comtes de Toulouse

Comté de Toulouse

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Le comté de Toulouse est un ancien comté du sud de la France, dont le titulaire était l'un des six pairs laïcs primitifs.

Comté de Toulouse

778 – 1271

de gueules à la croix vidée, cléchée et pommetée d'or..

Historique

Le comté de Toulouse en 1154

Il est créé en 778 par Charlemagne, au lendemain de la défaite de Roncevaux, afin de coordonner la défense et la lutte contre les Vascons et intégré dans le royaume d'Aquitaine, lorsque celui-ci est créé trois ans plus tard. Le royaume d'Aquitaine se désagrège à partir de 850. Le centre de puissance de l'Aquitaine se déplace vers Poitiers et les comtes de Rouergue, également possesseurs de Toulouse, se transmettent héréditairement.

Les fonctions de marquis de Gothie et de duc de Narbonne, qu'ils possédaient également deviennent des titres vide de sens et se transmettent dans la branche cadette de Rouergue. La mort de la comtesse Berthe de Rouergue apporte par héritage ces titres ainsi que le Rouergue à Raymond, comte de Saint-Gilles, et lui permet de se constituer un début de puissance territoriale. Par la suite, il hérite du comté de Toulouse à la mort de son frèreGuillaume IV, bien que la succession soit revendiquée par la fille de Guillaume Philippe, mariée au duc Guillaume IX d'Aquitaine. Raymond de Saint-Gilles réussit à constituer une principauté puissance, qu'il remet à son fils Bertrand en partant aux croisades.

Bertrand, puis son frère Alphonse Jourdain doivent lutter contre le duc d'Aquitaine qui s'empare de Toulouse à plusieurs reprises, mais doit à chaque fois l'évacuer devant les révoltes des populations. Puis les comtes de Toulouse sont en lutte contre les comtes de Barcelone qui cherchent à étendre leur influence dans le Languedoc et en Provence. La paix finit par être conclue dans le seconde moitié du xiie siècle.

À cette époque, une nouvelle hérésie, le catharisme, se développe dans le comté. Le comte Raymond V demande l'aide de Cîteaux pour lutter contre, mais au début du xiiie siècle, l'implantation de l'hérésie est telle que Raymond VI ne peut plus lutter contre sans s'aliéner une importante partie de sa population. L'assassinat du légat pontifical Pierre de Castelnau déclenche la croisade des Albigeois, qui se termine par l'annexion1 du comté de Toulouse par le roi de France en 1271.

Informations générales

La Cour

Famille comtale

Comte

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Entités précédentes :

Entités suivantes :

    • domaine royal

Épouse

L'épouse du comte ne porte pas le titre de comtesse, à part Jeanne d'Angleterre. Constance de France utilise le titre de comtesse de manière non-officielle2. Au cours des xiie siècle et xiiie siècle, six des neufs épouses du comte sont filles de Roi, attestant ainsi de l'importance du Comté de Toulouse3, les femmes préfèrent alors porter leurs liens royaux dans leur titulature officielle4. L'épouse du comte a un statut qui l'éloigne des décisions politiques du Comté et est pratiquement absente de la diplomatie toulousaine5.

Fils

À partir du xie siècle, les comtes mettent peu à peu fin à la pratique de partage de terres entre fils au profit d'une succession unique du fils ainé pour garantir la stabilité du domaine. Celui-ci va alors devenir de plus en plus important dans l'exercice du pouvoir. Alphonse Jourdain associe son fils, le futur Raymond V, à l'ensemble de ses décisions politiques importantes6, comme la fondation deMontauban. Ses successeurs vont faire de même en leur donnant en plus un rôle diplomatique et militaire7. En évitant toutefois d'exposer l’aîné à de trop gros danger qui pourrait remettre en cause la succession en cas de décès8. Au début du xiiie siècle,Raymond VI va aller encore plus loin en émancipant son fils à 13 ans pour l'établir comme chef de la famille9. Lorsque Raymond VI est destitué par le concile du Latran, c'est son fils, le futur Raymond VII, qui gouverne seul pendant que son père reste le plus souvent dans sa capitale de Toulouse. Il est dit alors que le Comté de Toulouse a deux comtes à sa tête10.

Noblesse

Grands vassaux

Les grands vassaux du comté commencent à apparaitre à la cour de Toulouse sous Raymond VI. C'est la croisade qui pousse à cette alliance pour organiser la résistance11. Auparavant, les grands vassaux alternent entre lutte pour l'indépendance et entente avec les comtes en jouant de la rivalité avec le Royaume d'Aragon12.

Barons

Dans le Comté de Toulouse, sont qualifiés de barons aussi bien les hommages ayant un lignage ancien et de nombreux domaines, que les nobles plus récents avec un modeste domaine. Les barons entourent le comte, ils sont souvent chargés de l'éducation de l'héritier13.

Seigneurs

La noblesse militaire est celle qui gravite le plus autour des comtes de Toulouse. Elle détient les châteaux et le Comte s'entoure des meilleurs châtelains de son domaine. Ils accompagnent les comtes dans les expéditions militaires14. Les milites castri sont par contre beaucoup moins nombreux à pouvoir approcher le comte directement15.

Chevaliers des cités

Au moment de la croisade, la noblesse urbaine, qui jusque la était absente de la cour, va s'en rapprocher fortement.

Ecclésiastiques

Ils sont le plus souvent absents de la cour de Toulouse16. À partir de la fin du xiie siècle, les comtes essayent d'attirer les abbés et les évêques auprès d'eux, mais ces tentatives sont des échecs, à cause de la manière qu'ont les comtes de se mêler des affaires temporelles17. Même chose avec les ordres militaires, ils prennent part au conflit contre le Royaume d'Aragon sans pour autant être présents à la cour18.

Fiefs

Durant l'existence du Comté de Toulouse, les frontières vont sans arrêt évoluer au gré des intrigues politiques autour du comte. Il n'est pas rare que le comte porte des titres à rallonge pour en imposer sans pour autant avoir le contrôle sur les territoires revendiqués. Dans la capitale, Toulouse, des terres sont encore aux mains du Vicomté de Toulouse apparu quelques siècles auparavant et existant encore au xiie siècle19. D'autres fiefs ce comportent de manière autonome, les vicomtés de Bruniquel, deMonclar, de Caussade, de Saint-Antonin, de Turenne20 et la Seigneurie de Gourdon21. Les Comtes de Foix et de Commingesdoivent prêter hommage aux comtes toulousains pour plusieurs fiefs situés notamment dans la basse vallée de l'Ariège pour les premiers et dans le Bas-Comminges pour les seconds. C'est aussi le cas du puissant Évêque de Cahors qui n'hésite pas à soutenir le parti des rivaux d'Aquitaine. À partir de Raymond IV, le comte de Toulouse va porter le titre de Comte de Rouergue, bien qu'il ne contrôle pas la totalité du Comté qu'il partage avec le Comte de Rodez totalement indépendant. Les comtes toulousains ont le contrôle de la basse vallée de l'Aveyron et du Viaur. Dans l'Albigeois, ils ont une autorité à Rabastens, à Gaillac et à Castres et ont l'hommage pour les vicomtés de Lautrec et d'Albi. À l'est, les comtes de Toulouse possèdent le Marquisat de Gothie, qui deviendra leDuché de Narbonne, depuis le ixe siècle, mais à l'intérieur l'autorité est contestée. À commencer par la famille Trencavel qui y possède plusieurs vicomtés20, à Narbonne le pouvoir est partagé avec l'archevêque, la Seigneurie de Montpellier s'allie avec leComté de Barcelone pour préserver son indépendance. Le Comté de Mauguio est lui vassal du Pape depuis 1085. En Provence, ils possèdent Tarascon, Argence et Beaucaire, surtout ils prennent le titre de marquis22 et en 1163 le Dauphiné rentre même dans la mouvance23.

À partir de Raymond V, les comtes vont reprendre en main certains vicomtés par peur d'être pris en tenaille par les Roi d'Aragon. À commencer par les Vicomtes de Toulouse qui possèdent plusieurs terres dont Bruniquel et Monclar, qui sont alliés au Roi d'Aragon et qui peuvent contrôler une partie des marchandises qui passent dans la capitale des comtes. En 1175, s'ouvre une crise dynastique dans le domaine des Vicomtes de Toulouse. Le comte de Toulouse en profite pour en prendre le contrôle, mais s'ouvre un conflit qui va tourner en faveur des Toulousains en 1178. Les Vicomtés de Bruniquel et Monclar sont rattachés au domaine comtal et celui de Toulouse disparait24. La lutte pour les Vicomtés de Nîmes et d'Agde tourne aussi en faveur des Toulousains qui prennent le titre decomte de Nîmes. Le comte de Toulouse parvient aussi à s'emparer du Comté de Mauguio de par le mariage de son fils avec la comtesse et un conflit avec le fils de celle-ci25. Raymond VI continue la politique de son père, en quatrième noce il épouse Jeanne d'Angleterre qui lui permet de contrôler l'Agenais et le Quercy à la place des Rois d'Angleterre. Le Roi de France lui donne Figeac en fief. En avril 1204, les Vicomtés de Millau et du Gévaudan sont transférés au comte de Toulouse26, néanmoins la croisade fait perdre le contrôle de ces deux fiefs et ce n'est qu'en 1222 que le Vicomté de Millau rentre progressivement dans le domaine comtal alors que celui du Gévaudan passe sous contrôle direct du Roi de France. Cette croisade va aussi faire perdre le Comté de Mauguio en avril121127.

Subdivisions et mouvance

Les principaux fiefs du comté de Toulouse sous Raymond IV de Toulouse

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références