Le choléra à Vahl.

Epidémie du choléra 1866.

Au mois de mars 1866, un soldat d'artillerie de marine, convalescent du choléra pour lequel il venait d'être soigné à Lorient, revient chez ses parents à Vahl-lès Faulquemont, pour y passer une quinzaine de jours de convalescence. Quelques jours plus tard, le 17 mars, sans qu'aucun cas n'ait été relevé dans tout le canton, le père de ce soldat est atteint du choléra. Trois jours après, deux habitants des maisons voisines tombent également malades et succombent en quelques heures.

Le premier décès enregistré est celui de Monsieur BAUER Philippe, 52 ans, le 21 mars.  Dès lors, l'épidémie s'étend progressivement à tout le village et l'on comptera 35 décès sur les 92 malades, pour une population totale de 386 habitants. L'épidémie prit fin début mai.

Extrait de l'ouvrage de Gilbert FEHR et Erwin BOULANGER: Le Choléra/18a.

Rapport sur l'épidémie cholérique qui régna en 1866 dans le département de la Moselle - Dr TOUSSAINT - 1867. Editeur: J.VERRONNAIS, Imprimeur à METZ.

 ° Le calvaire du choléra, dernier vestige de l'épidémie de 1866.

° Pour la petite histoire

La mémoire populaire nous raconte ceci.

Le nombre de défunts allait croissant et le menuisier local étant très malade ou peut-être décédé, personne ne pouvait assumer la fabrication des cercueils.

Un menuisier d'Adelange, village voisin, fabriquait les cercueils nécessaires et les déposait à 1 kilomètre environ du village près d'un lieu-dit  "Sauertensch" pour ne pas avoir de contact avec les habitants de Vahl. Les gens du village se chargeaient de les récupérer. 

Au plus fort de la crise quand le menuisier d'Adelange ne pouvait plus fournir les cercueils on utilisait des pétrins ménagers. 

Cerné par le fléau, toute la population luttait, chacun à sa façon. Un dicton circulait, "Schnaps ist gut für Cholera."  ( L'eau de vie combat le choléra. ) .....

Mais le Dr TOUSSAINT, dans son rapport, (cité plus haut) n'était pas de cet avis ...

Pièces complémentaires ci-après.