cap d'agde

Vendredi 22 août, des orages annoncés mais toujours assez beau avec une mer de nuages qui s'installe. Miss météo nous aurait-elle promis la pluie ?

Samedi 23 août, des rêves après l'orage. Un avec Grégory, il avait un tandem à New York et voulait l’emmener dans un bus. Je l'aidais au milieu de la circulation et de la cohue. C'est tout ce dont je me rappelle.

En route pour Carpentras où je dois retrouver Richard et Marie. Sur l'aire de la pigne avec vue magnifique sur la plaine de Puy Saint-Martin, le patchwork, les éoliennes sous un ciel dégagé par une forte brise. Les retrouvailles avec Richard, gros ventre, sourire rigolard et Marie, simple paysanne soumise.

En route avec la Subaru, le bolide bleu vers le Cap d’Agde : bonjour à Georges (Brassens) sur les hauteurs de la ville de Sète qui ne doit pas s’ennuyer en voyant tout ça.

Le camp, enfin, le centre naturiste. Les tout nus sont moins nombreux que d'habitude avec le vent frais. La mer aussi Brrr frisquette. Le phare avec Richard comme un leitmotive de souvenirs. Le faucon ou le vautour, grand oiseau qui atterrit au môle. Une foule pour l'attraper.

Les dunes, toujours ces va et vient, cette drague tout nu. Le restau avec les tenues sexy, dessous transparent résille noir qui passent.

La zone chaude avec Richard. Sur la plage, un endroit carré plus dense, c'est comme un choeur, un ballet de corps en rythme pour un immense orgasme.

Lumière rasante. Un cerf-volant bleu blanc dans les airs, des enfants le guident, « Souad, Souad, Kevin … ». Des loopings dans le ciel.

Dimanche 24 août, moins de vent, plus agréable. Nu, tout nu dans les dunes, pieds nus sur le sable chaud. Un couple se caresse devant des voyeurs. La vieille (on ne voit que ses fesses) me dit Richard seulement attiré par de jeunes femelles vierges. Toujours l'habituelle place sur la plage puis vers le phare. Compulsif ce Richard. Les boutiques tout nu, dans la galerie marchande, lingerie fine pour moi et resto pour Richard. J'aime bander dans tout ce monde. Ça m'excite.

La première fois. Dans les bosquets, un homme nu m’entraîne en me montrant ses fesses. Sodomie pour moi, la première fois en lui. C'est extra ! en poussant de petits cris.

Le carré d'hier se reforme. Caresses, masturbations dans tous les sens. Des sexes se dressent comme des phares éphémères sur la plage. Plus de vague. Voiliers, bateaux, hors-bord, sky surf se baladent en solitaire nous narguant sur la plage bondée.

Rencontres insolites. Des trans travestis dans les bois. L'amour en public sur la plage, un homme enfourche une femme. Bon rythme. Le piston fait jouir la machine. Le coït, le co-hit, on applaudit.

Lundi 25 août, retour aux dunes, une drogue de sexe. À nouveau, une copulation sur la plage, dans un enclos, un couple fait l'amour. Au fil des va et vient, c'est la naissance du monde qui s'ouvre sur la mer. Une rencontre, fellation mais pas jusqu'au hit. Une trans seins nus se cache sous sa visière blanche mais son dos, ses jambes sont plutôt mâles, un homme-femme en quelque sorte. Un noir dans les roseaux. À sa recherche. Il revient sur la plage. Ma proie désirée s'est enfuie. L'amour dans la mer. Un essaim d'abeilles se déplace dans l'eau pour toucher la reine du moment. Toujours un degré de plus dans cette partouze géante en plein air.

Mardi 26 août, fini le grand beau, les dunes brûlantes, le carré VIP (dixit Richard) tout aussi chaud et ses plaisirs défendus, les plaisanteries, les rappels de souvenirs de Richard. Brûlé partout, torse et dos, fesses, rouge vif. L'écrevisse du Cap, pourrait-on m'appeler. Du mal à mes seins, les bouts surtout et mon gland rouge comme une pointe de phare dans la nuit. Un peu la dépression ou du moins le contraste. Du mal à passer de l'Homo nudibus-naturisbus à l'Homo textilus !

Mercredi 27 août, toujours pas le grand beau le matin et puis le soleil paresseux après une borne grasse matinée se lève. Du mal à quitter le paradis d'Adam et Ève le royaume de Sodome et Gomorrhe, le monde d’Eros et des sirènes, comme le dit Patrick. Du mal à sortir comme du péplum Caligula qui sort en DVD, un film à l'origine sur l'origine du pouvoir transformé par son producteur en un film sur le pouvoir de l'origine. Des scènes de porno, en plus du film sorti en 1978, une orgie romaine illustre l'article. Cunnilingus, fellation, copulation, on se croirait au Cap !