3) Missions 1943-44

L'équipage D. D. Laidlaw du 419e Escadron

De gauche à droite :

Sergent John Norman Stephen Ashton, RAF, Ingénieur

Sergent Bertram Edgar Brakes, RAF, Opérateur Radio

Sous-lieutenant d'aviation Russell William Kemp, RCAF, Bombardier

Capitaine d'aviation David Drysdale Laidlaw, RCAF, Pilote

Lieutenant d'aviation Walter Earl Rempel, RCAF, Navigateur

Adjudant de 1re classe Joseph Gilles Bachand, RCAF, Mitrailleur Arrière

Sergent Alfred Stephen Miller, RCAF, Mitrailleur Dorsal Supérieur

devant un Halifax Mk. II Série IA, immatriculé VR-Q, probablement au cours de la seconde moitié de juillet 1943, au moment où ils arrivèrent au 419e Escadron.

VR-Q est garé sur son point de dispersion quelque part sur la base. Il n'a jamais été piloté par cet équipage et doit avoir été choisi uniquement comme toile de fond illustrative. Le Sergent B.E. Brakes est le seul à porter ses bottes de vol doublées de molleton et son chandail à col roulé en laine. Il doit être prêt à monter à bord d'un avion pour une mission ou un entraînement. Il est le seul ayant survécu, était toujours dans la RAF en 1956 (No. de série 177750) et avait atteint le grade de Flight Lieutenant (quelqu'un aurait-il plus d'informations sur lui?).

En juillet 1943 au Royaume-Uni, le temps était sec dans l'ensemble et il y avait un excès considérable de soleil, sauf dans le sud de l'Angleterre. La dernière semaine a été très chaude, particulièrement les deux derniers jours. Le 31 juillet, la chaleur approcha ou dépassa légèrement 90o F. et ceci presque partout en Angleterre. Il y avait aussi des orages généralisés ce jour-là. Extrêmes de température au cours de juillet : 35o F. à 91o F. (2o C. à 33o C.).

24 + 25 JUILLET 1943

(Jos n'a pas participé à cette mission)

Au cours de cette mission, le Sous-lieutenant d'aviation Laidlaw est affecté comme second pilote à bord du Halifax portant le numéro de série JD-210 afin de se familiariser avec une véritable mission de bombardement. Les autres membres de son équipage restent à Middleton-St-George. 47 Halifaxes des 408e, 419e, 427e et 428e escadrons ont été rejoints par 21 Wellingtons des 429e et 432e escadrons pour une attaque contre Hambourg (460 milles). Les équipages survolent la cible entre 16,000 et 21,000 pieds, libérant 94,000 lb d'explosifs et 222,000 lb de bombes incendiaires. C'était la première fois que "Window" était utilisé (voir "Mission # 1" pour une explication de "Window"). Selon les rapports, le temps était clair sur la cible avec seulement un vent doux et de graves dommages ont été causés. Tous les membres de l'équipage du 419e Escadron ont signalé une DCA intense (tir anti-aérien) au-dessus de la cible.

791 avions (347 Lancasters, 246 Halifaxes, 125 Stirlings et 73 Wellingtons) participent à ce premier raid de la Bataille de Hambourg. 12 avions (4 Halifaxes, 4 Lancasters, 3 Stirlings et 1 Wellingtons) sont perdus, soit 1.5% des effectifs. Le marquage, un mélange de H2S (aide électronique à la navigation consistant en un radar à balayage terrestre permettant de discerner les caractéristiques géographiques dans l'obscurité et à travers les nuages), était un peu éparpillé mais la plupart des indicateurs de cible étaient assez proches du centre de Hambourg pour permettre au raid de se concentrer rapidement. 728 avions ont largué leurs bombes en 50 minutes. Des photos de bombardement ont démontré que moins de la moitié de la flotte a réussi à bombarder à l'intérieur de 3 milles du centre de Hambourg et un débordement vers l'arrière s'éloignant jusqu'à 6 milles de la cible s'est développé (survient lorsque les bombardiers suivants commencent à décharger trop tôt avant d'atteindre la cible). Mais, parce que Hambourg était une ville si grande, de graves dommages ont été causés dans les districts du centre et du nord-ouest, en particulier à Altona, Eimsbüttel et Hoheluft. Le Rathaus, la Nikolaikirche, le poste de police principal, le central téléphonique et le zoo de Hagenbeck (où 140 animaux sont morts) figuraient parmi les sites d'intérêt bien connus de Hambourg. Environ 1,500 personnes ont été tuées.

25 + 26 JUILLET 1943

(Jos n'a pas participé à cette mission)

Encore une fois, le lendemain soir, le Sous-lieutenant d'aviation Laidlaw est affecté comme second pilote, cette fois à bord du Halifax JD-114 avec un autre équipage. 47 Halifaxes des 408e, 419e, 427e et 428e escadrons ont été rejoints par 17 Wellingtons des 429e et 432e escadrons lors d'une attaque contre Essen (404 milles). Les équipages survolent la cible entre 17,000 et 20,000 pieds, libérant 202,000 lb de bombes incendiaires et 84,000 lb d'explosifs puissants. Selon les rapports, les bombardements ont été concentrés et de graves dommages ont été causés au complexe Krupp.

Essen a été attaqué par 705 avions (294 Lancasters, 221 Halifaxes, 104 Stirlings, 67 Wellingtons et 19 Mosquitos). On cherchait à réaliser un bon raid sur cette cible majeure pendant que les effets surprise de "Window" étaient encore frais. Le raid a été couronné de succès, avec de bons dommages enregistrés dans les zones industrielles d'Essen, dans la moitié Est de la ville. Les usines Krupp ont souffert ce qui était probablement leur raid le plus dommageable de la guerre. Le lendemain matin, le Doktor Gustav Krupp a subi un accident vasculaire cérébral dont il ne s'est jamais remis. Cela lui a épargné d'être accusé de crimes de guerre au procès de Nuremberg. 26 avions (10 Halifaxes, 7 Stirlings, 5 Lancasters et 4 Wellingtons) ont été perdus, soit 3.7% des effectifs.

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MISSION # 1 : 27 + 28 JUILLET 1943 - LE BAPTÊME DU FEU À HAMBOURG

Rapport du 6e Groupe : 60 Halifaxes des 408e, 419e (qui a contribué 14 avions), 427e et 428e Escadrons ont été rejoints par 18 Wellingtons des 429e et 432e Escadrons pour une attaque contre Hambourg. Les équipages ont survolé la cible entre 10,000 et 20,500 pieds, larguant 120,000 lbs d'explosifs et 250,000 lbs de bombes incendiaires. Avec les 700 autres avions de Bomber Command et avec l'utilisation de Window, cette attaque a été dévastatrice. D'énormes incendies ont été déclenchés et, combinés à des températures élevées et à une faible humidité, des kilomètres carrés de la ville ont été détruits entraînant d'énormes pertes humaines.

Appareil & équipage : Halifax II JB-965 immatriculé VR-W : Laidlaw – Rempel – Kemp – Brakes – Ashton – Miller - Bachand.

Départ & retour : 22h21 à 05h07 (6h46 de temps de vol).

Extraits du Livre des Opérations (E.L.O.) du 419e Escadron pour cet avion : Réussi. Cible HAMBOURG avec 1 x 1,000 lbs TDO (Time Delay Ordinance) détonateur à délai de 25 secondes, 48 x 30 lbs et 630 x 4 lbs d'incendiaires. Cible identifiée par des indicateurs (fusées lumineuses). Les incendies sont bien concentrés mais seulement visibles de loin. L'impression générale était celle d'un volcan en éruption avec de la fumée ainsi que des étincelles éparpillées autour de la base.

E.L.O. pour d'autres avions : D'autres aéronefs ont signalé de nombreux projecteurs dans la zone cible, mais ils ont été inefficaces.

Distance à la cible : 460 milles.

Référence à l'annexe # : A-677.

Information historique supplémentaire : Les bombardements alliés de Hambourg (la deuxième plus grande ville d'Allemagne après Berlin, mais le plus grand port d'Europe) pendant la Seconde Guerre mondiale ont consisté en de nombreuses missions de bombardements stratégiques et des raids de diversion / nuisance. En tant que grand port et centre industriel, les chantiers navals de Hambourg, les baraquements de U-boat et les raffineries de pétrole de Hambourg ont été attaqués pendant toute la guerre. Près de Hambourg, Geesthacht était également le site de la plus ancienne usine de dynamite au monde, construite par Alfred Nobel.La bataille de Hambourg, nom de code Opération Gomorrhe, fut une campagne de raids aériens débutant le 24 juillet 1943 et qui dura 8 jours et 7 nuits. À l'époque, c'était l'assaut le plus lourd dans l'histoire de la guerre aérienne et qui, plus tard, a été appelé le «Hiroshima de l'Allemagne» par les fonctionnaires britanniques. Il a généré l'une des plus grandes tempêtes de feu crées par la RAF et l'USAAF durant la Seconde Guerre mondiale, tuant 42,600 civils et en blessant 37,000, provoquant la fuite de plus d'un million de civils allemands et ayant pratiquement détruit toute la ville (95%). La force de travail de la ville a été réduite de 10% de façon permanente. Environ 3,000 avions ont été déployés, 9,000 tonnes de bombes ont été larguées et plus de 250,000 maisons et foyers ont été détruits sur un peu plus de 400,000, causant 750,000 sans-abri. Aucun raid d'une ville n'a secoué l'Allemagne autant que celui de Hambourg. Les documents montrent que les autorités allemandes étaient profondément alarmées et il y a des indications provenant d'éventuels interrogatoires alliés de fonctionnaires nazis qu'Hitler a déclaré que d'autres raids d'importance similaire pourraient forcer l'Allemagne à cesser de se battre. Les pertes industrielles étaient sévères. Hambourg n'a jamais retrouvé sa pleine capacité de production, ne réussissant à le faire que dans les industries d'armement essentielles (un effort maximum en ce sens ayant été fait). 183 grandes usines ont été détruites sur les 524 de la ville et 4,118 petites usines sur 9,068 ont été détruites. Les autres pertes comprennaient des dommages ou la destruction de 580 autres usines industrielles et d'armement, dont 299 étaient suffisamment importantes pour être énumérées nommément. Les systèmes de transport locaux ont été complètement perturbés et ne sont pas revenus à la normale pendant un certain temps. Hambourg a été frappé par des raids aériens encore 69 fois avant la fin de la Seconde Guerre mondiale.L'un des objectifs de la RAF était de neutraliser le radar de la Luftwaffe - l'œil de la radio pouvant détecter et positionner tout aéronef qui s'approche. La plus spectaculaire de ces contre-mesures électroniques fit ses débuts à Hambourg dans la nuit du 24 au 25 juillet 1943, lorsqu'un grand nombre de bandes de papier d'aluminium voltigeaient lentement au-dessus de la ville après avoir été larguées par les bombardiers britanniques. C'était l'opération «Window». Cette nuit-là, chacun des 791 bombardiers employés dans le raid de Hambourg a largué (en plus de ses bombes) un paquet de 2,000 de ces bandes d'aluminium à chaque minute, ce qui totalisa 2,500,000 bandes pesant 20 tonnes. En supposant que chaque paquet ait créé un écho radar pendant 15 minutes, le nombre total d'échos créés sur les écrans de l'ennemi pendant le raid équivalait à celui qu'auraient fait 12,000 avions. Tous les radars ennemis utilisés pour détecter les aéronefs qui approchaient et pour diriger les chasseurs de nuit et la DCA étaient complètement débordés et rendus inefficaces.Revenant à la nuit du 27 juillet, peu avant minuit, 787 avions (353 Lancasters, 244 Halifaxes, 116 Stirlings et 74 Wellingtons) attaquèrent Hambourg. Le centre du marquage effectué par les Pathfinder (ayant été entièrement fait à l'aide de H2S, un système de radar de suivi de terrain conçu pour identifier les cibles au sol la nuit dans toutes les conditions météorologiques) était à environ 2 milles à l'est du point de visée prévu au centre de la ville, mais le marquage était particulièrement bien concentré et les bombardements de la partie principale de la flotte n'a accusé qu'un léger débordement vers l'arrière. Window a été utilisé avec succès pour la première fois par les Pathfinders ainsi que par la première vague de bombardiers afin de complètement neutraliser le radar allemand. Le temps inhabituellement sec et chaud, la concentration des bombardements dans une zone, les obstacles créés aux pompiers par les bombes Blockbuster (bombe lourde ayant la capacité d'éventrer un pâté de maisons) utilisées dans la première partie du raid (ainsi que le rappel des sapeurs-pompiers de Hanovre dans leur propre ville) ont tous contribué à l'ultime création de ce que l'on appela alors «Feuersturm» (Firestorm / tempête de feu).La température était particulièrement élevée (30° C à 18h) et l'humidité n'était que de 30%, contre une moyenne de 40 à 50% pour cette période de l'année. Il n'y avait pas eu de pluie depuis un certain temps et tout était très sec. Les bombardements concentrés ont causé un grand nombre d'incendies dans les quartiers populaires de Hammerbrook, Hamm et Borgfeld. La plupart des véhicules de pompiers de Hambourg se trouvaient dans la partie ouest de la ville, arrosant les incendies qui couvaient encore depuis le raid de 3 nuits auparavant, et seulement quelques unités pouvaient traverser les routes bloquées par les décombres des bâtiments détruits par les bombes explosives au début de ce raid. Vers la moitié du raid, les incendies à Hammerbrook ont commencé à se rejoindre et à se faire concurrence pour l'oxygène de l'air ambiant. Soudainement, toute la région est devenue un grand feu aspirant l'air avec la force d'une tempête. Le bombardement a continué pendant une autre ½ heure, étendant la zone de tempête de feu progressivement vers l'est. On estime que 550 à 600 charges de bombes sont tombées dans une zone mesurant seulement 1 x 2 milles. La tempête de feu a fait rage pendant environ 3 heures et ne s'est calmée que lorsque tout le matériel combustible eut fini d'être consumé. La zone incendiée était presque entièrement résidentielle. Environ 16,000 immeubles à plusieurs étages ont été détruits. Le feu tornadique totalement inattendu a créé un énorme enfer avec des vents allant jusqu'à 240 km/h et atteignant des températures de 800° C ainsi que des altitudes supérieures à 1,000 pieds (les courants ascendants secouant les bombardiers eux-mêmes), incinérant plus de 8 milles carrés (21 km²) de la ville. Les rues asphaltées ont pris feu et le mazout des navires, des barges et des réservoirs de stockage endommagés et détruits s'est déversé dans l'eau des canaux et du port, les faisant également s'enflammer. La majorité des décès attribués à l'Opération Gomorrhe s'est produite cette nuit-là. Il y avait peu de survivants dans la zone de tempête de feu et environ 40,000 personnes sont mortes, la plupart par empoisonnement au monoxyde de carbone quand tout l'air a été retiré de leur abri au sous-sol de leur habitation. La tempête de feu consumait tout l'oxygène disponible dans la ville en feu au-dessus d'eux. Les vents furieux créés par la tempête de feu avaient le pouvoir de balayer les gens dans les rues comme des feuilles sèches. Certaines personnes qui essayaient de marcher, étaient attirées par le feu et pouvaient soudainement disparaître juste en face de vous.Dans la période qui a immédiatement suivi ce raid, environ 1,200,000 personnes (les deux tiers de la population de Hambourg) ont fui la ville dans la crainte d'autres raids. Hambourg pouvait maintenant revendiquer la distinction douteuse d'être la ville majeure la plus déchirée par la guerre dans l'histoire du monde! Cliquez ici pour voir 2 documentaires sur le bombardement de Hambourg : https://www.youtube.com/watch?v=kCYPrur6ssU https://www.youtube.com/watch?v=yUq_6VXH5w8

Carte :

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NOTE APPLICABLE À TOUTES LES CARTES : Il est important de se rappeler que la ligne rouge directe que vous verrez sur toutes les cartes de mission n'est pas la trajectoire de vol réelle de l'avion de Jos. Le plan de vol réel impliquait toujours plusieurs segments conçus pour contourner les défenses connues et tromper les opérateurs radar allemands quant à la destination finale du groupe d'attaque. Pour cette même nuit du 27-28 juillet, la carte suivante illustre la route réellement suivie par les avions du 427e escadron basé à Leeming, à 20 milles au sud de Middleton-St.-George :

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MISSION # 2 : 29 + 30 JUILLET 1943 - RETOUR À HAMBOURG

Rapport du 6e Groupe : 59 Halifaxes des 408e, 419e (qui a contribué 16 avions), 427e et 428e Escadrons ont été rejoints par 23 Wellingtons des 429e et 432e Escadrons pour une attaque contre Hambourg. Les équipages ont survolé la cible entre 16,000 et 22,000 pieds, larguant 138,000 lbs d'explosifs et 256,000 lbs de bombes incendiaires. Selon les rapports, les bombardements ont été précis et ont causé de graves dommages à la ville.

Appareil & équipage : Halifax II JD-381 immatriculé VR-R : Laidlaw – Rempel – Kemp – Brakes – Ashton – Miller - Bachand.

Départ & retour : 22h03 à 04h58 (6h55 de temps de vol).

Extraits du Livre des Opérations (E.L.O.) du 419e Escadron pour cet avion : Réussi. Cible HAMBOURG avec 1 x 1,000 lbs TDO détonateur à délai de 25 secondes, 1 x 1,000 lbs MLD et 630 x 4 lbs d'incendiaires. La visibilité est nette au-dessus de la cible, sauf pour de la brume et de la fumée. Bombardé (deux mots illisibles) éloigné de vert T.I. (indicateurs de cible) en raison de mesures évasives afin d'éviter les chasseurs ennemis. Une attaque concentrée mais n'ayant pas semblé aussi réussie que les deux raids précédents. P.F.F. (Path Finder Force) semblait avoir placé avec précision. Atterri à la base de Croft.

E.L.O. pour d'autres avions : Concentration de feux sous une fumée qui s'élevait jusqu'à 15,000 pieds. Les défenses dans la zone cible ne sont pas très intenses. L'attaque semblait être mieux concentrée que la précédente. Les incendies étaient plus denses dans toute la zone et s'étendaient jusqu'au N-E (nord-est). Les projecteurs et la Flak (DCA) ont augmenté mais sont toujours inefficaces. Sur le chemin du retour, les incendies pouvaient encore être vus à 160 milles de distance.

Distance à la cible : 460 milles.

Référence à l'annexe # : A-704.

Information historique supplémentaire : Voir Mission #1La bataille de Hambourg s'est poursuivie avec 777 avions (340 Lancasters, 244 Halifaxes, 119 Stirlings, 70 Wellingtons et 4 Mosquitos) qui ont participé. Le marquage pour ce raid était encore effectué entièrement à l'aide de H2S. L'intention était de s'approcher de Hambourg presque plein nord et de bombarder les districts du nord et du nord-est qui n'avaient pas encore été bombardés. Les Pathfinders sont en fait arrivés à plus de 2 milles trop à l'est et ont marqué une zone juste au sud de la zone dévastée par la tempête de feu. Les bombardements de la force principale ont débordé vers l'arrière d'environ 4 milles, à travers la zone dévastée, mais ont ensuite provoqué de très violents bombardements dans les districts de Wandsbek et de Barmbek et dans certaines parties des districts d'Uhlenhorst et de Winterhude. Ce sont toutes des zones résidentielles. Il y avait une vaste zone d'incendies - mais pas de tempête de feu - dont les unités de pompiers de Hambourg, épuisées, ne pouvaient venir à bout. 28 appareils (11 Halifaxes, 11 Lancasters, 4 Stirlings et 2 Wellingtons) ont été perdus, soit 3.6% des effectifs.

Carte : Voir Mission #1.

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Suite à ces deux raids, Jos avait écrit à son frère Joachim qu'il avait volé au-dessus d'un «océan de flammes».

D'une manière générale, le temps d'août 1943 au Royaume-Uni était instable, terne et humide. Dans l'ensemble, il y eût peu de journées vraiment chaudes, particulièrement dans l'ouest et le nord (un record de 34o F. a été enregistré en Écosse le 12). L'ensoleillement était également sensiblement inférieur à la moyenne, la durée moyenne quotidienne passant de moins de 3 heures en Écosse à plus de 7 heures sur la côte sud-est de l'Angleterre. Extrêmes de température au cours d'août : 34o F. à 86o F. (1o C. à 30o C.).

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MISSION # 3 : 2 + 3 AOÛT 1943 - RENDEZ-VOUS MANQUÉ À HAMBOURG

Rapport du 6e Groupe : 54 Halifaxes des 408e, 419e (qui a contribué 16 avions), 427e et 428e Escadrons ont été rejoints par 19 Wellingtons des 429e et 432e Escadrons pour une attaque contre Hambourg. Les équipages ont survolé la cible entre 15,000 et 20,000 pieds, larguant 40,000 lbs d'explosifs et 110,000 lbs de bombes incendiaires. Cette attaque a été un échec en raison de fortes tempêtes de givre et de tonnerre à destination et au retour de la cible.419e Escadron : Lieutenant d'aviation H. Hewitt, Capitaine d'aviation W. Keddie, Sergent J. Batterton, Commandant d'aviation G. McMurdy, Sergent de section S. Pekin, Lieutenant d'aviation D. Laidlaw, Sergent W. Cameron, Lieutenant d'aviation S. Heard, Sergent C. Coutlee et Sergent Metheral sont retournés tôt à la base en raison de fortes tempêtes de givre et de tonnerre.

Appareil & équipage : Halifax II JD-381 immatriculé VR-R : Laidlaw – Rempel – Kemp – Brakes – Ashton – Miller - Bachand.

Départ & retour : 22h46 à 04h39 (5h53 de temps de vol).

Extraits du Livre des Opérations (E.L.O.) du 419e Escadron pour cet avion : Infructueux. Cible HAMBOURG avec des incendiaires 2 x 1,000 lbs, 48 x 30 lbs et 630 x 4 lbs. Retourné tôt à partir de 53° 56' N / 08° 30' E. Impossible de pénétrer dans les nuages. Bombes larguées en sécurité.

E.L.O. pour d'autres avions : Route bloquée par cumulo-nimbus jusqu'à 25,000 pieds et givrage. Visibilité nulle. Beaucoup de foudre sur T / A (Target Area / zone cible). Seulement 10 avions ont atteint la cible. 5 sont retournés dès qu'ils ont atteint la côte ennemie et 1 a été perdu en raison de la météo.

Distance à la cible : 460 milles.

Référence à l'annexe # : A-721.

Information historique supplémentaire : Voir Mission #1.Le 2 août 1943 était le dernier des raids qui ont incendié Hambourg. 740 avions (329 Lancasters, 235 Halifaxes, 105 Stirlings, 66 Wellingtons et 5 Mosquitos) ont été expédiés sur ce raid manqué à Hambourg. Décollant vers la mer du Nord, les avions britanniques se sont dirigés vers un solide banc de nuages. La force de bombardement a rencontré une importante zone d'orages sur l'Allemagne et de nombreux équipages ont fait demi-tour ou ont bombardé des cibles alternatives. Au moins 4 avions, et probablement davantage, ont été perdus à cause du givrage, de la turbulence ou ont été frappés par la foudre. Même si l'équipe au sol avait frotté les bords d'attaque des ailes avec de la pâte anti-givre et enduit le pare-brise et les hélices de liquide déglaçant, les Halifaxes ont rapidement été recouverts d'une lourde carapace transparente. La couverture nuageuse était si épaisse que les pilotes ne remarquèrent pas immédiatement la glace. Ils avaient du mal à contrôler les avions. Des orages ont éclaté et la foudre a strié les nuages. «Le feu de St-Elme dansait à l'intérieur du pare-brise et sur tout le tableau de bord» ont déclaré certains pilotes, «faisant en sorte qu'il était difficile de se concentrer sur les instruments». Aucun marquage Pathfinder n'était possible à Hambourg et seuls des bombardements épars y ont eu lieu. Beaucoup d'autres villes dans une zone de 100 milles du nord de l'Allemagne ont aussi reçu quelques bombes. Un raid important s'est développé sur la petite ville d'Elmshorn, à 12 milles de Hambourg. On croit qu'un éclair a mis le feu à une maison ici et, les bombardiers ayant vu cela à travers un trou dans les nuages, ont commencé à bombarder le feu. 30 avions (13 Lancasters, 10 Halifaxes, 4 Wellingtons et 3 Stirlings) ont été perdus, soit 4.1% des effectifs.

Carte : Voir Mission #1.

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Lamarche = Cette famille demeurait sur la rue des Commissaires, perpendiculaire à Haut-Boc. S'agit-il de Léo Léon Lamarche décédé le 13 juillet 1945 dans un accident de véhicule en Angleterre?
Léo Léon Lamarche

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MISSION # 4 : 10 + 11 AOÛT 1943 - EXCURSION À NUREMBERG

Rapport du 6e Groupe : 41 Halifaxes des 419e (qui a contribué 16 avions), 427e et 428e Escadrons ont effectué une attaque contre Nuremberg. Les équipages ont survolé la cible entre 17,000 et 21,000 pieds, larguant 120,000 lbs de bombes incendiaires et 40,000 lbs d'explosifs. Selon les rapports, il y avait quelques nuages, mais cela n'a pas empêché les secteurs central et sud de la ville d'être sérieusement endommagés.

Appareil & équipage : Halifax II JD-381 immatriculé VR-R : Laidlaw – Rempel – Kemp – Brakes – Ashton – Miller - Bachand.

Départ & retour : 21h30 à 06h00 (8h30 de temps de vol).

Extraits du Livre des Opérations (E.L.O.) du 419e Escadron pour cet avion : Réussi. Cible NUREMBERG avec 1 x 1,000 lbs MC (capacité moyenne), 40 x 30 lbs et 450 x 4 lbs d'incendiaires. 8/10ème nuages, sommets à 12 / 15,000 pieds. Indicateurs de cible verts observés à descendre en cascade. Réflexion des indicateurs verts dans les nuages. Réflexion dispersée des incendies observée sur les nuages qui ont nuit aux observations correctes. Tinsel OK. Monica OK. Window distribué. Impossible d'observer les résultats de l'attaque.

E.L.O. pour d'autres avions : Concentration des feux dans le viseur de bombardement. Pas vu bombes exploser à cause des nuages. Attaque dispersée mais de nombreux incendies avaient pris racine.

Distance à la cible : 631 milles.

Référence à l'annexe # : A-751.

Information historique supplémentaire : Tinsel : Technique britannique de transmission amplifiée d'un bruit de moteur sur les fréquences vocales utilisées par les chasseurs de nuit allemands allemandes pour les entraver.Monica : Radar de queue destiné à alerter un bombardier britannique de la présence d'un attaquant.Window : Bandes de papier d'aluminium larguées pour inonder le radar allemand.653 avions (318 Lancasters, 216 Halifaxes et 119 Stirlings) ont été expédiés à Nuremberg. Les Pathfinders ont tenté de marquer la ville au sol et, bien que leurs indicateurs de cible aient été la plupart du temps obscurcis par les nuages, une attaque utile s'est développée dans les parties centrales et méridionales de Nuremberg. La Lorenzkirche, la plus grande des anciennes églises de la ville, a été gravement endommagée et une cinquantaine de maisons de l'Altstadt historique ont été détruites. Il y avait une grande «zone de feu» dans le district de Wöhrd. 16 avions (7 Halifaxes, 6 Lancasters et 3 Stirlings) ont été perdus, soit 2.5% des effectifs.Bien que Nuremberg ait eu de nombreuses usines d'armement, la ville a été épargnée des bombardements à grande échelle par les forces aériennes alliées au cours des premières années de la guerre. La première attaque majeure, qui eut lieu la nuit précédant le 29 août 1943, fut le début d'une série de raids aériens qui causèrent de graves dommages dans les zones résidentielles et à d'innombrables usines, y compris l'usine de moteurs MAN. À partir d'août 1943, les raids aériens se concentrèrent de plus en plus sur la vieille ville de Nuremberg. Le raid aérien du 2 janvier 1945 dépassa tous les précédents. 1,000 bombardiers de la RAF ont ciblé la vieille ville avec environ 1,000,000 bombes incendiaires et 6,000 bombes explosives, entraînant la destruction à grande échelle du Sebalder Altstadt, comme on appelle la partie nord de la vieille ville. 1,800 personnes sont mortes dans les ruines, 3,300 ont été blessées et 100,000 ont perdu leur maison. Ainsi, comme la ville de Dresde, Nuremberg a subi un degré de destruction historiquement sans précédent en quelques heures. À la fin de la guerre, 90% de Nuremberg avait été détruit.

Carte :

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À cette époque, des haut-parleurs étaient installés sur les fontaines de Trafalgar Square pour relayer la musique des orchestres militaires qui jouaient sur le toit de l'abri de surface, également à Trafalgar Square.

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MISSION # 5 : 12 + 13 AOÛT 1943 - BUONI BACI DA MILANO

Rapport du 6e Groupe : 47 Halifaxes des 419e (qui a contribué 15 avions), 427e, 428e, et 434e Escadrons ont reçu l'ordre d'attaquer Milan. Les équipages ont survolé la cible entre 17,000 et 21,000 pieds, larguant 44,000 lbs d'explosifs et 132,000 lbs de bombes incendiaires. Selon les rapports, 4 grands complexes industriels et la gare principale ont été endommagés.

Appareil & équipage : Halifax II JD-326 immatriculé AL-P (emprunté au 429e Escadron basé à Leeming, à 20 milles au sud) : Laidlaw – Rempel – Kemp – Brakes – Ashton – Miller - Bachand.

Départ & retour : 20h52 à 07h02 (10h10 de temps de vol).

Extraits du Livre des Opérations (E.L.O.) du 419e Escadron pour cet avion : Réussi. Cible MILAN avec 1 x 1,000 lbs MC (capacité moyenne), 40 x 30 lbs et 450 x 4 lbs d'incendiaires. Nuage cumulus 3/10ème avec des sommets à 8,000 pieds, lune brillante. Cible identifiée par les indicateurs de cible rouges et verts. Indicateurs verts dans le viseur de bombardement. De nombreux incendies observés qui semblaient être concentrés, de grandes explosions à la cible à 01h45 et d'énormes explosions vues à TURIN* à peu près au même moment. Nuages rencontrés tout le long du chemin jusqu'à la côte française.

E.L.O. pour d'autres avions : La visibilité est bonne. Les bombardements concentrés ont déclenché un bon feu. Plusieurs bons incendies observés dans la zone cible et beaucoup de fumée.

Distance à la cible : 781 milles.

Référence à l'annexe # : A-770.

Information historique supplémentaire : 504 avions (321 Lancasters et 183 Halifaxes) ont été envoyés à Milan et ont effectué un raid réussi. 2 Halifaxes et 1 Lancaster ont été perdus. Le raid aérien le plus lourd en Italie de juin 1940 à la fin de la Seconde Guerre mondiale fut le bombardement britannique de Milan, un raid nocturne le 13 août 1943 au cours duquel 500 avions britanniques larguèrent 1,900 tonnes de bombes. L'invasion alliée de l'Italie continentale a eu lieu le 3 septembre 1943. *Turin était le siège de l'usine Fiat et a été bombardé par une force séparée de 158 avions cette même nuit. Aucun des 419 avions n'a pu atterrir à Middleton-St-George avant d'être ravitaillé à cause de la longue distance parcourue cette nuit-là.

Carte :

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Du 14 au 20 août 1943, Jos est en congé.

Le 21 août 1943, Jos se présente à l'hôpital militaire de Catterick (à 15 milles de la base) où il est diagnostiqué comme souffrant d'otite externe bilatérale. Communément appelé «mal d'oreille», il s'agit d'une inflammation qui fait gonfler le conduit auditif et devient douloureuse ou tendre au toucher. La cire dans l'oreille peut se combiner avec le gonflement de la peau du canal et avec tout pus associé pour bloquer le canal et amortir l'audition à des degrés variables, créant ainsi une perte auditive temporaire. Bien que l'otite externe aiguë disparaisse généralement en quelques jours avec des lavages topiques et des antibiotiques, le retour complet de l'audition et la fonction de la glande cérumen peuvent prendre quelques jours de plus. Jos ne pourra reprendre ses fonctions normales de vol que le 5 septembre.


22 + 23 AOÛT 1943

(Jos n'a pas participé à cette mission)

L'équipage de Laidlaw vole sur le Halifax JD-381. À l'occasion de cette mission, le poste de mitrailleur arrière de Jos a été repris par le Sergent Meunier. La position du mitrailleur supérieur de Miller a été assumée par le Sergent S.T.Mills. 55 Halifaxes des 419e, 427e, 428e et 434e escadrons ont été rejoints par 8 Lancasters du 426e escadrons pour une attaque contre Leverkusen (421 milles). Les équipages ont survolé la cible entre 17,000 et 21,000 pieds, larguant 154,000 lb d'explosifs et 185,000 lb de bombes incendiaires. Selon les rapports, la cible était couverte de nuages et les bombardements ont été dispersés.

462 avions (257 Lancasters, 192 Halifaxes et 13 Mosquitos) ont été utilisés. L'usine IG Farben a été choisie comme point de visée pour ce raid et on espérait que certaines bombes atteignent cet endroit important. Il y avait d'épais nuages au-dessus de la zone cible et il y eût une défaillance partielle des signaux du système Oboe. Les bombes sont tombées sur une vaste zone. Au moins 12 autres villes dans et près de la Ruhr ont enregistré des dommages. 3 Lancasters et 2 Halifaxes ont été perdus, soit 1.1% des effectifs.

23 + 24 AOÛT 1943

(Jos n'a pas participé à cette mission)

La nuit suivante, à nouveau dans JD-381, la position de mitrailleur arrière de Jos a été assumée par le sergent T.M. Robb. 59 Halifaxes des 419e, 427e, 428e et 434e escadrons ont été rejoints par 8 Lancasters du 426e escadron pour une attaque contre Berlin (616 milles). Aller à Berlin provoquait toujours des sentiments partagés chez les équipages. D'un côté, ils pouvaient être excités à l'idée d'attaquer la capitale ennemie, mais d'un autre côté, ils savaient que c'était une cible très lourdement défendue. Les équipages ont survolé la cible entre 18,000 et 22,000 pieds, larguant 130,000 lb d'explosifs et 126,000 lb de bombes incendiaires. Selon certaines informations, cette attaque a été couronnée de succès et de graves dommages ont été causés dans certaines zones industrielles. Certains appareils ont dû revenir tôt à cause d'un givrage important.

727 avions (335 Lancasters, 251 Halifaxes, 124 Stirlings et 17 Mosquitos) ont été envoyés à Berlin. Les Mosquitos des Pathfinders ont été utilisés pour marquer divers points de repère en route vers Berlin afin de que la force principale conserve la bonne trajectoire. Un bombardier principal (Master Bomber) a été utilisé. C'était celui du Commandant d'aviation J.E. Fauquier, commandant du 405e escadron (canadien). Le raid n'a été que partiellement réussi. Les Pathfinders n'ont pas été en mesure d'identifier le centre de Berlin par H2S et ont plutôt marqué une zone dans la périphérie sud de la ville. La force principale est arrivée en retard et de nombreux aéronefs ont pris un raccourci et se sont approchés à partir du sud-ouest au lieu d'utiliser l'approche sud-sud-est prévue. Cela a eu comme conséquence que davantage de bombes sont tombées en pleine la campagne qu'il n'aurait été le cas autrement. Les défenses allemandes - la flak et les chasseurs de nuit - étaient extrêmement féroces. 56 avions (23 Halifaxes, 17 Lancasters et 16 Stirlings) ont été perdus, soit 7.9% des effectifs. C'était la plus grande perte d'avions de Bomber Command en une nuit jusqu'à présent pendant la guerre.

27 + 28 AOÛT 1943

(Jos n'a pas participé à cette mission)

Une fois de plus, dans leur fidèle JD-381, les garçons sont montés. La position de mitrailleur arrière de Jos a été repris par le sSrgent Miller et le poste de mitrailleur supérieur a été assumé par Sergent S.T. Mills. 55 Halifaxes des 419e, 427e, 428e et 434e escadrons ont été rejoints par 11 Lancasters du 426e escadron pour une nouvelle attaque contre Nuremberg (631 milles). Les équipages ont survolé la cible entre 17,000 et 20,000 pieds, larguant 142,000 lb d'explosifs et 130,000 lb de bombes incendiaires. Selon les rapports la plupart des bombes sont tombées sur les secteurs sud et est de la ville et certaines en pleine campagne.

674 avions (349 Lancasters, 221 Halifaxes et 104 Stirlings) ont été expédiés à Nuremberg. 33 avions (11 de chaque type sur le raid) ont été perdus, soit 4.9% des effectifs. Le marquage pour ce raid a principalement été effectué à l'aide de H2S. 47 des avions Pathfinder ont reçu la consigne de vérifier l'exactitude de leur équipement H2S en larguant une bombe de 1,000 livres sur Heilbronn en route vers Nuremberg. 28 avions Pathfinder ont été en mesure de réussir ceci. Nuremberg était exempt de nuages, mais il faisait très sombre. Les marqueurs initiaux des Pathfinders étaient précis mais un débordement vers l'arrière s'est rapidement développé, lequel n'a pu être arrêté à cause du grand nombre de Pathfinders ayant éprouvé des difficultés avec leur H2S. Le maître bombardier (Master Bomber) pouvait faire peu afin de persuader la force principale de faire avancer leurs largages plus avant car seulement un quart des équipages pouvait entendre ses émissions.

30 + 31 AOÛT 1943

(Jos n'a pas participé à cette mission)

51 Halifaxes des 419e, 427e, 428e et 434e escadrons ont été rejoints par 11 Lancasters du 426e escadron et 14 Wellingtons du 432e escadron lors d'une attaque contre Mönchengladbach (395 milles). Les équipages ont survolé la cible entre 17,000 et 20,000 pieds, larguant 174,000 lb d'explosifs et 233,000 lb de bombes incendiaires. Selon les rapports, la cible était exempte de nuages et de graves dommages ont été causés.

660 avions (297 Lancasters, 185 Halifaxes, 107 Stirlings, 57 Wellingtons et 14 Mosquitos) ont été chargés de mener une double attaque contre Mönchengladbach et Rheydt. La visibilité était bonne et le marquage des deux cibles à l'aide de Oboe était décrit dans les dossiers de Bomber Command comme «un modèle» de bon marquage par les Pathfinders. Le bombardement était très concentré avec peu de débordement vers l'arrière.

Le Lieutenant d'aviation D. Laidlaw, pilotant le Halifax JD-381 immatriculé VR-R, a été attaqué par un avion ennemi. Les obus de canon ont touché les portes de la soute à bombes, le système hydraulique, les appareils IFF et «Gee» (système de navigation par radio qui mesurait le retard entre deux signaux radio afin de calculer la position), la radio et la caméra du viseur de bombardement. De plus, certaines batteries au centre de l'appareil ont pris feu. En plus de l'officier de vol Laidlaw, l'équipage était composé du Sergent H. Eyjolfsson ARC (second pilote), du Sergent J. Ashton RAF, du Lieutenant d'aviation W. Rempel ARC, du Sous-lieutenant d'aviation R. Kemp ARC, du Sergent B. Brakes RAF, du Sergent A. Miller ARC et du Sergent G. Clarke (mitrailleur arrière).

«ASHTON, Sergent John Norman Stephen (RAF 1750283) - Médaille du Service distingué dans l'Aviation (Distinguished Flying Medal : DFM) - 419e escadron - décerné selon la London Gazette du 17 septembre 1943. Né à Manchester en 1911 ; maison dans le Perthshire. Engagé en 1941. Référence au Air Ministry Bulletin no 11582. «Dans la nuit du 30 au 31 août 1943, le Sergent Ashton devait attaquer Munchen Gladbach en tant qu'ingénieur à bord d'un avion d'Halifax. Peu de temps après avoir quitté la cible, l'avion dans lequel il se trouvait a été attaqué par un chasseur de nuit qui a ratissé toute la longueur du fuselage de tirs de canon et de mitrailleuses. Presque immédiatement, les mitrailleurs arrière et supérieur ont rapporté des flammes qui descendaient le long du fuselage. Le Sergent Ashton a alors remarqué que les batteries avaient pris feu et aperçu de la fumée et des étincelles s'en échapper. Sans hésitation, il a pris un extincteur et a arrosé les flammes entourant les batteries. Finalement, les flammes ont commencé à régresser et le Sergent Ashton abandonné cet extincteur à cet endroit afin de s'en procurer un autre. Il s'est ensuite rendu au centre du fuselage où il a soulevé les panneaux d'inspection des portes de la soute à bombes. Ce faisant, les flammes ont jailli dans son visage. Au mépris de sa sécurité personnelle, à l'aide de ses mains gantées, il tenait et faisait tourner l'extincteur dans l'ouverture du plancher, de sorte que le liquide, aidé par le flot d'air de l'avion en vol, était projeté autour de la soute à bombes et a éventuellement réussi à éteindre le feu. Cette action a eu lieu à une altitude de 18,000 pieds et le Sergent Ashton n'a pas utilisé d'oxygène pendant tout cet épisode. Son courage, son dévouement au devoir et son mépris du danger personnel sont sans aucun doute responsables du retour en toute sécurité de l'avion. Compte tenu de ce qui précède, je le recommande vivement pour l'attribution immédiate de la Médaille du Service distingué dans l'Aviation.»

Leur Halifax a été retiré du service actif après ce vol en raison des graves dommages causés par l'attaque du chasseur ennemi.

Le Sergent Ashton a reçu la Médaille du Service distingué dans l'Aviation (Distinguished Flying Medal : DFM) et a été promu au grade de Sous-lieutenant d'aviation.

Vendu 2,600 £ aux enchères le 20 février 2013, ce groupe de médailles de la Seconde Guerre mondiale ont été attribuées au sergent John Ashton, matricule 1750283, RAF, incluant cette Médaille de vol distingué (inscrite «1750283 SGT, J.N.S. ASHTON, R.A.F.»), l’Étoile d'Europe / Service naviguant (remplacement par Spink & Son, Ltd), l'Étoile 1939-1945, la Médaille de la défense et la Médaille de guerre 1939-1945, dans leur boîte d'origine, une paire de jumelles navales allemandes et ce modèle d'un Halifax B II fabriqué par son équipe au sol en utilisant des pièces du Halifax JD-381 avant qu'il soit mis au rancart en raison des dommages subis.

Le temps instable du mois d'août a persisté tout au long du mois de septembre. Néanmoins, il y eût un peu plus de soleil que la moyenne dans le nord-est. C'était très humide dans le Yorkshire (175% de la moyenne). Un coup de froid vigoureux s'est produit du 24 (causant un gel sévère le matin du 27) au 30 septembre. L'air plus chaud qui a suivi a causé un brouillard considérable à la fin du mois. Extrêmes de température au cours de septembre : 25o F. à 80o F. (-4o C à 27o C).

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MISSION # 6 : 5 + 6 SEPTEMBRE 1943 - À LA PROCHAINE, MANNHEIM!

Rapport du 6e Groupe : 49 Halifaxes des 419e, 427e, 428e et 434e Escadrons ont été rejoints par 6 Lancasters du 426e Escadron pour une attaque contre Mannheim. Les équipages ont survolé la cible entre 17,000 et 21,000 pieds, larguant 110,000 lbs d'explosifs et 113,000 lbs de bombes incendiaires. Selon les rapports, la cible était exempte de nuage et de graves dommages ont été causés. L'officier de vol D. Laidlaw du 419e Escadron est rentré tôt dû à une défaillance électrique.

Appareil & équipage : Halifax II LW-231 immatriculé VR-R : Laidlaw – Rempel – Kemp – Brakes – Ashton – Miller - Bachand.

Départ & retour : 19h46 à 23h41 (3h55 de temps de vol).

Extraits du Livre des Opérations (E.L.O.) du 419e Escadron pour cet avion : Infructueux. Cible MANNHEIM avec 1 x 2,000 lbs HC (capacité élevée), 32 x 30 lbs LC (faible capacité) et 360 x 4 lbs d'incendiaires. Revenu tôt, tourelle arrière inutilisable juste après avoir atteint la côte française. Tous les problèmes semblaient électriques. La radio, la tourelle arrière, les mitrailleuses, la boussole de lecture de distance sont devenus inutilisables et toutes les lumières clignotaient.

E.L.O. pour d'autres avions : Visibilité dégagée mais beaucoup de fumée. Concentration parfaite d'incendies observés autour de toute la ville, au moins 2 ou 3 milles carrés.

Distance à la cible : 541 milles.

Référence à l'annexe # : A-879.

Information historique supplémentaire : 605 avions (299 Lancasters, 195 Halifaxes et 111 Stirlings) ont reçu l'ordre d'effectuer une deuxième «double attaque», cette fois contre Mannheim et Ludwigshafen. 34 avions (13 Halifaxes, 13 Lancasters et 8 Stirlings) ont été perdus, soit 5.6% des effectifs. La zone cible de cette double attaque était claire et le plan de marquage Pathfinder a parfaitement fonctionné. Des repères au sol ont été placés sur le côté est de Mannheim de sorte que le bombardement de la force principale - approchant par l'ouest - pourrait reculer à Mannheim puis à Ludwigshafen sur la rive ouest du Rhin. Le débordement vers l'arrière n'a pas été exagéré et une destruction sévère a été causée aux deux cibles.De décembre 1940 jusqu'à la fin de la guerre, Mannheim a vu plus de 150 raids aériens. Dans le cadre de l'opération Abigail Rachel, le «premier raid intentionnel de terreur» sur l'Allemagne a eu lieu le 16 décembre 1940, mais avec un effet médiocre, bien que 100 tonnes d'explosifs et 14,000 bombes incendiaires aient été largués sur Mannheim. Les Britanniques attendaient l'occasion d'expérimenter un tel raid visant à créer un maximum de destruction dans une ville sélectionnée depuis l'été 1940 et l'occasion a été choisie après le raid allemand sur Coventry. À l'interne, on savait qu'il s'agissait de représailles pour les attaques allemandes contre Coventry et Southampton. Les leçons tirées de la grande dispersion des bombes à Mannheim étaient de développer un «flot de bombardiers», soit une quantité maximale de bombes dans un temps et une zone les plus restreints possibles. Malgré l'absence de succès clair de ce raid, d'autres raids similaires ont été approuvés. Ce fut le début d'une dérive britannique de leurs attaques de précision contre des cibles militaires et l'accroissement d'attaques contre des villes entières. Le plus grand raid sur Mannheim fut les 5 et 6 septembre 1943. Une grande partie de la ville fut détruite.

Carte :

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MISSION # 7 : 6 + 7 SEPTEMBRE 1943 - SEPTEMBERFEST À MUNICH

Rapport du 6e Groupe : 38 Halifaxes des 419e (qui a contribué 14 avions), 427e, 428e, et 434e Escadrons ont été rejoints par 5 Lancasters du 426e Escadron pour une attaque contre Munich. Les équipages ont survolé la cible entre 17,000 et 21,000 pieds, larguant 95,000 lbs de bombes incendiaires et 94,000 lbs d'explosifs puissants. Selon les rapports, la cible était couverte par les nuages et les bombardements n'étaient pas concentrés. Tous les équipages ont atterri à Tangmere ou Ford à leur retour en raison du mauvais temps à la base.

Appareil & équipage : Halifax II LW-231 immatriculé VR-R : Laidlaw – Rempel – Kemp – Brakes – Ashton – Miller - Bachand.

Départ & retour : 19h11 à 03h25 (8h14 de temps de vol).

Extraits du Livre des Opérations (E.L.O.) du 419e Escadron pour cet avion : Réussi. Cible MUNICH avec 1 x 2,000 lbs HC (capacité élevée), 32 x 30 lbs LC (faible capacité) et 360 x 4 lbs d'incendiaires. Clair au-dessus de la cible, 7 à 8/10ème nuages autour de la cible. Cible identifiée par indicateurs de cible verts, qui étaient dans le viseur de bombardement. Projecteurs ennemis (Search Light : S/L) inefficaces en raison de 8/10ème de nuages, mais les incendies pouvaient être distingués à travers de trous dans les nuages, principalement concentrés à la limite nord de la zone cible (Target Area : T/A). L'avion a atterri à Tangmere.

E.L.O. pour d'autres avions : Les incendies sont apparus plutôt dispersés, luisant visiblement à 60 milles de distance. Nombre de combats aperçus au-dessus de la cible. Chasseurs de nuit vus à l'ouest de la cible. De bons résultats de bombardements ont été observés alors que les incendies prenaient naissance. Lourde Flak rencontrée.

Distance à la cible : 708 milles.

Référence à l'annexe # : A-897.

Information historique supplémentaire : Munich possédait une importante usine d'assemblage de moteurs d'avion BMW.Au total, 257 Lancasters et 147 Halifaxes ont participé à ce raid. Les Pathfinders ont découvert que Munich était principalement couverte de nuages et que ni leurs repères au sol ni leurs «Skymarkers» (fusée éclairante dotée d'un petit parachute) étaient très efficaces. La plupart des équipages de la force principale ne pouvaient rien faire de plus que de bombarder en se basant sur leur temps de vol estimé à partir de l'Ammersee, un lac situé à 21 milles au sud-ouest de la cible. Les bombardements étaient principalement dispersés dans les parties sud et ouest de la ville. 16 avions (13 Halifaxes et 3 Lancasters) ont été perdus, soit 4.0% des effectifs.Jos a possiblement eu une rencontre désagréable avec un futur pape cette nuit-là. À la fin de l'année 1943, à l'âge de 16 ans, Joseph Ratzinger (qui deviendra plus tard le pape Benoît XVI de 2005 à 2013), tout en poursuivant ses études, avait rejoint une unité de Flak responsable de protéger une usine BMW à Ludwigsfeld ou Unterföring, dans la banlieue nord de Munich. Cette usine BMW de Munich, qui fabriquait des moteurs d'avions, était une cible régulière pendant ces mois de guerre. Le programme Luftwaffenhelfer («assistant de la Luftwaffe») avait été mis en œuvre suite à l'ordre «Kriegshilfseinsatz der Jugend bei der Luftwaffe» («déploiement auxiliaire de jeunes dans la Luftwaffe») émis le 22 janvier 1943. L'ordre prévoyait la conscription de classes entières composées d'étudiants masculins nés en 1926 et 1927 dans un corps militaire, sous la direction des Jeunesses hitlériennes et du personnel de la Luftwaffe. Pendant la guerre, Munich fut la cible de 71 raids de bombardement alliés.

Carte :

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Le 8 septembre 1943, l'Italie capitule sans condition. Les bombardements intensifs de Bomber Command sur les villes italiennes avaient contribué à faire tomber l'Italie.

Du 15 au 23 septembre 1943, Jos est en congé.

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MISSION # 8 : 27 + 28 SEPTEMBRE 1943 - ALLER-RETOUR EXPRESS

Rapport du 6e Groupe : 73 Halifaxes des 419e, 427e, 428e, 429e et 434e Escadrons furent rejoints par 9 Wellingtons du 432e Escadron lors d'une attaque contre Hanovre. Les équipages ont survolé la cible entre 17,000 et 21,000 pieds, larguant 229,000 lbs de bombes incendiaires et 124,000 lbs de puissants explosifs. Selon les rapports, la plupart des bombardements ont raté la cible vers le nord. La plupart des avions ont atterri à Tangmere dans le sud de l'Angleterre, en raison de leur faible réserve de carburant ainsi que de la météo habituellement incertaine dans le nord-est. Le Sous-lieutenant d'aviation J. Symons et le Lieutenant d'aviation D. Laidlaw du 419e Escadron sont revenus tôt alors que leurs instruments ont gelé.

Appareil & équipage : Halifax II LW-231 immatriculé VR-R : Laidlaw – Rempel – Kemp – Brakes – Ashton – Miller - Bachand.

Départ & retour : 19h00 à 21h00 (2h00 de temps de vol).

Extraits du Livre des Opérations (E.L.O.) du 419e Escadron pour cet avion : Infructueux. Cible HANOVRE avec 1 x 2,000 lbs HC (capacité élevée), 48 x 30 lbs LC (faible capacité) et 630 x 4 lbs d'incendiaires. L'indicateur de vitesse anémométrique est devenu inutilisable alors qu'on tournait encore autour de la base. Chargement largué en toute sécurité 54° 56' N / 00° 38' E, 20:08 heures, 4,500 pieds.

E.L.O. pour d'autres avions : Nuages en route de 3,000 à 18,000 pieds, perturbations électriques, mais cible dégagée. Un avion a dû revenir en raison d'un important givrage. Feu rouge pouvait être vu à partir de la côte hollandaise / 150 milles depuis le départ. Attaque considérée très réussie malgré les conditions météorologiques. Flak légère, les défenses principales semblant être des chasseurs de nuit (Night Fighters : N/F) qui opéraient par paires de concert avec les projecteurs (Search Lights : S/L).

Distance à la cible : 475 milles.

Référence à l'annexe # : A-972.

Information historique supplémentaire : Hanovre était une jonction ferroviaire considérable, desservant d'importantes installations industrielles (caoutchouc, machinerie, usine de pneus d'avions) et avait aussi le malheur d'être située sur la route de Berlin. En conséquence, la ville a été bombardée fréquemment (88 fois) et fortement. Les attaques les plus destructrices ont eu lieu les 27 et 28 septembre 1943. À cette occasion, près de 600 appareils ont largué plus de 2,100 tonnes de bombes. 40,000 bombes incendiaires ont été largués sur Hanovre mais c'est surtout le quartier nord de la ville qui a été touché cette nuit-là. Plus de 20,000 personnes ont perdu leur maison et plus de 200 personnes ont été tuées pendant le raid. 678 avions (312 Lancasters, 231 Halifaxes, 111 Stirlings et 24 Wellingtons) ont été envoyés. Cinq B-17 américains ont également participé. 38 avions de Bomber Command (17 Halifaxes, 10 Lancasters, 10 Stirlings et 1 Wellington) ont été perdus, soit 5.6% des effectifs, ainsi qu'un B-17. L'utilisation par les Pathfinders de prévisions de vents qui se sont avéré erronés a de nouveau épargné le centre de Hanovre. Les bombardements étaient très concentrés mais ont plutôt eu lieu dans une zone située à 5 milles au nord du centre-ville. Aucun détail n'est disponible en Allemagne, mais les preuves photographiques de la RAF ont montré que la plupart des bombes sont tombées en pleine campagne ou sur des villages au nord de la ville.

Carte :

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Sur la photo de droite, Jos est avec le capitaine Joseph Hartshorn de l'USAAF, attaché au 419e escadron. Ce dernier s'était engagé dans la RCAF en juillet 1941 pour ensuite être récupéré par la USAAF tout en demeurant au service de la RCAF. Il fut transféré à Bournemouth, puis au 419e escadron en même temps que Jos. Il était Lieutenant et pilotait Halifax et Lancaster. Il a reçu la Distinguished Flying Cross des mains du roi Georges VI. Après la guerre, il gradua à Harvard et devint professeur émérite de géologie à l'Université du Massachussets. Né en 1923, il est décédé le 5 mai 2008 à Sarasota, Floride, à l'âge de 85 ans. Apprenez davantage sur lui ici : http://www.419squadron.com/hartshorn.html

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MISSION # 9 : 29 + 30 SEPTEMBRE 1943 - SUCCÈS À BOCHUM

Rapport du 6e Groupe : Des Halifaxes des 419e (qui a contribué 12 avions), 427e, 428e, 429e, et 434e Escadrons ont été envoyés pour une attaque contre Bochum. Les équipages ont survolé la cible entre 17,000 et 22,000 pieds, larguant 70,000 lbs d'explosifs et 136,000 lbs de bombes incendiaires. Selon les rapports, les bombardements étaient précis et de graves dommages ont été causés. La Flak n'était pas aussi intense que d'habitude, ce qui signifiait que les chasseurs de nuit devaient être en l'air.

Appareil & équipage : Halifax II LW-231 immatriculé VR-R : Laidlaw – Rempel – Kemp – Brakes – Ashton – Miller - Bachand + Sergent D.H. MacLean (second pilote).

Départ & retour : 18h11 à 23h42 (5h31 de temps de vol).

Extraits du Livre des Opérations (E.L.O.) du 419e Escadron pour cet avion : Réussi. Cible BOCHUM avec 1 x 2,000 lbs HC (capacité élevée), 48 x 30 lbs LC (faible capacité) et 630 x 4 lbs d'incendiaires. Visibilité acceptable, temps brumeux jusqu'à 19,000 pieds. Cible identifiée par des fusées du PFF (Path Finder Force), avons bombardé une concentration de vert au centre des nuages. Concentration de projecteurs entourant complètement la zone cible à l'extérieur. Ruhr entièrement illuminée, projecteurs en petits groupes de 5 ou 6 ainsi qu'individuels. Flak moyenne à 16,000 pieds. Incendies concentrés brûlant dans la zone cible. Plusieurs avions ennemis vus dans la zone cible, pas d'antennes dans le chemin tracé par les indicateurs de cible (no aerial in flare path). Les résultats sont bons.

E.L.O. pour d'autres avions : Pas de nuage, lourd voile de fumée. Indicateurs rouges et verts aperçus d'une distance de 40 milles, également projecteurs et Flak. Bonne concentration d'importants feux dégageant un immense voile de fumée, des feux épars entrecoupés d'incendiaires qui ont bien pris racine au nord. L'attaque est apparue généralement concentrée, le voile de fumée sur la zone cible vu d'une distance de 80 milles.

Distance à la cible : 410 milles.

Référence à l'annexe # : A-984.

Information historique supplémentaire : 352 avions (213 Lancasters, 130 Halifaxes et 9 Mosquitos) ont été envoyés à Bochum. 9 avions (5 Halifaxes et 4 Lancasters) ont été perdus, soit 2.6% de la flotte. Le plan des Pathfinder, utilisant Oboe, a parfaitement fonctionné et a permis un bombardement précis et concentré.Bochum possédait une usine d'acier d'aviation de haute qualité. Parce que la région de la Ruhr était une zone de haute densité résidentielle et un centre de fabrication d'armes, elle a été une cible majeure durant toute la guerre. Les femmes ayant de jeunes enfants, les écoliers et les sans-abri ont fui ou ont été évacués vers des zones plus sûres, laissant les villes largement désertes et aux mains de l'industrie d'armement, des mines de charbon et des aciéries ainsi qu'aux habitants incapables de quitter. À la fin de la guerre, 38% de Bochum avait été détruit. 70,000 citoyens étaient sans abri et au moins 4,095 étaient morts. Sur plus de 90,000 foyers à Bochum, il n'en restait plus que 25,000 pour accommoder les 170,000 citoyens ayant survécu à la guerre notamment en fuyant vers d'autres régions. La majorité des bâtiments restants ont été endommagés, la plupart ne demeurant qu'avec une seule pièce utilisable. Seulement 1,000 maisons de Bochum ont survécu intactes à la guerre. Seulement 2 des 122 écoles sont demeurées indemnes; les autres ayant été totalement détruites.

Carte :

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Paru dans le Nouvelliste de Trois-Rivières

La température en octobre était plutôt morose dans l'ensemble et la plus douce en Grande-Bretagne depuis 1921. L'ensoleillement était presque partout inférieur à la moyenne, n'étant que de 1.5 à 4.5 heures par jour. Pour la seconde moitié d'octobre, la température était très instable. Extrêmes de température: 27o F. à 70o F. (-3o C. à 21o C.).

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MISSION # 10 : 3 + 4 OCTOBRE 1943 - VISITE À KASSEL

Rapport du 6e Groupe : 75 Halifaxes des 419e (qui ont contribué 16 avions), 427e, 428e, 429e, 431e et 434e Escadrons ont été dépêchés pour une attaque contre Kassel. Les équipages ont survolé la cible entre 17,000 et 20,500 pieds, larguant 136,000 lbs d'explosifs et 261,000 lbs de bombes incendiaires. Selon les rapports, certains bâtiments industriels importants ont été détruits.

Appareil & équipage : Halifax II LW-231 immatriculé VR-R : Laidlaw – Rempel – Kemp – Brakes – Ashton – Miller - Bachand.

Départ & retour : 18h54 à 01h19 (6h25 de temps de vol).

Extraits du Livre des Opérations (E.L.O.) du 419e Escadron pour cet avion : Réussi. Cible KASSEL avec 1 x 2,000 lbs HC (capacité élevée), 48 x 30 lbs LC (faible capacité) et 630 x 4 lbs d'incendiaires. Couche mince de nuage sur la zone cible, sommets à 8,000 pieds, nuages dispersés à 6,000 pieds en route. Indicateurs de cible verts dans le viseur de bombardement. Meilleure concentration d'incendies vue jusqu'à ce jour. De grandes explosions ont été observées à 22h06, de grandes flammes rouges et beaucoup de traces laissées par les indicateurs lumineux directement à la cible. Avions ennemis observés à larguer des fusées éclairantes créant un effet de chandelier. Les incendies pouvaient être aperçus d'une distance de 150 milles.

E.L.O. pour d'autres avions : Météo meilleure que prévue, bonne route. 6/10ème strato cumulus au-dessus de la mer du Nord, brume au sol vers la zone cible. Importante fumée noire jusqu'à 8,000 pieds. Lueur des incendies vue à 75 milles de distance. La PFF (Pathfinder Force) est apparue tardivement, seulement deux indicateurs de cible verts ont été aperçus à l'arrivée. La rivière a été identifiée en chemin, des incendies concentrés vus au sud-est de la ville au départ, brûlant brillamment, beaucoup de fumée s'élevant jusqu'à 10,000 pieds. Grande concentration d'avions au-dessus de la cible en même temps, avons eu de la difficulté à éviter les collisions et de bombarder la cible plutôt que les autres avions. Un peu de Flak vue de Hanovre, probablement due à l'attaque de diversion. Attaque de diversion à Hanovre aperçue lorsque des avions sont apparus à l'indicateur de cible rouge, des chasseurs de nuit larguant des fusées éclairantes sur la route de Hanovre.

Distance à la cible : 499 milles.

Référence à l'annexe # : A-998.

Information historique supplémentaire : 547 avions (223 Halifaxes, 204 Lancasters, 113 Stirlings et 7 Mosquitos) ont été envoyés. L'avion utilisant le H2S afin de marquer la cible a significativement dépassé le point de visée prévu et les «indicateurs visuels» n'ont pas pu corriger cette situation puisque leur visibilité au sol était entravée par un épais brouillard. Des faux indicateurs de cible posés par les allemands peuvent aussi avoir été présents. Le poids principal de l'attaque est ainsi tombé sur la banlieue ouest et les villes et villages périphériques. 24 avions (14 Halifaxes, 6 Stirlings et 4 Lancasters) ont été perdus, soit 4.4% des effectifs.Pendant la Seconde Guerre mondiale, Kassel était le quartier général du district militaire allemand de Wehrkreis IX, et un camp satellite du camp de concentration de Dachau fournissait des esclaves à une importante usine d'assemblage d'avions Henschel. Le plus important bombardement de Kassel lors de la guerre a détruit 90% du centre-ville, quelque 10,000 personnes ont été tuées et 150,000 personnes ont perdu leur foyer. La plupart des victimes étaient des civils ou des soldats blessés récupérant dans des hôpitaux locaux, alors que les usines ont généralement survécu intactes à l'attaque.

Carte :

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MISSION # 11 : 8 + 9 OCTOBRE 1943 - HANOVRE BY NIGHT

Rapport du 6e Groupe : 16 Lancasters des 408e et 426e Escadrons ont été rejoints par 70 Halifaxes des 419e (qui ont contribué 12 avions), 427e, 428e, 429e, 431e et 434e Escadrons ainsi que par 14 Wellingtons du 432e Escadron lors d'une attaque contre Hanovre. Les équipages ont survolé la cible entre 18,000 et 22,000 pieds, larguant 272,000 lbs d'explosifs et 294,000 lbs de bombes incendiaires. Selon les rapports, le ciel était clair et une attaque précise a été effectuée, causant de graves dommages. Il y avait environ 100 projecteurs en opération et un lourd barrage de Flak jusqu'à 22,000 pieds. Ce raid a été considéré comme le pire de la guerre à Hanovre et a causé de graves dommages au centre-ville et à la plupart des autres quartiers. Les usines Continental Tire & Rubber et Hannover Machine Works ont été les plus touchées. Tous les 419 avions sont rentrés sains et saufs, mais en raison du mauvais temps à la base, ils ont dû atterrir ailleurs.

Appareil & équipage : Halifax II LW-231 immatriculé VR-R : Laidlaw – Rempel – Kemp – Brakes – Ashton – Miller - Bachand.

Départ & retour : 22h34 à 04h01 (5h27 de temps de vol).

Extraits du Livre des Opérations (E.L.O.) du 419e Escadron pour cet avion : Réussi. Cible HANOVRE avec 1 x 2,000 lbs HC, 32 x 30 lbs LC et 810 x 4 lbs d'incendiaires. Visibilité claire mais enfumée et brumeuse. Cible identifiée par des indicateurs en route et les indicateurs PFF. Indicateurs rouges dans le viseur de bombardement. Pas de rapport spécial du pilote. Avion a atterri à la base de Thorp Abbott.

E.L.O. pour d'autres avions : Indicateurs de cible rouges bien concentrés, beaucoup de petits incendies aperçus mais rien de grand puisque notre avion est arrivé dans la première vague. Lourde Flak rencontrée à Bassum. Amsterdam très actif sur le chemin du retour. Tinsel : 00h45 4300 K.C. (kilocycles - fréquence radio) brouillé 4 minutes.

Distance à la cible : 475 milles.

Référence à l'annexe # : A-1030.

Information historique supplémentaire : 504 avions (282 Lancasters, 188 Halifaxes, 26 Wellingtons et 8 Mosquitos) ont été envoyés. C'était le dernier raid de Bomber Command auquel des Wellingtons ont participé. Les 300e (polonais) et 432e (canadien) Escadrons ont fourni les 26 Wellingtons qui ont opéré cette nuit-là; ils sont tous revenus sains et saufs. Le contrôleur allemand a deviné correctement que Hanovre était la cible et de nombreux chasseurs de nuit sont arrivés avant que l'attaque ne soit terminée. 27 avions (14 Lancasters et 13 Halifaxes) ont été perdus, soit 5.4% des effectifs. Les conditions sur Hanovre étaient claires et les Pathfinders ont finalement réussi à marquer le centre de la ville avec précision; une attaque très concentrée s'ensuivit avec un débordement vers l'arrière de seulement 2 milles, le tout dans la zone bâtie. C'était probablement la pire attaque contre Hanovre durant la guerre.

Carte :

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Le 10 octobre au matin, l'officier médical a donné une conférence sur la médecine tropicale. L'objectif était de transmettre des instructions et des conseils sur les procédures à suivre en cas d'atterrissage dans un pays tropical ou subtropical. Dans l'après-midi, un exercice d'évasion a eu lieu où les aviateurs ont été emmenés dans des camions couverts à des endroits inconnus à des distances variant de 4 à 10 milles de la base. Ils ont été déposés un par un et leur tâche était d'échapper à la capture par la Home Guard, la police civile et de service et les unités de l'armée auxiliaire. Cet exercice a été un grand succès.

Du 20 au 28 octobre 1943, Jos est en congé.

Le 27 octobre 1943 Jos est promu Adjudant de 1re classe.

Avec François Lemire

Météo de novembre : Dans l'ensemble, la température moyenne était légèrement supérieure à la moyenne et les précipitations étaient généralement inférieures à la moyenne. Des averses de neige ou de giboulée ont été signalées à certains moments, principalement au milieu du mois et au cours de la dernière semaine. Extrêmes de température : 21o F. à 64o F. (-6o C. à 18o C.).

Le 13 novembre, le Bureau itinérant d'examen des métiers de l'ARC (RCAF traveling trade test board) est arrivé au 419e escadron pour commencer à évaluer le personnel au sol. Chaque membre d'un corps de métier devait périodiquement passer des examens administrés par le Bureau d'examen afin d'évaluer ses habiletés. Les résultats ont été décevants. Cela était vrai tant pour les les mécaniciens responsables des moteurs que des cellules. On peut imaginer que l'état général de la compétence de ces spécialistes pouvait raisonnablement être extrapolé pour suggérer que ceux qui travaillent à Croft (la base aérienne de Middleton à 5 milles au sud-ouest) n'étaient pas si différents. Gardez ceci à l'esprit en lisant le rapport d'accident concernant le Halifax HR-910 dans la section intitulée «Dernière mission 1944».

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MISSION # 12 : 18 + 19 NOVEMBRE 1943 - ENFIN MANNHEIM

Rapport du 6e Groupe : 29 Lancasters des 408e et 426e Escadrons ont été envoyés attaquer Berlin. Les équipages ont survolé la cible entre 20,000 et 23,000 pieds, larguant 100,000 lbs d'explosifs et 30,000 lbs de bombes incendiaires. Selon les rapports, la cible était couverte de nuages et les bombardements ont été dispersés. Alors que l'attaque sur Berlin se poursuivait, 94 Halifaxes des 419e (qui ont contribué 16 avions), 427e, 428e, 429e, 431e et 434e Escadrons ont attaqué Mannheim. La mission principale étant Berlin, Mannheim n'était qu'une attaque de diversion. Cependant, Mannheim contenait en soi deux cibles valables, soit l'usine Daimler-Benz et l'aérodrome militaire de Sandhofen. Les équipages ont survolé la cible entre 18,000 et 21,000 pieds, larguant 164,000 lbs d'explosifs et 242,000 lbs de bombes incendiaires. Selon les rapports, la cible était couverte de nuages, mais de graves dommages ont été causés à certains complexes industriels. Cette attaque a été ordonnée pour diviser les chasseurs de nuit ennemis. La plupart des chasseurs ont choisi de défendre Mannheim et 7 équipages alliés ont été perdus. Le Lieutenant d'aviation D.D. Laidlaw a atterri à la base de Woolfax Lodge au retour.

Appareil & équipage : Halifax II JN-953 immatriculé VR-T : Laidlaw – Rempel – Kemp – Brakes – Ashton – Miller - Bachand + Sgt. D.H.Mac Lean (second pilote).

Départ & retour : 16h53 à 00h04 (7h11 de temps de vol).

Extraits du Livre des Opérations (E.L.O.) du 419e Escadron pour cet avion : Réussi. Cible MANNHEIM avec 1 x 2,000 lbs HC, 32 x 30 lbs LC et 810 x 4 lbs d'incendiaires. Nuages fragmentés avec brume au sol. Zone bâtie probablement bombardée, pas la cible. Bombes larguées à 20h00 et 20,500 pieds au-dessus Luxembourg (?). Aucun indicateur aperçu près de la cible pour annoncer le point de virage. Des indicateurs distancés d'environ 50 milles aperçus. Avion a atterri à la base de Woolfax Lodge.

E.L.O. pour d'autres avions : Très brumeux, pas de nuage dans la zone cible. L'attaque n'est pas considérée comme très réussie, le temps est meilleur qu'annoncé. La fumée des incendies s'élève à 7,000 pieds. Flak légère rencontrée au sud-ouest d'Aix-la-Chapelle, dans un barrage plus lourd que précédemment rencontré jusqu'alors. Projecteurs sous les nuages observés dans le viseur de bombardement. Nuages 10/10ème, sommets 8/10,000 pieds.

Distance à la cible : 541 milles.

Référence à l'annexe # : A-1087.

Information historique supplémentaire : La «Bataille de Berlin» commence avec 440 Lancasters et 4 Mosquitos. Cependant, il y eut des raids de diversion importants sur Mannheim et Ludwigshafen par 395 avions (248 Halifaxes, 114 Stirlings et 33 Lancasters) des 3e, 4e, 6e et 8e Groupes. Les chasseurs allemands ont réussi à pénétrer la flotte de bombardiers et 23 avions (12 Halifaxes, 9 Stirlings et 2 Lancaster) ont été perdus, soit 5.8% des effectifs. Les nuages étaient présents au-dessus de la zone cible et une grande partie des bombardements ont été dispersés. 21 personnes ont été tuées, 154 blessées et 7,500 ont perdu leur foyer. De nombreuses bombes sont tombées à l'extérieur de la ville et on rapporte localement beaucoup de dégâts et de pertes dans les fermes. Ce fut le dernier raid majeur de la ville de Mannheim, bombardée depuis 15 mois.

Carte :

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MISSION # 13 : 22 + 23 NOVEMBRE 1943 - BERLIN ÉVITÉ

Rapport du 6e Groupe : 27 Lancasters des 408e et 426e Escadrons ont été rejoints par 83 Halifaxes des 419e (qui a contribué 17 avions), 427e, 428e, 429e, 431e, et 434e Escadrons pour une attaque contre Berlin. Les équipages ont survolé la cible entre 18,000 et 22,000 pieds, larguant 250,000 lbs d'explosifs et 382,000 lbs de bombes incendiaires. Selon les rapports, la cible était couverte de nuages mais de graves dommages ont été causés aux zones centrales et ouest de la ville. Le Lieutenant d'aviation D.D. Laidlaw est revenu tôt, car la tourelle arrière était inutilisable. Même si Berlin était complètement couvert par les nuages, cela n'a pas empêché ce raid d'être l'attaque la plus dévastatrice de la guerre contre Berlin.

Appareil & équipage : Halifax II JP-112 immatriculé VR-R : Laidlaw – Rempel – Kemp – Brakes – Ashton – Miller - Bachand (ceci est la dernière fois où Brakes fait partie de l'équipage).

Départ & retour : 16h41 à 19h48 (3h07 de temps de vol).

Extraits du Livre des Opérations (E.L.O.) du 419e Escadron pour cet avion : Infructueux. Cible BERLIN avec 1 x 2,000 lbs HC, 24 x 30 lbs LC et 900 x 4 lbs d'incendiaires. Le point le plus éloigné atteint a été 53° 10' N / 03° 39' E à 18h23 et à 15,500 pieds. Retourné à la base avec 4 mitrailleuses inutilisables dans la tourelle arrière. Chargement complet largué en toute sécurité à 53° 38' N / 03° 46' E à 18h32 et à 15,500 pieds.

E.L.O. pour d'autres avions : 10/10ème nuages, sommets à 16,000 pieds. Une grande concentration d'incendies vue au-dessous des nuages, semblait ouest des indicateurs de cible. Ne pouvait pas tenir l'altitude 17,000 pieds, en 6 (mot illisible) booster et 2,650 tours probablement dû au givrage. Un autre équipage : Retourné à la base en raison de la perte d'altitude due au givrage. Avion dévié sur Brême en raison de vent défavorable. Lueur des incendies vue d'une distance de 60 milles.

Distance à la cible : 616 milles.

Référence à l'annexe # : A-1112.

Information historique supplémentaire : Berlin a été attaqué par 764 avions (469 Lancasters, 234 Halifaxes, 50 Stirlings et 11 Mosquitos). Ce fut la plus grande flotte alliée envoyée à Berlin jusqu'à présent, mais c'était aussi le dernier raid dans lequel des Stirlings ont été envoyés en Allemagne. Le mauvais temps a de nouveau maintenu la plupart des chasseurs allemands au sol et les bombardiers a pu emprunter une route relativement directe vers la cible sans subir de pertes excessives. 26 avions (11 Lancasters, 10 Halifaxes et 5 Stirlings) ont été perdus, soit 3.4% des effectifs. Berlin était de nouveau entièrement couvert de nuages et les équipages qui revenaient ne pouvaient qu'estimer que le marquage et le bombardement étaient exacts. En fait, ceci a été le raid contre Berlin le plus efficace de la guerre. Une vaste zone de destruction s'étendait des districts centraux vers l'ouest à travers les zones principalement résidentielles de Tiergarten et Charlottenburg jusqu'à la ville de banlieue de Spandau. En raison du temps sec, plusieurs zones de «tempête de feu» ont été signalées et, le lendemain, un avion allemand a déterminé que la hauteur du nuage de fumée était de 6,000 mètres (près de 19,000 pieds).On estime que 175,000 personnes ont perdu leur foyer. Parmi les inscriptions intéressantes dans les listes de bâtiments détruits ou gravement endommagés, on retrouve : la Kaiser-Wilhelm-Gedächt-niskirche (l'église du Souvenir de Kaiser Wilhelm qui est maintenant à moitié ruinée, à moitié restaurée, une attraction majeure à Berlin), le château de Charlottenburg, une grande partie du Unter den Linden (boulevard important et historique), les ambassades britannique, française, italienne et japonaise, le ministère des Armes et Munitions, le Collège administratif de la Waffen SS, la caserne de la Garde Impériale à Spandau et, entre autres locaux industriels, 5 usines du groupe électrique Siemens ainsi que les citernes Alkett qui venaient d'y déménager à partir de la Ruhr.

Carte :

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MISSION # 14 : 25 + 26 NOVEMBRE 1943 - ESCAPADE À FRANCFORT

Rapport du 6e Groupe : 88 Halifaxes des 419e (qui a contribué 16 avions), 427e, 428e, 429e, 431e et 434e Escadrons ont été envoyés attaquer Francfort. Les équipages ont survolé la cible entre 18,000 et 22,000 pieds, larguant 160,000 lbs d'explosifs et 352,000 lbs de bombes incendiaires. Selon les rapports, la cible était couverte de nuages et l'attaque a été éparpillée avec quelques dégâts. La Flak n'avait aucun obstacle jusqu'à 15,000 pieds et quelques chasseurs de nuit ont attaqué les avions du 419e Escadron, mais tous ont réussi à revenir sains et saufs.

Appareil & équipage : Halifax II JP-112 immatriculé VR-R : Laidlaw – Rempel – Kemp – Lagdon – Ashton – Miller - Bachand (W/O. S.A. Lagdon remplace désormais Brakes de façon permanente).

Départ & retour : 23h32 à 07h09 (7h37 de temps de vol).

Extraits du Livre des Opérations (E.L.O.) du 419e Escadron pour cet avion : Réussi. Cible FRANCFORT avec 1 x 2,000 lbs HC, 24 x 30 lbs LC et 900 x 4 lbs d'incendiaires. 10/10ème nuages, sommets à 20,000 pieds. Cible identifiée par des indicateurs rouges et des étoiles vertes descendantes. Lueur des indicateurs rouges et étoiles vertes dans le viseur de bombardement. Importante lueur d'incendies réfléchie sur les nuages. Aucune évaluation de la concentration de l'attaque dû aux nuages.

E.L.O. pour d'autres avions : Nombreux incendies bien concentrés et quelques incendies dispersés. Aucune opposition rencontrée. La météo est bonne. La lumière des incendiaires brille à travers les nuages, aussi incendies dispersés à une certaine distance. Environ 4 milles d'incendies concentrés sous les nuages observés. Conditions de givrage intense à 20,000 pieds dans la zone cible. Beaucoup de chasseurs de nuit aperçus.

Distance à la cible : 519 milles.

Référence à l'annexe # : A-1128.

Information historique supplémentaire : 262 avions (236 Halifaxes et 26 Lancasters) des 4e, 6e et 8e groupes ont été envoyés à Francfort. Comme la nuit précédente, il n'y a pas eu de diversions d'importance et les bombardiers ont emprunté une route relativement directe vers la cible. Le contrôleur allemand ne savait pas si Mannheim ou Francfort était le véritable objectif, mais il a finalement opté pour Francfort, où la Flak était limitée à 15,000 pieds. 12 bombardiers (11 Halifaxes et 1 Lancaster) ont été perdus, soit 4.6% des effectifs.La ville de Francfort a été sévèrement bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale. Environ 5,500 habitants ont été tués lors des raids et le centre-ville médiéval autrefois célèbre, alors le plus grand d'Allemagne, a été détruit. La reconstruction d'après-guerre a eu lieu dans un style moderne parfois simple, changeant ainsi irrévocablement le visage architectural de Francfort. Très peu de bâtiments historiques ont été reconstruits dans leur style d'époque, quoique de façon simplifiée.

Carte :

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MISSION # 15 : 26 + 27 NOVEMBRE 1943 - DIVERSION À STUTTGART

Rapport du 6e Groupe : 39 Lancasters des 408e, 426e, et 432e Escadrons ont été envoyés attaquer Berlin. Les équipages ont survolé la cible entre 17,000 et 23,000 pieds, larguant 140,000 lbs d'explosifs et 46,000 lbs de bombes incendiaires. Selon les rapports, la météo était bonne et de sérieux dégâts ont été causés aux secteurs industriels de la partie ouest de la ville. Alors que les Lancasters se rendaient à Berlin, 56 Halifaxes des 419e (qui a contribué 14 avions), 427e, 428e, 429e, 431e et 434e Escadrons ont été envoyés attaquer Stuttgart. Les équipages ont survolé la cible entre 10,000 et 22,000 pieds, larguant 106,000 lbs d'explosifs et 219,000 lbs de bombes incendiaires. Selon les rapports, cette attaque a été éparpillée avec peu de dégâts.

Appareil & équipage : Halifax II JP-112 immatriculé VR-R : Laidlaw – Rempel – Kemp – Lagdon – Ashton – Miller - Bachand.

Départ & retour : 17h03 à 00h56 (7h53 de temps de vol).

Extraits du Livre des Opérations (E.L.O.) du 419e Escadron pour cet avion : Réussi. Cible STUTTGART avec 1 x 2,000 lbs HC, 24 x 30 lbs LC et 900 x 4 lbs d'incendiaires. 5 à 8/10ème nuages dans la zone cible, 1,000 pieds d'épaisseur à 15,000 pieds. Indicateurs aériens vus en premier, puis indicateurs rouges et verts au sol, rivières aperçues éclairées par des incendies fictifs en forme de «S» géant. Indicateurs rouges et verts dans le viseur de bombardement. 100/150 fusées éclairantes jaunes aperçues depuis le nord de Francfort s'étendant vers l'est jusqu'au point de virage au sud comme s'il s'agissait d'une attaque provenant de Francfort. D'autres fusées forment un chemin vers Francfort au-delà de Manheim. Aucune fusée indiquant chasseur de nuit dans la zone cible. Zone de Francfort à la zone cible brillamment éclairée, presque aussi clair que le jour.

E.L.O. pour d'autres avions : Les incendies ne vont pas bien, mais de nombreuses explosions se développent bien. Quelques indicateurs rouges et verts aperçus au nord de la cible, possiblement des faux. L'ennemi a apparemment considéré Francfort comme étant la cible. De nombreuses fusées éclairantes indiquant chasseurs de nuit ont été larguées parallèlement à l'est de la route vers Francfort lequel était énormément éclairé à l'aide d'environ 300 projecteurs.

Distance à la cible : 598 milles.

Référence à l'annexe # : A-1144.

Information historique supplémentaire : 443 Lancasters et 7 Mosquitos ont été expédiés à Berlin et Stuttgart (diversion). Les deux vagues ont fait route commune au-dessus du nord de la France et presque jusqu'à Francfort avant de se séparer. Les contrôleurs allemands pensaient que Francfort était la cible principale jusqu'à un stade avancé de l'attaque et plusieurs bombardiers ont été abattus alors qu'ils passaient près de Francfort. Le raid de diversion sur Stuttgart fut mené par 157 Halifaxes et 21 Lancasters. 6 Halifaxes perdus, soit 3.4% des effectifs. Le bombardement a été très dispersé et a causé peu de dégâts, mais une partie des effectifs de chasseurs de nuit a ainsi été divertie de la défense de Berlin. Le bombardement de Stuttgart dans la Seconde Guerre mondiale a consisté en une série de 53 raids qui faisaient partie de l'offensive aérienne stratégique des Alliés contre l'Allemagne. Le premier bombardement (par 20 avions de la RAF) a eu lieu le 25 août 1940 et a entraîné la destruction de 17 bâtiments. La RAF et la 8ème Armée de l'Air américaine ont attaqué à plusieurs reprises la ville au cours des 4½ années suivantes, car elle disposait d'une importante infrastructure industrielle (y compris les usines automobiles Daimler et Porsche) et de plusieurs bases militaires en plus d'être un centre de transport ferroviaire dans le sud-ouest de l'Allemagne.

Carte :

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Météo: Le mois de décembre s'est caractérisé par une certaine sécheresse, le brouillard se développait assez fréquemment et la température moyenne était inférieure à la moyenne. De la neige a été signalée à certains moments. L'ensoleillement était supérieur à la moyenne. Extrêmes de température : 17o F. à 56o F. (-8o C. à 13o C.).

Le 1 décembre, les mitrailleurs ont suivi une formation sur le tir au pigeon d'argile et en identification des avions. Plus tard dans la journée, ils ont également acquis de l'expérience sur le «spotlight trainer» et le tir aérien. Le «spotlight trainer» est composé d'une tourelle motorisée faisant face à un hémisphère qui représente le champ de tir d'une tourelle arrière. Dans l'obscurité complète, une tache de lumière est amenée à se déplacer dans l'hémisphère afin de simuler un avion ennemi. Pour sa part, la tourelle projette un anneau de lumière représentant la propagation d'une rafale de mitrailleuse. L'idée, bien sûr, est de réussir à garder le cercle de lumière autour de l'avion ennemi. Cet entraînement dans l'obscurité favorise une opération instinctive de la tourelle.

Du 2 au 8 décembre, Jos était en congé. Le samedi 4 décembre 1943, Jos retourne au Star Sound Studios, au 17, Cavendish Square à Londres, pour enregistrer un disque de 7 pouces à l'intention de sa famille à Trois-Rivières :

«Bonjour Angèle. Ça faisait longtemps que je te promettais un disque personnel et il arrivait toujours des empêchements. Mais là je m'y prends à la première journée de mon congé. Lamarche est avec moi. (...) les grands wildages vont recommencer. Les deux grands wildeux commencent à être pleins (...). J'ai reçu cinq de tes lettres avant de partir de ma station. Ma malle a été retardée ces deux derniers mois et c'est pour ça que j'étais inquiet. Je vais t'en écrire une belle grande wildeuse aujourd'hui et répondre à toutes tes questions. Je m'attends à finir mes opérations en mars et je serai chez nous pour les prochaines Fêtes. J'ai des preuves à tous les jours que je suis protégé d'une manière spéciale et ça augmente ma confiance. Depuis que je suis parti, je n'ai jamais cessé de penser à toi et à tous tes conseils et je tiendrai toujours mes promesses. On va prendre des portraits ces jours-ci et je va te les maller. On va en prendre des wildeux à matin, toi. Je te dis que ma promotion m'encourage beaucoup. Mon disque apporte mes meilleurs souhaits de Noël et du jour de l'An pour toi et toute la famille. Papa, je serai là certainement pour vous demander votre bénédiction l'an prochain. Dans ta dernière lettre tu me dis être inquiète au sujet des envolées que je fais avec mon pilote. Je ne veux plus que tu t'inquiètes et je te promets que je ne ferai plus de wildages comme ça. Je continue à être wild mais les opérations peuvent prendre du temps mais j'ai toujours ma motto «tranquillement mais sûrement». Lamarche est ici avec moi et il va enregistrer un disque aussi. Bon ben, bonjour là mon Angouillle. Quin ben, toujours. (Lamarche dit :) Bonjour Angèle.»

En raison des intempéries et de diverses autres considérations, aucun raid n'a eu lieu du 4 au 20 décembre. Le mauvais temps signifiait que les aviateurs pouvaient perfectionner leurs habiletés en s'entraînant. Il y a eu un exercice de radeau de sauvetage à la piscine de Thornaby et du tir à la tourelle à Sutton Bank. Le 12 décembre, deux premiers bombardiers Lancaster ont rendu visite à Middleton afin de familiariser les aviateurs avec ce nouvel avion sur lequel ils devaient se convertir très prochainement.

On rapporte que «Christmas Dinner, Sergeant’s Mess style, was served at 18:00 hours, with the remainder of the evening being enjoyed as only members of a Sergeants’ Mess know how. Christmas 1943 was a most enjoyable event.» La météo britannique et continentale empêche toute opération aérienne. Seul le père Noël se risque à prendre l’air dans tout ce brouillard. Jos est à sa base de Middleton-St-George dans le Yorkshire. Dans toute l’Angleterre, les escadrilles alliées soulignent Noël en offrant à leur personnel un souper spécial qu’elles espèrent réconfortant. Jos est attablé au hasard avec des collègues différents de son équipage habituel. On souligne l’occasion avec de petites attentions et traditions. Comme dans les grands restaurants, l’une d’entre elles est de déposer sur la table un menu imprimé annonçant aux convives ce qui leur sera servi. Une autre, en fin de repas, consiste pour ces derniers à immortaliser ce moment d’insouciance et de camaraderie en autographiant leur menu. À la page 95 du livre «Into The Night Sky – RAF Middleton-St-George: A Bomber Airfield At War», se trouve une très rare photo du menu de Noël de Middleton-St-George. On a dû en imprimer quelques centaines d’exemplaire pour l’occasion, près de 2,000 personnes travaillant à cette base. Il n’en reste vraisemblablement aujourd’hui qu’un seul, que voici:

La signature de Jos est la troisième, à peine perceptible sur cette photo granuleuse. C’était son dernier Noël, et ce, afin que tous les nôtres soient davantage agréables pour toujours.

Du 30 décembre 1943 au 5 janvier 1944, Jos est en congé.

Le temps de janvier était instable, doux et terne. De la neige ou du grésil sont parfois tombés. Le soleil était nettement inférieur à la moyenne. Extrêmes de températures : 13o F. à 51o F. (-11o C à 11o C.).

6 + 7 JANVIER 1944

(Jos n'a pas participé à cette mission)

Jos a été remplacé par Capitaine d'aviation L.J. Toms dans le Halifax JN-953 immatriculé VR-T. 12 Halifaxes des 419e et 428e escadrons ont été envoyés sur une opération de minage à Brest et St-Nazaire (508 milles). Les équipages ont survolé le jardin entre 14,000 et 15,000 pieds, semant 36 mines de 1,500 livres. Un avion du 419e escadron a rapporté avoir combattu un chasseur de nuit.

Du 8 au 20 janvier 1944, aucun raid n'a eu lieu à cause du mauvais temps et de la pleine lune qui aurait rendu la détection visuelle des bombardiers beaucoup plus facile pour les Allemands. Le 8 janvier 1944, Jos rapporte au médecin que, depuis six jours, il souffre d'un mauvais enrouement et d'une perte de voix à la suite d'un rhume de cerveau. Il est diagnostiqué comme souffrant d'une laryngite et est admis à l'hôpital. Il a une légère température jusqu'au 12 janvier et ne peut revenir à ses fonctions que le 15.

La guerre est classiquement décrite comme étant constituée d'interminables périodes d'ennui entrecoupées de brefs flash d'intense terreur. La carrière militaire de Jos a duré 1,003 jours. Il n'a été en vol offensif que durant 106 heures, dont seulement environ la moitié au-dessus du territoire ennemi. C'est donc dire que 99.8% de son temps a été passé hors de danger. Ceci peut nous aider à comprendre certaines révélations surprenantes contenues dans quelques-unes de ses lettres. L'accumulation d'énergie, d'hormones et de caractère peut parfois s'exprimer de façon moins disciplinée en période de grande oisiveté...

Du 27 janvier au 2 février, l'équipage de Jos bénéficie d'un congé d'une semaine.

Février a été caractérisé par une carence de précipitations. La neige ou la neige fondue tombait fréquemment et l'ensoleillement était inférieur à la moyenne. Extrêmes de températures : 9o F. à 61o F. (-13o C. à 16o C.). Bien qu'il ait fait beau les 11 et 12, un creux de basse pression se déplaçant vers l'est provoqua une pluie généralisée le 13 dans le nord ainsi que des précipitations éparses en Angleterre le 14. Le brouillard s'est parfois développé, particulièrement du 12 au 16.

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MISSION # 16 : 3 + 4 FÉVRIER 1944 - MINAGE À LA ROCHELLE

Rapport du 6e Groupe : 11 Halifaxes des 419e et 428e Escadrons ont été envoyés sur une opération de minage à La Rochelle. Les équipages ont survolé le jardin à 15,000 pieds, semant 18 mines de 1,500 lbs. Le Capitaine d'aviation D. Laidlaw du 419e Escadron est rentré tôt car ses aides à la navigation étaient inutilisables.

Appareil & équipage : Halifax II JP-201 immatriculé VR-P : Laidlaw – Rempel – Kemp – Lagdon – Ashton – Miller - Bachand.

Départ & retour : 01h36 à 08h24 (6h48 de temps de vol).

Extraits du Livre des Opérations (E.L.O.) du 419e Escadron pour cet avion : Infructueux. Cible du minage dans la région de LA ROCHELLE avec 2 mines de 1,500 lbs. Mission abandonnée à 96 milles du jardin, position 47° 43' N / 04° 03' O. N2S (H2S ayant été le premier système similaire de radar aéroporté de balayage au sol) inutilisable, ayant été peu performant dès le départ, donnant successivement 30 milles, 20 milles et enfin 10 milles au point de départ. Seulement une faible lueur de la péninsule de Brest et rien de plus. Avons continué sur un autre 120 milles avant de décider qu'il était inutile de continuer.

E.L.O. pour d'autres avions : 3/10ème cumulus avec des sommets à 10,000 pieds. Les deux parachutes vus ouverts. Les conditions météorologiques excellentes au-dessus du jardin.

Distance à la cible : 583 milles.

Référence à l'annexe # : A-1262.

Information historique supplémentaire : 57 avions ont posé des mines au large des ports du golfe de Gascogne, 10 sorties OTU. Aucune perte. La Rochelle était une importante base allemande sur l'Atlantique, à partir de laquelle des campagnes d'U-Boat ont notamment été lancées sur l'Atlantique. La Rochelle demeura aux mains des Allemands jusqu'à la fin de la guerre, à l'instar des autres ports atlantiques tels que Brest, St-Nazaire, Lorient, Gironde-Nord, Gironde-Sud car l'essentiel des campagnes alliées était davantage centré sur l'Allemagne-même.

Carte :

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5 + 6 FÉVRIER 1944

(Jos n'a pas participé à cette mission)

Jos a été remplacé par le Sergent de section F.C. Child dans le Halifax HR-910 immatriculé VR-R. 11 Halifaxes des 419e et 428e escadrons ont été envoyés effectuer une opération de minage à Oslo, en Norvège (579 milles). Les équipages ont survolé le jardin à 15,000 pieds, semant 30 mines de 1,500 livres.

10 + 11 FÉVRIER 1944

(Jos n'a pas participé à cette mission)

Jos a été remplacé par le Capitaine d'aviation L.J. Toms à bord du Halifax HR-910 immatriculé VR-R. 6 Halifaxes du 419e Escadron ont été envoyés effectuer une opération de minage à Saint-Nazaire (508 milles). Un total de 21 avions ont participé à cette mission au large des ports de Bretagne et dans le golfe de Gascogne. Les équipages ont survolé le jardin à 15,000 pieds, semant 12 mines de 1,500 livres. Tous les équipages sont revenus à la base sains et saufs.

La raison pour laquelle Jos n'a pas participé à ces deux missions est que, le 5 février 1944, il s'est de nouveau rapporté au médecin parce qu'il souffrait d'un mal de gorge depuis les deux jours précédents. Il a été diagnostiqué comme souffrant d'une pharyngite aiguë et sa température était légèrement élevée, ce qui ne diminuera que le 11 janvier. Alors que le Commandant d'aviation C.A. Kyle (le médecin responsable de ce dossier) avait été plus lent à libérer Jos en de précédentes occasions, il est inhabituellement désireux de le remettre rapidement au travail cette fois-ci, et ce, dès le matin du 12 février. Jos partira donc en mission dans quelques heures. Sa dernière mission.