Les raisons de notre action

Nous avons participé au marché de Noël de Nanteuil en Vallée.

Samedi 1er et dimanche 2 décembre, l' association ACEBIC a exposé ses produits (jus de raisin, bière bio et poteries réalisées par Yolande) lors du traditionnel marché de Noël organisé par le Comité des Fêtes de Nanteuil. Le stand avait été judicieusement décoré par Pierre et son équipe, aux couleurs de l'automne. Nous avons expliqué aux visiteurs qui s'y arrêtaient les raisons de notre opposition au projet de porcherie bio industrielle prévu à Charroux.

Le stand d'ACEBIC

Pierre Grolleau et Henri-Louis Geffroy devant les panneaux de l'expo

à la Maisonnette des Coëtes.

1. Un projet instruit « en cachette » !

L’installation projetée se présente faussement comme un « atelier porcin » alors qu’il s’agit d’une structure industrielle de 2109 places de porcs et qui vise à en engraisser 6000 chaque année. Le dossier a été déposé sur un base de 1974 animaux, afin de ne pas dépasser le seuil de 2000 porcs qui aurait déclenché une procédure d’autorisation préfectorale. Par ce subterfuge, à quelques animaux près, les promoteurs visent faire accepter leur dossier sans étude d’impact et sans enquête publique.

2. Un projet conçu et maîtrisé par une holding de Bretagne, spécialisée dans l’élevage porcin

Tout est fait pour faire croire que le projet est celui de trois agriculteurs de Charroux. C’est un trompe l’oeil ! En effet, la porcherie industrielle sera la propriété d’une société porcine de Loire Atlantique et les agriculteurs locaux n’y détiendront que 30 % des parts, ce qui signifie qu’ils n’y auront aucun pouvoir de décision. Par ailleurs, cette société de Loire Atlantique est en fait contrôlée par une holding bretonne, d’Île-et-Vilaine, spécialisée dans l’élevage porcin.

3. Un projet qui est le »petit frère » de celui de Bouresse dont chacun connaît les nuisances

Cette même holding contrôle la SCEA du Rivault qui possède le site d’élevage porcin de Bouresse et l’unité de méthanisation qui a démarré sa production fin 2017. Le directeur général de la SA holding d’Île-et-Vilaine est le président de Bio Energies Rivault à Bouresse et il sera le gérant de la SARL qui entend construire la porcherie industrielle de Charroux.

4. Un projet qui, pour Charroux, ne produit que du … FUMIER !

La production de cette porcherie, s’agissant de Charroux, sera limitée à … du FUMIER ! En effet, les porcelets naissent dans les Pays-deLoire, seront engraissés à Charroux d’où ils partiront pour être abattus en Île-et-Vilaine. Il ne restera dans la commune que les milliers de tonnes de fumier qui seront stockés en bout de champs sur une grande quantité de parcelles du territoire de Charroux avant d’être épandus. Voir la carte

5. Un projet au bénéfice unique d’une enseigne de supers et d’hypers marchés !

Par ailleurs, le « produit final » (la viande de porc bio) est entièrement destiné à une enseigne de la grande distribution. Cette même enseigne de supermarchés et d’hypermarchés est, dans la réalité, le véritable « donneur d’ordres » du projet qui n’a rien de local ! C’est en effet son engagement d’achat dans la durée qui permet le financement du projet.

De nombreux agriculteurs et habitants de Charroux et des communes voisines se sont mobilisés dans un COLLECTIF D’OPPOSITION à la création de cette porcherie. Ce collectif s'est constitué en association loi 1901 pour continuer à informer la population sur la manière dont des groupes industriels et commerciaux investissent la filière bio au mépris des règles éthiques et du respect des animaux.