Phytoremédiation et potentiel de séquestration des gaz à effet de serre des herbiers de zostères marines

Supervision : R. St-Louis (UQAR) ; Cosupervision : M. Cusson (UQAC)

Les activités anthropiques sont nombreuses et variées dans les zones côtières. On retrouve des pôles urbains ainsi que des installations industrialo-portuaires tout le long des littoraux. Cette présence humaine induit des rejets de divers contaminants qui peuvent s’accumuler dans les écosystèmes marins environnants. Les herbiers marins de zostères sont très présents dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent et doivent cohabiter avec toutes les activités anthropiques. Cette plante aquatique représente un habitat pour de nombreux organismes et apporte une foule de services aux êtres humains. Quelques études ont commencé à s’intéresser à leur capacité à capter et à séquestrer des contaminants présents dans les sédiments comme les métaux. Le développement d’une nouvelle technologie verte qui se servirait de ces plantes, pour décontaminer les sites exposés, permettrait de remplacer les techniques de dragages invasives et destructrices.

Le but de mon projet est d’étudier le potentiel de carbone bleu et de bioaccumulation des herbiers marins de zostères. Mes travaux se divisent en deux volets principaux. D’un côté, je réalise des expériences en laboratoire durant lesquelles j’expose des zostères à des sédiments contaminés à l’arsenic, au cadmium ou au fer. Après ces expositions, je vais doser les métaux dans les tissus des plants et dans les sédiments. Je vais également m’intéresser à l’impact sur leur santé en mesurant les taux de chlorophylle, la croissance et deux enzymes du stress oxydatif. Ensuite, l’autre volet du projet vise à faire une transplantation sur le terrain. Je vais prendre des zostères dans un site non-contaminé et les replanter dans une zone contaminée. Le but est de voir si les zostères peuvent accumuler des métaux en conditions réelles et si les concentrations dans les sédiments proches vont diminuer.