Dormez, je le veux !

Mise en scène et scénographie : Delphine Nolin

Avec Jean-Michel Boyer, Naomi Canard, Delphine Nolin, Pascal Gosselin, Matthieu Nolin et Pierre Remund

Création de costumes : Régis Cousin

Créé avec  le soutien du Conseil Régional de Picardie, du Conseil Général de l'Oise et de la commune de Creil (2008)


Justin, un valet pas comme les autres, a le pouvoir d’hypnotiser son maître, Boriquet, qui lui obéit alors au doigt et à l’oeil. Mais ce dernier doit se marier. Le valet mettra alors tout en oeuvre pour faire échouer cette union qui selon lui ne lui apporterait que soucis et travail supplémentaire.

   

  

A travers cette pièce, la compagnie continue d’explorer les méandres de l’inconscient, mais, cette fois-ci, sous la forme d’un vaudeville, écrit par Georges Feydeau en 1897, qui traite de l’hypnotisme et du magnétisme.

         Ici, Delphine Collette-Nolin, conçoit à la fois la scénographie et la mise en scène – mettant en relief sa vision baroque et excentrique du texte :

    « Chez Feydeau, il y a toujours cette magnifique mécanique comique, où chaque situation s’enchaîne et ne laisse pas une minute de répit au spectateur, constamment sollicité et qui devient un acteur complice de l’intrigue. Donc, un travail axé sur le rythme et la cadence imposée par

cette écriture, où l’on retrouve des protagonistes qui existent par leur texte, mais aussi beaucoup par une gestuelle répétitive, caractéristique

où l’on reconnaît chacun, comme un leitmotiv corporel qui rassure et met en relief la personnalité assez caricaturale des personnages du vaudeville. Ainsi apparaît un spectacle riche en couleur aussi bien par le texte, la scénographie mais aussi par une création originale de costumes accentuant le caractère singulier de chacun.

    Un décor mobile où les accessoires et le mobilier sortent comme d’un chapeau de magicien ainsi que des vidéos projetées sur une scène entièrement blanche. Un oeil supplémentaire qui « s’acuite » et se prépare à « magnétiser » les personnages et peut être même les spectateurs. Une boîte blanche, comme une partie de notre inconscient, vierge et prête à recevoir l’image… image des personnages qui déroule leur histoire et s’inscrit en nous dès que le noir envahit la salle… un clin d’oeil sur notre société submergée par les images virtuelles ou d’une réalité trop crue, mobiles ou glacées, qui s’imposent à nous et nous manipulent, dirigent notre façon de penser, de vivre et de nous nourrir, aussi bien intellectuellement que physiquement et souvent malgré nous