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Le 20 mars 2009
Communiqué commun des organisations syndicales
CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA
La mobilisation du 19 mars 2009 a connu une ampleur incontestable, tant par le nombre de grévistes, du privé comme du public, que par le nombre de manifestants qui se sont retrouvés pour redire haut et fort qu’ils n’ont pas à payer une crise dont ils ne sont pas responsables. Le gouvernement et le patronat doivent entendre ce que disent les salariés et répondre aux propositions de l’intersyndicale. Les revendications en matière d’emploi dans le privé comme dans le public, de pouvoir d’achat et de relance économique, de garanties collectives, de services publics et de réglementation de la sphère financière qui s’étaient déjà exprimées le 29 janvier sont encore plus d’actualité aujourd’hui face à l’aggravation de la crise et de ses conséquences.
Le gouvernement s’entête à justifier des mesures comme le bouclier fiscal ou la défiscalisation des heures supplémentaires, alors même qu’elles aggravent les injustices et sont contre-productives face au développement du chômage. Il persiste dans sa politique de suppression d’emplois publics.
Des entreprises continuent à privilégier la rentabilité financière et à utiliser la crise pour accélérer des restructurations. Les suppressions d’emplois qui s’enchaînent renforcent l’inquiétude des salariés pour leur avenir et rendent légitime leur colère.
Face aux intransigeances gouvernementale et patronale, les organisations syndicales décident, sur la base de leur déclaration intersyndicale du 5 janvier, de rechercher les modalités les plus adaptées pour donner encore plus d’efficacité aux prochaines mobilisations.
Dans ce contexte, elles mettent notamment en débat l’étape importante que constitue le 1er mai.
Elles se retrouveront le 30 mars pour décider, en particulier, des prolongements au 29 janvier et au 19 mars.
D’ores et déjà, elles interpellent patronat et gouvernement pour que s’engagent sans délai les négociations et concertations indispensables.
A l’occasion du G20, elles rappellent leurs exigences de nouvelles régulations financières et sociales internationales contenues dans leur plate-forme du 5 janvier 2009 et exigent du Président de la République qu’il agisse en ce sens.
Les organisations syndicales réaffirment leur détermination à soutenir de toutes les manières possibles les salariés avec leurs syndicats engagés dans des actions. Elles appellent leurs organisations à amplifier les mobilisations et les initiatives.
Trame de discours pour la manifestation du jeudi 19 mars 2009
Par centaines de milliers les salarié(e)s, les retraité(e)s, les citoyens ont manifesté le 29 janvier, leurs attentes, leurs inquiétudes, leurs exigences pour l’emploi et les salaires.
Par centaines de milliers, nous avons dit avec force et responsabilité que ce qui est au cœur de la crise actuelle, c’est un régime de croissance déséquilibré au détriment des salariés.
Nous avons exigé que soit traitée la question des inégalités et que les mesures visant à remédier à cette crise soient à la hauteur des difficultés rencontrées par les salarié(e)s.
Pour l’UNSA, les résultats du sommet social qui s’est tenu à l’Elysée le 18 février suite à cette énorme mobilisation sont extrêmement décevants :
Bien sur, nous approuvons pleinement deux mesures : celle qui concerne une meilleure indemnisation du chômage partiel et celle relative à la création d’un fonds d’investissement social.
- Mais rien sur le SMIC
- rien sur les salaires et les retraites
- rien sur l’arrêt des suppressions d’emplois dans la fonction publique
- rien sur l’Europe ; comme si l’impuissance européenne et le manque de coordination des plans de relance des divers Etats membres étaient normales.
Et en ce qui concerne le partage de la valeur ajoutée, l’égalité salariale hommes/femme, la représentativité dans les PME, l’information des salariés sur les aides publiques, tout le monde voit bien qu’il s’agit d’un rideau de fumée
Ce qui a été proposé n’est décidément pas à la hauteur,
Ce qui nous a été proposé, porte la marque d’une grande improvisation,
Ce qui nous a été proposé est finalement un bricolage de plus comme si dans la situation exceptionnellement grave que nous vivons, les salarié(e)s pouvaient se satisfaire de mesures disparates aux effets incertains.
L’UNSA revendique une politique de relance de la consommation et le compte n’y est pas. Les annonces concernant les baisses d’impôts ou l’allocation de rentrée scolaire sont notoirement insuffisantes et doivent s’inscrire dans une politique beaucoup plus globale.
Nous le disons très clairement : ce gouvernement est enfermé dans une politique dogmatique qui lui interdit de prendre les mesures adaptées parce qu’il ne veut pas donner l’impression de se dédire.
Mais cette crise n’est pas la faute des salarié(e)s,
Au cœur de cette crise, nous avons la montée des inégalités depuis une trentaine d’années et un régime de croissance fortement déséquilibré au détriment des salarié(e)s.
Nous disons STOP.
Que ce gouvernement, s’il a vraiment la volonté de combattre la crise prenne des initiatives fortes et décisives et pour cela :
- Il faut remettre en cause les exonérations et la défiscalisation des heures supplémentaires qui coûtent 4 milliards d’euros par an à l’Etat,
- Il faut mettre un terme aux 30.000 suppressions d’emplois publics prévus en 2009,
- Il faut renforcer une protection sociale collective et solidaire,
- Il faut imposer aux patrons une répartition juste des bénéfices, notamment en faveur des salarié(e)s
C’est à l’aune de telles décisions que l’UNSA jugera de la volonté politique gouvernementale et décidera de la suite à donner à notre action.
Bonne réception; Hubert LETOUT
LES HORAIRES ET LIEUX DE RASSEMBLEMENT
LE 19 MARS 2009 EN RHÔNE-ALPES
ISERE
> GRENOBLE : 10H (Alsace Lorraine)
> &n bsp;BOURGOIN : 10H (parking Dietrichs)
> VIENNE : 14H15 (devant la sous Préfecture)
> Villefontaine 14h30 devant le MEDEF (sans eux, sans aucun doute... !)
AIN
> BOURG-EN-BRESSE : 14H30 (Champ de Foire)
> BELLEY : 16H (Devant le tribunal)
ARDECHE
> PRIVAS : 10H (devant la mairie)
> AUBENAS : 15H (champs de mars)
> ANNONAY : 14H (devant l'Usine Canson)
DRÔME
> VALENCE : 14H30 (Champ de Mars)
LOIRE
> ST ETIENNE : 10H (Préfecture)
> ROANNE : 10H30 (devant la Bourse)
RHONE
> LYON : 10H (Place d'Arsonval (Grange Blanche)
> VILLEFRANCHE : 10H30 (place de Promenoir)
SAVOIE
> CHAMBERY : 14H30 (La Sasson)
> ALBERTVILLE : 14H30
> ST JEAN DE MAURIENNE : 14H30
HAUTE-SAVOIE
> ANNECY : 14H30 (Préfecture)
> THONON-LES-BAINS : 10H (Place des Arts)
Appel du 19 mars 2009
des organisations syndicales
CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA
La forte mobilisation du 29 janvier a conduit le président de la République à annoncer à l’occasion de la rencontre avec les partenaires sociaux, le 18 février, une légère inflexion sociale à son plan de relance. En réponse à une partie des revendications avancées par les organisations syndicales, des mesures sont annoncées, des processus de concertation sont proposés sur le partage de la valeur ajoutée et des profits, un fonds d’investissement social est programmé.
Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA considèrent que les mesures sont trop parcellaires pour modifier le cap économique de la politique gouvernementale. Par ailleurs le Président a refusé catégoriquement d’augmenter le Smic, de modifier sa politique d’emploi dans les fonctions publiques et de revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires… A cela s’ajoutent l’attitude dogmatique du patronat et son refus d’assumer ses responsabilités.
La crise nécessite des réponses d’une toute autre portée. Les effets de la crise économique et financière s’accentuent et accroissent les inquiétudes des salariés. La recrudescence des suppressions d’emploi, d’utilisation du chômage partiel, contribuent à amplifier la récession et pèsent lourd sur le pouvoir d’achat qui se dégrade.
Tout ceci conduit les organisations syndicales à poursuivre la mobilisation. Elles appellent à poursuivre les actions engagées dans les secteurs professionnels. Elles confirment la journée de mobilisation interprofessionnelle du 19 mars 2009 qui donnera lieu à des grèves et des manifestations dans tout le pays.
En prolongement de leur déclaration commune du 5 janvier 2009, elles appellent leurs syndicats et les salariés, les demandeurs d’emploi, les retraités, à faire entendre au gouvernement comme aux responsables patronaux et employeurs leurs revendications :
- défendre l’emploi privé et public,
- lutter contre la précarité et les déréglementations économiques et sociales,
- exiger des politiques de rémunération qui assurent le maintien du pouvoir d’achat des salariés, des chômeurs et des retraités et réduisent les inégalités,
- défendre le cadre collectif et solidaire de la protection sociale, des services publics de qualité
Elles expriment leur solidarité et leur soutien aux salariés des DOM et à leurs organisations syndicales et appellent gouvernement et patronat à répondre positivement aux revendications posées.
Elles conviennent de se réunir à nouveau le 20 mars 2009 à 8h00.
Paris, le 23 février 2009