Assises citoyennes d'Echirolles, le 22 octobre 2014

Date de publication : 16 oct. 2014 08:00:12

La ville d’Échirolles a le plaisir de vous convier aux 7e Assises Citoyennes “La métropole, ça me concerne” le mercredi 22 octobre à 18h à La Rampe.

Cette rencontre ouverte à toutes et à tous sans inscription sera l'occasion de débattre avec les échirollois-es des enjeux liés au passage en Métropole au 1er janvier 2015. Une garderie pour les enfants de 3 à 11 ans sera mise en place (sur inscription au 04.76.20.63.59 ou democratie.locale@ville-echirolles.fr).

Afin de préparer cette nouvelle édition des Assises, de prendre le temps de décortiquer cette réforme et les questions qu'elle pose, nous vous proposons deux temps d'échanges:

- mardi 7 octobre à 17h30 à la Maison pour l’Égalité Femmes-Hommes

- jeudi 9 octobre à 17h30 à l'Hôtel de Ville d’Échirolles - Salle des mariages

Vous pouvez également apporter vos contributions en ligne grâce à l'espace contributif disponible sur le site de la ville: http://www.ville-echirolles.fr/assises/

Conseil municipal Spécial Métropole ville d... par ville-echirolles

400 participant-es ont pris part aux 7es Assises citoyennes organisées par la ville d'Echirolles sur le thème de la métropole. Élu-es et habitant-es y ont réaffirmé leur souhait – partagé – d'une métropole citoyenne, de proximité et de lien, non « technocratique ». Un débat très dense.

Pour en savoir plus > voir sur le site de la Ville d'Echirolles

Télécharger le livret pédagogique > par ici

Télécharger le compte-rendu intégral > par ici

Les questions du public/les réponses des élus

Comment se prennent les décisions ? Les élus peuvent-ils exprimer leur désaccord ?

  • Le débat est d’abord porté au sein de la majorité, pour dégager un consensus avant que cela soit abordé en Conseil Communautaire.

Comment la Métropole fera pour mettre en application la proximité alors qu’aujourd’hui c’est difficile avec la Métro ? Comment les citoyens obtiendront certaines choses ? Le Fil de la Métro n’est pas aujourd’hui satisfaisant.

  • La Métropole n’est pas un guichet pour les communes, ce n’est pas un point d’équilibre entre des acteurs, mais un programme commun de progrès, de solidarités.
  • Toutes les discussions stratégiques sont discutées en conférence des Maires, tous les 15 jours, rythme intense mais besoin de débat.

Quelle organisation, quel scénario sur les bassins de vie ? comment associer les habitants à la réflexion ? Les comités de quartier ont-ils leur place dans la concertation, comment peuvent-ils peser dans les décisions ?

  • Une réflexion est en cours sur des bassins de vie, bassins d’emploi, lieux de développement, suivi des demandes des citoyens
  • Il faut imaginer des lieux de citoyenneté. Un devoir de renforcer la relation au citoyen. Un enjeu républicain. On pourrait aller vers une co-contruction sur certains sujets. Etre porte-parole sur certains sujets, organiser des moments réguliers pour réfléchir ensemble à l’amélioration en cours de route.

Nous témoignons ici d’un niveau de confiance des citoyens vers les élus locaux. Mais est-ce le cas des élus vis à vis des services publics ? Les citoyens sont intéressés par cette nouvelle expérience, doit servir à réhabiliter le service public. Comment contrer le discours ambiant à contrecourant ? C’est dans le subtil équilibre entre public et privé que nous retrouverons cette confiance.

  • Les élus à la métro sont des élus communaux ; ils sont les garants que cela reste en phase avec les besoins.
  • Le Président de la Métro est fervent défenseur du service public, qui doit être défendu avec les agents de ce service public. Un discours qui n’est pas dans l’air du temps. C’est une marque de fabrique de la France. On ne doit pas aller vers la facilité des choix économiques.

Comment on évaluera l’efficacité des services ?

  • exemple du transfert de la TEOM : plus cher et service n’est pas meilleur.
  • La mutualisation et les économies ne vont pas systématiquement de paire. On doit créer des territoires, des responsables de territoires, … Ce qui engendre des coûts.
  • Faire en sorte que les transferts soient neutres. Mise en place de la CLECT le 21 octobre 2014. A partir de janvier, un travail d’examen compétence par compétence.

Droit de Préemption urbain DPU : généralisation sur l’ensemble des communes ?

  • Certains secteurs sont stratégiques (polarité sud, secteur gare,..) pour permettre une mixité des fonctions dans des espaces réduits. Nécessité d’une négociation pour éviter un transfert dans un rapport de force ; opportunité pour accélérer certains processus. Echirolles a essayé d’aller vers une approche de gré à gré. Espoir que la Métropole sera dans le même état d’esprit.

Sur les ordures ménagères : un sentiment d’éloignement et des nouvelles modalités de collecte annoncées qui auront des surcoûts ?

  • Les habitants n’ont pas aujourd’hui leur mot à dire sur ce sujet. Il faut des Comités d’usagers sur tous ces services publics.
  • Il faut des politiques ambitieuses sur les déchets. La TEOM n’est pas la meilleure des taxes, car pas responsabilisante, l’impôt doit évoluer.
  • Une évolution nécessaire de la collecte et du traitement. Des tests ont été fait sur SMH : une information des habitants, une amélioration constatée

Association PHARE : les choix stratégiques pour l’habitat ont toujours été faits par la commune avec une large concertation. Comment concrètement se fera le changement ? Quels seront les leviers pour le développement des logements sociaux ?

  • Le PLUi se fera dans la concertation avec les communes et les habitants.
  • La loi ALUR a fait changer les pourcentages, mais il est impératif que chaque commune prenne toute sa part à la construction.
  • Le DPU est un outil dont pourra se servir la métropole pour garantir de la construction de logements abordables. Sur certaines communes, pas de DPU, les promoteurs font ce qu’ils veulent et les prix s’envolent.
  • Le nouveau PLH pourra être plus directif vers certaines communes en matière de logement social.
  • Il faut voir comment intégrer plus facilement les initiatives citoyennes (habitat participatif, …)

La Métropole ne pourrait-elle pas développer une politique culturelle? Réfléchir à cette politique avant de réfléchir aux transferts des équipements?

  • Un examen de ce sujet dans les deux prochaines années

Délégation de services : lesquelles ? comment éviter la dérive financière ?

  • Le SMTC : des difficultés annoncées. Retrait de compétence signifié par le Préfet en octobre.
  • Dissolution annoncé du SMTC ? reprise par la Métropole, mais quelle place du CG38 dans le financement ? Incertitude : Entre 4 et 10 millions en moins ce qui signifierait pas d’extension vers Pont De Claix, une augmentation des tarifs nécessaire.
  • La Métropole gèrera les gares dont la halte ferroviaire d’Echirolles.
  • Si modification du réseau de bus, avenant à la DSP nécessaire. Evaluation sera faite sur la restructuration après 3 mois : étude en décembre.

Gilbert Biessy, maire honoraire d’Echirolles et ancien Président du SMTC : on ne peut pas passer sous silence l’attitude du CG38. Nous n’avons pas le droit de laisser le CG38 se retirer du SMTC. Les décisions doivent être prises en prenant en compte un avis des citoyens. Le développement des TC doit être maintenu : de quel droit le CG38 se retirerait du SMTC ?

  • Le développement du tramway est essentiel vers le sud ; il faut des moyens. CF partage les propos de GB.
  • Inquiétude grande : un consensus plein et entier à l’échelle de la Métropole (toutes les sensibilités ont présidé le SMTC). Il faut continuer à faire vivre le SMTC, outil de solidarité. CF travaille pour faire perdurer ce modèle, qui a eu et continue à avoir du sens. GB doit faire entendre sa voix.

Comment faire sauter les bouchons de la rocade ?

  • Le temps du papier est plus long que le temps du projet. Le Rondeau est une priorité, le président de la Métro ne partage pas la volonté d’élargissement de l’A480. C’est le robinet qui est à l’origine du problème, pas les tuyaux. Il faut convaincre l’Etat et le CG38.

Remarque d'une Conseillère Municipale d’opposition : quels investissements en matière d’infrastructures de déplacement ? Comment peut-on avoir confiance sur la prise en compte des avis des citoyens alors que l’opposition est exclue du Bureau communautaire de la Métro.?

Quelle possibilité de se rapprocher plutôt de PACA, si on regarde les flux économiques ? Comment agir sur le poids économique de la Métropole dans une approche de région transnationale ?

  • un schéma prépondérant dans l’esprit de ceux qui construisent la réforme territoriale : Europe, Régions, Interco. Un schéma qui dépossède les communes de la plupart de leurs droits (voir l’Angleterre) et qui n’empêche pas la crise.
  • Si on a moins d’élus, cela nécessitera plus de techniciens, donc pas d’économies.
  • On risque de passer d’un millefeuille administratif, à un maelstrom de millefeuille avec des différences sur chaque territoire. Le citoyen sera encore plus perdu

La Métropole est un OVNI. On accepte des choses qui ne sont pas démocratiques