Mardi 17/07/12, J4, Hrafntinnusker (Landmannalaugar)
Fini le ciel bleu, ciel chargé ce matin...
Tant pis on tente tout de même notre chance vers le Landmannalaugar, nous en sommes tout près.
Nous y allons par la piste F225 (pas difficile mais interdite sans 4X4 par les loueurs) puis un peu après la bifurcation vers Landmannahellir prenons une piste vers le sud (indiquée je crois) vers Hrafntinnusker.
Piste difficile avec de fortes pentes (boîte courte indispensable) et même un névé que nous allons contourner (la photo ne rend pas bien la raideur de la pente)
On aperçoit au loin les fumerolles, il y a encore un bout de chemin (la distance indiquée par la pancarte du début est sous-estimée)
Après avoir traversé ce gué
on croise 2 gros 4X4 tout vides dont les chauffeurs nous regardent bizarrement (ça nous inquiète un peu...) Je pense (pas sûre) qu'ils ravitaillent le refuge de Hrafntinnusker.
Intrigués par cette colline qui luit dans la faible lueur solaire,
nous comprenons plus loin qu'il s'agit d'obsidienne.
Étonnée de ne pas encore avoir crevé (vu le piètre état apparent de nos pneus arrière), je me liquéfie quand nous traversons sur une cinquantaine de mètres une coulée de pierres d'obsidiennes acérées comme des rasoirs. Ça passe ! Je n'en reviens pas... reste le retour.
Arrivés aux premières grosses fumerolles du site, nous décidons d'abandonner là la voiture pour ne pas jouer plus longtemps avec la chance, et de continuer à pied.
Quelques rayons de soleil nous font apprécier l'immensité du lieu.
Aucun sentier, aucune empreinte de pas, personne !
On batifole de fumerolle en trou glougloutant.
On s'amuse à trouver le trou de boue le plus acide (rien d'inférieur à 4) avec le papier pH glissé dans les bagages.
On mesure ici et là différentes températures au moyen d'un petit thermomètre infra-rouge : c'est chaud-bouillant de partout.
Tous ces points-chauds et fumerolles ont sculpté la neige en des formes improbables, jamais vues ailleurs.
C'est un festival de couleurs ! Même la neige est teintée par la poussière (rouge, jaune ou noire) soufflée par les vents.
Il faudrait au moins 2 jours pour explorer tout le site.
Traversée d'une autre coulée d'obsidienne, à pied cette fois, ce qui nous permet d'apprécier la chance qu'on a eue à l'aller.
On repère un énorme souffle de vapeur sur les flancs du Hrafntinnusker. Nous en sommes assez loin mais le bruit porté par le vent est très impressionnant.
Nous cherchons le meilleur chemin pour y parvenir.
Alors que nous franchissons ce petit vallon verdoyant (plusieurs sources chaudes y coulent et la végétation en profite),
le soleil fait une brève apparition juste le temps d'une pause pic-nic.
On approche !
Ça mouille un peu !
Toutes ces vapeurs réchauffent considérablement l'atmosphère...Une vraie fabrique de nuages !
Dernier rayon de soleil de la journée...
Arnaud arrive au pied de l'énorme fumerolle super bruyante : un trou d'enfer dont il est impossible de trop s'approcher !
On pousse jusqu'au sommet du Hrafntinnusker tout proche. Le sentier du fameux trek Landmannalaugar-Thorsmork doit passer en contrebas.
La pluie arrive aussi prenons-nous le plus court chemin vers la voiture : ici on trouve un vague sentier qui nous mène jusqu'à ce glacier, situé tout près de la fin de la piste. On croise un couple qui démarre courageusement la balade sous la pluie (tout petits sacs à dos, pas de voiture à l'horizon, mystère?)
Piste de retour sans problème (pas de crevaison, je n'en reviens pas!) mais sous une pluie battante !
On s'arrête 2 secondes pour jeter un œil au Ljottipolur,
on fait un saut jusqu'au camping du Landmannalaugar (il y a la foule, beaucoup plus de monde qu'il y a 9 ans.
Nous nous ferons d'ailleurs cette réflexion dans tous les endroits revisités)
Les sanitaires sont surchargés, il faut faire la queue même pour faire pipi (ne parlons pas des douches) aussi décidons-nous d'aller camper à Landmannahellir, bien plus agréable et moins fréquenté (3 tentes avec la nôtre), située à une vingtaine de km. (un peu plus de 5000ISK pour 5 et 400 ou 500 ISK pour 5 mn de douche chaude) Pas mal de monde dans les huts donc du monde à la douche, pffff.