Dimanche 05/04/09:
Bref, nous atterrissons finalement à Johannesburg après une escale express au Caire à une heure du matin (moins de 5 minutes montre en main dans l'aéroport) au cours de laquelle nous sommes pris en charge par un préposé qui nous entraîne dans une cavalcade ébouriffante entre différents portiques qui sonnent et clignotent tous azimuts sans émouvoir quiconque : notre escale initialement prévue pour durer 5 h a été réduite au minimum pour compenser les 5h de retard au décollage à Amsterdam pour « mystérieuse raison technique »
A 14 h, nous avons récupéré la voiture, fait les courses.
'Y plus qu'à!
Direction le Golden Gate National Park, parc sudafricain situé au NO du Lesotho à 350 km de Johannesburg.
La route est parfaite et les km défilent rapidement au volant de notre 4X4 équipé camping.
Nous y arrivons pour le coucher du soleil, l'atmosphère est magique, le relief à la fois doux et torturé. Quelques zèbres et antilopes ponctuent les pentes d'herbe rase. J'adore!
Je me réjouis de la journée qui s'annonce pour demain!
Nous nous installons dans un superbe lodge tout en rondins à Highland Mountain Retreat, à flanc de colline avec l'Afrique qui se déroule à perte de vue sous nos yeux (un peu rougis par le voyage quand même...)
Lundi 06/04/09
5h55, je me lève comme un diable sort de sa boîte : de notre lit, je vois que le ciel rosit...
Le soleil se lève à toute vitesse et très vite réchauffe l'atmosphère un peu fraîche car nous sommes à 1900 m d'altitude.
Branle-bas de combat, je houspille tout le monde, il fait grand beau (contrairement aux prévisions d'internet)
Nous sommes tout près du « vulture restaurant » qui n'est pas comme je l'avais d'abord cru un restaurant avec vue panoramique sur des vautours mais bien un « restaurant » pour les vautours.
Nous décidons d'y faire un tour même si à cette heure matinale nos chances sont minces de voir ces bestioles qui ont besoin d'ascendances.
De fait il n'y a que la carcasse censée les attirer mais la vue est belle et la grimpette pas bien longue.
Puis afin de prendre la mesure du parc, nous parcourons en voiture 2 charmantes petites boucles de qq km (Oribi Loop et Blesbok Loop)
Vraiment, ce parc est magnifique, nous décidons de passer une 2ème nuit ici, en camping cette fois.
J'ai fait le choix de ne rien réserver au début du voyage (en dehors de la 1ère nuit) afin de pouvoir aviser en fonction de la météo et de l'état des routes. Notre équipement de camping nous laisse ainsi la liberté de décider au fur et à mesure de notre programme.
Nous installons notre campement le long de la rivière au pied des falaises ocres
et partons vers 10h pour une balade de 4h vers Wodehouse Peak.
Nous longeons d'abord en contrebas une muraille de falaises rouges puis nous élevons peu à peu au-dessus.
On se rend vite compte que nous n'avons pas pris assez d'eau, quelle chaleur alors que nous sommes en automne (25°C environ mais nous sortons d'un bel hiver!)
Heureusement un ruisseau inespéré nous permet de refaire le plein. Aaahh!
Il nous faut attendre d'être vraiment sur la ligne de crête pour nous affranchir du bruit de la route qui transperce le parc de part en part (seul défaut du parc!)
Le ciel change....
D'abord de beaux gros cumulus comme je les aime...
Puis des cirrus qui n'annoncent rien de bon.
Le Lesotho à quelques km à vol d'oiseau est dans les nuages.
On a bien fait d'en profiter tant qu'il fait beau!
Au loin, le tonnerre gronde mais le vent nous dit que ce ne sera pas pour nous et ça vaut mieux car on ne ferait pas les fiers perchés sur notre crête dénudée....
Nous profitons des derniers rayons de soleil dans la descente. Belle balade, dommage pour le bruit de la route...
De retour au camp, nous allons voir à quoi ressemble la piscine « naturelle » : l'eau est glacée et le bassin pas franchement avenant. Il faudra donc sans doute attendre le Kruger pour faire un plouf.
Pendant notre absence, les petits (Arnaud et Marion) ont entrepris d'allumer le « braï » avec leurs petits doigts musclés, une tonne d'allumettes et du petit bois ramassé alentour.
Heureusement les voisins, charmants, viennent à la rescousse, sauvant la situation d'un coup d'allume- feu magique. Le braï est une institution en Afrique du sud, comme le thé en Angleterre ou le pastis dans le sud de la France. Chaque aire de pique-nique ou de camping est équipée et chacun voyage avec son « nécessaire à braï » : allume-feu donc, charbon de bois, bois fendu, grille à saucisses, pique, grande fourchette, grande pince...
Notre 4X4 minutieusement préparé possède tout cet attirail ça va de soi!
La nuit s'annonce agitée, le vent souffle dans tous les sens...
Au lit ! Les parents dans la tente de toit et les enfants dans la tente de sol, choisie au dernier moment car bien plus spacieuse qu'une 2ème tente de toit qui aurait été trop juste pour les 3 enfants.
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