24 heures de Safran le résumé officiel

Comme chaque année, sous l’impulsion de Florent Loquet, le Musée Safran organise, avec l’aide du SCIF (Scalextric Club d’Ile de France) la course des 24 heures de Safran qui permet à des amateurs passionnés de circuit routier ou de slot racing de se retrouver dans ce temple à la gloire de la technologie aéronautique.

Les 24 heures de Safran commence, en réalité une semaine avant la course par le chargement de tous les modules de la piste au Chesnay. Dès le vendredi suivant, tous les volontaires de la Snecma et du SCIF s’affèrent à la mise en place de la piste. Rodé par l’expérience, une seule demi-journée est nécessaire pour ce travail. David effectue, avec une dextérité à rendre jaloux le robot d’un fabriquant de micro-processeurs, les dernière soudures sur les circuits imprimés des aiguilles,

Tout est donc prêt pour recevoir les 14 équipes dès le samedi matin. En dehors des équipes locales du SCIF (Davic, Vaillante et Tecnyscale) et de la SNECMA, on ne compte pas moins de 3 équipes européennes (Suisse, Irlande et Angleterre) qui s’ajoute à l’inséparable duo des belges Robert et Grégoire associés traditionnellement à Davic. A noter la présence de la sympathique équipe FOLM junior, 3 jeunes accompagnés de leur papa, mais aussi, pour la famille Hillairaud de la maman de Clément, seule représentante féminine, bien décidée à démontrer que la manette n’est pas réservée aux adultes !

La formule retenue, monotype Ninco Ford GT40, sans grande possibilité de personnalisation technique, augure de voitures aux performances comparables. En contrepartie, le règlement impose de décorer sa voiture au-delà du simple morceau de ruban adhésif peu décoratif. De nombreuses équipes ont fait de gros efforts de décoration et sont récompensées lors du concours de présentation. L’équipe locale, SNECMA s’offre la première place, suivi des Suisses de SRP (SlotRacingPlanet) et de la voiture de BSR décorée par le talentueux Bitume.

Cette année, pour éviter les problèmes de comptage qui constitue la seule vraie faiblesse du système Davic, une deuxième zone a été mise en place permettant de s’assurer d’un nombre de tours effectif pour chaque voiture. Le système est actuellement manuel, la Direction de course comparant les deux écrans de manière visuelle, mais une nouvelle version du logicielle va permettre d’automatiser le rapprochement et ainsi éviter à des équipes de se voir léser de tours perdus et surtout une grande avancée pour éviter les contestations habituelles, surtout quand les voitures sont proches.

Les qualifications se déroulent suivant le principe maintenant éprouvé, et inspiré de la formule 1, en 3 séances Q1, Q2 et Q3. Pour pimenter (j’allais dire safraner !) un peu plus le système, l’organisation impose un changement de pilote entre les 3 séances. Une stratégie s’impose donc au chef d’équipe, notamment pour Q2. Doit-on faire passer le meilleur pilote pour être sûr d’être en Q1 ou le réserver en Q1 en prenant le risque de ne pas y arriver ? Quel que soit le choix retenu par les équipes on retrouve quand même en Q3 les habitués de l’exercice.

David prend la pôle en 12"655 à la vitesse moyenne fabuleuse de 3,61 m par seconde soit 13 km/h (ramenée à l’échelle cela fait une vitesse de 416 km/h, et la on rigole moins !), Olivier de SRP réussit un 12"822 pour la 2ème place et Rafael offre la 3ème place pour Tecnyscale en 13"178.

A noter que en Q3 moins de 7/10e de seconde séparait le premier du dernier, soit les écarts les plus faibles enregistrés lors d’essais qualificatifs pour des courses de 24 heures. Le faible choix donné aux modifications des voitures et surtout la qualité globale des pilotes expliquent sans doute ces faibles écarts

A 15 heures précise, la course est lancée ainsi qu’une retransmission sur le Web à l’aide d’une Webcam qui pendant 24 heures diffusera quasiment sans interruption pour les infortunés n’ayant pas la chance de participer à la course.

D’entrée 2 équipes parmi les favorites aux places d’honneur connaissent des problèmes, tout d’abord Tecnyscale dès le 5ème tour, puis l’équipe anglaise de Finchley, c’est d’ailleurs pour ces 2 équipes le début d’une série d’ennuis techniques qui les obligeront à courir après le score durant tout le reste de la course.

Rapidement la tête se dessine avec les équipes Davic, SRP et Vaillante, Les premières minutes sont incertaines car Davic ne prend pas un bon départ et il ne lui faut pas moins de 45 minutes pour arriver à reprendre cette première place à Samuel de l’équipe Vaillante.

Samuel maintiendra sa 2ème place pendant sont relais mais au changement l’équipe Suisse SRP prendra l’avantage et se lancera pendant 23 heures à la poursuite de Davic.

Petit à petit, la course prend son rythme de croisière avec une tête de course ou s’éloigne Davic de SRP et SRP de Vaillante. Les heures tournent sans qu’aucun événement ne modifie l’ordre des prétendants au podium. Par contre, à partir de la 4ème place, rien n’est définit. Les équipes mal parties comme Finchley et Tecnyscale essayent de remonter dans le classement. Les ennuis changeant de camp, l’équipe irlandaise (la bien nommée « équipe verte ») qui avait démarré en fanfare va glisser progressivement vers les dernières places, D’autres aussi comme C24S, Snecma et FOLM connaitront le même parcours. Il faut dire que le matériel est fragile et s’il faut savoir aller vite, il faut aussi préserver sa voiture et éviter les accrochages en masse. Ce que savent bien faire les équipes en tête.

Au bout de 3 heures de course, Davic a 19 tours d’avance sur SRP et les Suisses 17 tours d’avance sur Vaillante ; suivent Guépard à 15 tours et BSR à moins d’un tour de Guépard. Ces 2 équipes, après avoir fait une compétition à distance entre Rosé de Provence et Bourgogne Blanc, vont se battre pour rester au pied du podium et le trou se creuse avec celles qui ont des ennuis. L’équipe verte dont la transmission commence à faire un bruit de tondeuse à gazon britannique ferme la marche et ne pourra jamais vraiment remonter au classement.

Après 6 heures, Tecnyscale, remonté en 7ème position connaît à nouveau des problèmes et redescend dans le classement. Les petits jeunes de FOLM Junior ne s’en laissent pas compter et se maintiennent dans le sillage de l’équipe FOLM. L’équipe verte a laissé provisoirement sa place en dernière position à Finchley qui attend pour amorcer sa remontée. L’anglais apprécie la conduite nocturne !

Pendant la nuit, on dort, on pilote ou on ramasse et on oublie d’imprimer les temps de passage, ce qui fait que l’on se retrouve à mi-course et 3 heures du matin avec toujours Davic en tête suivi de SRP à 81 tours et Vaillante à 75 tours de SRP. Les écarts augmentent doucement mais continuellement. Sans problème mécanique, il est vraisemblable que ces positions ne devraient pas bouger. C’est au tour de Scalexdry de connaître des soucis et d’occuper cette satanée 14ème et dernière place derrière l’équipe verte, FOLM Junior 10ème a pris le meilleur sur FOLM avec 8 tours d’écart (ce qui ne représente même pas 3’ au bout de 12 heures de courses !). BSR est 4ème et Guépard 5ème. C24S s’accroche en 6ème position à moins de 5 tours. Tecnyscale est 7ème, Slot Racing Sens 8ème, Finchley en pleine action 9ème. A la 12ème place, l’équipe locale de la Snecma n’est pas loin de FOLM.

Au trois quart de la course, à 11 heures du matin, Les 5 premières équipes sont bien accrochées à leur place même si Guépard 5ème n’est qu’à 13 tours de BSR. A plus de 60 tours, il semble difficile à Tecnyscale 6ème de reprendre une place supplémentaire. Les anglais de Finchley 8ème fondent comme du Cheddar dans un hamburger vers l’équipe de Sens qui n’est qu’à 10 tours alors que FOLM junior 12ème a laissé passer FOLM Senior et Snecma pour moins d’un tour. C24S connaît elle aussi mais espère conserver sa 9ème place, 62 tours de devant FOLM.

A 4 heures de l’arrivée, alors que Scalexdry est remonté d’une place sur FOLM junior et est maintenant 12ème, Finchley a passé le Slot Racing de Sens et s’apprête à ne faire qu’une bouchée (de hamburger au Cheddar, je le rappelle) de Tecnyscale dont la voiture est à l’agonie. Le C24S a toujours 40 tours d’avance sur FOLM. Et en tête me direz-vous ? Et bien pas grand chose à dire, SRP est a 120 tours de DAVIC et Vaillante à 127 tours de SRP (cela représente ½ heure d’écart autant dire que le suspens n’existe plus !).

Il reste 2 heures de course et les positions n’ont pas bougé. Par contre Finchley a encore réduit la distance avec Tecnyscale et n’est plus qu’à 1 tour, soit un peu plus de 45 mètres. C’est le plus faible écart à ce moment de la course et Snecma 11ème poursuit FOLM qui n’est qu’à 5 tours devant. Une heure plus tard, Finchley est passé devant Tecnyscale, mais avec 100 tours de retard à ce moment de la course, il ne semble pas possible que les anglais renouvellent leur belle performance de l’année dernière et FOLM s’est rapproché à 10 tours de C24S, Snecam reste cramponner 8 tours derrière.

Les dernières minutes offrent un suspens insoutenable pour … la 9ème place. Arno à la manette de la FOLM senior voit les pots d’échappement de la C24S qui a fait un remplacement de dernière minute en mettant à la manette SSS son meilleur pilote. Mais rien n’y fait, la voiture a trop souffert. Dans la tension de l’arrivée à moins de 5’, Arno tente un dépassement et pousse C24S et hérite d’un stop&go. Tout est à refaire pour le pilote de FOLM et il reste moins de 3’. Un accrochage de plusieurs voitures redistribue les cartes et Arno sort vainqueur dans les derniers tours de cet affrontement épique.

Une belle course qui voit à nouveau une victoire de DAVIC avec le meilleur tour en course en 12"672 pour David. Même si l’écart avec les poursuivants semble important, cela est essentiellement du à un parcours sans faute de cette équipe, L’équipe Suisse est restée longtemps en embuscade et n’aurait pas hésité à bousculer les DAVIC si l’occasion s’en était présentée.

Rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle édition de cette course. Merci au musée Safran de nous offrir un tel écrin. J’ai débranché la Webcam, à vous les studios !