Evaluation des pratiques participatives de Grenoble et de La Métro

En novembre, la Ville de Grenoble et La Métro ont lancé une évaluation de leurs pratiques participatives.

Côté Grenoble, cela prend la forme de 3 Forums ouverts à tous (voir les dates ci-dessous) et de 3 comités de suivi entre janvier et juin 2013. LAHGGLO est invité à ces Comités de Suivi.

Côté Métro, une enquête a été transmise en décembre 2012 à tous les participants des démarches de participation. Un premier comité de pilotage se tient en janvier 2013. LAHGGLO participe à ce comité de pilotage.

Aline Blanc-Tailleur, élue à la Métro en charge de l’évaluation et Conseillère Municipale de Grenoble, impliquée sur les deux démarches, assure le lien.

La conjoncture exceptionnelle créée par les interrogations concomitantes de Grenoble et de la Métro sur leurs "démarches participatives", amène à la création d’un groupe de travail issu de la commission conjointe Démocratie Locale et Participation du CLUQ et de LAHGGLO, animé par Christian Choquet.

Ce Groupe a pour objectif de produire un positionnement clair et coordonné des associations et unions de quartier de l’agglomération grenobloise sur les pratiques participatives de la Métro et de la Ville de Grenoble.

A ce jour, trois axes de réflexion ont été identifiés

Associations et Unions de Quartier, Commissions et Conseils Communaux : concurrence ou coopération ?

Quelles sont les marges de manœuvre de ces commissions ? Quelles sont leurs libertés de réflexion, d’organisation et d’actions ? Quels effets collatéraux sur les associations de quartier ?

Même s’il n’y a pas de volonté d’hégémonie avérée, les conséquences sont inévitables. Les élus considèrent que les commissions communales sont les lieux de rencontre avec les associations de quartier, ce qui freine les possibilités de contact direct. Par ailleurs les moyens alloués sont radicalement différents et ne permettent pas de jouer à armes égales. On regrette que ces commissions ne s’impliquent pas toujours sur des projets importants, structurants, qui transforment profondément la ville.

A contrario, les associations de quartier savent établir le contact avec le terrain et sont une source importante des participants des Conseils Consultatifs de Secteur. Elles sont très présentes sur de nombreux projets et sont des donneuses d’alerte indispensable au bon fonctionnement de la Cité. En revanche, elles n’ont pas toujours les moyens techniques ou la légitimité d’intervention sur des projets d’envergure ou à l’échelle de plusieurs quartiers,

Il devient donc nécessaire de trouver comment articuler ces deux instruments de représentation des habitants par exemple en co-organisant des actions et des réflexions. On pourra ainsi essayer de comprendre comment la vitalité des unes agit sur celle des autres.

Voir le compte-rendu de l’atelier ADELS de 2010 et un document de Pierre Dutel – Démocratie et Chartes, 13/01/2013

Associer les habitants à la définition des politiques de participation

Les politiques de participation communales et communautaire prennent une certaine ampleur. Elles se développent sans jamais associer les habitants à leur définition.

Les associations de quartier regrettent que d’un côté les communes et La Métro ne s’appuient pas sur leur expérience et par ailleurs que soit donnée une place très importante aux Bureaux d’Etudes.

Par ailleurs, elles considèrent que l’information fournie sur les projets s’apparente souvent à de la communication et il devient urgent de revoir les contenus et les démarches.

Freiner la démultiplication des démarches de participation

Avec la montée en puissance de la Métro et le déploiement des instances communales, on observe une démultiplication des motifs et nombre de réunions. Cela génère une asphyxie de l’agenda des membres d’associations et dilue la parole des habitants. On peut imaginer les mêmes conséquences sur l’implication des élus.

Les associations d’habitants veulent un débat avec les élus sur cette multiplicité de scènes de participation.