des thérapeutes. Ils soignent l'âme. Les mots bleus soignent nos bleus et nos maux.
Et les livres sont emplis de mots. Silencieux, certes, mais tellement évocateurs à qui prend le temps de les écouter. De leur donner la parole. Les livres renferment des mots qui ne demandent qu'à s'ouvrir. Et à nous ouvrir. Les livres sont donc, à l'instar des mots qu'ils contiennent, de magnifiques guides sur la voie de la sagesse.