2008: Islande, la grande traversée Nord/Sud

 Vtt et en Carrix

Une des plus belle lignes que j'ai réalisé, à deux. En Carrix pour moi, en Vtt pour Bénédicte. De Akuyéri à vik, en passant par Husavik, les chutes de Dettifoss, le lac de Myvatn puis plein sud vers le Landmalalaugar, et enfin Vik au sud...

Statistiques du parcours

Nombre de kilomètres total: 723 km

  - À pieds avec un Carrix pour Laurent

  - En Vtt avec des Sacoches, pour Bénédicte

Dénivelées positives total: 8730 m

Dénivelées négatives total: 7980 m

Temps total de marche effectif (sans les pauses): 161 heures et 41 minutes

Nombre de jour de marche en comptant les jours de repos: 25

Vitesse du vent maximum rencontré: 98,8 km/h

 

 

 

 Paris – Keflavik (avion)

        Keflavik – Reykjavik (bus)

Levé à 3h30 après un réveil à 3h, on emballe tout, le père de Bénédicte arrive, on   n’est pas prêt !!! Finalement on arrive à l’aéroport à 4h30, je fais enregistrer le vélo + le Carrix, ça passe à 28€ (surcoût de transport oblige). Petit dej à l’aéroport, passage à  l’embarquement qui dure des lustres aux portiques de sécurité, on est même obligé d’enlever les chaussures ! On est dans l’avion il est 7h48. 8h12 on a du retard, à cause du contrôle à l’embarquement qui dure pour certains passagers. Notre sécurité dépend d’eux, donc ! 9h13 on vole ! 9h57 heure locale, nous sommes en Islande à l’aéroport de Keflavik, opération change en dehors de  la zone franche, passage de douane sans aucun contrôle. Notre discipline à un nom : « Bike and Run».

En attendant une heure le bus, le premier n’ayant pas pu nous prendre faute de place pour tout le matos, nous regardons s’équiper quatre « frenchies » en vélo, qui vont faire le tour de l’île, et dont l’étape du jour consiste à faire 50km + 10km au nord de Reykjavik, départ sous la pluie, bon courage !!! Nous faisons aussi la connaissance d’Ugo et d’Alice, deux Jeunes français qui ont pris le même avion que nous et qui ont aussi la même tente, la nivéole de Cotenor. Installation au camping, reconnaissance jusqu’à l’aéroport local  à l’opposé de ce que l’on pensait à cause de la compagnie air Iceland et retour par une splendide balade le long de la côte. L’église est superbe, nous croisons sur ses bas flans, un cycliste équipé de la remorque Beez.

 Dodo et à demain.

 

Reykjavik camping

–> Reykjavik domestic airport –> Akureyri domestic airport -> Akureyri camping (Bivouac 1)

 

Météo:    - Bruine/pluie (Reykjavik)              - Nuageux/beau (Akureyri)

Température : 18/20°C                    

Vent : 3-4 km/h

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo : 10.4

Temps effectif de marche : 2 heures

 

Réveil à 5h30, déplantage de la tente sous la pluie et direction l’aéroport local que nous rejoignons en une heure de marche, sous la pluie dans le dernier kilomètre. Bénédicte stresse, s’énerve car on embarque dans un coucou local et l’embarquement est plutôt que prévu, même pas le temps de petit déjeuner. Le décollage se fait sous pluie battante, et c’est après trente minutes de vol, au son des deux hélices, que nous découvrons d’en haut nos premiers glaciers, nos premières rivières, nous donnant un aperçu des futurs gués à traverser.   L’atterrissage est plus « brut », car le pilote doit survoler les montagnes à basse altitude et entamer un grand virage à 180° pour se  retrouver dans l’axe de la mer, côté « je rentre dans le continent ».

Nous remontons le matos dans la minuscule salle de récupération des bagages. Trois kilomètres de route, un grosse montée et nous voilà au camping. Justement le camping c’est l’entassement à tel point que nous avons du mal à nous trouver un emplacement. C’est à côté d’un camping-car que nous nous installerons... En passant on a vu la piscine. On la teste: il ya des bains échelonnés de 39°C à 43°C, un vrai bonheur. Balade dans la ville, on déniche une bouteille de gaz sur la côte nord du port. Achat de la bouffe du midi au supermarché, on discute au camping avec un grenoblois du Triève, Xavier qui fait le tour de l’Islande à vélo avec une remorque Bob.

A bientôt

 

 

 Akureyri camping -> Hrossadalui -> Vatnsleysa -> Tungunes

–> Fornholar (fermes) ( Bivouac 2)

 

Météo: Beau et bruinesTempérature : 20° baissant à 14°                    

Vent : 3 km/h

Dénivelée positive : 585 m       Dénivelée négative : 480 m

Nombre de montées / descentes significatives : 3

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo : 37.6

Temps effectif de marche : 8h06

Départ vers 9h30, nous revenons en arrière pour traverser l’estuaire. Puis plein nord ce qui nous conduit à monter plus doucement et à longer la mer sur une bonne vingtaine de kilomètres. Un immense col, une montée qui n’en finit pas, et c’est la grosse descente en direction d’ Husavik.

Pour rejoindre un endroit calme et sauvage, nous faisons une dernière montée, après un freinage brutal de Bénédicte qui manque de se prendre une barrière qu’elle n’avait pas vu. Installation de la tente sur un petit plateau, filtrage de l’eau d’une rivière qui vient d’une ferme, dodo...

 

 

Fornholar (fermes) -> Gvendarstad (via Godafoss) (Bivouac 3)

Météo:           Grand BeauTempérature : 18/20°                    Vent : 24 km/h

Dénivelée positive :205 m                         Dénivelée négative : 375 m

Nombre de montées / descentes significatives : 1

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo : 36.5

Temps effectif de marche : 7h52

 

Nous nous levons le matin assaillit par de petits moucherons. Deux barrières à franchir, deux gués, nous entamons nos premiers kilomètres sur une piste. Cela devenant marécageux, je décide de revenir sur nos pas et de rejoindre la route. Nous croisons un français avec son fils en voiture qui a fait le tour de l’île à vélo en juin il ya 15 ans, il nous dit qu’à l’époque il faisait plus froid (-15° la nuit et -5° la journée).Toujours assaillit par les mouches qui nous obligent à mettre nos moustiquaires de tête, nous rejoignons un premier petit lac, que nous longeons par la gauche, avec quelques petits oiseaux nageurs et quelques canes.

Une longue ligne droite, c’est les premières chutes d’eau : Godafoss. Magnifiques, une mini Iguazu, de 14 mètres de haut, en demi-cercle d’un blanc immaculé ; ses eaux vont se jeter dans l’estuaire d’Husavik, 50 kilomètres plus loin. Un car de touristes est là, dont une des passagères me prend en photo et un autre m’offre une barré chocolaté pour m’encourager. Demi-tour sur un kilomètre, nous prenons l’itinéraire le plus court pour rejoindre Husavik. La piste monte, devient monotone entre deux collines mais avec le soleil: youpiiiiiiiii!!! Installation le long de la route, en contrebas d’un talus, avec un paysage grandiose et quelques plantes carnivores !!!!

 

Gvendarstad -> Husavik  (Bivouac 4)

 

Météo: Beau, BruineTempérature : 12°             Vent : 8/20 km/h

Dénivelée positive : 265 m                         Dénivelée négative : 250 m

Nombre de montées / descentes significatives : 2

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo : 36

Temps effectif de marche : 7h22

 

Réveil toujours aussi dur car on dort très bien avec le jour. Opération filtrage de trois litres d’eau car la rivière où je puise  vient d’une ferme.

C’est parti pour notre itinéraire du jour qui doit nous permettre de rejoindre la capitale de l’observation des baleines. Aujourd’hui c’est monotone, de longues lignes droites, la traversée d’une superbe rivière avec des moutons câlins. Un virage à 90° et nous entamons pendant presque onze kilomètres la traversée d’un champ de lave où le paysage semble avoir été façonné au centre de la terre. « L’Odyssée Jules Verne »,

serait un nom sympa si nous réussissons notre traversée. Après avoir longé un petit aérodrome, franchit un pont, c’est sous un brouillard intense et un vent de 20km/h, des montées et des descentes qui se succèdent à n’en plus finir, que nous faisons nous huit derniers kilomètres qui nous séparent d’Husavik. Installation dans le camping (à l’autre bout de la ville), après une dernière montée Le Warden (gardien) nous donne des entrées gratuites pour la piscine car la douche est Hs. Auparavant nous avons réservé nos places pour aller observer les    baleines demain. Courses au supermarché et dodo sous la bruine. 

 

Husavik : observation des baleines (Bivouac 5)

 

Météo:           Beau, Bruine

Petit dej à 8h, on part pour aller observer les baleines…. Bénédicte est exitée car elle espère en voir !!! Arrivé au port, première bonne surprise, on s’équipe de combinaisons intégrales imperméables et chaudes.Notre balade sur mer calme, va se faire tranquillement et les dauphins seront les premiers à nous dire bonjour. Les baleines quand à elles, se feront un peu plus attendre, d’autant que trois autres bateaux à moteur, sauterons directement dessus… Enfin mesdames montreront leur dos, leur splendide nageoire caudale (ou dorsale) et enfin dans un geste majestueux, leur queue splendide. La dernière s’approchera suffisamment pour que l’on voit les bulles d’air de son évent, s’échapper à 2 / 3 mètres du bateau. Visite d’une île pleine de macareux. Au retour achat de ma mascotte d’Islande. « Bidi », la baleine blanche… Achat de nourriture du midi jusqu’à Asbyrgi (2 jours, 60km). On se change pour la douche à la piscine, après un bon savonnage, on en profite pendant au moins 1h30 des différents bains chauds (38°, 41°), et on rentre. A priori, on retrouve notre grenoblois avec sa bob (même vélo et même bob+tente). Je pars acheter des bières (à 2° d’alcool) et on l’attend reconfigurant notre matos. On le retrouve au diner…

PS : le chocolat et rhum du capitaine : huuuum.

 

 

 

             Husavik -> Kelduhuerfi (point de vue) (Bivouac 6)

 

Météo: beau et brumeTempérature : 20° et 10° le soir                      

Vent : 24 km/h

Dénivelée positive : 390 m                         Dénivelée négative : 380 m

Nombre de montées / descentes significatives : 3

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo : 35.8

Temps effectif de marche : 7h

 

Réveil tard, on décolle vers 9h. Xavier n’est pas encore levé, il part observer les baleines ce matin, avant de partir nous rejoindre au bivouac. Nos premiers kilomètres sont une succession de lignes droites et légères courbes, ascendantes et descendantes, où dans les premières d’entre elles, je suis attaqué par des mouettes sternes qui passent à moins d’un mètre de mon crâne. La côte suit ensuite la route, avec de belles courbes,

des champs qui sont fourragés au tracteurs et de jolies fermes. Elle devient plus découpée à son extrémité nord avec le passage d’un très beau cap. Nous remontons peu à peu les hauteurs, les immenses falaises et les petites prairies se jettent dans la mer. Un lac miroite. Nous continuons 5/6 kilomètres plus loin pour rejoindre un magnifique point de vue sur les alentours d’Asbyrgi et un immense estuaire. En allant chercher de l’eau, je retrouve Xavier et nous décidons d’installer le bivouac un peu en contrebas d’un point de vue, au ras des falaises, en plein vent. Les mouettes sont juste en face, pas de sternes, ouf ! Pas de condensation dans la tente non plus car en plein vent.

 Bonne soirée avec notre cycliste préféré.

 

 

Kelduhuerfi -> Asbyrgi, Parc National de Jokulsargljufur  (Bivouac 7)

 

Météo:           grand beau, brume le soirTempérature : 14° à 20h14                    

Vent : 2 à 6 km/h

Dénivelée positive : 215 m                 Dénivelée négative : 215 m

Nombre de montées / descentes significatives : 2

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo : 33.2

Temps effectif de marche : 6h57

 

De notre départ avec Xavier, je garde une belle vidéo de deux cyclistes qui s’éclatent à la descente et de moi qui met une grosse demi-heure pour faire ce qu’ils font en cinq minutes. Peu à peu nous rejoignons l’itinéraire qui nous mène au cirque du fer à cheval, en passant par une zone marécageuse: l’occasion pour moi au passage d’une jeune femme et de son cheval, de faire un gouzi-gouzi diplomatique équestre. Asbyrgi se dévoile, se dessine comme une immense tranchée dans la croûte terrestre en forme de U: de fer à cheval !!!

Le camping se situe à deux kilomètres de la piste que nous allons emprunter demain, le trek longeant la rivière étant impossible à faire en vélo pour Bénédicte. Il y a un petit supermarché qui fait station-service: nous faisons nos courses. Installés au camping, nous lavons nos affaires à la machine et installons tout dans le séchoir à tiroirs dans les toilettes.Il fait jour tard, nous marchons pour aller voir la vue panoramique de ce site au combien exceptionnel.

 

 

 

 Asbyrgi, Parc National de Jokulsargljufur -> Dettifoss et Selfoss (Bivouac 8)

 

Météo:           grand beauTempérature : 16°             Vent : 0 km/h

Dénivelée positive :575 m                         Dénivelée négative : 235 m

Nombre de montées / descentes significatives : 2

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo : 41

Temps effectif de marche : 9h00

 

Grosse étape caractérisée principalement par des plateaux merveilleux, avec à gauche de temps en temps, les gorges qui se dégagent et laissent entrevoir la beauté du canyon qui plus au sud mène aux chutes de Dettifoss, les plus haute d’Europe. Sur les premiers kilomètres, dans une végétation luxuriante de petits arbustes, nous progressons. Au fur et à mesure que l’on monte, cela se dégage et l’on découvre d’immenses plateaux où la vue se perd à 360° sur les volcans aux alentours. Après un peu plus de dix heures de marche en comptant les pauses, nous arrivons aux chutes vers 6h30 du soir : magnifiques, les trombes d’eau se jettent dans un gouffre sans fond comme celles d’Iguazu en Argentine. Selfoss est plus petite mais la vue, elle  est plus panoramique. Installation de la tente où nous retrouvons Hugo et Alice, qui eux vont remonter vers le nord par le trek des gorges (2 jours de marche).

Vers 21h, deux randonneurs qui viennent du trek en le prenant à mi-chemin, emprunte le vélo de Béné car ils ont sous-estimé le temps de marche et cela va permettre au mari de rejoindre la voiture, laissé au parking à 20 km des chutes...

Il est 0h30 quand je récupère le Vtt.

 

Dettifoss  -> Myvatn (Reykjahlid)   (Bivouac 9)

 

Météo: grand beau et couvert en fin de journéeTempérature : 20 à 25°               

Vent : 0 km/h

Dénivelée positive :370 m                         Dénivelée négative :  395 m

Nombre de montées / descentes significatives : 2

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo : 48

Temps effectif de marche : 9h35

C’est notre plus grosse étape, mais c’est aussi une des plus belle, car la vue sur les chutes au nord de Hafragilsfoss est fabuleuse: un véritable grand canyon.

Un peu plus monotone, la suite se caractérise quand à elle par de la tôle ondulée, dans des paysages toujours aussi beaux, avec vers le sud le cratère d’Aska qui se dessine. Après 22 kilomètres, on rejoint la route et c’est alors de la route asphaltée qui nous attend. Avant la dernière montée, on rencontre un français à vélo qui nous accompagne jusqu’aux marres bouillonnantes de Hverir, où de la boue est en ébullition (d’où son nom), accompagnés d’immense jets de vapeurs. Il nous faut ensuite monter une grosse côte à 14% suivie, d’une grande descente, et voir durant cette dernière le lac de Myvatn et ses nombreuses îles, c’est fabuleux !!! Au camping, après 48 km de périple, nous retrouvons les français en 4X4 d’Asbyrgi. Marrant des canards se baladent au milieu des tentes. Moins marrant l’eau de la douche noircit mon alliance et la bague de Grèce...

 

 Myvatn (Reykjahlid) ---> Jardbodin vid Myvatn (journée de repos) (Bivouac 10)

 

Météo: pluieNombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo : 8

Angoisse : il est 14h20, il pleut, on aurait pu espérer mieux comme journée de repos. Avant d’aller faire les courses pour 15 jours de repas du midi (pas de possibilité de faire de ravito en produits frais avant), nous sommes allés au centre d’information afin d’avoir des détails sur une partie de l’itinéraire que nous devons emprunter le lendemain et sur lequel j’ai quelques doutes.... Hormis le fait qu’on nous dit qu’il n’y a rien, on nous dit surtout qu’il n’y a pas d’information disponible. Alors si un centre d’information n’a pas d’information, a quoi sert un centre d’information ?

Est-ce que cela passe avec le Vtt, je vais tout faire pour l’alléger, ce qui implique que je me charge moi !!! Bref beaucoup de questions, qui vont trouver une réponse au bout de 2 kilomètres, demain !!!

 Restons Zen !  Après avoir fait le point, direction le supermarché : on passe une grosse demi-heure à acheter le ravito du midi, et à tout ranger. On a bien fait car l’après-midi jusqu’à 17h30 il pleut. On en profite pour envoyer une carte à chacun de nos parents, et après avoir discuté avec la famille d’allemands rencontrés aux chutes de Dettifoss et qui traversaient par les montagnes en diagonale, nous partons sous la pluie vers le « blue lagoon » local, où nous faisons trempette, dans des eaux entre 38 et 41°, d’un bleu sulfureux. Retour au camping (8km aller-retour) où nous retrouvons un français qui faisait la traversée avec un allemand par les montagnes, et un couple suisse/danois avec qui nous discutons tard le soir, soirée sympa !!!

 

Myvatn (Reykjahlid) -> Sellandafjall (Bivouac 11)

 

Météo: couvert et petites pluiesTempérature : 18°             Vent : 12.7 km/h

Dénivelée positive : 205 m                         Dénivelée négative : 110 m

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo : 30.2

Temps effectif de marche : 6h06

 Les premiers kilomètres se font dans de beaux paysages, le long du lac où miroitent de nombreux ilots et où barbotent de nombreux canards (dont un couple d’Austral).

On passe à proximité de ce qu’on pense  être un four à pain local, genre de tertre en terre et pierre qui fume, et on continue plein sud jusqu’à l’embranchement qui quitte la route principale, et  continue à l’ouest. Nos dernières fermes nous réserve une bonne surprise: un panneau indique la piste jusqu’au refuge (sudurarbotnar). Celle-ci est bien indiquée. On croise des motards qui nous disent qu’on est « crazy » de traverser où l’on va et nous installons notre bivouac à mi-chemin de la distance nous séparant du refuge Botni, au bord d’une rivière et d’un chemin poussiéreux. Filtrage de l’eau, premiers essais du réchaud avec de l’essence. On est pas mal.A demain.

 

 

 Sellandafjall -> refuge Botni (Bivouac 12)

 

Météo: variable avec aversesTempérature : 18°            

Vent : entre 24 et 42 km/h

Dénivelée positive : 220 m                         Dénivelée négative : 145 m

Nombre de montées / descentes significatives : 0

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo : 27.2

Temps effectif de marche: 6h06

 

Journée galère !!!

Ca a pourtant bien commencé, malgré la pluie durant toute la nuit, la tente est presque sèche grâce au vent. On décolle à 9h30. Après quelques bons kilomètres, on prend une mauvaise piste, qui nous fait nous égarer trop à gauche. Grâce au GPS, on retrouve le bon chemin. Mais il nous faut traverser une rivière, notre premier gué depuis le début du parcours. Tout est en sac étanche, j’y vais pied nu en faisant deux voyages pour le Carrix et le Vélo, Béné passe les chaussures autour du cou. On retrouve donc la piste en entrant le bon waypoint et en traversant direct sur celui-ci sans se soucier du relief. Virages et re virages dans les champs de lave aux cailloux acérés  nous obligent à donner le meilleur de nous-mêmes. A environ une heure du refuge, je retrouve Antoine, qui traverse Est-Ouest et avec qui j’avais discuté sur Internet en préparant le périple avant de partir.

Encore une heure d’effort et le refuge apparaît. Splendide !!!

Reconnaissance au sud, provision d’eau au nord, on cuisine dehors et dodo.

Demain est un autre jour.

 

 Refuge Botni -> Refuge Dyngjufell (Bivouac 13)

Météo: couvert/pluie et ventTempérature : 6°               

Vent : 20 km/h

Dénivelée positive :205m              Dénivelée négative : 70m

Nombre de montées / descentes significatives : 0

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo : 22.3

Temps effectif de marche: 5h32

 

Etape magnifiquement déserte sous la pluie et le vent.

Le désert de sable volcanique m’a obligé de porter le Carrix + sac à dos + tente à l’aide des bâtons télescopiques pour m’aidé sur quelques kilomètres tant je m’enfonçais avec la roue dans le sable. Le vent de dos nous à trempé de la tête aux pieds !!! Le refuge se voit dans le dernier kilomètre et demi avec de part et d‘autres des montagnes. Quelques gros rochers  et des plus petits de chaque côté me font penser à l’  ‘Arbol de Piedra en Bolivie, sauf que ceux-ci tombent apparemment des montagnes.Le refuge atteint, la première chose que nous faisons et l’allumage du poêle à mazout qui cette fois est au maximum de sa puissance (hier dans l’autre refuge j’avais hésité à l’allumer car avec la prise d’air cela faisait un bruit de fou).  A 18 heures, enfin, le plafond se dégage et monte plus haut, laissant le désert se découvrir au fond, et une vallée étroite devant que nous allons emprunter demain.

 

 

Refuge Dyngjufell -> Kattbekingur -> Fjallsendi (Bivouac 14)

 

Météo: matin beau, fin de journée : pluie en averses chroniques, grêle, ventTempérature : 12°             Vent : non mesuré

Dénivelée positive : 650m              Dénivelée négative : 450m

Nombre de montées / descentes significatives : 2

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo : 29.7

Temps effectif de marche: 7h26

 

Le matin, il fait beau, nos affaires sont toutes sèches grâce au poêle (éteint hier vers 23h), nous nous préparons et décollons vers 9h/9h30, avec notre premier gué à passer pour quitter le refuge.

Nous allons remonter pendant environ les ¾ de la journée la vallée où nous nous trouvons, et redescendre un peu au milieu d’un champ de lave pour rejoindre la piste F910. La vallée est magique, bien encaissée, quelques blocs de rochers ressortent faisant parfois un petit piton entouré de neige. On croise même le panneau à gauche pour aller à Aska ! Cela s’élargit, nous partons vers l’Est, croisons des panneaux solaires avec un système de relais GPS. Un 4X4, des suisses en fourgon Toyota et un norvégien, un belge qui ramène un japonais en vélo crevé à cause du désert, bon je ne sais toujours pas comment ils passent dans ce désert .Nous rejoignons enfin la piste vers 16 h et nous prenons deux grosses averses, avant de planter la tente vers 19h sous la pluie (ça commence à devenir une habitude). Cela se dégage, juste le temps d’aller au petit coin ; et nous nous endormons crevés. Le prochain camping est dans deux jours, il nous faut aussi trouver de l’eau car on a plus que les fonds des Camel-back et 1h1/2 en réserve.

 

 

Fjallsendi -> Lac vers le sud (Bivouac 15)

 

Météo: couvert puis beauTempérature : 12°            

Vent : 10/20 km/h

Dénivelée positive : 255m              Dénivelée négative : 280m

Nombre de montées / descentes significatives : 2

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo : 31.3

Temps effectif de marche: 7h38

8h32, il a plu toute la nuit. Il pleut, va falloir qu’on se lève, d’autant qu’on a plein de kilomètres à faire. La piste est bonne, c’est déjà ca, mais mon sur-pantalon prend l’eau. Ah oui, hier en plus de la pluie, on a eu des averses de grêle, top !!! Les premiers kilomètres de marche se font difficilement et la pluie par chance décide de se faire discrète. La piste quand à elle se fait un peu plus difficile, plus en dos d’âne avec du sable dans les creux et les montées, les lignes droites, à en pleurer. Petit à petit, le terrain va se faire meilleur, le bleu du ciel apparaître enfin. On voit passer des 4X4 de plus en plus présents, à se demander comment ils passent.Un premier gué, on chausse les sandales, on passe !!! Et on mange !!! Sauf que 40 mètres après un second est à franchir. On marche quelques heures et rebelote : deux gués à passer ! Le 3ème et 4ème sont proches d’une petite cascade magnifique, je filme en panorama Bénédicte.

On installe le bivouac près d’un petit lac. Il y a le soleil, cela va mieux, mais l’étape est dure. Super vue sur les glaciers sauvages à souhait. Au total on a fait depuis le début 427, 20 kilomètres.

 

 

Lac vers le sud -> Vers l’Ouest (après le premier gué) (Q Bivouac 16)

 

Météo:bruine le matin avec crachin breton, soleil l’après midi et couvert le soirTempérature : 8°                Vent : 18 km/h le soir

Dénivelée positive :330m              Dénivelée négative : 345m

Nombre de montées / descentes significatives : 1

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo :         29.6

Temps effectif de marche: 6h44

Ca n’à pas raté, ce matin il bruine un max et cette nuit à 23h, il a commencé à pleuvoir. Nous nous équipons donc intégralement : pantalons et veste goretex, et après avoir pris le petit déjeuner nous partons.

Petit à petit la vue se dégage et nous découvrons le magnifique glacier du Vatnajökull.

La journée va passer par quelques 4X4 rencontrés dans les différents champs de lave. Nous arrivons enfin à l’intersection, après 24 km, alors que je croyais qu’hier il n’en restait que 10.

Comme quoi même avec des cartes et un GPS, les estimations peuvent être fausses.  On passe un pont et on rencontre l’équipe de secours 112 de l’Islande, en hyper gros 4X4, qui à peine à nous doubler tant il est large sur le pont. On passe notre premier gué, en sandales, avant de bivouaquer de l’autre côté sur un terrain plein de cailloux. 

 

 Vers l’Ouest (après le premier gué) -> Refuge / camping Nyidalur (Bivouac 17)

 

Météo: grand beauTempérature : 8°/10°                    Vent : 10/18 km/h le soir

Dénivelée positive : 420m              Dénivelée négative : 440m

Nombre de montées/descentes significatives : 2

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo : 24.7

Temps effectif de marche (c'est-à-dire sans les pauses) : 6h30

 

C’est la journée des gués !!!

Mais d’abord il fait beau et c’est la première fois où on démonte et range le matériel sous le soleil. Nous avons passé le premier gué hier, nous commençons donc par une montée, cela devient presque une tradition !!! C’est aussi notre première journée, où nous marchons dans une succession de collines composées de minuscules graviers, de petits cailloux avec sur les deux côtés les deux principaux glaciers dont le fameux Vatnajökull qui a la taille de la Corse. Pas étonnant qu’il fasse froid ce matin, une légère couche de neige couvre les pentes des sommets aux alentours.  Nous marchons et nous déshabillons peu après, le temps s’est mis au chaud !!!

S’en suit la succession des gués dont un particulièrement où le courant est si fort que deux 4x4 allemands et autrichiens restent et assurer notre sécurité.

On fera ensuite le guide pour un couple français en 4X4 qui n’avait pas encore passé de gué et on arrive à notre camping avec le dernier de la journée. Celui-ci est large et va nous prendre du temps pour le passer.  Le camping est grand, avec un refuge et surtout des douches (à 400 ISK quand même), et même une cuisine à disposition. Première opération, on lave et on étend (le soir c’est sec). Deuxio, on prend une douche et ensuite on cuisine dans la salle commune où on trouve un groupe de Nouvelles Frontières dont Marc, le guide, nous offre deux assiettes d’un gigot hyper bien cuisiné avec des pommes de terre. Marc nous donne de super tuyaux sur la suite de notre itinéraire, et nous offre une bière à la fin. Super soirée, que nous partageons aussi avec un cycliste allemand qui vient de l’Ouest et un couple de hollandais….

 

                Refuge / camping Nyidalur ->  Entre Skrokkalda et Svortubonur (Bivouac 18)

Météo: couvertTempérature : 15° dans la tente à 19h17                 

Vent : 34 km/h

Dénivelée positive : 475m              Dénivelée négative : 605m

Nombre de montées / descentes significatives : 2

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo : 32.7

Temps effectif de marche: 7h

 Journée maussade, avec le même type de météo toute la journée : couvert. Hormis le début de matinée sous le soleil (photo), il y a beaucoup de vent (environ 30 km/h en continu). La journée a commencé par dire au revoir au groupe français et à leur guide Marc (il vit depuis 17 ans en Islande) qui nous offre yaourts et confiture. Ensuite montées, descentes, etc… Installation  du bivouac sportive avec le vent: on est obligé de mettre de nombreuses pierres tout autour de la tente en la haubanant, en dehors du lit de la rivière.

On a fait 32.7 km, je filtre l’eau.

 Bonne nuit.

 

 

Entre Skrokkalda et Svortubonur -> vers Landmannallaugar (Bivouac 19)

 

Météo:           pluie et bruineTempérature : 15° dans la tente à 19h17

 Vent : 30 et 40 km/h

Dénivelée positive : 510m             Dénivelée négative : 445m

Nombre de montées / descentes significatives : 2

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo :         33.7

Temps effectif de marche: 6h59

Bon début, on range les affaires au sec !!!

La suite est assez sport car il se met vite à bruiner (une spécialité locale qui à tendance à s’amplifier en pluie forte) et dans une côte où Bénédicte me distance de 500 mètres, la pluie commence à tomber grave, nous obligeant à nous habiller étanche avec pantalon et veste, de la tête au pied. Un gué sous des trombes d’eau, et un large !!! Heureusement peu profond, que dans une bêtise je franchis pied nu alors qu’il y a des petits rochers  bien pointus. Nous passons des crêtes où l’on rencontre un cycliste venant de l’autre sens, en short. Une immense descente, on est content de ne pas l’avoir monté celle-là !!! Un pont avec une grosse bâtisse, une montée et l’on retrouve une piste plus large et plus directe.

Arrêt au bivouac, 7 kilomètres plus loin. Pendant que Béné installe la tente, je filtre l’eau pendant au moins  une heure dans la rivière de l’autre côté de la route.  La tente est installée à peu près à l’abri du vent.

 

 

 

 Vers Landmannallaugar -> Jonction avec la route asphaltée (barrage) (Q Bivouac 20)

Météo:           bruineTempérature : 15° dans la tente à 19h17                  Vent : rafales à 98km/h

Dénivelée positive :                      605m              Dénivelée négative :         655m

Nombre de montées / descentes significatives : 3

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo :         33

Temps effectif de marche: 8h12

 Ce matin nous nous levons, il est 7h36, le temps semble virer au mieux, un peu de ciel bleu et le vent lui se maintient. Dans la tente il fait 15°C, pas mal pour un début !!! Bénédicte a dormi le matelas dégonflé, le bouchon s’etant ouvert pendant la nuit…

 Laurent: Le reste de la journée, jusqu’à environ 17 h, va se faire sous la pluie, la bruine et surtout un vent de face et de côté, des rafales moyennes à 40/50 km heures et des pointes à 98km/h, le variomètre s’affole, ahhhhhhhhhhhh !!!!

Bénédicte: Je n’ai pas le moral, impossible pour moi de monter sur le vélo, c’est à pied que je fais les 33 kilomètres de la journée.

Une grosse succession de très grosses montées et descentes très raides, où les rares 4X4 rencontrés prennent de la vitesse pour y arriver. Au final, un superbe lac quand ça se dégage et que le vent commence à s’apaiser.

Je tiens une promesse: nous installons le dodo avec les duvets jumelés au bord de la route avant l’asphalte.

 

 

 

 Jonction avec la route asphaltée (barrage) -> Landmannallaugar (Q Bivouac 21)

Météo:           couvert/beauTempérature : 15° dans la tente à 19h17                 

Vent : 30 km/h

Dénivelée positive : 660m              Dénivelée négative :655m

Nombre de montées / descentes significatives : 2

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo :         35.5

Temps effectif de marche: 8h18

Belle journée où nous commençons à progresser dans notre voyage vers le sud. Démontage de la tente sous un temps variable, il le restera toute la journée, alternant les nuages et la pluie, avec le soleil parfois chaud. Nous rejoignons la route asphaltée au croisement avec la route menant au barrage, pas bien longtemps, car environ 2 km après, c’est à l’intersection des deux routes menant au tour du lac par la gauche et l’autre descendant vers la droite vers Skogafoss,  que nous prenons une piste en face qui va nous faire gagner 7 kilomètres en coupant notre trajet si nous avions pris le détour facile asphalté. C’est vrai, ca monte mais on découvre aussi une nouvelle étendue d’eau sur notre gauche, en haut d’une montée que nous descendons quasi après pour rejoindre la route de Lanmannalaugar, que j’ai faillit rater en me prenant les pieds dans mes lacets !!!

La montée qui va suivre, face au vent, laisse un souvenir amer, tant la difficulté est importante et la pente forte.

De l’autre côté, la vision laisse penser à la fin du monde, tant le champ de lave, assez peu haut, ressemble à une explosion atomique. Entouré de montagnes, plutôt vertes nous le traversons en quelques heures, d’autant qu’ une grosse rivière à notre gauche nous oblige à en longer d’autres couvertes de mousse et d’herbe, où deux ou trois moutons broutent à droite. S’en suit une immense partie plate, à rallonge avec une petite montée au milieu. Une montée, une descente (on va quand même faire plus de 600 m positif) et on arrive à un lac, et il nous reste encore plus de 5 kilomètres. Trop top, on a plus d’eau !!!On longe ce lac par sa gauche, superbe car parsemée de petites îles, et on se tape une hyper grosse montée avant de redescendre ce que l’on a monté et rejoindre une coulée de lave. Un plat, on atteint la bifurcation avec la F208 que l’on va prendre vendredi pour rejoindre Vik en 4/5 jours !!!

 Il nous reste  deux kilomètres (pas sur qu’ils soient inclus dans les 5 km du panneau) : une ligne droite et l’on passe par une grosse  coulée de lave avant de longer une rivière. STOP, deux gués à passer !!!

 Un petit chemin raide sur la droite (le Carrix passe bien comme toujours), plus difficile en revanche pour le Vtt et ses sacoches. Deux ponts: ouf les gués sont évités !!! En revanche pour le retour ?!

On s’installe sur la caillasse, les places libres dans l’herbe étant marécageuses, on retrouve nos hollandais croisés hier qui ont monté deux tentes sur le toit de leur 4X4, et l’on va manger. Bénédicte ramène une grenobloise d’adoption en excursion avec Atalante. Au retour, notre tente est coincée par un groupe d’allemand en tente Vaude, qui se sont collé à la notre, le hauban de derrière touchant leur tente.

 

 Landmannallaugar <->Blahnikur (943m)

Trek et sommet autour du champ de lave (Q Bivouac 22)

 

Météo:           variable et couvert/pluieDénivelée positive : 545m              Dénivelée négative :         555m

Nombre de montées / descentes significatives : 2

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo :         4/5

Temps effectif de marche: 3h19

 

Petite balade sympa qui nous emmène en ce jours de repos par un temps bruineux, autour du champ de lave qui se jette au milieu du camping, avec des fumerolles soufrées, et, par une petite cheminée longeant le bord de cette coulée, on rejoint une rivière venant d’une autre petite vallée.

Cela s’élargit, je ne résiste pas, passe un pont sur ma droite, laisse Bénédicte et c’est un peu plus de 300 mètres d’ascension à vitesse parabolique que je gravis en plein vent et sous la bruine un sommet à 943 m d’altitude, le blakankur, d’où l’on à une superbe vue sur les paysages, c’est grandiose !!! Descente encore plus rapide (vent dans le dos oblige). On se met en maillot de bain et direction le « Hot Spot », autrement dit les bains chauds, juste à côté. Déshabillage sous le vent et la pluie et, au chaud !!!Agréable mais peu profond,  zen, on prend les goretex et on file sous la douche sans s’habiller, via des passerelles en bois. Un français nous dit qu’en fait, ces bains chauds sont colonisés par un parasite dangereux pour le canard mais qui ne peut provoquer chez l’homme des démangeaisons genre piqûre de moustiques ou des allergies. Chez le mammifère il meurt en quelques jours (on n’aura rien). On prépare la bouffe et dodo, au milieu des autres tentes, un peu bruyantes !!!!

 

 

 

 Landmannallaugar -> Eldgia (juste après le dernier gué à la sortie du canyon) (Bivouac 23)

Météo:           beau/couvert/brouillard et vent/pluieDénivelée positive : 560m              Dénivelée négative :         690m

Nombre de montées / descentes significatives : 4

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo :         36.2

Temps effectif de marche: 8h07

Belle étape, dure car longue mais vraiment belle. Les paysages de cette région volcanique se révélant dans toute leur splendeur. Après avoir passé les deux gués via un pont en partant du campement, le vélo de Béné passe sur les côté du dernier et je passe par un chemin plus haut avec le Carrix. On suit ensuite une myriade de petits lacs, de vallées larges avant de rejoindre un premier gué à franchir à pied cette fois et de revoir les motards qu’on avait déjà croisé avant le refuge Botni puis plus tard vers Nyidalur et qui nous avait pris pour des fous.

Un canyon et sans exagérer on va franchir 4 gros gués et une dizaine de plus petits qui vont nous forcer à chausser/déchausser/rechausser tous les ¼ d’heure. Une grosse montée, une descente dans un brouillard où l’on ne voit pas à 5 mètres (on met d’ailleurs les frontale en mode clignotant au cas où) et on rejoint le ravin d’Eldgia où l’on essaye de planter la tente en plein vent, sans succès. C’est donc repartis pour trois kilomètres, le franchissement d’un pont  (ouf, on évite un gros gué) et on plante la tente juste avant la pluie qui va redoubler d’efforts toute la nuit.

 

Eldgia (juste après le dernier gué à la sortie du canyon) -> Hraunfell (en haut de la côte)

(Bivouac 24)

Météo:           couvert et grand beau                Vent faible

Température: 16° à 19h06

Dénivelée positive : 200m              Dénivelée négative :         300m

Nombre de montées / descentes significatives : 2

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo :30.6

Temps effectif de marche: 6h49

Il a plu mais on part sec, couvert, cela va se dégager en fin de journée. Immenses montées raides et surtout droites, les virages sembles êtres anecdotiques en Islande. Ravito d’eau à un camping, discussion avec des français en 4X4, belle et immense rivière, cela ressemble à un estuaire tant vers le sud cela s’élargit.  Belles petites cascades, le temps se couvre et va se dégager après les dernières montées. Les premières fermes que l’on voit depuis trois semaines où les paysans et leurs tracteurs font des ballots de foins.Beau petit bivouac avec à gauche et à droite deux vallées différentes. Celle de gauche avec la rivière que l’on à suivit et celle de droite avec une vallée aboutissant à une nouvelle rivière que l’on va suivre longtemps demain.

 

 

 

Hraunfell (en haut de la côte) -> Aire de repos sur le Myrdalssandur (près de Bothraun)

(Q Bivouac 25)

Météo:           beau puis bruineTempérature : 11°

Dénivelée positive : 170m              Dénivelée négative : 300m

Nombre de montées / descentes significatives : 2

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo :         37

Temps effectif de marche: 8h

 Ca n’a pas raté, on quitte le campement sous la bruine et ça vire à la pluie quand on rencontre un couple en vélo, mais qui eux partent vers l’Est.

Une grosse descente, un pont. On monte et on descend dans des paysages sommes toutes plus plat que d’habitude. Juste au début d’une descente, une jeune femme nous invite avec son mari à boire le café dans la grange qu’ils sont en train de préparer pour ses 40 ans.

Celui-ci, Haukur Sonorrason, grand photographe, fait des photos aériennes  et à déjà publié au moins deux livres. Il me propose du whisky dans mon café. Un très bon moment. Un pont rejoint peu après (car ici le débit d’eau est trop important pour que l’on puisse passer des gués), une grande ligne droite et la route N°1 et ses voitures se dessine, nous annonçant la fin proche de notre traversée. Le désert du Myrdalssandur dans lequel passe cette route est composé d’une première moitié de lave plate. Après 11 kilomètres, nous rejoignons la « frontière » avec la seconde partie composée de sable et nous installons dans une aire de repos où un couple d’allemands en camping car nous offre le thé. Ce voyage est décidemment pleins de gens merveilleux, sympas et accueillants.

 

 Aire de repos sur le Myrdalssandur - Vik (Bivouac 26 et fin)

Météo:           couvert / pluie / bruine

Température : 24°

Dénivelée positive : 115m              Dénivelée négative : 140m

Nombre de montées / descentes significatives : 0

Nombre de kilomètres effectués à pieds / en Vélo :         25.5

Temps effectif de marche: 4h49

Nos derniers kilomètres dans un paysage plat (plus plat encore que la Belgique) et à part quelques falaises que nous allons longer à la fin, il n’y a rien. Nous allons donc parcourir 25 km sous la bruine et le vent. Un pont et nous nous trouvons (après une première halte près d’un immense bloc de rocher de plusieurs kilomètres carrés), une petite cascade perdue dans les falaises verdoyantes.Les derniers kilomètres, en ligne droite, la photo traditionnelle au panneau d’entrée de la ville, et direction l’auberge de jeunesse  où nous nous installons (séparés, faute de place dans la chambre mixte). On se balade ensuite dans la ville, faisons nos courses au supermarché et mangeons au milieu d’un groupe de français et de deux canadiennes.

Ambiance sympa, nous avons gagné notre pari de faire tout par nos propres moyens, sans aucune assistance, tout va bien !!!

 

J’avais prévu 5 jours de réserve, au cas où les circonstances nous aurait bloqué. Au final ils se sont avérés inutiles, nous les avons donc utilisés pour faire du « tourisme »…. Après coup, j’aurais bien continué à marcher encore !!!

 

Observation des macareux à Vik et comment allumer un réchaud camping gaz à percussion avec des cartouches de gaz à vis (nos amis suisses se reconnaîtrons)... 

Glandage sur la plage de sable noir de Vik: il fait beau et chaud !!!

 

Vik -> Reykjavik, (en bus, faute de temps pour rejoindre à pied)

         

Via Skogafoss          Via Selgalandsfoos

         

Via Selfoss

 

 Reykjavik, tour de la Ville à pied, reconditionnement du matos...

 

 Excursion au pas de course en bus d’une demi-journée

(à vous dégouter du bus à jamais)

Faxa FallsGeysir

Gulffoss

Pinguellir

 

Dimanche 3 Août 2008

Retour en avion: Reykjavik -> Keflavik -> Paris