La bêtise, la sottise et la stupidité sont des vices de l’intellect et de la sensibilité. À ce titre ils relèvent autant de l’épistémologie que de l’éthique, mais plus encore d’une théorie des vices épistémiques qui forme un chapitre particulier de la théorie de la connaissance. Plus classiquement encore ces vices sont au cœur de l’esthétique, notamment de la littérature. De ce « vaste programme » on étudiera seulement certains secteurs, en rappelant le rôle des réflexions sur la sottise dans la philosophie et dans les lettres, et en proposant une théorie des vices du savoir et de l’ignorance. L’attention sera portée surtout sur la littérature, dont on étudiera quelques grandes figures sur la bêtise, mais aussi sur les valeurs dans l’art, et la perspective sera essentiellement inspirée par l’épistémologie des vertus.
Epistémologie, esthétique et éthique de la stupidité
Pascal Engel, directeur d’études
Mardi de 13 h à 15 h (salle 13, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 6 mars 2018 au 5 juin 2018
1. mars : bêtise classique, bêtise romantique, bêtise contemporaine
2. mars : la conception classique de la sottise: d’Erasme aux moralistes français
3. mars : Kevin Mulligan (Genève) : Valeurs et Vices - Epistémiques ou Ethiques
4. : Maurizio Ferraris (Turin) : L’imbécilité est une chose sérieuse
5. 3 avril : Swift et Voltaire : ironie et sottise
6. 10 avril: Peut-on être en désaccord avec un crétin ? dans le cadre du
Colloque Scepticisme et épistémologie sociale, Collège de France
7. 8 mai : Schopenhauer, Baudelaire, Flaubert et la conception romantique
8. 15 mai (Sous réserve) Florence Vatan (Madison) : Musil et la bêtise
9. 22 mai : La bêtise ontologique: Gilles Deleuze , Clément Rosset, Alain Roger
10. mai Valeurs et normes de l’esprit
11. 5 juin Valeurs et normes de l’esprit (suite)
Textes et documents relatifs au séminaire disponibles sur Moodle EHESS
Un séminaire de travail sera organisé par Charles Groulier, doctorant, horaires à préciser.
L’esprit, soutiennent les externalistes en philosophie de l’esprit et en épistémologie, ne se limite pas aux confins de la peau et du cerveau, mais s’étend dans les artefacts où nous stockons nos contenus mémoriels et notre savoir, voire aux institutions et au social tout entier. Quelle est la portée de cette extension des connaissances ? On examinera principalement les thèses d’esprit étendu en philosophie de l’esprit, en épistémologie et en épistémologie sociale, et leurs limites
Mercredi de 13 h à 15 h (salle 7, 105 bd Raspail), du 7 mars 2018 au 30 mai 2018