Vendredi 20/07/12, J7. Rando sur le glacier
Nuit très calme, ce glacier ne craque pas...juste le bruit du vent.
Il ne pleut pas et il y a même quelques coins de ciel bleu...
Nous allons tenter notre chance pour cette rando (http://www.vatnajokulsthjodgardur.is/english/what-to-see/hiking-routes/kverkfjoll/)
qui nous fait bien envie en espérant ne pas être dans les nuages.
Nous prenons d'abord la voiture pour faire les qq km qui nous séparent du parking des grottes de glace (très décevantes, et en plus interdites d'accès)
Après avoir franchi une passerelle dont l'allure un peu bricolée incite à ne passer qu'un par un,
nous suivons ensuite sur qq km les piquets rouges qui jalonnent un sentier slalomant dans les énormes moraines du glacier.
Ce ruisselet anodin nous posera quelques problèmes au retour.
C'est fou comme le niveau des rivières augmente au fil de la journée du fait de la fonte des glaciers.
D'une manière générale je trouve le niveau des rivières assez haut. Du coup je juge plus prudent de renoncer à parcourir la F910 vers l'ouest en passant au plus près du versant nord du Vatnajökull (par Kistufell et Gaesavotn). Inutile de prendre ce risque avec ce temps bouché (et bien que nous n'ayons toujours pas crevé, nos pneus arrière ne m'inspirent pas confiance)
Au fur et à mesure que l'on s'élève,
la langue du Dyngjujökull se découvre.
Les flancs du glacier sont hérissées d'impressionnants pics de glace noircis par la poussière de lave.
Nous n'avons jamais vu ce type de paysage auparavant. Très impressionnant !
Après 2 heures de marche tranquille ponctuées de nombreux arrêts photos,
nous arrivons dans le vif du sujet, au pied du glacier.
Le tracé ne fait aucun doute, c'est tout droit, il suffit de suivre les traces.
La pente est raide, aussi nous chaussons nos « crampounets » achetés pour l'occasion (Microspikes de Kahtoola)
Heureusement, d'en bas on sous-estime la longueur de la grimpette car on n'en voit pas le bout !
Arnaud monte tout droit tandis que le reste de la famille profite des zig zag réguliers tracés par Fred dans la neige qui se ramollit peu à peu.
En prenant son temps, ça va bien.
Impossible de renoncer avec de tels paysages !
On aperçoit bientôt en contrebas 5 personnes qui marchent sur le glacier. Comment ont-il fait pour franchir les pics hérissant la berge du glacier ?
Randonneurs au centre de l'image...tout petits!
Petite pause pic-nic en haut de la grimpette, ça fait du bien,
d'autant qu'on peut en même temps plaindre les autres marcheurs qui montent « dré dans'l'pentu » ! Belle santé.
Je prends les devants de ma petite troupe : « Je commence à avancer doucement ! »
« Pléonasme » me répondent en cœur les enfants !
Ils me dépassent rapidement et je suis bien contente d'avoir des traces bien marquées car ça s'enfonce de plus en plus.
On arrive bientôt à Hveragil, une large vallée ocre piquetée de fumerolles. Ça fume de partout alors que nous sommes en plein sur un glacier, quel contraste étonnant !
On continue de monter, la vallée aux fumerolles disparaît dans les nuages...
Arrivées à une sorte de col, près d'un grand cairn, Marion et moi en avons plein les bottes, conscientes qu'il nous faut garder des forces pour le retour. Nous nous octroyons une petite sieste au soleil tandis que Fred, Caroline et Arnaud descendent courageusement dans le brouillard vers le but ultime de la rando.
Une trouée dans les nuages
leur permet de découvrir ce lac glaciaire, enchâssé entre glacier et fumerolles : étonnant mariage de l'eau, de la glace et du feu.
Un peu à droite se trouve le refuge de Sigurdarskali, appartenant à la Société islandaise de Glaciologie mais ils n'iront pas jusque là.
Nous refaisons de l'eau en recueillant de l'eau de fonte (pas vu d'autres possibilités sur le parcours donc prévoir des stocks suffisants) et prenons le chemin du retour.
Nous croisons la rangerette et ses 4 clients qui se sont arrêtés aux fumerolles de Hveragil, descendons tout schuss la longue montée, arpentons à nouveau les moraines, hésitons un peu avant de trouver un passage pour franchir l'anodin ruisseau de l'aller et au terme de 7h30, 16,8 km et 1420 de dénivelée positive, arrivons au terme de notre balade. Superbe mais bien crevante ! On a eu un créneau inespéré au niveau météo ! On est bien content !
2ème nuit au camping de Kverkfjöll. Un groupe de Français bien gentils débarque dans le refuge.
Ils sont une douzaine en voyage organisé. Conséquence immédiate : la queue pour les douches, du bruit jusqu'à pas d'heure. Ces groupes sont très fréquents et nous les redoutons car bien que sans doute composés d'individualités tout-à-fait respectueuses d'autrui, le nombre les rend difficile à supporter.
On a croisé sur les pistes des « foultitudes » de ces petites camionnettes 4X4, ce qui nous conforte dans l'idée d'éviter, chaque fois que possible, les campings.