Colloque Archéologues et géologues dans l'épaisseur du temps

1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du temps

Colloque international - Paris - 25 et 26 juin 2009

L’année 1859 marque communément la «naissance» de la préhistoire en tant que science. De fait, c’est cette année-là, que les constatations réalisées in situ par les chercheurs français et britanniques dans les carrières de la moyenne terrasse de la Somme conduisent à valider les conclusions de Jacques Boucher de Perthes et l’hypothèse de la haute antiquité de l’homme.

Mais c’est également cette année-là qu’est publiée L’Origine des espèces de Charles Darwin, ouvrage qui va jouer un rôle déterminant dans la fondation intellectuelle de la préhistoire en Europe.

La question de l’ancienneté de l’homme va alors devenir indissociable de celle de son origine animale – c'est-à-dire de la question de l’évolution. Comment se produit cette fusion ? Quels en sont les acteurs, les enjeux, les tensions ? Quelles dynamiques nouvelles apparaissent ? L’année 1859 marque-t-elle l’apparition d’une préhistoire évolutionniste ? Telles sont certaines des interrogations que ce colloque se propose d’étudier en parcourant les voies empruntées par diverses disciplines – anthropologie, palethnologie, paléontologie, géologie… – et en explorant leurs recoupements, leurs antagonismes et leur devenir.

Pour ce colloque, trois approches complémentaires avaient été proposées, qui peuvent s’inscrire dans une perspective pluridisciplinaire (histoire et disciplines naturalistes) :

  1. Cerner le cadre historique et conceptuel dans lequel se place le débat sur l’antiquité de l’homme et sur son évolution, au tournant de l’année 1859. Les contributions pourront s’attacher à analyser les interactions entre les cadres théoriques et les disciplines installées ou émergentes qui prennent part au débat. De même, il serait pertinent de prendre en considération des démarches individuelles et collectives dont le rôle a été déterminant.
  2. Interroger la question de la réception du débat au sein de communautés académiques, intellectuelles ou confessionnelles, y compris en terme d’impact de celui-ci sur les pratiques et démarches scientifiques individuelles et collectives.
  3. Un regard réflexif sur l’année 1859, les lieux, les hommes et les institutions qui ont « fait » ces événements. Il s'agit des représentations et de la place que tiennent aujourd’hui celles-ci dans les discours et les conceptions, que ce soit sur le plan historique, archéologique, naturaliste, patrimonial (collections, gisements) ou épistémologique.

Ce colloque a été organisé avec les soutiens du Muséum national d'histoire naturelle, du C.N.R.S. (INstitut des Sciences Humaines et Sociales), du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, du ministère de la Culture et de la Communication (Direction de l'architecture et du patrimoine), de la Fondation Institut de paléontologie humaine et du laboratoire TRACES (université du Mirail).

L'ensemble des informations relatives à ce colloque (programme, résumés, podcasts, etc.) est disponible, en ligne, sur le blog 1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du temps