Reflexion Attac sur la finance casino !
Ce soir, on n’a plus honte. Hollande, la France a gagné !
A la Halle Clémenceau, dimanche soir, on se sent grandi !
Dimanche 6 mai, temps morose, ciel sombre et puis un lac de bleu. Est-ce un présage ? On croise les doigts, dit une femme noire sur le trottoir. Parle-t-elle à propos de l’élection Présidentielle dont le second tour aura lieu aujourd’hui ? un petit tour à Claix avec ma Vagabonde. La flèche du clocher s'enfonce dans le bleu. Le Carpe diem, à l’heure de l'apéro. On va arroser ça,..., la rose. Veulent-ils la victoire de François Hollande ? Dans ce bar populaire, je m'attendais à l'autre camp. Heureuse surprise comme le ciel qui vire franchement au bleu. Grand écran en direct de la halle Clémenceau qui se remplit de monde. Suspense. L'Élysée à l'écran, la foule retient son souffle, François Hollande apparaît à l'écran suivi d’un grand cri de joie, de drapeaux, de banderoles qui se lèvent. C'est la fête, la musique, les danses entre les participants la plupart militants ou sympathisants socialistes. L’animateur grand noir se lance dans la danse avec une dame blanche. C'est la France noire, blanche beur qui fait la chenille folle, folle, folle Le discours de François Hollande en direct de Tulle. Ça change de Neuilly et du Fouquet's ! Après, beaucoup s’en vont mais, dans la rue, ça continue : klaxons, cris, drapeaux flottants sortant des voitures. La honte de la République, avait titré Marianne sur Nicolas Sarkozy. Ce soir, on n’a plus honte. Hollande, la France a gagné.
La une de Libé du 3 mai :
Hollande préside le débat
Le candidat PS a contraint Nicolas Sarkozy à rester sur la défensive, hier soir
Et maintenant lisons le nouvel Obs :
A force de vouloir prendre en défaut le candidat du Parti socialiste sur les chiffres, de lui faire un mauvais procès en compétence, le président sortant a laissé le débat de mercredi 2 mai se concentrer sur le taux de chômage et la situation des finances publiques.
Quoi qu’on en dise, quelque soit la série statistique que l’on utilise, ce bilan n’est pas bon. Le chômage s’est envolé (un million de nouveaux inscrits à Pôle emploi), la dette publique a explosé (+508 milliards d’euros) et les prélèvements obligatoires – les impôts - aussi (la France est le deuxième pays où ils sont le plus élevés derrière le Danemark (et non la Suède comme l’a dit le président).
Nicolas Sarkozy est convaincu que cela aurait été pire s’il n’avait pas été au pouvoir. Mais est-ce si sûr ? Comme le démontrer ? De toute façon, cela n’intéresse personne. C’est derrière nous et personne n’arrivera à rien prouver en refaisant l’histoire.
Nicolas Sarkozy a rompu le "pacte du silence"
François Hollande l’a même piégé sur ce qu’il pensait être son point fort : la gestion de la crise européenne. En l’accusant de ne pas avoir réussi à obtenir de concession de l’Allemagne, il a fait rompre à Nicolas Sarkozy le "pacte de silence" conclu avec la chancelière allemande Angela Merkel et le chef du gouvernement italien Mario Monti.
Les trois dirigeants avait promis de ne rien demander à la BCE, de se montrer très respectueux de son indépendance, ce qui laissait à son président Mario Draghi les mains libres pour les aider.
L’opinion publique allemande est en effet très sourcilleuse sur l’indépendance de la Banque centrale, dont le premier rôle doit être de défendre la stabilité des prix, et non la croissance ou la charge d’intérêt des Etats.
Pas de folie dépensière
Deuxième erreur de Nicolas Sarkozy, il a voulu démontrer la "folie dépensière" socialiste. Pourtant là n’est pas la plus grande faille du programme de François Hollande.
Difficile de condamner le petit aménagement de la réforme sur les retraites – par ailleurs financé par une hausse de cotisations - sans attaquer les gens qui ont commencé à travailler jeune et ont travaillé longtemps.
Difficile de critiquer la hausse de l’Allocation de rentrée scolaire qui représente certes une dépense mais de 400 millions d’euros, pas une folie. Reste les contrats de génération et les 60.000 profs, mais ils ont permis à François Hollande de se battre sur le cœur de son programme : la jeunesse.
La maîtrise des dépenses
Le président sortant aurait mieux fait de porter le fer là où le programme du candidat socialiste touche ses limites : dans la maitrise de la dépense. Dans son programme, François Hollande s’est bien gardé de détailler la manière dont il allait réussir à réduire le train de vie de l’Etat, des collectivités locales et les frais de la Sécurité sociale pour ramener à l’équilibre les déficits publics.
C’est pourtant bien sa priorité. Il limite dans son programme la progression des dépenses publiques à 1,1%. Personne n’a la moindre idée de la manière dont il va s’y prendre, ni même de quel ministre va se coller à cette rude tache.
Généralement, les socialistes répondent qu’ils y arriveront par un "nouvel acte de décentralisation" qui permettra de supprimer les doublons de postes et de structures entre l’Etat et les collectivités. Mais jusqu’à présent, cette décentralisation a plutôt contribué à gonfler la dépense. Alors ?
La difficulté pour Nicolas Sarkozy, c’est qu’il promet une potion encore plus amère (0,4% seulement de croissance des dépenses). Et que lui même s’est bien gardé de rentrer dans les détails. Il a donc préféré éviter ce terrain douloureux.
François Hollande, un programme réfléchi
Enfin qu’a-t-on appris hier soir du programme et des projets de Nicolas Sarkozy ? Peu de choses, peu de nouveau. Après avoir reconnu que notre premier concurrent était l’Allemagne, comment pousser un protectionnisme européen ? Coincé sur l’efficacité de la TVA anti-délocalisation, qui n’est pas concentrée sur l’industrie, et sur le calendrier tardif et bâclé de la mesure - en extrême fin de quinquennat - , difficile de pousser l’avantage.
Ce que le débat a finalement montré, c’est que même s’il a des limites, François Hollande avait un programme réfléchi. Il l’a présenté tôt dans la campagne et s’y est tenu assez strictement en n’ajoutant que quelques éléments comme la surtranche de 75% d’impôt pour les revenus au-delà d'1 million d’euros ou la promesse de coup de pouce au smic (assez imprécise et conditionnée à la croissance).
Le programme de Nicolas Sarkozy peu préparé
Nicolas Sarkozy, lui, n’en avait pas vraiment. Il n’a pas voulu trop y travailler, estimant que ses connaissances et son expérience de président sortant lui permettraient d’écrire quasi-seul sa feuille de route et lui serviraient de viatique.
Il n’a d’ailleurs pas fait travailler d’économiste et assez peu ses ministres ou ses parlementaires experts en économie et finances publiques. Il aurait d’ailleurs peut-être eu du mal, car en 2008, après les avoir mis à contribution, il n’a pas suivi leurs conseils et a imposé le "choc fiscal" de TEPA, que tous, du rapporteur de la Commission des finances à l’Assemblée, Gilles Carrez, au sénateur ex-ministre Alain Lambert, en passant par Xavier Musca, alors directeur du Trésor ou l’économiste Jean-Luc Tavernier, devenu patron de l’Insee, lui déconseillaient.
Aujourd’hui, rappelle Gilles Carrez, il n’en reste plus que les heures supplémentaires défiscalisées et le RSA. Tout le reste (RSA, déduction des intérêts d’emprunts…) a été revu. Cette loi TEPA risque de coûter très cher à Nicolas Sarkozy.
Conclusion : mieux vaut un programme imparfait, prudent, comprenant des défauts, mais réfléchi, travaillé, assumé, défendu avec constance, qu’une absence de programme, une ligne pas assez tracée et, au final, une promesse de sérieux qui ne s’appuie que sur un bilan forcément mauvais après une pareille crise dans un pays qui n’a pas le tissu industriel de l’Allemagne.
Source: Le Nouvel Obs du 3 mai 2012
Sarkozy bientot en Sarkozie dans le Sarkophage ?
Des dettes ?? Où ça ? Et l'argent ca vient d'où ?
1600 miliiards d'euros de dettes.
Chiffre qu'on nous rabache à longueur de journées pour nous dire qu'il faut faire des efforts pour la rembourser.
Et de prendre ce prétexte pour mettre des pays sur la paille, comme la Grèce, et imposer à des peuples des sacrifices et des plans de redressement ubuesques ....
Mais savez vous qu'en 1973, la france avait 0 francs de dette. Alors comment en est-on arrivé là ? Commençons par le début.
Jusqu'en 1973, l'état, lorsqu'il avait besoin de financer les investissements, les projets et l'économie du pays, s'adressait à la banque de France, organisme au service de la France, de tous les français, pour lui demander de creer de la monnaie et ainsi mettre de l'huile dans les rouages de l'économie.
Retenez bien déjà cela: la banque de france était au service de la France. De fait, la banque de France fournissait ainsi de l'argent papier à 0% à l'état français, créant ainsi une dette que le pays n'avait aucun mal à rembourser.
Puis vint cette loi scélérate du 3 janvier 1973, qui apres un intense lobbying des grandes banques affairistes privées, interdit à la France, et à tous les pays qui "construisaient l'Europe", d'emprunter à leur banque centrale, les obligeant pour trouver des liquidités à emprunter aux banques privées, lesquelles se prennent depuis, au passage, de confortables intêrets.
40 ans de prêts aux banques privées, uniquement pour avoir cédé à des puissants argentés qui ont su mettre leurs valets là ou il fallait quand il le fallait.
Savez vous que Pompidou, ce brave homme président de la république de 1969 à 1974, rodait dans la sphère gouvernementale depuis 1962, et que juste avant, il a travaillé chez la crême des crêmes bancaires, la banque Rothschild ? On retrouve beaucoup d'anciens valets de cette banque et d'autres aussi puissantes dans tous les pays qui ont vendu leurs âmes et leurs souveraineté à ces malfaisants.
Savez vous quel serait la dette aujourd'hui de la France si elle avait continué, comme avant 1973, à emprunter à notre banque de France ? Le pays aurait une solde positif. Vous lisez bien, un solde positif ! les 1600 milliards d'euros de dette sont dus exclusivement à cette magnifique invention des banquiers privés, qui s'appelle le taux d'intêret. Bref, du vent. Rien. Une dette qui ne représente rien de concret. Aucune richesse palpable. On demande à des millions d'européens, de se saigner pour du vent.
Je vous donne deux liens pour que vous compreniez mieux comment nous sommes manipulés.
Un premier qui vous expliquera ce qu'est l'argent, d'où il vient, qui le fabrique. Je suis sûr que comme moi avant d'avoir vu ce film, si on vous demande ce qu'est l'argent, vous seriez bien en peine de répondre. Très très instructif.
http://youtu.be/VaCoI9CFSPQ
Le deuxième est un article de presse sur cette loi incroyable de 1973 qui prive les peuples et les états de la création monétaire, cet outil de base justement de la souveraineté des peuples.
http://www.atlantico.fr/decryptage/loi-1973-prets-etats-banques-privees-interdiction-banques-centrales-argent-taux-zero-jeanluc-schaffhauser-269187.html
Ne cherchez pas cette information sur TF1, ou la 2 ou tout autre chaine de télé. Ni même dans les journaux nationaux, tous inféodés à ce systéme et aux mains des mêmes valets et serviteurs zélés. Mais de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer cela. La pieuvre est gigantesque, tentaculaire et couvre toute la planète.
Changer le rôle de la BCE : modifier le traité de Maastricht pour lui laisser le pouvoir de prêter aux Etats
Mutualiser la tête des états
Doter l'UE d'un vrai budget fédéral
Construire une Europe fédérale
L'harmonisation sociale et fiscale
Monnaie unique, une équation sans solution
Sur le toboggan de la crise
Sur les sommets européens
Le parti comique consiste en la répétition de communiqués se félicitant d'avoir enfin apporté une solution globale au problème de la zone euro avant que tout ne soit à refaire le coup d'après.
Des baisses de croissance telle que les pertes de recettes fiscales détruisent l'effet des réductions de dépenses.
Le service de la dette creuse le déficit qui alarme la finance qui fait monter les taux qui augmentent le service de la dette.
Sous les dehors d'une réponse rationnelle et nécessaire de la politique budgétaire à une conjoncture particulière, c'est en fait ou non une stratégie structurelle de rétrécissement, il faudrait même dire de démantèlement de l'État social qui voit le jour au printemps 2010 portées par la force d'une situation dans laquelle les libéraux vous croient pouvoir puiser la justification suffisante pour faire passer ce qui jusqu'ici ne passait pas.
On connaissait déjà les procédés ordinaires de l'ajustement budgétaire :
Non remplacement des fonctionnaires partants à la retraite, baisse de leurs salaires nominaux, coupe sauvage dans les dépenses publiques, diminution des prestations sociales, augmentation de TVA.
La propriété la plus impressionnante du néo-libéralisme réside donc assurément dans sa capacité à nourrir ses avancées de ses échecs mêmes.
La discipline budgétaire et la croissance méthodiquement tuée par la discipline budgétaire.
Si la rigueur s'avère calamiteuse du point de vue même de ses objectifs allégués (la réduction des déficits), rien n'empêche d'y ajouter la stratégie de la relance de la croissance par la compétitivité c'est-à-dire par la réduction du coût complet du travail (entendre des salaires).
La fiance
L'Italie est maintenant au centre de ses attentions et il est à craindre qu'elles n'en sortent plus sinon par la case lors de sauvetage.
Les limites du principe consistent à sauver les uns du surendettement en sur endettant les autres.
Seule une banque centrale, imprimant monnaie en quantité virtuellement infinie, peut se mettre en travers de la spéculation avec quelque chance de succès.
La zone euro transpire le désespoir. Et commence à puer la mort. Ce n'est peut-être pas l'insurrection qui vient mais l'équarrissage ! Au fait, l'équarrissage de qui ? Le paradoxe de l'époque veut que ce soit simultanément celui déjà bien entamé des populations mais aussi peut-être celui du néolibéralisme lui-même.
Le champ de ruine qui suivra l'enchaînement de défauts souverains et d'écroulement bancaire aura au moins la puissante vertu de la "tabula rasa" et pour tout le monde libéraux compris.
Si, du néolibéralisme ou des populations l'un seulement des deux doit y passer, qu'au moins ce soit lui.
Article du Monde Diplomatique de décembre 2011
Altermondes, cahier spécial de Libération
Interview de Jean-Paul Fitoussi, directeur de recherches à l’OFCE et Aurélie Trouvé, économiste et co-présidente d’Attac
La croissance est-elle la solution à la crise ?
Certes, il faut de la croissance dans certaines activités comme l'éducation, la santé...
Il en faut dans les pays les plus pauvres mais il faut aussi une décroissance forte des activités qui ponctionnent les ressources naturelles.
La crise actuelle est une crise de la dette
La bonne question est donc quelle nouvelle architecture économique mondiale est susceptible de réduire la crise
La première ligne de pensée que représente Jean-Paul Fitoussi c'est la réflexion sur les indicateurs de richesses parce que la croissance mesurée en termes de PIB laisse de côté d'énormes pans de l'activité économique. Quand des petits paysans produisent pour leur consommation ou échangent dans des réseaux non monétaires, leurs activités comptent pour zéro dans le PIB.
La deuxième piste est celle évoquée par Aurélie Trouvé : l'incitation à investir massivement des domaines d'activité qui ne se traduisent pas par une augmentation de la ponction en ressources et en énergie.
Une planète finie
Cette finitude exige de trouver de nouveaux domaines d'activité économique
A-t-on besoin de croissance ?
La question est plutôt la croissance de quoi ?
La réponse me semble elle aussi absolument évidente c'est la croissance du bien-être.
Quels sont les déterminants de ce bien-être ? Il y a évidemment l'éducation, l'emploi décent, la santé mais aussi la sécurité dans toutes ses dimensions au premier rang desquels la sécurité économique.
Est-ce qu'on produit pour répondre aux exigences de rentabilité des actionnaires ou pour répondre aux besoins de la société ?
On est un certain nombre à mettre en avant le développement d'un pôle public, d'un pôle coopératif bancaire.
La contribution de la spéculation au produit intérieur brut apparaîtrait pour ce qu'elle est une destruction pas une création de valeur
On ne pourra pas sortir de cette crise en ne comptant que sur la bonne volonté des gouvernements ou en espérant que les actionnaires soient un peu plus humains.
la question in fine est quelle démocratie aujourd'hui dans nos sociétés pour que les citoyens et les salariés puissent intervenir sur les choix qui déterminent l'avenir.
Source : Libé du vendredi 9 décembre 2011