Notre département possède un patrimoine naturel remarquable. Du rivage jusqu'aux sommets du Mercantour, le paysage change constamment et chaque kilomètre d'urbanisation supplémentaire en fait disparaître à jamais une facette. La Gaude est désormais en première ligne dans la défense de cette richesse naturelle.
La Gaude fait partie depuis de nombreuses années des communes péri-urbaines de l’unité urbaine de la Côte d’Azur (1 million d’habitants). Ces communes péri-urbaines sont coincées entre les villes du littoral et les montagnes (les Baous, pour notre secteur).
Nous affirmons que la vocation de ces communes péri-urbaines dont La Gaude est de conserver et de valoriser de larges espaces naturels et de limiter les densités des centres urbains à des valeurs raisonnables.
Les Gaudois n’ont pas à sacrifier leur cadre de vie sur l’autel d’une croissance démographique qui de toute façon n’est pas au rendez-vous. La dernière étude de l’INSEE le montre bien.
Quel sens y-a-t-il à dégrader son cadre de vie lorsque la densité de l’espace urbanisable des Alpes-Maritimes est bien supérieure à la plupart des autres départements?
Dans cette optique d’amélioration de notre cadre de vie, de notre environnement et d’un développement durable, nous proposons les mesures suivantes:
1- Agir transversalement
• Ouvrir un Agenda 21 local. Ce plan prévisionnel nous mettra sur les rails d’une démarche cohérente pour établir les conditions d’un développement durable.C’est un outil préconisé par le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable
et de l’Énergie. En France, plus de 1000 Agendas 21 ont déjà été mis en place par les différents niveaux de collectivités locales. Cet Agenda 21 s’appuiera sur l’Agenda 21 de la Métropole et le complétera.
• Réaliser un Bilan Carbone Communal. Il permettra d’établir notre Agenda 21 afin de définir rapidement les actions prioritaires en matière d’environnement et d’identifier les défis pour notre commune.
• Créer une Agence Municipale de l’Environnement. Cette agence interviendra transversalement dans tous les dossiers et dans chaque décision municipale, avec un devoir de transparence et d’information des administrés. Elle sera présidée
par un adjoint dédié à l’Environnement et au Développement Durable et composée d’associations, de comités de quartier volontaires pour cette démarche ainsi que de membres du Comité Économique et Social.
2- Améliorer nos déplacements
Développer les sentiers de randonnées en collaboration avec le Conseil Général, notamment dans le vallon de la Cagne et les déplacements inter-quartiers
Réaliser des aménagements permettant aux piétons et aux cyclistes de circuler avec une meilleure sécurité et dans un environnement plus agréable. Proposer une cartographie des chemins ruraux piétonniers et cyclables et le retour des chemins piétonniers d’origine. Ce réseau piétonnier et cyclable sera ensuite développé dans le but de relier les quartiers en dehors du réseau automobile. Et en priorité:
Dans la zone du village
Dans la Baronne
Des Vacquières aux Nertières
Des Vacquières au Peyron
Du village au stade du Mont Gros (en empruntant la piste DFCI périmétrique autour des Chauvets)
Du village au Peyron
Du village au Vacquières
Du Domaine de l’Étoile au village (en plus de la via Aurelia)
Du Domaine de l’Étoile vers le Mont Gros
La voirie étant une compétence Métropolitaine, les propositions concernant le réseau cyclable se traduiront par des actions auprès de la Métropole.
Aménager des zones de parking spécifiques pour garer les vélos séparément des automobiles et à proximité des bâtiments publics, des lieux culturels et sportifs, des quartiers marchands.
Promouvoir le système de co-voiturage organisé par le Conseil Général des Alpes-Maritimes (voir http://www.ceparou06.fr/index.asp )
Agir auprès de la Métropole pour développer sur le long terme les transports en commun dans l'objectif d'offrir une réelle alternative aux transports individuels:
Étudier les liaisons La Gaude – Lingostière en vue d’un raccordement à la future ligne de tramway
Étudier la liaison Vence – La Gaude (actuellement le bus 47), notamment dans l’optique du raccordement avec le tramway de Lingostière,
Proposer une cadence des bus 54 et 55 (Saint-Laurent-du-Var et Cagnessur-Mer) de 30 minutes en début et fin de journée.
3- Améliorer et valoriser notre environnement et notre cadre de vie
Développer une filière entièrement Bio pour les cantines scolaires. Créer une régie municipale agricole (sur le modèle de Mouans-Sartoux) pour fournir les cantines scolaires. Accompagner les agriculteurs volontaires dans la conversion au Bio.
Agir en relation avec le SDEG pour l’enfouissement progressif des lignes électriques basse tension.
Agir pour restreindre la prolifération des antennes de téléphonie et rationaliser leur présence.
Supprimer les pesticides et engrais chimiques pour l’entretien des jardins et des espaces verts communaux (les pesticides sont encore utilisés pour l’entretien des cimetières).
Remettre les zones Naturelles Oliviers qui n’ont aucun sens en Zone Naturelles et Espaces Boisés Classés.
Promouvoir le vallon de la Cagne en tant que zone naturelle remarquable et un des poumons verts de l’agglomération de la Côte d’Azur.
Préserver les zones protégées en proposant des modifications du PLU respectant autant que faire se peut les ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Floristique et Faunistique) et les ZICO (Zones Importantes pour la conservationdes Oiseaux), prises en compte par le Réseau Écologique Européen Natura 2000.
A titre d’information, notre commune est concernée par les directives du réseau Natura 2000, consolidées par décision ministérielle, par une ZPS (Zone de Protection Spéciale) en date du 03/2006. Cette zone est nommée « Basse Vallée du Var » et porte le N° de Code FR9312025. Son emprise gaudoise se situe sur les berges du Var au niveau de La Baronne.
Si la classification ZNIEFF ne confère à ces zones aucun caractère réglementairement contraignant, la future équipe municipale protégera ces sanctuaires naturels au travers du PLU.
Dans le dossier du PLU, la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) avait rédigé un document proposant des mesures simples à insérer dans le règlement. Nous proposerons à la Métropole d’inclure ces mesures dans le PLU.
Créer une Maison de l’Habitat Naturel destinée à regrouper la présentation et la mise en oeuvre des énergies renouvelables, les différentes associations et acteurs privés et publics intervenant pour l’éducation, la promotion et le développement de cet habitat naturel.
Avec mise en application de ces techniques à toute nouvelle construction municipale.
Avec aide à l’implantation d’un commerce de matériaux naturels.
Avec incitation des administrés à utiliser des matériaux économes en énergie.
Avec l’organisation de stages (par exemple pour la mise en oeuvre d’un chauffe-eau solaire)
Valoriser les eaux de pluie de l’ensemble des bâtiments communaux, lorsqu’il y a une possibilité d’utiliser cette eau (arrosage ou toilettes).
Agir auprès de la Métropole pour qu’elle prenne en compte l’épuration des eaux usées par un procédé naturel et écologique : la phytoépuration par filtres à roseaux et lagunage (comme de nombreuses communes en France), la lombrifiltration (fait dans la commune de Combaillaux) sont des exemples d’assainissement collectif naturel permettant un rejet d’eau limpide, l’irrigation agricole, voire la baignade, et la valorisation des boues pour fertiliser les espaces verts de la commune.
Agir auprès de la Métropole pour l’installation de stations d’assainissement naturelles et écologiques, en remplacement de la station d’épuration des Tuilières, et permettant la valorisation des eaux rejetées (voir plus haut la proposition de stations de ce type).
Agir auprès de la Métropole pour installer des micro-stations d’assainissement à destination des vallons isolés ne disposant pas encore d’assainissement collectif avec réutilisation et valorisation des eaux pour les riverains.
Chaque futur chantier communal fournit l’opportunité de créer une cuve en sous oeuvre pour la récupération des eaux en vue de réserve d’arrosage, par exemple.
Agir auprès de la Métropole pour une meilleure gestion des déchets verts:
Dans la France entière, la règle est l’interdiction du brûlage des déchets verts. Dans les Alpes-Maritimes, il existe de rares dérogations à cette règle: débroussaillement obligatoire (essentiellement la règle des 50 mètres autour des habitations, sur les terrains en zone naturelle), taille des oliviers, des mimosas et autres arbres fruitiers; et seulement dans certaines conditions, à certaines périodes.
Informer les particuliers sur les raisons de ces interdictions, car la plupart du temps ils ignorent que:
le brûlage des déchets verts émet une grande quantité de particules cancérigènes
42 000 décès par an sont dus à la pollution de l’air en France
Brûler 50 kg de déchets verts émet autant de poussières que 18400 Km parcourus par une voiture essence ou 3 semaines de chauffage au bois avec une chaudière performante
Inciter les particuliers à composter leurs déchets verts.
Demander la mise en place d’un système de broyage et de compostage en déchetterie, avec la possibilité pour les particuliers de récupérer du compost.
Proposer la mise en place d’un système de ramassage et broyage des déchets avec des points de dépôt par quartier
Agir auprès de la Métropole pour la réalisation de points de collecte des déchets avec containers enterrés (comme cela est le cas à Saint-Jeannet, près du Peyron).
Agir auprès de la Métropole pour qu’il y ait suffisamment de points de collecte de déchets acceptant verres, papiers et emballages.
Aménager un espace vert paysager (une «coulée verte») allant de la ruine du chemin Aurélia en descendant vers La Guinguette gaudoise, et une seconde coulée verte, partant de la première et arrivant au-dessus de l’école Manon des sources.
Réglementer les panneaux publicitaires sur la commune par l’adoption d’un Règlement Local de Publicité (RLP)
Optimiser l’éclairage public par l’utilisation d’équipements basse énergie, la limitation horaire, et l’évaluation de la pollution visuelle due à l’éclairage (certaines routes n’ayant pas la nécessité d’être éclairées en permanence).
Réfléchir globalement, avec la Métropole puisque c’est une de ses compétences, sur les 1099 points lumineux recensés de la commune pour élaborer un plan lumière. Afin d’atteindre l’objectif d’un développement durable, 3 axes de réflexion se conjuguent : social, économique et environnemental.
Social : éclairage et sécurité des déplacements, éclairage et lisibilité des espaces (zone de transit, zone de desserte résidentielle, zone de convivialité, spécificités architecturales).
Économique : harmonisation des niveaux d’éclairage et des durées d’allumage, orientation vers des sources lumineuses à fort rendement lumineux et très longue durée de vie, choix des luminaires pour leurs qualités techniques.
Environnement : choix de sources sans mercure (sources aux iodures métalliques et sodium haute pression sans mercure) et suivi de leur revalorisation en fin de vie, choix de sources de technologies innovantes comme les leds, implication dans les projets développant les énergies renouvelables (photovoltaïque). Suppression des luminaires sans optique de type boule qui diffusent sur 360° et créent une pollution lumineuse.
Aider financièrement les particuliers à investir dans les panneaux photovoltaïques et surtout les chauffe-eau solaires. Cette aide sera proportionnelle au montant des travaux et plafonnée.
Favoriser la création de jardins potagers, vergers familiaux en culture bio, dans les 3 centres urbains, village, Nertières et La Baronne.