"Virginité"

Pièce de Pascal Lainé

   Mise en scène Nadyne Capelli

Scénographie Christian Santoul

   Avec : 

   Michel Vautrin, Daniel Lecurieux

   Christian Santoul et Marie Forchini

-  Spectacle en tournée

-  Public adulte 

-  Espaces culturels

-  Durée 1h.30

 

Synopsis :

   

 Trois artistes quinquas, en mal d'inspiration : un écrivain,  un peintre et un metteur en 

scène, se retirent dans une 

contrée sylvestre de l'ex - URSS pour retrouver leur "Virginité" perdue...

Une ravissante jeune fille se présente, pour entretenir la maison, le temps de leur séjour... 

Les amis entrent alors dans une puérile rivalité, pour obtenir les faveurs de la belle, et 

chacun de sentir renaître sa 

créativité, fruit d'une sublimation difficilement contrôlée... 

Lequel de ce trio repartira vainqueur ? Les paris sont ouverts... La réponse nous est 

offerte, mêlée aux cocasseries 

qu'engendre l'entrée d'un pays de l'Est, dans notre civilisation occidentale.

C'est la plus amusante des pièces de Pascal Lainé !


L'auteur :

 Note de l'auteur

               Merci encore pour cette soirée réussie d'un bout à l'autre. Magnifique travail d'équipe où chacun a contribué à mettre en valeur le caractère primesautier de l'ouvrage, a su exploiter sans vulgarité, sa veine très libertine, a osé aller jusqu'au bout de son cynisme, tout en gardant la sympathie entière des spectateurs, entretenant dans la salle un fou-rire  pratiquement ininterrompu.

                Je souhaite à  "Virginité"  la longue carrière que fait espérer  ce  joli succès.

                                                                                                                                                           Pascal Lainé.

 Distribution :  

Gaby :                                 Michel Vautrin

Max:                                   Daniel Lecurieux

Ronsac :                             Christian Santoul

Hénia :                                Marie Forchini

 

Mise en scène :                   Nadyne Capelli

Scénographie :                    Christian Santoul

Musique originale et

Bande son :                        Jean-Paul Van Den Bossche

Direction chant  :                Carine Reggiani

Atelier décor :                     Claude Belmont

Création lumières :             Eric Stéphane

                                            Jérémie Panigada

Affiche :                               Christian Santoul

Webmaster :                     Jean Dorléans

Communication :                 Françoise Santoul      

                            

 Les Comédiens :  

 La metteure en scène :

 Nadyne CAPELLI

        Parallèlement à des études de lettres classiques, Nadyne Capelli a été formée à Grenoble par René Lessage. Elle a poursuivi une carrière de comédienne, de metteur en scène et de professeur de théâtre, en Afrique, en province et à Paris.

        En 1998, elle est Sarah, dans la pièce de John Murrel, "Sarah ou le cri de la langouste"  et obtient le prix d'interprétation féminine Festhéa à Tours. En 2004, elle tourne dans le long métrage "Tic" de Philippe Loquet, en 2007 dans "Une vie d'artiste" de Marc Fitoussi, et en 2008 dans la sitcom "Cinq soeurs" .

        Elle crée et anime pendant 10 ans, de 1988 à1998, la troupe  "Les Tréteaux de la Renarde", et monte plusieurs comédies musicales, dans le cadre scolaire, avec 280 enfants à l'Espace Jules Verne de Brétigny (91).

        En 1990, elle entraîne une équipe d'improvisation pour les championnats d'Ile de France. En 2007, elle écrit et réalise "Un secret mal gardé" , spectacle d'inauguration  du centre culturel de Bruyères le Châtel. En 2008, elle met en scène  "Les raisins de la discorde"  à Etréchy.

        Nadyne Capelli a, par ailleurs, enseigné la pratique théâtrale à "L'Ecole des Moineaux" (16e), au cours de "Laurence le Dantec" (17e)  et  à "L'ASCH" de Bruyères le Châtel.

 

Note d'intention du metteur en scène :

        Après "Capitaine Bringuier" , je souhaitais monter une nouvelle pièce de Pascal Lainé et "Virginité" correspondait exactement à ce que je cherchais.

Une oeuvre qui n'avait jamais encore été montée, une situation amusante et somme toute assez banale, celle de trois hommes qui retrouvent leur virilité endormie, par conséquent, leur créativité, auprès d'une "Agnès" à l'apparente candeur, et enfin, un texte léger, mais non dénué de sens.

"Virginité" , c'est le rêve de l'homme mûr, revenu de toutes les amours, de tous les projets, de tous les succès, qui cherche une source d'eau pure pour simplement survivre. Que faire alors , si ce n'est former, à son usage personnel, à son quotidien, à ses fantasmes, une fille jeune, seule, malléable, sans expérience,  toute brute en quelque sorte. Rien n'a vraiment changé depuis Molière !

"Virginité" , c'est aussi la confrontation de notre civilisation occidentale avec ces pays avides de luxe et de confort, tout juste émergés du communisme. Hélas, qu'avons-nous à leur offrir, si ce n'est des paillettes et une horde de Mickeys déferlant dans leurs entrepôts ! Qu'avons-nous à leur apprendre, nous, qui n'avons pas découvert le secret du bonheur ?  

"Virginité" , tel que nous l'avons conçu, est une bande dessinée pour adultes, tant dans le décor que dans la mise en scène, la musique, les personnages. Comme dans tous nos spectacles, notre objectif est ici le plaisir du public avec un texte qui ne laisse pas indifférent, et des chants, un peu grivois, certes, mais que tout un chacun pourra fredonner en sortant.  

 

 Le scénographe :

     Christian Santoul

Né à Carcassonne, il pratique très tôt les Arts Plastiques au soleil de l'Aude.

Après une inscription aux Beaux Arts de Toulouse, il "monte à Paris" .

D'abord enseignant, il devient psychopédagogue, puis psychodramatiste. La pratique du jeu dramatique comme thérapie l'amène à s'intéresser de plus près au théâtre qui le séduit par ses trois "P" : Parole, Plastique, Psychologie.     


En 1990,  il offre aux "Tréteaux de la renarde" ses premiers décors pour "La Cuisine des Anges" d'Albert Hudson.

Après cette réussite, se succèdent les scénographies...

1992  "La petite Phèdre" de Jean Canolle.

1994  "Week-end" de Noël Coward.

1995  "Barbe Bleue" une création de Bernard Lafragette.

1996  "La Nuit du 16 Janvier" ("Coupable ou non coupable") De Ayn Rand.                               

1998  "Un Inspecteur vous demande" de J.B. Priestley.

1999  "Guitry, vous avez dit Guitry"  2 pièces de Sacha Guitry : 

 "On passe dans 8 jours" et "Un soir quand on est seul"

 2000  "Le Nombril" de Jean Anouilh. 

 2001  "Les Bons Bourgeois" de René de Obaldia.

 2002  "La Colonie" de Marivaux.

           "Meurtre au Saloon" création de Bernard Lafragette.

 2003  "Potins d'Enfer" de Jean-Noël Fenwick. 

           "Le Cimetière des Eléphants" de Jean-Paul Daumas.

 2004  "L'Amour des 4 Colonels" de Peter Ustinov.

           "Promenade chez M. Trenet", un café théâtre bâti autour d'œuvres 

           de Charles Trenet.                

  2005  Nadyne Capelli lui confie, pour la compagnie Nautilus, la scénographie de :

            "Capitaine Bringuier" de Pascal Lainé, puis suivent...

  2007  "Virginité" du même auteur.

  2009  "Célimène et le Cardinal" de Jacques Rampal.

  2010  "Dis moi OUI" de Déborah Helpert pour " Artistes Production ".

  2011  "12 Femmes pour une Scène" de Gérard Levoyer, 

  2012  "Comédie sur un Quai de Gare" de Samuel Benchétrit.

  2013  " Variations Énigmatiques" de Éric-Emmanuel Schmitt,

  2015  "Commissaire Badouz" de Guy Foissy.

  2017  " Batailles" de Jean-Michel Ribes et Roland Topor,

  2019  " Nos Femmes " de Éric Assous

  2022 "Molièrement  Vôtre" un florilège,  hommage à l'auteur.

 

 Note du scénographe :

        Toute action dramatique évolue dans un espace matériel, théâtre de pensées, de mouvements, de pensées en mouvement.

         Celle de "Virginité" se déroule en Sylvanie, un de ces pays forestiers comme le nom l'indique où rode encore le loup. Seuls les personnages "n'y sont pas de bois" . J'ai souhaité que chacune de leurs répliques soit une bulle qui s'insère dans la fraîcheur juvénile d'un grand panoramique de Bande Dessinée, lui-même morcelé en lés espacés, propices à l'éveil de l'imaginaire du spectateur. Chaque scène est une page de cet album,  qu'il  tourne, entraîné par une musique originale (à double sens), pour mieux déguster la page suivante.   


Album photos :

Virginité

"Virginité" photos estebanj.free.fr

 

Le théâtre comme remède au spectacle ?

 

        Il faut aujourd’hui parler très haut pour se faire entendre. Dans le formidable brouhaha contemporain, le murmure discret des livres se perd facilement sans laisser de traces. La bêtise, la médiocrité ne sont  sans doute pas plus répandues qu’autrefois, mais elles font énormément de bruit. On ne lésine pas sur les amplificateurs, surtout quand la musique est mauvaise. Il y a peut-être une limite naturelle à la vulgarité, mais il n’en est aucune  au nombre de kilowatts qui la propage.

A cinquante ans passés, je me suis adressé au théâtre avec toute l’humilité, mais avec la bonne foi, aussi, du débutant que j’étais, que je suis encore.

Aucune image de synthèse, aucun hologramme, aussi élaborés soient-ils, ne remplaceront jamais le miracle, chaque fois inouï, de la présence devant nous, parmi nous, des comédiens. Le théâtre est un lieu de rêve et d’illusions, certes, mais il refuse absolument le succédané. C’est toute la différence qu’il y a entre la fable et le mensonge, entre le fictif et le faux. Le théâtre façonne sans contrefaire ; je veux dire qu’il se passe quelque chose « en réalité », à la fois sur la scène et « dans les têtes »,même si tout n’y est alors qu’artifice.

En dépit de l’apparent disparate de ces premiers textes, où, faisant feu de tout bois, je me suis essayé à la farce la plus triviale et la plus grasse, pour passer bientôt aux « solennités » de la tragédie, il me semble n’avoir jamais changé de propos : dans toutes mes pièces, de « Virginité » à «Vivarium», j’ai tâché de réfléchir sur notre vie « ici et maintenant ». En ce sens, mon théâtre se veut un « théâtre militant  », mais je n’écris pas des pièces à thèse. Je n’en éprouve pas le besoin, puisque la thèse elle-même, ma seule thèse, c’est le théâtre ! C’est la scène. Ce sont les comédiens. Ce sont des gens face à leurs semblables « Ici et maintenant », c'est-à-dire en Occident, à l’aube, dit-on, du troisième millénaire. Mais nous ne voyons poindre encore nulle aurore.

Je ne m’en suis avisé qu’après coup ; toutes mes pièces ont un thème commun, celui du cannibalisme…du cannibalisme partout pratiqué par l’Occident triomphant, pour lequel l’être humain, consommateur ou objet de consommation, ne sait communiquer avec ses semblables que dans le grand et sinistre festin de la dévoration spectaculaire, sans autre but ni raison qu’elle-même : spectacle offert par l’OTAN des bombes moralisatrices lâchées au printemps dernier sur la Serbie. Et, tout récemment, offert par Benetton, spectacle des condamnés dans « le couloir de la mort ».

Mais qui donc est ce consommateur-spectateur anthropophage qui ne laissera décidément rien sur la carcasse du supplicié, qui en sucera jusqu’au dernier petit bout d’os ? Qui est ce monstre abject ? Cherchons bien, mais ne cherchons pas trop loin !

                                                                                                                      Pascal Lainé

(Préface théâtre 1993- 1999 Edition Fayard)


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