Histoire.
Mise à jour : 05/08/2014
De ses origines ...
L'imbrication de la vie des paroisses de Vahl-les-Faulquemont et de Faulquemont a été très importante au cours des siècles passés.
Les premières traces d'un lieu de culte dans le village sont mentionnées dans les registres paroissiaux de Faulquemont. Le 14 novembre 1714, Léger DULIEU, curé de Faulquemont a béni une cloche pour la chapelle de Vahl et le lendemain il a dit la première messe dans ce lieu, construit cette même année par les habitants du village. Elle fut dédiée à Saint-Léopold. Avant cette date, les paroissiens du hameau se rendaient aux offices à la chapelle Saint-Vincent de Faulquemont, à pied certainement. Les enterrements avaient lieu au cimetière Saint-Vincent. Les défunts étaient acheminés à dos d'homme ou en charrette jusqu'à ce cimetière. (voir histoire du chemin "Totenweg").
En fait, au XVIIIème siècle jusqu'en 1765, cette chapelle était l'église paroissiale pour Faulquemont, Vahl et Chémery ainsi que les annexes de Bonhouse et Goldenholz.
La date de 1717 qui figure sur le fronton de la porte de l'église concerne probablement un aménagement ou une extension de l'édifice.
Après 1714, date de la construction de l'église/chapelle Saint-Léopold de Vahl, les usages sont partiellement modifiés.
L'église / chapelle disposait de fonts baptismaux et d'un cimetière. Elle était desservie par un vicaire logé par la paroisse de Faulquemont, aux frais des habitants du village.
L'histoire parait simple mais, elle a été plutôt complexe et quelquefois épineuse.
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L'ancienne église de Faulquemont, "Note-Dame de l'Immaculée Conception", construite en 1375 dans l'enceinte du bourg menace ruine et fut interdite d'accès en 1700 par Monseigneur SIMON évêque de Metz.
En 1758, il fut décidé de construire une nouvelle église sur les lieux de l'ancienne.
Grâce à l'aide financière de la Comtesse de Choiseul, les travaux débutèrent en 1761. Et c'est là que les problèmes commencèrent.
En 1723 et à nouveau en 1754 la communauté de Vahl-lès-Faulquemont demanda que sa paroisse soit érigée en cure indépendante, plutôt que de participer aux frais d'entretien de l'église de Faulquemont. La demande ne fut pas acceptée. Jean Coume, curé de Faulquemont combat les prétentions des habitants de Vahl dans un mémoire adressé à la Cour Souveraine de Lorraine. Motif: les habitants de Vahl "empruntent un chemin en bon état" pour se rendre aux offices. La vraie raison c'est que dans le cas de création d'une paroisse indépendante, la cure de Faulquemont devrait participer au frais d'installation de la nouvelle église, du presbytère et aux frais d'entretien du curé.
L'affaire ne s'apaise pas. Les communautés de Vahl et Chémery doivent participer à la fourniture de bois (chêne) pour la construction du plancher de la nef de la nouvelle église. Vahl ne veut pas contribuer et refuse l'abattages arbres. La Comtesse de Choiseul engage un procès. Finalement les habitants de Vahl sont contraints de payer une amende.
Pendant la même période (1763 et 1764) les deux communautés de Vahl et Chémery refusent de faire des corvées pour la construction de l'église. Un nouveau procès s'engage avec la Comtesse de Choiseul. En définitive les deux communautés cèdent et participent à la reconstruction de l'église de Faulquemont.
En 1765, l'abbé Lambert curé de Pontpierre, procède à la bénédiction de la nouvelle église qui devient le lieu de culte principal de la cure de Faulquemont. Ce sera l'église Saint-Vincent.
En conclusion, la paroisse de Vahl-lès-Faulquemont ne sera érigée en cure que le 22 mars 1827.
Sources documentaires :
- N.DORVAUX, "Les anciens Pouillés du diocèse de Metz, 1902
- G.BOURGEAT et N.DORVAUX, "Atlas historique du diocèse de Metz",1907
- N.DORVAUX et LESPRAND, "Cahiers de doléances dans les baillages de Boulay et Bouzonville, 1908
- BOUTEILLER, "Dictionnaire topographique de la Moselle", 1874
- Abbé WEISS, ancien archiprêtre de Faulquemont, "Les lieux de culte de la ville" dans le Bulletin officiel municipal de Faulquemont, n°2 1969
- Jean-Paul BELVOIX, "Le marquisat de Faulquemont au XVIIIème siècle", Mémoire de maîtrise, 1972.