Théâtre / Écritures : quels liens ?

Dans le prolongement des journées organisées les 14 et 15 mai 2022, en partenariat entre l’IET, l’IRET, la Théâtrothèque Gaston Baty, La Générale / laboratoire artistique, politique et social, et la revue Frictions Théâtre/Écritures, le projet est d’initier, durant les années 2022-23 et 2023-24, un cycle de rencontres autour des écritures et des écrivains contemporains pour la scène (le terme « scène » étant entendu dans son acception la plus large : théâtre, mais aussi marionnette, voire cirque ou danse). 

Ces rencontres ont pour principe, à chaque fois, d’associer à un écrivain un de ses « partenaires » de travail ou de création : éditeur, metteur en scène, lieu de création, partenaire public.

 L'écrivain et ses partenaires #

2 décembre 2023

Rencontre avec Tiago Rodrigues

(écrivain, metteur en scène, directeur du Festival d’Avignon),

en présence de Thomas Resendes, son traducteur en langue française

rencontre animée par Alexandra Moreira da Silva et Pierre Longuenesse


Samedi 2 décembre 2023 de 10h à 13h

Université Sorbonne Nouvelle, Campus Nation – Théâtre pédagogique

8 avenue de Saint-Mandé – 75012 Paris

Entrée libre et gratuite 


Les gestes d’écriture « en relation avec la scène » sont aujourd’hui si divers que l’on peine à les qualifier. Écritures dramatiques, théâtrales, scéniques ? Écriture pour, contre, avec, à côté de, indifférente à – la scène ? Quelles sont ces « relations » qu’entretiennent les écritures avec la scène ? Et quels « défis » lui lancent-elles ?

Après les rencontres organisées au printemps 2022 à La Générale/Laboratoire artistique, politique et social, en partenariat avec la revue Frictions, puis durant l’année 2022-2023, cette nouvelle année est consacrée à un nouveau cycle d’entretiens autour de ces écritures contemporaines pour la scène, en se concentrant sur les questions de langue et de traduction. Depuis les réflexions croisées essentielles, dans les années 1980, de figures telles que Jean-Michel Deprats ou Antoine Vitez sur la fonction dramaturgique de la traduction, que peut-on dire, aujourd’hui, du rôle du traducteur dans le dialogue établi entre l’écrivain et le metteur en scène ?

Cette question est d’autant plus brûlante s’agissant de Tiago Rodrigues, qui occupe lui-même ces deux fonctions. Ecrivain et Metteur en scène de stature internationale, aujourd’hui directeur du Festival d’Avignon, Tiago Rodrigues met en scène ses propres textes, le plus souvent dans sa langue d’origine, le portuguais, autant que dans d’autres langues, en particulier le français, dans des traductions de Thomas Resendes. Il sera donc passionnant de dialoguer avec lui sur les degrés d’écart ou de conjonction entre ses différents gestes de mises en scène selon qu’ils s’appliquent à ses textes en langue originale ou en traduction.

Tiago Rodrigues

Comédien portuguais, Tiago Rodrigues rencontre la compagnie belge TGStan en 1997 lorsqu’il a 20 ans, et va y développer son jeu, son écriture théâtrale et son goût du collectif. Lancé, il écrit parallèlement des scénarios, des articles de presse, des poèmes, des préfaces, des tribunes. En 2003 il fonde avec Madga Bizarro la compagnie Mundo Perfeito au sein de laquelle il crée de nombreux spectacles sans s’installer dans un lieu fixe, devenant l’invité d’institutions nationales et internationales. En France, il présente notamment au Festival d’Avignon en 2015 sa version en portugais d’Antoine et Cléopâtre d’après Shakespeare, qui paraît, comme toutes ses pièces traduites en français, aux éditions les Solitaires intempestifs. By heart est présenté en 2014 au théâtre de la Bastille, qui l’invite par la suite à mener une « occupation » du théâtre durant deux mois au printemps 2016, pendant laquelle il crée Bovary. A la tête du Teatro Nacional Dona Maria II à Lisbonne de 2015 à 2021, Tiago Rodrigues devient lanceur de monts entre villes et entre pays, hôte et promoteur d’unthéâtre vivant. Suite à sa nomination en 2021 alors qu’il présente La Cerisaie dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes, il prend la direction du Festival d’Avignon en septembre 2022.


Thomas Resendes

Thomas Resendes est traducteur, acteur et metteur en scène. En 2014, il cofonde le Collectif Satori avec Fabrice Henry, Clémentine Haro et François Copin. Leur première création, Les Ennemis publics est finaliste du Prix Théâtre 13 / Jeunes metteurs en scène. Puis, ils créent De nos frères blessés, adapté du roman éponyme de Joseph Andras et mis en scène par Fabrice Henry, lauréat du Prix Célest’1 en 2020. Avec l’adaptation du roman Les Fils conducteurs de Guillaume Poix, mise en scène par Fabrice Henry, le Collectif Satori poursuit sa recherche d’un théâtre d’assemblée où la place du spectateur se réinvente dans le récit. Depuis 2015, Thomas Resendes traduit les pièces du metteur en scène portugais Tiago Rodrigues, et est en 2022, dramaturge et assistant à la mise en scène de l’une de ses pièces, Iphigénie, mise en scène par Anne Théron, dans le cadre de la 76e édition du festival d’Avignon. Il a également travaillé avec Joana Bértholo, Pedro Alves, André Amálio, Raquel André, Marcio Abreu, Sofia Dias et Vítor Roriz. Il est membre de la Maison Antoine Vitez et travaille régulièrement pour le Teatro Nacional D. Maria II (Lisbonne) et le festival Chantiers d’Europe du Théâtre de la Ville.


Alexandra Moreira da Silva

Docteure en Études théâtrales et en Littérature comparée (Université Sorbonne Nouvelle/ Université de Porto), Alexandra Moreira da Silva enseigne à l’Institut d’Études théâtrales (Sorbonne Nouvelle). Elle a publié différents articles sur le théâtre, la traduction et les dramaturgies contemporaines, et a codirigé plusieurs ouvrages collectifs ou numéros spéciaux de revues dont Le théâtre face aux dictatures : Luttes, Traces, Mémoires (Les Solitaires Intempestifs, 2022). Dramaturge et traductrice, elle a traduit et publié de nombreux textes classiques et contemporains (Molière, Musset, Beckett, Ionesco, Duras, Yourcenar, Lagarce, Koltès, Mohamed El Khatib, Yasmina Reza, Garcia Lorca, Nelson Rodrigues, Alexandre dal Farra, Rafael Spregelburd...). Elle dirige, depuis 2016, la collection de dramaturgies contemporaines « Domaine étranger » chez les Solitaires Intempestifs. Avec Pierre Letessier, elle coordonne le projet « lecorvin.net : écrire et penser un dictionnaire des théâtres, encyclopédique et numérique » (IRET).

 L'écrivain et ses partenaires #3 

3 juin 2023

THÉÂTRE // ÉCRITURES : QUELS LIENS ?

SAISON 2 (2022-2023) : L’ÉCRIVAIN ET SES PARTENAIRES

 

Rencontre avec Pauline Peyrade (autrice), Céleste Germe (metteuse en scène) et James Brandily (scénographe).

 

animée par Pierre Longuenesse et Chloé Marchandeau

 

Samedi 03 juin 2023 de 9h30h à 12h

Maison de la Recherche de la Sorbonne Nouvelle

Salle Claude Simon



La diversité des gestes d’écriture « en relation avec la scène », est aujourd’hui telle que l’on ne sait plus les qualifier. Écritures dramatiques, théâtrales, scéniques ? Écriture pour, contre, avec, à côté de, indifférente à – la scène ?

Quelles « relations » ont ces écritures avec la scène ?

Quels « défis » ces écritures lancent-elles à la scène ?




 La « Mousson d’été », entre création, transmission et recherche 

18 mars 2023

Journée d'étude réalisée dans le cadre de la Semaine Arts & Médias (SAM) 2023 

 L'écrivain et ses partenaires #2 

14 janvier 2023

THÉÂTRE // ÉCRITURES : QUELS LIENS ?

SAISON 2 (2022-2023) : L’ÉCRIVAIN ET SES PARTENAIRES

Rencontre avec Julien Gaillard (écrivain),

Blandine Masson (directrice des fictions, France Culture), et Laure Egoroff (réalisatrice)

animée par Céline Hersant et Pierre Longuenesse

Samedi 14 janvier 2023 de 11h à 13h

Campus Nation – 8 avenue de Saint-Mandé 75012 Paris – salle C117

La diversité des gestes d’écriture « en relation avec la scène », est aujourd’hui telle que l’on ne sait plus les qualifier. Écritures dramatiques, théâtrales, scéniques ? Écriture pour, contre, avec, à côté de, indifférente à – la scène ? 

Quelles « relations » ont ces écritures avec la scène ?

Quels « défis » ces écritures lancent-elles à la scène ?

Après les rencontres organisées au printemps 2022 à La Générale/Laboratoire artistique, politique et social, en partenariat avec la revue Frictions, l’année 2022-2023 est consacrée à un nouveau cycle d’entretiens autour de ces écritures contemporaines pour la scène. En novembre, nous avons échangé avec Cédric Bonfils, Sabine Chevallier et Philippe Malone. Cette fois-ci, le dramaturge, poète et comédien Julien Gaillard dialoguera avec Laure Egoroff et Blandine Masson, réalisatrice et directrice des fictions de France-Culture, autour des créations, à la radio, de La Maison ou Sommeil du fils. Quelle écriture le poète construit-il avec et pour la réalisation radiophonique ? Et quel dialogue cette écriture et cette réalisation entretiennent-elles avec la scène ?


Après des études de lettres et de journalisme au Centre de Formation des Journalistes, Blandine Masson travaille en tant qu'éditrice. Elle participe aux actions de l'Académie expérimentale des Théâtres, et devient durant cinq ans rédactrice en chef de la revue trimestrielle Les Cahiers du renard, consacrée aux conditions de la création artistique, et publie, avec André Dimanche, Les Carnets d'Henri-Pierre Roché et le Journal d'Helen Hessel. À la fin des années 1980, elle entre à France Culture et produits divers documentaires pour les "Nuits magnétiques", "Le Pays d'ici", "Grand Angle", ou encore "Direct d'Avignon". En 1996, elle devient réalisatrice de fictions, adapte régulièrement des œuvres littéraires et enregistre les pièces des plus grands auteurs de théâtre pour France Culture. Elle est aujourd’hui directrice de la Fiction à France Culture.

Julien Gaillard est auteur dramatique et poète. Après un bref passage à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, il devient comédien et travaille, entre autres, sous la direction de Christian Boltanski, d’Éloi Recoing et du compositeur Franck Krawczyk. Après avoir réalisé plusieurs maquettes de spectacles (sur Rimbaud, Mallarmé et Sarah Kane), il décide en 2010 de se consacrer exclusivement à l’écriture. Ses textes se situent à la croisée du théâtre et de la poésie, dans cette zone indéterminée où le récit, la prose et le poème ne cessent d’être en quête d’un dialogue possible avec la temporalité propre du théâtre. En 2017 et 2018, La Maison et Le Corps du poète ont été mis en scène par Simon Delétang au Théâtre national de la Colline et au Théâtre national de Strasbourg. En 2013, 2016 et 2020, Nita, La Maison et Sommeil du fils ont été mis en ondes pour France Culture par Laure Egoroff.

Après un DEA de Littérature consacré à Giono, Laure Egoroff suit une formation théâtrale auprès de Jean-Louis Bihoreau et Michelle Garay. Elle est depuis 2010 réalisatrice de fictions de genres et de formats variés pour les Fictions de France Culture et France Inter. De Julien Gaillard, elle a réalisé Seule(s), Nita (2013), La Maison (grand prix SGDL de la Fiction radiophonique 2017) et Sommeil du fils (en 2020).



 L'écrivain et ses partenaires #1 

26 novembre 2022

THÉÂTRE // ÉCRITURES : QUELS LIENS ?

SAISON 2 (2022-2023) : L’ÉCRIVAIN ET SES PARTENAIRES

Rencontre avec Sabine Chevallier (directrice des éditions Espaces 34)

Cédric Bonfils et Philippe Malone (écrivains)

Samedi 26 novembre 2022 de 11h à 13h

Campus Nation – salle B013

Dans le cadre des rencontres organisées par

le groupe de recherche sur la poétique de la scène contemporaine (IRET)

l’Institut d’études théâtrales, la Théâtrothèque Gaston Baty

en compagnonnage avec la revue Frictions Théâtres / Écritures

et avec le soutien de la Cité des Écritures

La diversité des gestes d’écriture « en relation avec la scène », est aujourd’hui telle que l’on ne sait plus les qualifier. Écritures dramatiques, théâtrales, scéniques ? Écriture pour, contre, avec, à côté de,  indifférente à – la scène ?

Quelles « relations » ont ces écritures avec la scène ?

Quels « défis » ces écritures lancent-elles à la scène ?

Après les deux journées organisées en mai 2022 à La Générale/Laboratoire artistique, politique et social, en partenariat avec la revue Frictions, l’année 2022-2023 est consacrée à un nouveau cycle d’entretiens autour de ces écritures contemporaines pour la scène. L’enjeu de cette rencontre du 26 novembre est de faire dialoguer en public l’éditrice Sabine Chevallier et les écrivains qu’elle publie sur la « fabrique du texte », au sens littéral de l’expression : comment l’écriture devient livre ; en mettant en particulier l’accent sur la manière dont sont pensés « en dialogue » l’ensemble des choix formels et des inventions nouvelles dans la fabrique du livre, qui contribuent de façon essentielle au processus de création du texte. 

Dirigées par Sabine Chevallier, les éditions Espaces 34 ont comme ligne directrice de s’intéresser aux écritures théâtrales d’aujourd’hui dans toutes leurs variétés, leurs recherches, leurs inventivités. Elles sont force de proposition puisque publiant notamment des textes sans projet de création. Parmi les auteurs publiés figurent Claudine Galea (Grand Prix de littérature dramatique 2011 pour Au Bord, Prix Collidram 2015 pour Au bois), Philippe Malone, Michel Simonot (Prix Collidram 2017 pour Delta Charlie Delta), William Pellier, Magali Mougel, David Léon, Rémi Checchetto, Sébastien Joanniez, Jean Cagnard, Samuel Gallet, Claire Rengade…

En 2020 est créée au sein d’Espaces 34 une nouvelle collection, « Hors cadre », qui, prenant acte des transformations de l’espace littéraire contemporain, permet d’accueillir des écritures non identifiées, et constitue un « lieu pour des voix, des fictions qui appellent la parole et le corps. Un trouble dans les genres, des forces en mouvement, du désir, de l’audace, de l’invention » (Sabine Chevallier). 


Cédric Bonfils, après un DEUG de philosophie, sort de l’ENSATT (première promotion du département d’écriture dramatique) en 2006. Il est, depuis 2008, animateur de formations à la lecture à voix haute, d’ateliers d’écriture et d’ateliers de théâtre. En 2014, il participe au Printemps du livre de Grenoble avec la pièce Je dirai seulement tout. Il crée un blog sur l’écriture poétique fragmentaire inspirée du Poids du monde de Peter Handke et de la notion de « poème-éclair » de Guillevic. Il a écrit une dizaine de pièces dont, aux éditions Espaces 34 : Trop compliqué pour toi, paru dans le recueil Le monde me tue en 2007 et mis en scène par Simon Delétang, ENSATT,  Lyon ; Votre regard en 2015, créé au Théâtre de Poche de Genève en 2017 ; Quand les voix dansent les cœurs galopent en 2019. Sont parus chez Alna, De la ville, des vies, des amours, 2013 ; Je dirai seulement tout, 2012, texte finaliste pour le prix de l’Inédithéâtre ; Un quart d’heure et une chance, 2012. Sont inédits : Quatre voix debout, 2011 ; Quand on aura le temps, pièce pour les enfants du voyage, 2011 ; Sept voix dans la guerre (adaptation de lettres de poilus), 2008, mis en scène par Pascale Oyer ; Pan-les-mains-rouges, mis en scène par Florian Dos Santos, Nouveau Théâtre du Huitième, Lyon ; Rêver est plus prudent, mis en scène par Michel Raskine, Comédie de Valence, 2005 ; Course de fond, 2005, lecture à la Mousson d’hiver.


Philippe Malone est écrivain, dramaturge et photographe. Il a écrit une vingtaine de textes dont Pasaran, Titsa, Morituri, Blast, III, L’entretien, Septembres, Krach ou Sweetie, publiés chez les Solitaires Intempestifs, Quartett, Espaces 34 et Théâtrales. Ses textes sont régulièrement lus, joués ou mis en onde, en France (Comédie Française, Festival d’Avignon/Manufacture, Rencontres de la Chartreuse, Théâtre de la Tête Noire/Saran), et à l’étranger (Schaubühne, Deutsches Theater, Poche/Genève, Rideau/Bruxelles), et ont fait l’objet de plusieurs traductions. Il travaille avec les musicien Franck Vigroux et Franco Mannara, avec la chorégraphe Rita Cioffi, et co-écrit dans le groupe Petrol avec Lancelot Hamelin, Sylvain Levey et Michel Simonot depuis 2005. Il a enseigné à l’ESAD et à l’ENSATT.