Le Festival Quatre-Un

Le Quatre-Un

Festival d’écritures créatives

Du 23 au 27 mai 2023

Un partenariat entre les Ateliers Phénix et la Cité des Écritures de l'Université Sorbonne Nouvelle.

LES ATELIERS

23-26 mai 2023



Écrire et capturer, écrire et rendre visible, écrire et représenter : cet atelier propose aux participants de faire dialoguer littérature et photographie, de concevoir dans un échange constant leurs voix et leurs regards, les mots et les images qui les inspirent.


Nulle contrainte pour choisir la thématique de son projet, hormis de penser de pair le texte lu à haute voix et les images projetées lors de la représentation du samedi 27 mai. Mais penser de pair ne signifiait pas pour autant penser ses photographies comme une illustration de son texte, ou son texte comme une illustration de ses photographies. Cet atelier visait en effet à créer des œuvres photographiques et littéraires qui auraient leur propre beauté et leur propre signification. Puis, leur alliance permettrait de les complexifier et de leur donner plusieurs couches de sens.


Côté photographie :


Inspirés du travail documentaire et artistique de Joel Sternfeld, les participants devaient faire des portraits d’inconnus rencontrés dans la rue, dans leur « territoire », leur milieu de vie ou leur lieu de passage. Joel Sternfeld a ainsi constitué un recueil de photos d’inconnus : ils posent de face, dans leur environnement, dans leur tenue du jour, avec leur air du moment. Toutes les photos sont cadrées avec un même plan large et une même simplicité dans l’arrière-plan. La spécificité de chaque photo réside alors dans la relation entre un inconnu, son paysage, et la manière dont il se montre à l’appareil. 

Si Joel Sternfeld a intitulé son œuvre Stranger Passing, c’était pour rendre visible l’Amérique ordinaire. Le travail des artistes de l’atelier « Photographie, documentaire, texte » était de constituer un projet similaire dans le quartier de la Sorbonne Nouvelle, sur la place de la Nation, au sein de l’Université, ou bien dans d’autres quartiers parisiens.


Le photographe-reporter Claude Pauquet avait lui-même constitué un projet similaire à Madrid et a donc expliqué aux participants comment demander à des inconnus de faire leur portrait, comment capter un moment, un visage, un lieu. Ce qui fait la force de la photographie d’un inconnu est, selon lui, qu’il n’y a pas de place pour la complicité entre le sujet et le photographe, ce qui laisse justement davantage de place au regard, lui aussi inconnu, du spectateur découvrant le portrait. 


C’est à partir de ce format que différents projets ont vu le jour :


- Les portraits des agents de la sécurité de la Sorbonne Nouvelle :

Deux photographes se sont associées pour rendre hommage à ces employés qui ont à charge la vie des usagers de l’Université. Elles ont constitué des portraits dans différents endroits du campus Nation : leurs regards et leurs poses témoignent de leur enracinement dans ces lieux. En creux, elles nous engagent aussi à réfléchir à ce qu’est habiter et prendre soin d’un lieu, de ses usagers. Bien que leurs portraits parlent d’eux-mêmes, leur texte permettait également de nous faire entendre les voix de ces agents : la photographie et l’écriture s’alliaient pour donner une présence visuelle et sonore, esthétique et poétique, à ceux que l’on oublie bien trop souvent.


- Les portraits des inconnus lisant des blagues Carambar : 

Comment aborder des inconnus dans la rue ? Comment saisir l’expression d’une personne face au regard photographique ? 

Et ensuite, comment relier ensemble ces myriades de citadins ? Leur faire lire une blague carambar et les prendre en photo immédiatement après ! Une idée simple et étonnante, qui nous ramène au monde de l’enfance, à une certaine insouciance, ou tout simplement à la nécessité de rire ensemble, avant même de vraiment faire connaissance. L’auteur n’a pas eu à écrire un texte littéraire : il a pris ces blagues Carambar telles quelles pour explorer ces jeux de mots communs, leurs racines dans notre langue et notre humour, pour explorer cette esthétique des phrases qui se veulent courtes et frappantes, qu’elles soient mémorables ou décevantes. Dans le simple regard de ceux qui lisent les blagues, on devine en un instant le rire ou l’impassibilité, la gêne ou l’incompréhension.


- On gardera en mémoire également un long récit poétique accompagné d’une photo aux couleurs sombres et aux formes floues prise à l’intérieur d’une voiture ; 


- Le recueil de photographies d’objets ordinaires, mais reliant symboliquement la culture d’une autrice à celle de son conjoint français ;


- Les photographies d’une inconnue évoluant dans la nuit parisienne, tout juste rencontrée sur les marches de l’Opéra Bastille ;


- Les attentions portées aux vestiges de la nature au sein de notre capitale : une nature résistant aux barbelés et aux pavés, modelée dans les espaces verts ou laissée libre dans les terrains vagues.





Comment présenter un projet d’écriture sonore cohérent, simple et solide, en seulement dix minutes ? La cohérence peut paradoxalement se trouver hors d’un projet personnel, dans une écriture collective, dans un entremêlement des voix, des langues, des cultures.

Chacun a suivi sa propre plume, puis a lu ou a fait lire son travail à ses voisins de table. Malgré quelques surprises et incompréhensions, les auteurs ont la plupart du temps trouvé que des éléments de leurs textes se faisaient écho. 

Séverine Daucourt et Anne Godard se sont alors référées à Godard : il s’agissait de « métamorphoser [ces] hasards en destin. » Les participants se sont alors appliqués à découper, décomposer, coller, juxtaposer leurs textes pour créer des œuvres transversales, des histoires et des mélodies plurielles. La mise en page en témoigne : s’entremêlent diverses calligraphies et polices, proses et vers.

Les textes acquièrent une épaisseur nouvelle une fois lus par tous les auteurs. Séverine Daucourt superpose et entremêle leurs voix préalablement enregistrées. Lors de la journée de restitution, celles-ci dansent et emplissent l’espace tandis que les auteurs se regardent et nous regardent. 

Contournant les formes habituelles du dialogue, c’est par le jeu des regards et des déclamations que les bribes de leurs voix intérieures réveillent les nôtres.

(Contre toute attente, le travail de cet atelier est bien celui d’une inspiration collective.)





Sentir les voix dans son corps, de son corps, tel est le premier travail de cet atelier. Le second serait de les expérimenter dans l’espace : faire porter sa voix, déployer ses membres, toucher ceux des autres. 

Inspiré de la thématique « S’approcher, s’éloigner », l’exploration des potentialités d’écriture de son corps se fait avec les autres : reliés par de simples fils, chaque participant évolue dans l’espace selon le rythme, la direction, le mouvement, l’impulsion de celui auquel il est attaché. C’est toute une métaphore de nos liens sociaux qui s’écrit sous nos yeux, qui se trace sur le fond de la scène. Cette chorégraphie silencieuse s’improvise au fil des gestes de chacun et résonne avec les notes, elles aussi improvisées par le pianiste. Mais elle résonne aussi avec les histoires des artistes dont le spectateur aura pu entendre auparavant quelques bribes.

En effet, la représentation du samedi 27 mai a débuté sur les gradins : chaque artiste pose, le fil tenu du bout des doigts, et évoque un souvenir, une sensation passée, une anecdote. L’espace scénique passe des gradins au plateau, tandis que l’auditoire ne fait que pivoter. Toutefois, il semble que les spectateurs, ainsi entourés, enveloppés par la performance des artistes, créent, à leur tour, de nouveaux liens avec l’espace et ceux qui l’emplissent, lui donnent vie. 





Si l’on associe au premier abord les réseaux sociaux, et notamment Tiktok, à des « trends », des défis, des danses, chants, ou tuto ultra rapides, pourquoi ne pas s’emparer de ce matériau pour y ramener un peu de poétique ? un peu de poïétique et de créations inédites ? Ou bien, pourquoi ne pas mettre en valeur ce qui peut déjà être poétique sur ces supports, tels les effets de couleurs, les superpositions de voix et de musiques ?


Animé à la médiathèque Hélène Berr, cet atelier laissait libre cours aux participantes de mener le projet qu’elles souhaitaient. De jeunes femmes ont mis en scène un dialogue réfléchissant nos usages et nos besoins sociaux voire existentiels des réseaux. Elles ont ainsi interrogé les limites des propres matériaux qu’elles utilisaient et mettaient en valeur. Une dame habituée de la médiathèque a choisi de tourner une vidéo Tiktok dans la cour intérieure du bâtiment. Elle a réalisé un montage vidéo où on peut la voir déambuler au milieu des arbustes et des fleurs, les effleurer et les sentir. Ainsi, elle est parvenue à remettre au cœur d’un support numérique une part nature et de sensorialité. 


Le jour de la restitution, Pierre Vinclair et Laurence Allard ont présenté les réflexions sur les potentialités des réseaux sociaux que les vidéos, projetées sur scène, avaient initié au sein du groupe intergénérationnel de cet atelier.



Le Festival

Samedi 27 mai 2023



 


 

Les ateliers d’écriture visaient principalement à ouvrir un lieu de création et de partage à différents publics, à faire vivre le campus et à l’enrichir de la présence de personnes membres des centres sociaux du XIIe arrondissement, à participer à la professionnalisation (plus ouverte et moins académique) des étudiants, à renouveler les liens entre étudiants, enseignants-chercheurs, et artistes.

 

La discussion a débuté avec les pensées et ressentis des professeurs-chercheurs et intervenants ayant animé les ateliers du Festival Quatre-Un, et s’est progressivement élargie à une réflexion sur le format des ateliers d’écriture et les manières d’écrire collectivement.


Séverine Daucourt a évoqué son plaisir à conduire, et non pas à guider, des ateliers d’écriture : c’est pour elle un chemin qui se trace au gré des interactions entre chacun des participants. Cette volonté de brasser des publics divers (étudiants, acteurs de la Comédie française, détenus, personnes hospitalisées) est pour elle un engagement politique : les ateliers sont gratuits et sans finalité préétablie. C’est ainsi que des liens très forts peuvent se tisser si rapidement.


Louise Desbrusses a rebondi sur cette idée que l’atelier est avant tout une rencontre, rencontre qui s’enrichit au fil de la distance prise avec les exigences usuelles académiques. L’atelier est un lieu sans table ni chaise, où le corps expérimente d’autres positions et mouvements, ce qui ressurgit dans la manière de rentrer en contact avec de nouvelles personnes. Louise Desbrusses remarque que les participants semblent plus « vivants » à l’issue de l’atelier : sans but, sans impératif de production, ils s’expriment plus librement et se découvrent autrement. L’atelier d’écriture permet de libérer des voix contenues dans son corps, et collectivement, il peut faire apparaître des réflexions critiques à propos de notre monde contemporain.


Nedjma Kacimi voit également ses ateliers d’écriture comme des moments où la pensée est en suspens, ce qui emplit notre imagination et notre inspiration sont bien plutôt les sensations dans notre corps. Ainsi, les participants s’éloignent de l’auto-évaluation, de la « nécessaire » objectivité, pour laisser davantage de place au mystère, à l’irrésolu, aux troubles de notre subjectivité.


Aurélie Foglia, enseignante-chercheuse en littérature romantique, a souhaité relier rencontre et transmission de la culture : écrire en atelier avec d’autres est aussi une manière de (re)découvrir la littérature. 


En effet, les participants aux ateliers Quatre-un ont souligné le sentiment de liberté qu’ils avaient trouvé dans la création collective, ainsi que l’importance de ce qu’ils avaient pu y découvrir d’eux-mêmes. 




 

Comment l’édition peut-elle bénéficier de l’essor du numérique ? L’édition augmentée saurait-elle allier les versions papiers et numériques d’une même œuvre de manière cohérente ? 


Selon l’éditrice Catherine Tourné Lanskine, l’usage d’un QR code imprimé sur le livre permet au lecteur d’avoir accès à des enregistrements de voix, de musique, de vidéo ou photo venant enrichir le support papier. C’est alors la place de l’écriture elle-même dans l’œuvre qui change : celle-ci n’est pas seulement illustrée, elle est complexifiée et enrichie par d’autres arts. Cela nécessite un travail d’écriture pluriel de la part de l’auteur, ou bien des collaborations entre différents artistes, faisant ainsi vaciller nos conceptions usuelles de l’écrivain.


Christian Marsan propose quant à lui de tirer parti des algorithmes, véritables rouages du numériques, afin de renouveler nos expériences de la lecture : le lecteur peut lui-même constituer de nouveaux proverbes, remonter à leur sens initial avec un regard nouveau, et se réapproprier les expressions figées de notre langue.


Pierre Vinclair a, pour sa part, fondé une revue dont les numéros sont envoyés par mail, puis archivés sur un blog gratuit. Cet enrichissement progressif du site web permet de mettre en valeur sa constitution « in progress ». Au rebours de nombreuses petites maisons d’édition en crise, ce mode d’édition touche un public divers et relativement grand (2200 abonnés) en ce qu’il se refuse à user d’une ligne éditoriale et qu’il recueille des poèmes contemporains en tous genres. Toutefois, cette « maison d’édition » propose une revue papier tous les deux ans avec une sélection d’œuvres complètes. Le support papier d’une œuvre reste-t-il malgré tout celui qui nous permettrait de développer un attachement plus profond à l’œuvre ? 


On peut aussi faire le choix d’éditer une plus large palette d’ouvrages numériques, comme l’a fait Louis Wiart : livres homothétiques, livres enrichis, livres audio, livres-application (accompagné d’animations et d’interactions avec le lecteur, le livre se rapproche alors du jeu vidéo), livres connectés (grâce à un QR code ou un lien), twitterature ou encore littératube. Ce qui l’intéresse notamment dans ces formats hybrides est qu’ils échappent - pour le moment du moins - aux catégorisations juridiques, au marketing et à la monétarisation. 


Catherine Tourné Lanskine nous précise en effet qu’une petite maison d’édition ne pouvant réellement se faire du bénéfice, il vaut mieux se détacher totalement des impératifs marchands. Et Christian Marsan de conclure sur ce qui fait, pour lui, l’essence de l’édition : la rencontre avec l’auteur, et les nombreux questionnements qui peuvent en découler. 





Une rencontre des ateliers, eux-mêmes transversaux. Ce « final » aura orienté dès le départ la pratique de chacun des ateliers : comment rendre un projet d’écriture visible, audible, sensible ? Comment toucher, étonner, marquer un public divers ? S’il s’agissait de se laisser aller dans l’inconnu pour explorer diverses manières d’écrire, il fallait toutefois en ressortir avec quelque chose de transmissible.





« Expression et exécutoire », telle est la manière dont le graffeur Dage pense son art. Bien qu’écriture, chaque graffiti ne saurait raconter une histoire, c’est bien plutôt son origine qui est une histoire, bien qu’elle demeure trop souvent méconnue. En effet, ce type d’écriture met avant tout en lumière l’aspect graphique de nos langues. En explorant différentes polices d’écriture, le graffeur peut jouer avec leurs symboliques culturelles, sociales ou politiques. 


Si le graffiti est interdit sur la plupart des surfaces, est-ce en vertu des principes de la propriété privée, ou bien également par peur de voir fleurir les œuvres d’artistes dont on ignore l’identité et dont on ne peut contrôler la création ? Graffer demeure la plupart du temps illégal en France et le graffeur est passible d’une amende de 28 000 euros et d’une peine d’au moins deux ans de prison.


Afin de se prémunir d’une arrestation, le graffeur doit faire vite : il trace ses mots d’un seul geste. Ainsi, il ne peut pas améliorer ou corriger son ouvrage. Le perfectionnement de son livre réside davantage dans le choix du lieu : de plus en plus difficilement accessible, de plus en plus risqué. La valeur de cette écriture se mesure également à l’aune de son support, ce qui contraste avec notre habitude de donner une valeur à l’écriture uniquement pour son contenu (que ce soit son fond ou sa forme). 


On retrouve dans le street art de telles conceptions : il vise à sublimer un mur, de manière aussi bien ornementale qu’idéologique, selon ce qu’il recouvre. Aude Villerouge pense en effet son art comme un langage des couleurs et des formes, un langage qui redonne vie à des espaces délaissés ou trop peu admirés. L’ornementation se fait alors idéologique.

Un reportage réalisé par Sidonie Blaise, stagiaire pour la Cité des Écritures (juin 2023) 

 Les ateliers du 23 au 26 mai 2023 | 18h-20h45 

Sorbonne Nouvelle - Campus Nation & Médiatèque Hélène Berr 

Les inscriptions aux ateliers d'écriture créative co-organisés par les Ateliers Phénix et la Cité des Écritures sont ouvertes ! Plusieurs disciplines artistiques sont proposées aux côtés d’artistes, de poètes, d’enseignants, pour entremêler écriture créative et art, faire écho par le biais de différents médias :

Le Festival du samedi 27 mai 2023 |10h-18h

Sorbonne Nouvelle - Campus Nation

Entrée libre et gratuite


« Premier vers » par Pierre Vinclair | 10h30 – 10h45 

Amphi 350

 

Table ronde « écrire en atelier émancipation / création » | 10h45 - 11h30 

Amphi 350

 

Table ronde « l'édition élargie » | 11h30 - 12h15

Amphi 350

 

Vernissage-exposition d'œuvres d'étudiants | 14h00 - 17h45 

Espace muséal


Micro-village éditeurs fonds « les inattendus » | 14h00 - 17h45 

Partenariat médiathèque Hélène Berr

Hall du rez-de-jardin

Restitution scénique des ateliers d'écriture créative | 15h30 à 16h30

Salle de spectacle et théâtre de verdure


Table ronde « du graffiti au Street Art, une écriture créative ? » | 16h45 - 17h30 

Amphi 350


Pour de plus amples informations : https://quatre-un.com


Les tables rondes

« Écrire en atelier émancipation / création » | 10h45 - 11h30 

Amphi 350

« L'édition élargie » | 11h30 - 12h15 

Amphi 350

« Du graffiti au Street Art, une écriture créative ? » | 16h45 - 17h30 

Amphi 350

Vernissage exposition d'oeuvres d'étudiants

Micro-village éditeurs fonds « les inattendus » | 14h00 - 17h45

Distribution de livres offerts et dédicaces par les auteurs présents. 

En partenariat avec la Médiathèque Hélène Berr



Dans la suite des examens de fin d’année de mai 2023, le collectif le Quatre-Un propose à la Cité des Écritures d'animer 4 demi-journées d’ateliers d’écriture créative (workshops) en dialogues transdisciplinaires et transversaux, suivies d’une journée festivalière : restitution scénique des créations des 4 groupes, organisation de tables rondes de professionnels des métiers de l’écriture créative, la journée se clôturant avec le vernissage-exposition convivial des œuvres d’art d’étudiants étrangers apprenant le français.

Les 4 workshops répondent à une pédagogie innovante fondée sur la recherche d’un acte de création pluriel où différentes disciplines dialoguent entre elles dans leur lien à l’écriture. Aussi, pour favoriser ce dialogue fécond et cette circulation des écritures, notre proposition idéale vise à créer 4 binômes : 1 enseignant appartenant à différentes unités de recherches de la Sorbonne Nouvelle et 1 artiste pour chacun des 4 groupes de participants.

Le projet, workshops et journée festivalière, est ouvert à tous, public étudiants comme non-étudiants, dans une optique d'ouverture au quartier, mais aussi au 11ème et 12ème Arrondissements, dont les structures partenaires d'accueil d'un public éloigné de la culture et de l'enseignement supérieur (structures du lien social, de la jeunesse et des loisirs).  

La journée du Festival le 27 mai permettra également à un encore plus large de pénétrer l'Université, un lieu souvent imaginé comme inaccessible, et enfin côtoyer les professionnels et les étudiants du supérieur dans une optique de partage. 

Ce projet est conçu pour permettre une réitération sous des formes adaptées à différents objectifs grâce à sa formidable souplesse d’approche (constitution des intervenants et des partenaires à géométrie variable dans le cadre du Quatre-Un). Son inscription durable est recherchée, que ce soit au sein du Campus-Nation de la Sorbonne-Nouvelle, mais aussi  à Paris ou sur différents territoires, pour faire de l’événement  un rendez-vous régulier, ouvert et dynamique.