Je vous propose une promenade au sud de Provins , dans l’ancienne région du Montois.
C’est dans ces lieux que la famille Sicre vécue au XIX siécle.
Principalement à Hermé (Gouaix et les hameaux des Chaises, Servolles,) (§1)
Puis ils ont essaimé aux alentours :
Landoy ( Maison-rouge ) (§2)
Thénisy (§3)
Chalautre- la-petite (§4)
Savins (§5)
Mortery (§6)
1 GOUAIX
Mentionné au 12ème, "Gauvois". Se prononce Gouas. Seigneurie de Flamboin. L'église, à la collation du chapitre de Bray-sur-Seine, fut incendiée au cours des guerres de Religion.
Ancien village de vignerons. Cépage local Gouas détruit par le phylloxera vers 1860 .
À l'origine, le château de Flamboin est à la fois demeure seigneur iale, ferme et maison forte. Il remonte au moins à Guillaume Flotte, seigneur de Gouaix par mariage au XIVe siècle.
Ruiné pendant la guerre de Cent Ans, il est reconstruit par les frères La Balue puis attaqué par des huguenots à deux reprises, en 1576 et 1581. Ce pavillon d'entrée en est le seul vestige. Dans les communs se trouve une exploitation fromagère qui fabrique le ' rambol ', pâte de gruyère parfumée aux noix.
Pavillon d’entrée du château de Flamboin
2 Hermé
Bernard SICRE arrive à Provins vers l’an II comme compagnon maréchal- ferrant; Il se marie en 1793 avec Geneviève Guerin originaire de Léchelle.
Marguerite Geneviéve et Antoine Bernard sont nés à Provins Ils habitent ensuite à Gouix (1799).
Les biens du Marquis de Mascrani ont été confisqué s et vendus en 1793. Notamment le château et ces dépendances.
En 1800 Bernard s’installent définitivement à Hermé, quartier des grèves.
Cette rue qui débute à l’angle de l’ancien château va en direction de Noyen et des bords de la Seine.
Le 5 janvier 1819 Antoine Bernard épouse à Hermé Marie Madeleine Denise. Il poursuit l’activité de son père.
Plan édité en 1785
L’ancien bâtiment, situé au n° 2 de la rue des grèves à été utilisé comme forge jusque vers 1950.
Elle est incluse dans un groupe de maison construite au cours de IX et XXéme siécles.
En 1848 la chemin de fer Paris Bâle passe par Hermé. Une gare y est mise en service.
Les activités vont se développer dans la commune.
En 1851, Emmanuel, fils aîné d’Antoine Bernard ouvre une maréchalerie rue du chemin de fer (actuel rue de la gare), Probablement à l’entrée du village la première maison avant la barrière du chemin de fer.
Son père à la retraite occupe toujours la maison de la rue des grèves et consacre son temps aux vignes héritées par son épouse.
C’est chez son oncle Emmanuel qu’en 1856 Emile Dèsiré, orphelin, âgé de 14 ans débutera son apprentissage à la forge , Il y restera jusqu'au début de 1866.
Puis il partira sur le tour de France comme compagnon et il s’installera à Vendeuvre sur Barse A la fin de l’année 1866.
Vers 1868, à 70 ans, Antoine Bernard quitte l’ancienne forge et donne en fermage les locaux et les vignes et se retire comme rentier au 16 de la rue des grèves avec son épouse.
Ils y resteront jusqu’en 1878.
Trop âgés il finiront leur s vies auprès de leur fille à Landoy ( en 1879 et 80).
Vers 1876 le phylloxera ravage les vignes d’Ile de France et les vignerons perdent leur ressources et sont obligés de se reconvertirent en cultivateur.
A la mort d’Emmanuel en 1884 , son fils Albert Jules transfert et réactive la vielle maréchalerie de la rue des grèves.
Sa mère Alexendrine s’installe au N°16 de la rue des grèves .
Albert Jules décède en 1919, son frère Henri Charles continue à la forge. Il vend son établissement de maréchal- ferrant à M. Muzard .
Albert prend sa retraite au n° 16où il décède en 1945.
n° 16 de la rue des grèves en 1905 et 2007
Eglise Saint-Pierre-et-Saint-Paul
Cette église est restaurée au XIXe siècle par le marquis de Prunelé.
Le cimetière paroissial sera déplacé vers 1910 à la création du cimetière communal.
Louis de Mascrany, fils de François (1733-1797), chevalier de Malte, fait sans doute édifier le château ainsi que ses dépendances, dont cette ferme.
Le château d'Hermé, en ruines, est démoli au début de l'année 1999.
1 Landoy Maison-Rouge
Maison -Rouge se situe au croisement de deux axes majeurs : la via romaine reliant les cités de Sens et de Meaux, et la route royale reliant Paris à Provins.
La commune est créée en 1842 par la réunion des communes de Courtevroust et de Landoy.
Il n'y a pas d'église avant 1842, seulement une chapelle.
Laiterie de Leudon en 1910
La laiterie de Leudon expédiait du lait frais sur Paris à partir de l’ouverture de la ligne de chemin de fer en 1848. Le lait été collecté et acheminé a la gare.
Puis ils produirent le brie de Nangis. Un second établissement est détruit au début du XXe siècle.
Tout comme celle de Nangis, la laiterie de Leudon appartenait à la Coopérative Agricole de la Brie.
Rose Célestine épousera Etienne Antoine Gauthier (1819 1888 ) de Landoy près de Maison-Rouge.
Il est alors charretier comme son père et partage cette activité avec la culture Mais elle décède le 4 novembre 1858.
Madeleine Brigittesa soeur sera la seconde épouse de Etienne Gauthier. Etienne Antoine Gauthier deviendra par la suite cultivateur.
Antoine Bernard et son épouse Marie Madeleine Denise viennent finir leurs jours auprès
de leur fille à Landoy.
Antoine Bernard décède en 1879, sa femme l’année suivante Marie Madeleine y meurt en 1915.
1 Thénisy
Les origines féodales du village semblent très liées à celui de Paroy : en effet, un site important se trouve à l'est du terroir, à un kilomètre du chemin Perré, ancienne vo ie romaine reliant Bray à Coulommiers. Au XIIe siècle, ce fief de Montésy est protégé de la route par le bois de Bray. Le fort de Montésy est démoli au XVe siècle. Le prieuré de Cannes ' près de Montereau ' perçoit quelques dimes sur le territoire, mais ce sont surtout les chanoines de Saint-Martin de Tours qui, dès le XIVe siècle, l'administrent. Des fossés et des murs sont aménagés autour de la partie haute du village vers 1383 pour faire face à l'occupation anglaise. Un syndic gère le bien commun, sans passer par un fief, en rendant des comptes au prieuré de Donnemarie. En 1457, une chapelle est édifiée hors les murs ; elle est érigée en paroisse en 1594. Dès 1570, la fabrique de l'église concède aux manants diverses terres laissées en friches : une écono mie vivrière se développe avec des vignes et des vergers de guigners, de cerisiers ou de noyers ; les produits sont vendus sur les marchés de Bray et de Nangis. En 1669, les habitants doivent encore quelques corvées aux chanoines de Saint- Martin. Le petit Thénisy s'est développé au bas du village, près de l'ancien lavoir de l'Auxence.
Lavoir
Ce lavoir, utilisé jusqu'en 1972, est construit en remplacement d'un premier lavoir devenu trop vétuste. Un tel aménagement était nécessaire sur le ru de Mons. En effet, les lavandières avaient auparavant l'habitude de se rendre au bord de l'Auxence, sur un aménagement assez éloigné du village. Cet aménagement était appelé Roises ' prononcer Rouaises ' car il servait également à faire rouir le chanvre, matériau utilisé pour la fabrication de cordages dont le port de Bray -sur-Seine était grand consommateur et revende ur notoire. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, l'ensemble de la Bassée, avec ses nombreux marais, était mobilisé pour cette production.
Ancien café : L'alternance sur la façade des briques rouges et des briques vernissées gris noir est un gage de pérennité et de luxe.
Dans certaines villes comme Bray -sur-Seine, cette alternance se retrouve sur la totalité de la façade. Une entrée de cave ouvre sur le pignon.
Cette bâtisse abritait une épicerie, un café -billard et le restaurant Legras.
Maison - Ecole
La fabrique qui gère la paroisse fait construire une première maison d'école à la fin du XVIIe siècle. Devenue trop vétuste, elle est démolie en 1773. Le nouveau bâtiment, construit au même emplacement, abrite une cuisine, une salle à manger faisant également office de chambre à coucher et une classe commune aux garçons et aux filles.
Vendu en tant que bien du clergé le 16 thermidor an IV à Melun, il est acquis au nom de la commune par le citoyen Jacques Vidot, instituteur. Un bûcher lui est adjoint en 1800.
En 1835, la couverture de chaume est remplacée par un toit de tuiles. L'ensemble du bâtiment principal est reconstruit en 1865 pour accueillir une salle de classe mixte, un logement de deux pièces en bas et de quatre pièces au premier étage pour l'instituteur et une salle pour la mairie.
vers 1910
Le nouveau cimetière communal créé en 1867 à l’extérieur du village ne comporte pas de sépultures plus anciennes.