Abbaye de Gellone à Saint-Guillem-du-Désert
Histoire
SAINT-GUILLEM-DU-DESERT
L'histoire de Guillaume et de ses descendants a été établie sur 8 générations.
Génération 1
Sosa : 549 797 765 264
Guillaume I de TOULOUSE TOLOSAN dit Saint-Guillem du Désert, Court-Nez voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Theodoric PÉPINIENS, Commandant en Saxe 791 et de Aldana Aldane XX.
Guillaume sera Duc et Comte de Toulouse, 790-806 et d'Aquitaine.
Leur mariage religieux est célébré à une date inconnue.
Il s'unit avec Grunebunde Cunegonde Gunebunde XX -, la fille légitime de parents non connus.
Ce couple aura deux enfants :
-Herbert Héribert né à une date inconnue.
-Berthe née à une date inconnue.
Note : Histoire
SAINT-GUILLEM-DU-DESERT
I
A quelques kilomètres de Montpellier, entre Aniane et Lodève, on trouve une vallée riante qui forme une sorte d’oasis au milieu d’un pays âpre et sauvage. De hautes montagnes couvertes de plantes aromatiques l’entourent de toutes parts et la dérobent aux yeux du touriste. La vigne et l’olivier croissent dans la plaine, et rendent le paysage aussi riche que varié. A la seule extrémité accessible, coule l’Hérault, qui, resserré entre deux rochers, s’élance avec fracas d’une assez grande hauteur. Ses eaux, dans leur course rapide, font jaillir une écume bleuâtre qui reçoit du soleil l’éclat d’une poussière transparente et dorée ; plus bas, devenues calmes et limpides, elles réfléchissent l’azur des cieux et les teintes plus sombres des rochers. Un pont jeté d’un bord à l’autre sur deux énormes masses calcaires taillées à pic joint le désert à la fertile plaine d’Aniane ; on l’appelle le pont de Saint-Jean de Fos. Le lieu décrit se nommait autrefois « Gellone » ; il porte aujourd’hui le nom de Guillem du Désert.
A l’entrée de cette vallée, et comme pour faire contraste avec la culture qui atteste partout la main de l’homme, s’élève une antique abbaye à moitié ruinée, et au-dessus de cette abbaye, un château féodal dont il reste encore moins de vestiges. Le monastère a eu pour fondateur le duc Guillaume. On ignore par qui fut bâti le château ; il nous paraît à peu près contemporain de l’abbaye.
Voici deux légendes que la tradition a conservées jusqu’à nous sur les lieux qui viennent d’être décrits.
Guillaume, duc de Toulouse, et parent de Charlemagne, célébré par les poètes du moyen âge sous le nom de Marquis-au-Court-Nez, pacifia l’Aquitaine, et la défendit contre les Sarrasins d’Espagne. Après d’aussi glorieux travaux, il aurait pu goûter en paix les charmes du repos ; mais son esprit était trop actif pour se complaire en une molle oisiveté ; il voulut, à la gloire d’un conquérant, joindre celle d’un pieux fondateur d’abbaye. La solitude de Gellone lui ayant paru favorable à son projet, il résolut de s’y fixer.
Au IX siècle, Gellone était un désert aride, couvert de buis, de chênes et de sapins ; les ronces y étendaient partout une luxuriante végétation ; et il n’avait pour habitant qu’un géant à forme humaine, dont les meurtres et les déprédations répandaient au loin la terreur. Un poème du moyen âge le dépeint ainsi :
« A travers le pays, se démène un géant horrible à voir, également cruel pour les femmes et les enfants : quand il les surprend, il les étrangle ; quand la faim le presse, il les mange... Il rôde à travers rochers et montagnes, et toute la contrée est tremblante d’effroi. Le païen a quatorze pieds de stature ; sa tête est monstrueuse ; ses yeux sont grands et ouverts. Il a déjà tué dans le jour quatre hommes qui n’ont pas eu le temps de se confesser, et un abbé avec sept de ses moines. Il est armé d’une massue si bien ferrée, qu’un homme, quelle que fût sa force, ne la soulèverait point sans se rompre les nerfs. »
Le duc Guillaume, qui, pour être moine, n’avait point oublié qu’il était gouverneur d’Aquitaine, fit sommer le monstre par deux hérauts d’armes de venir lui faire hommage de son château. Le géant répondit par des bravades. Le duc emporté par son courage lui offrit alors le combat ; mais le félon lui fit répondre qu’il l’attendait dans son castel, et qu’il ne ferait pas un pas vers lui.
Le duc vit le piège, et ne s’y laissa pas prendre : ne pouvant employer la force, il eut recours à la ruse.
Un jour qu’il rôdait autour du Verdus (c’était le nom le nom du château du géant), il vit venir à lui une jeune fille qui portait un vase sous le bras, et allait puiser de l’eau à la rivière.
- A qui appartenez-vous ? lui dit le duc.
- Beau sire chevalier, répliqua la jeune fille, je suis au service de monseigneur le géant.
Une pensée soudaine traversa l’esprit de Guillaume.
- Maudit soit le géant ! s’écria-t-il ; car sa soif le perdra ...
Et s’adressant à la servante :
- Vous allez changer d’habits avec moi, et, ce faisant, vous me rendrez un service dont vous serez largement récompensée.
- Mais, beau sire, mon maître me tuera.
- Il sera mort avant de pouvoir le tenter.
La jeune fille n’osa pas résister ; elle se retira derrière un quartier de roche. Guillaume lui passa une à une les pièces de son armure, et en reçut en échange les grossiers vêtements dont il s’affubla. Cela fait, il attendit que la nuit fût venue ; puis il prit le vase sous son bras, et à la faveur de son déguisement, il s’introduisit dans le château.
Mais, à ce moment, son projet faillit échouer par une circonstance qu’il n’avait pu prévoir. Une maudite pie le reconnut, et aussitôt elle se mit à crier :
- Gare Guillem ! Gare Guillem !...
Le géant, qui ne se doutait pas que le danger fût si proche, courut à une des fenêtres pour observer les dehors du château. Au même instant, Guillaume saisit le monstre par les pieds, et le précipita sur les rochers où il se brisa.
Quant à la pie, le saint voulut aussi la punir. Il prononça contre elle un anathème qu’il étendit à toutes les pies de la contrée. Les vieillards du pays assurent que depuis lors, elles ne peuvent jamais y vivre plus de trois jours.
II
Délivré de son ennemi, Guillaume construisit son monastère, et le château du Verdus en devint une de ses dépendances. Cependant l’esprit du mal n’avait pas entièrement disparu avec le géant. Guillaume, qui allait souvent visiter son ami Saint-Benoît au couvent d’Aniane, voulut construire un pont sur l’Hérault, au lieu ordinaire de sa traversée ; mais là encore, il trouva le génie malfaisant qui tenta de s’y opposer. Le diable veillait dans les ténèbres, et renversait la nuit ce que l’homme de Dieu avait édifié à grand’peine pendant le jour. Celui-ci ne se décourageait pas : il espérait à force de constance faire lâcher prise à Satan. Il n’en fut rien : la nuit venue, des sifflements se faisaient entendre, et tout-à-coup un grand bruit annonçait que l’oeuvre de la journée avait disparu dans le gouffre. Guillaume se lassa de cette lutte sans fin ; il appela le diable en conférence, et fit un pacte avec lui. Il en obtint qu’il pouvait construire son pont, à condition que le premier passager lui appartiendrait. Le saint, plus rusé que Satan, fit connaître le marché à tous ses amis pour les en préserver ; puis il lâcha un chat qui le premier traversa le pont, et dont Satan fut bien forcé de se contenter.
Depuis ce temps, dans ce pays, les chats appartiennent au diable, et le pont à saint Guillem.
* Légendes et traditions populaires par A. DEBEAUFORT*
*
Guillaume Duc de Toulouse (Saint-Guillem-du-Désert)
Fin du VIII siècle et début du IX siècle
L’assemblée de Worms examina la conduite de Chorson, duc de Toulouse, qui ayant été trouvé coupable, fut destitué de son gouvernement en punition de sa lâcheté et de sa félonie. Guillaume fut nommé en même temps à sa place. C’est tout ce que l’historien contemporain de Louis le Débonnaire nous apprend des circonstances de la déposition de Chorson, qu’un historien « moderne », sur l’autorité d’une pièce visiblement supposée, prétend avoir été encore en place six ou sept ans après.
Guillaume, duc de Toulouse ou d’Aquitaine dont nous parlons, est le même que celui que sa sainteté éminente autant que sa valeur est ses exploits contre les Sarrasins ont rendu si célèbre dans la postérité. Il y a divers romans qui ont couru sous son nom, savoir « le connétable Guillaume au Court-nez, le charroi de Nîmes, le moinage de Guillaume, etc... » Ces ouvrages ont célébré ses vertus militaires et ont débité bien des fables sur son compte, que plusieurs historiens modernes ont adoptées avec trop de facilité : mais il n’y a pas besoin de recourir à des monuments si suspects pour être instruits de ses actions, tandis qu’il en existe plusieurs autres beaucoup plus solides, sur lesquels ils se sont fondés uniquement sur ce qu’il sera rapporté de lui.
Guillaume naquit sous le règne de Pépin le Bref. Il était fils du comte Théodoric et d’Aldane. Son père était proche parent et de la race même de ce prince ; mais nous ignorons le degré de leur parenté, et ce n’est que par conjecture qu’un historien « moderne », prétend que Pépin le Bref était oncle paternel de Théodoric père de Guillaume. D’autres croient qu’Aldane mère de ce dernier était fille de Charles Martel, et que de là vient la parenté du duc Guillaume avec Charlemagne ; mais outre que ce sentiment est destitué de preuves, un historien contemporain de Bernard, fils de ce duc, fait entendre que cette parenté venait du côté paternel.
Théodoric, père de Guillaume, que d’autres appellent mal-à-propos Aymeric, servit utilement Charlemagne dans ses guerres contre les Saxons, durant lesquelles il eut le malheur d’être défait l’an 793. Il paraît qu’il avait un duché ou gouvernement général au-delà du Rhin : mais aucune preuve ne fut trouvée qu’il ait été duc de Septimanie, comte, et encore moins vicomte de Narbonne, comme l’ont avancé quelques historiens, sans aucune autorité solide.
Théodoric et Aldane, son épouse se rendirent encore plus recommandables par leur piété que par leur naissance : ils donnèrent à Guillaume leurs fils une éducation chrétienne. Charlemagne le prit à sa cour dans le temps qu’il était encore fort jeune, et l’honora successivement de la charge de comte du palais et de capitaine de la première cohorte de sa garde. La bravoure et la dextérité de ce jeune seigneur, autant que sa bonne mine, sa taille avantageuse et son corps robuste, propre à soutenir les fatigues de la guerre, le firent élever aux honneurs militaires, et la sagesse de sa conduite jointe à une grande capacité dans les affaires lui méritèrent les principales places dans le conseil du roi qui lui confia diverses commissions importantes.
L’auteur de la vie de Guillaume prétend que les Sarrasins avaient fait une irruption dans la Septimanie et les provinces voisines, qu’ils les ravageaient impunément, qu’ils y avaient pris plusieurs places, fait mourir un grand nombre de chrétiens, et en avaient emmené un plus grand nombre en captivité, quand Charlemagne voulant repousser ces infidèles au-delà des
Pyrénées, choisit ce seigneur, de l’avis unanime de son conseil, pour cette glorieuse expédition ; et que pour lui faire plus d’honneur, il l’investit alors de toute l’Aquitaine. Cet auteur ajoute que Guillaume étant parti de la cour, prit un corps de troupes d’élite, se rendit d’abord dans la Septimanie, qu’il passa ensuite le Rhône, et alla mettre le siège devant Orange qu’occupait alors Thibaud roi des Sarrasins ; que s’étant rendu maître de cette ville après divers combats, il l’unit à son domaine ; et qu’enfin après avoir continué la guerre contre ces infidèles durant plusieurs années, et remporté sur eux un grand nombre de victoires, il les chassa entièrement de toutes les provinces dont on lui avait confié le gouvernement : mais ce récit, dont l’auteur, d’ailleurs respectable, ne vivait que plus de deux cents ans après, paraît presqu’entièrement fabuleux.
L’histoire de cette prétendue expédition du duc Guillaume est en effet opposée à ce que nous ont laissé des actions de sa vie les auteurs contemporains ; car quoiqu’il soit certain que Charlemagne le fit duc de Toulouse ou d’Aquitaine après la destitution de Chorson, on sait cependant sur le témoignage d’un historien du temps, que ce fut dans des circonstances différentes. Quelle apparence y a-t-il d’ailleurs que dans le temps que ce prince et le roi Louis son fils tenaient les Sarrasins resserrez au-delà des Pyrénées, et qu’ils remportaient sur eux de fréquentes victoires, ces infidèles aient fait une irruption assez considérable pour se rendre maître de la Septimanie, d’une partie de l’Aquitaine et de la Provence, et qu’ils y aient fixé leur demeure, sans qu’aucun de nos anciens historiens en ait fait mention ? Il est vrai qu’au rapport d’Eginhard, les Maures ou Sarrasins d’Espagne tentèrent quelquefois d’infester les côtes de la Narbonnaise ou du Languedoc et de la Provence sous le régne de Charlemagne : mais cet auteur nous apprend en même-temps que ce prince prévint toutes leurs entreprises, et qu’il les rendit inutiles par le soin qu’ils eut de munir les côtes de bonnes troupes : en sorte que sous son régne ils n’osèrent rien entreprendre de considérable de ce côté-là. Nous savons de plus que ces infidèles firent une tentative du côté de Narbonne quelques années après et que Guillaume leur livra bataille : mais outre que l’armée de ce duc fut défaite, il ne paraît pas que dans cette occasion ni dans aucune autre sous le régne de Charlemegne, ils aient poussé plus loin leurs excursions dans les Gaules. On doit donc mettre au rang des fables le prétendu siège d’Orange sur Thibaud roi des Sarasins, inconnu à tous les anciens historiens, et bien plus encore l’union de cette ville au domaine particulier de Guillaume contre l’usage des fiefs établi alors en France. Au reste il peut se faire que ces infidèles en exerçant leur piraterie sur les côtes de la Narbonnaise sous le gouvernement de Guillaume, aient fait des courses jusqu’à Orange par les embouchures du Rhône, et que ce duc les aient repoussés et chassés du pays. Cet évènement aura pu fournir la matière aux auteurs du Roman de Guillaume au Court-nez et de la prétendue histoire du siège d’Orange par ce seigneur, qu’ils auront ornée de toutes les circonstances fabuleuses qu’ils ont imaginées. C’est de cette fable si célèbre parmi nos vieux Romanciers que quelques modernes peu versés dans la critique ont voulu tirer l’origine des armes des seigneurs ou princes d’Orange, qui étaient un cornet de chasse, par allusion au surnom de « Cort-nez » que ces mêmes romanciers donnent à Guillaume. Quoi qu’il en soit, il paraît que la première expédition que ce duc entreprit après sa nomination au duché de Toulouse, fut la guerre qu’il fit aux Gascons rebelles.
Ces peuples qui avaient occasionné par leur révolte la destitution de Chorson et l’élévation de Guillaume à ce gouvernement, n’eurent pas plutôt appris ce qui venait se passer à la diete de Worms (Germanie), où leur duc Adalaric, auquel ils étaient fort attachés, avait été proscrit, qu’ils reprirent les armes. Guillaume qui en qualité de duc de Toulouse avait la principale autorité dans le royaume d’Aquitaine sous le roi Louis le Débonnaire, se mit aussitôt de son côté en état de réprimer leurs entreprises ; et ayant assemblé les troupes de son gouvernement, il marcha vers leurs pays, et réussit enfin à mettre la paix parmi eux autant par son habileté que par sa valeur : c’est tout ce que les anciens historiens nous apprennent des circonstances de cette expédition : ils ajoutent seulement que Guillaume trouva les Gascons extrêmement irrités de la proscription de leur duc ; et comme il employa la négociation pour pacifier les esprits, nous avons lieu de croire qu’une des conditions de la paix fut qu’Adalaric serait rétabli dans le duché de Gascogne. Nous verrons en effet dans la suite que ce duc fut rappellé de son éxil, et qu’il rentra dans la possession de ses états.
Comté de Narbonne
Guillaume duc de Toulouse ou d’Aquitaine avait une autorité supérieure dans ce comté de même que dans tous les autres qui composaient le royaume d’Aquitaine : mais il ne posséda jamais le comté particulier de Narbonne, occupé de son temps par Milon, ensuite par Magnarius, et après ce dernier par Sturmion. On prétend aussi que Guillaume était en même temps duc de Septimanie ou de Gothie c’est faux. Il étendait cependant son autorité sur la Septimanie comme faisant partie de son duché d’Aquitaine, et il la défendit contre les Sarrasins qui entreprirent d’y faire une nouvelle irruption.
Issem « le Sarasin », après avoir vaincu ses frères et soumis toute l’Espagne à sa domination, résolut de porter ses armes en deçà des Pyrénées et de ravager les Gaules. Il n’eut pas plutôt reçu avis du départ de Louis le débonnaire à la tête des troupes d’Aquitaine pour l’Italie, qu’il fit marcher une armée sous le commandement du général Abdelmelec, avec ordre d’entrer dans la Septimanie. Ce général Sarrasin après s’être mis en campagne, ravagea d’abord la Catalogne à la Marche d’Espagne soumise aux français, après quoi ayant passé les montagnes, il marcha vers Narbonne dont il brûla les faubourgs, désola tous les environs, et emmena un grand nombre de prisonniers. Abdelmalec était dans le dessein de traiter de même toute la province et d’y porter le fer et le feu : il avait déjà pris la route de Carcassonne quand il rencontra au passage de la rivière d’Orbieu le duc Guillaume campé de l’autre côté en ordre de bataille. Ce duc sur le bruit de la marche des infidèles, avait ramassé à la hâte les troupes de son gouvernement, et avait été joint par les comtes ou marquis qui commandaient sur la frontière, lesquels après avoir tenté inutilement d’arrêter les progrès des armes des Sarasins s’étaient battus en retraite. Le duc et Abdelmelec ne furent pas longtemps en présence sans en venir aux mains. Guillaume donna le signal et attaqua le premier les infidèles qui soutinrent le choc avec beaucoup de valeur, et repoussèrent les Français. Ceux-ci se défendirent pendant quelques temps, mais ils furent enfin taillés en pièces et leurs généraux obligés de prendre la fuite. Guillaume fut le seul qui tint ferme ; quoique abandonné des comtes ou officiers et de presque toutes ses troupes, il soutint tous les efforts des infidèles et abattit à ses pieds un de leurs généraux. Ce duc fit dans cette occasion des prodiges de valeur : mais accablé par le nombre et se trouvant presque seul au milieu des ennemis, il se retira heureusement avec ce qui lui restait de troupes après avoir fait acheter bien chèrement auxSarasins le champ de bataille dont ils demeurèrent les maîtres.
Quelques géographes placent dans leurs cartes le lieu où cette bataille se donna, aux environs de Lagrasse (Aude) sur les bords de l’Orbieu. Cette rivière qui prend sa source dans les montagnes du diocèse de Narbonne les plus voisines de celles des Pyrénées, passe en effet sous les murs de cette abbaye et se jette dans l’Aude après un cours d’environ dix lieues du pays : mais il est vraisemblable que cette action se passa vers la vallée de Villedaigne (Vallis Aquitanica) (Aude) située sur la route nationale de Narbonne à Carcassonne et traversée par l’Orbieu ; le chemin du côté de Lagrasse étant long et plus difficile à cause des fréquentes montagnes dont il est coupé. Les historiens contant de nous marquer que cette bataille se donna l’an 793 de Jésus-Christ ont omis de nous apprendre le jour et le mois.
Les actions de valeur que fit Guillaume durant la bataille d’Orbieu ont donné sans doute l’origine aux fables de nos vieux Romanciers au sujet de ce duc, de même que l’affaire de Roncevaux au roman du fameux Rolland. Une ancienne chronique rapporte ce combat de Guillaume contre les Sarrasins à l’an 791 ce qui a fait croire sans doute à un de nos historiens que ce duc se battit aussi contre ces infidèles dans la Septimanie durant cette même année ; mais il est évident que le combat dont cette chronique parle sous l’an 791 et toutes les autres sous l’an 793 n’est qu’une seule et même action.
Siège et prise de Barcelone par Louis le Débonnaire, roi d’Aquitaine
Louis proposa à l’assemblée le dessein qu’il avait d’aller faire le siège de Barcelone, pour lequel il avait déjà fait de grands préparatifs ; ce qui fut généralement applaudi. Ce prince partit de Toulouse d’abord après la fin de la diete et se mit à la tête d’une puissante armée composée d’Aquitains,de Gascons, de Goths, de Bourguignons, de Provençaux et de Bretons. Il partagea ses troupes en trois corps : le premier eut ordre de marcher sous la conduite de Rostaing comte de Gironne (Catalogne Espagnole) qu’il chargea su siège de la place. (photo) Il envoya le second corps au-delà de Barcelonne pour soutenir l’attaque, et empêcher les assiégés de recevoir du secours du côté d’Espagne. C corps était commandé par Guillaume duc de Toulouse, premier porte-enseigne de la couronne, lequel avait sous ses ordres le comte Ademer et plusieurs autres seigneurs de marque. Louis à la tête du du troisième corps alla camper dans le Rousillon pour être à portée de secourir les deux autres selon le besoin.
Rostaing eut à peine investi Barcelone, que les assiégés envoièrent en diligence à Cordoue demander du secours au roi Alhacan, qui après avoir heureusement terminé la guerre qu’Addalla et Zuleiman ses oncles lui avaient suscitée, régnait alors paisiblement sur les Maures d’Espagne. Ce prince fit aussitôt marcher une armée qui s’avança au secours de cette ville à leur arrivée à Sarragosse (Espagne) qu’un corps de troupes était prêt à leur disputer le passage, ils levèrent aussitôt le piquet ; et n’osant hasarder un combat, tournèrent leurs armes du côté des Asturies, pour se dédommager sur les terres des Chrétiens des frais de leur armement. Le roi Alphonse averti de leur marche, tomba sur eux dans le temps qu’ils pensaient le moins, les défit entièrement et les tailla en pièces.
Le duc Guillaume qui commandait l’armée d’observation, voyant que les Sarrasins avaient pris la fuite, et qu’il n’avait rien à craindre de leur part, alla joindre le corps d’armée occupé au siège de Barcelone. Les troupes Françaises redoublèrent alors leurs efforts, et gardèrent si exactement les lignes de circonvallation, que les assiégés ayant consumé toutes leurs vivres, et n’en pouvant recevoir du dehors, ils furent obligés, pour ne pas mourir de faim, d’avoir recours aux aliments les plus vils, et jusqu’à manger du cuir. Plusieurs d’entr’eux, dévorés par la faim, et préférant la mort à une vie misérable, se précipitèrent du haut des murs. Malgré cette affreuse extrémité, les Sarasins loin de ralentir leur courage, continuèrent à se défendre avec beaucoup d’opiniatreté, dans l’espérance que la rigueur de l’hiver obligerait les assiégeants à abandonner leur entreprise : l’évènement ne répondit pas à leur attente. Les François résolus de continuer leurs attaques jusqu’à la réduction de la place, firent des barraques autour de leur camp, pour s’y loger pendant cette saison, ce qui déconcerta les assiégés.
Les généraux Français voyant enfin que la place ne pouvait pas tarder à se rendre, en donnèrent avis au roi d’Aquitaine toujours campé dans la Roussillon, afin qu’il eut la gloire d’une si importante conquête. Ce prince partit aussitôt et arriva au camp devant Barcelonne avec son corps d’armée mais ce ne fut enfin obligée de capituler. Les Sarrasins qui composaient la garnison, livrèrent à Louis, Hamur leur gouverneur et rendirent la ville à ce prince, à condition qu’il leur accorderait la liberté de se retirer où bon leur semblerait. La capitulation conclue, les troupes Françaises se saisirent des portes de Barcelonne, où Louis différa d’entrer pour le faire d’une manière digne de sa piété. Il y fit son entrée quelque temps après en pocession, à la tête de son armée précédée du clergé, qui chantait des hymnes et des cantiques spirituels depuis le camp jusqu’à l’église de la Sainte-Croix, où ce prince offrit un sacrifice d’actions de graces pour la prospérité de ses armes. Cela fait, il confia le gouvernement de cette ville au comte Bera, et y mit une nombreuse garnison composée uniquement de Goths, c’est-à-dire des peuples de la Septimanie et de la Marche d’Espagne. C’est ainsi que cette importante place, que les Sarasins avaient possédée pendant quatre-vingt dix années de suite, vint enfin au pouvoir des Français après un siége de sept mois à compter depuis que Louis l’avait fait fait investir, et de près de deux ans depuis qu’elle avait été bloquée par son ordre. Il est vrai que les gouverneurs Maures avaient auparavant reconnu quelquefois la souveraineté des rois de France, et qu’ils s’étaient déclarés leurs vassaux ; mais ce n’était que pour se maintenir sous leur protection dans l’indépendance des émirs ou rois de Cordoue ; en sorte qu’ils réglaient leur soumission sur leurs intérêts. Mais depuis que Louis le Débonnaire eut conquis cette ville, elle demeura toujours soumise à la à la couronne de France, et nos rois y furent reconnus pour souverains sans interruption jusqu’au régne de Saint-Louis.
Après cette heureuse expédition Louis retourna en Aquitaine où il passa le reste de l’hiver. Il avait déjà décampé quand il apprit que Charlemagne craignant pour lui la longueur du siège de Barcelone, et voulant en accélérer la prise, lui envoyait un renfort considérable sous la conduite du roi Charles son fils. Sur cet avis Louis dépêcha un exprès à son frère qui le rencontra à Lyon, pour le remercier de son secours et lui apprendre la prise de cette ville ; ainsi Charles rebroussa chemin et alla rejoindre l’empereur son père. Il parait que Louis suspendit pour quelque temps la guerre contre les Sarasins et qu’il passa les deux années suivantes dans ses états sans se mettre en campagne, et où il jouit du fruit de la paix qui régnait sur les frontières d’Espagne.
Guillaume duc de Toulouse fonde l’abbaye de Gellone
ou de Saint-Guillem du Désert (Hérault)
Louis le Débonnaire était principalement redevable de cette paix à la valeur et à la conduite de Guillaume duc de Toulouse qui, depuis la prise de Barcelone (Catalogne espagnole), veilla avec soin à la garde de cette frontière, tint les Sarasins resserrés au-delà de leurs limites, et les empêcha de rien entreprendre. Ce duc que sa vertu rendait encore plus recommandable que ses exploits, était exact jusqu’au scrupule à remplir les devoirs de sa charge. Il faisait observer les lois, rendait lui-même la justice, et avait un soin particulier de pourvoir aux besoins des pauvres, et de protéger les veuves et les orphelins dont il était le défenseur contre l’oppression des Grands ; ce qui lui attirait l’estime et l’affection de toute sorte de personnes. Les monastères, et surtout ceux qui avaient été ou fondés ou rétablis par Charlemagne, se ressentirent de sa protection et de sa libéralité. Il aimait tendrement les religieux lui-même. Pour laisser à la postérité un monument de son affection envers eux, il résolut de fonder un nouveaux monastère : dans cette vue il chercha un lieu écarté et propre à la vie contemplative. Les montagnes du diocèse de Lodève lui parurent très favorables à son dessein. Il s’y rendit ; et après avoir pénétré dans la gorge d’une de ces montagnes longue et étroite, au milieu de laquelle l’Hérault se précipite, il la parcourut du Midi au Nord et trouva enfin entre des rochers affreux une petite plaine coupée par un ruisseau d’eau vive qui se jette dans cette rivière, couverte de quelques arbres qui lui donnaient une agréable fraîcheur, ce qui avait sans doute fait donner à cette vallée le nom de Gellone.
Guillaume trouvant cet endroit conforme à ses souhaits, fit mettre aussitôt la main à l’œuvre, et commença le bâtiment du nouveau monastère avec les ouvriers qu’il avait amenés exprès. Il prit lui-même le cordeau, planta les piquets, et traça dans cette petite étendue de terrain les lieux réguliers et les officines conformément à la règle de Saint-Benoît. Son premier soin fut ensuite de faire travailler à la construction de l’église qu’il fit paver de marbre et dédier au Sauveur. Telle est l’origine de l’abbaye de Gellone qui subsiste encore aujourd’hui dans le même endroit depuis plusieurs siècles, avec l’église bâtie par le duc Guillaume. On lui a donné le nom de Saint-Guillem du Désert, à cause de son fondateur et de sa situation solitaire. On a bâti dans la suite tout autour de son enceinte des maisons qui forment une petite ville composée de deux paroisses.
Généalogie de la famille du duc Guillaume
Tandis qu’on élevait les fondements de ce monastère, Guillaume chercha dans ceux des environs, des religieux pour l’habiter. Celui d’Aniane situé dans la plaine à quatre milles du désert de Gellone lui en fournit, et Benoît qui en était abbé, voulut bien se charger de la conduite de cette nouvelle maison, sans pourtant abandonner le gouvernement de la sienne. Les bâtiments de l’abbaye de e Lodève, Gellone étant achevés, Guillaume la dota d’une manière également digne de sa piété et de ses richesses. Il lui assigna par une charte plusieurs terres dans les diocèses de Maguelonne, d’Albi et de Rodez, et par une autre charte il la mit sous la dépendance de celle d’Aniane, et la discipline de Benoît abbé de cette dernière. Ces deux chartes sont datées du dimanche 15 décembre de la 34ème année du règne de Charlemagne et la 4 ème de son empire, c’est à dire de l’an 804 ce qui nous fait comprendre qu’on ne comptait le régne de ce prince dans la Septimanie que depuis la mort de Carloman son frère à qui cette province était échue en partage.
C’est par ces anciens monuments (manuscrits) et non par des romans fabuleux que nous apprenons la véritable généalogie de Guillaume duc de Toulouse ou d’Aquitaine. Suivant ces deux chartes il était fils de Théodoric et d’Aldane qui étaient déjà décédés. Il avait trois frères, savoir Theudoin, Adalelme et Théoderic, et deux soeurs, Albane et Berthe ; il avait épousé deux femmes, Cunegonde et Guitburge dont il avait eu une fille nommée Helimbruch et plusieurs enfants mâles, savoir Bernard, Witcharius et Gaucelme ; il avait outre cela un neveu ou petit-fils (Nepos) appelé Bertran.
Les deux sœurs de Guillaume, qui n’avaient pas voulu s’engager dans le mariage et faisaient profession de piété, lui demandèrent avec instance de vouloir les consacrer au Seigneur dans quelque endroit voisin de l’abbaye de Gellone qu’il venait de fonder. Ce duc pour seconder leurs voeux, leur fit bâtir une maison à vingt pas du monastère dans l’endroit où est aujourd’hui la paroisse de Saint-Barthelemy, où elles embrassèrent la vie religieuse. Leur attira bientôt des compagnes, dont elles formèrent une communauté qui se perpétua dans la suite. L’abbé de Gellone recevait la profession de ces religieuses, dont la maison subsistait encore dans le XIII siècles sous le pontificat de Clément IV. Ces deux soeurs moururent à Gellone après s’être sanctifiées par la pratique de toutes les vertus religieuses et les exercices d’une vie laborieuse et pénitente. On voit encore leur tombeau dans l’église de l’abbaye à la Chapelle de Notre-Dame où il est élevé et posé sur quatre piliers. C’est de ces deux dignes soeurs qu’a tiré sans doute son nom un lieu du diocèse de Lodève situé à une lieue de Gellone, appelé « le Pech (pique) des deux Vierges », soit qu’il fit partie de leur patrimoine ou qu’elles l’aient peut-être habité avant que de se retirer à Gellone.
Le duc Guillaume eut encore un autre fils nommé Herbert, à qui l’empereur Lothaire fit arracher les yeux, et une fille religieuse nommée Herberge, que ce prince fit jeter dans la Saône, et qui peut-être n’est pas différente d’Helimbruch dont nous avons fait mention. Le comte Wala frère de saint-Adalard, abbé de Corbie, épousa une fille de ce même duc qui était peut-être la même qu’Helimbruch ou Herberge. Outre tous ces enfants on donne à Guillaume une fille nommée Berthe femme de Pepin roi d’Aquitaine, et un autre fils de son nom. On croit cependant que ce dernier n’est point différent de Gaucelme dont nous avons déjà parlé.
Guillaume duc de Toulouse embrasse l’état monastique
dans son abbaye de Gellone
Il y a lieu de croire que Guillaume duc de Toulouse se trouva à la diète (assemblée) de Thionville avec les autres comtes du royaume d’Aquitaine. Nous savons en effet que l’empereur l’appela vers ce même-temps auprès de lui pour des affaires importantes. Guillaume entreprit d’autant plus volontiers ce voyage, qu’outre qu’il lui procurait la satisfaction de revoir sa patrie et ses parents après une longue absence, il pouvait sans crainte s’éloigner de son gouvernement, les Sarrasins étant alors hors d’état de rien entreprendre sur la frontière. Ce duc fut accueilli très gracieusement par Charlemagne. Après avoir passé quelques temps à la cour de ce prince, il prit un jour la liberté de lui ouvrir son cœur et de lui communiquer le dessein qu’il avait formé de quitté le monde et de se retirer dans le monastère de Gellone pour y passer le reste de ses jours dans les exercices de la vie monastique. L’empereur qui faisait un cas particulier de ce seigneur, et qui le regardait comme l’un des plus fermes appuis de l’état, tant par les services qu’il avait déjà rendus, que par ceux qu’il était capable de rendre dans la suite, fit d’abord difficulté de consentir à l’exécution de son dessein : mais enfin persuadé qu’il venait de Dieu, il y acquiesça, et lui donna à son départ, outre de riches présents, plusieurs reliques considérables pour le monastère de Gellone, entr’autres une portion de la « vraie Croix » que le patriarche de Jérusalem lui avait envoyées depuis peu. Guillaume après avoir obtenu l’agrément de ce prince et surmonté les oppositions de ses parents et de ses amis qui traversaient également son dessein, se mit en voyage après s’y être disposé par des aumônes considérables et donné la liberté à plusieurs de ses serfs. Il passa par l’Auvergne dont les peuples étaient soumis à son gouvernement ; et s’étant rendu à Brioude, il y donna une marque éclatante de son renoncement au monde dans l’église du célèbre martyr Saint-Julien, qui comme lui avait été homme de guerre. Il rit avec se prosterna devant son tombeau, y fit sa prière ; et après y avoir déposé sa cuirasse et son bouclier, qu’il y offrit avec plusieurs autres présents, il alla dans le vestibule de l’église et y pendit son arc armé d’une grande flèche, son carquois et son épée ; cérémonie fort usitée dans son siècle.
Guillaume avait jusqu’alors voyagé en grand seigneur ; mais depuis qu’il eut fait à Dieu un sacrifice volontaire de ses armes, il marcha en pèlerin, et arriva enfin en cet équipage au diocèse de Lodève. A son entrée dans ce pays il se lit nu-pieds, se revêtit d’un cilice, et portant dans ses mains le précieux morceau de la vraie Croix dont l’empereur lui avait fait présent, il continua son chemin vers le lieu de sa retraite. L’abbé et les religieux de Gellone avertis de son approche, allèrent en procession au-devant de lui ; ce qui fit soufrir sa modestie ; ils le conduisirent ainsi au monastère où il fut revêtu de l’habit religieux le jour de Saint-Pierre le 29 juin de l’an 806.
Guillaume eut à peine embrassé ce nouveau genre de vie, qu’il effaça également de son esprit et son cœur tout ce qu’il avait été dans le monde, et ne se regarda plus que comme le dernier de ses frères. Il devint bientôt un modèle de régularité et de vertu par son exactitude dans la pratique de la règle, par son humilité et sa pénitence, et l’exercice des offices les plus bas et les plus humiliants ; en sorte qu’on peut dire qu’il fit plus de bien à sa maison par son exemple et la réputation de ses grandes vertus, que par ses magnifiques présents et les terres considérables qu’il lui donna. Il eut soin d’en faire achever les bâtiments, en quoi il fut secondé par les libéralités de ses deux fils Bernard et Gaucelme et des autres comtes du voisinage. Le chemin qui conduisait à Gellone, situé d’un côté entre des rochers fort escarpés, et la rivière d’Hérault de l’autre, étant également étroit et raboteux, Guillaume entreprit avec les autres religieux d’en tailler un nouveau dans le roc. Il en vint heureusement à bout, et le rendit praticable l’espace d’une petite lieue après des travaux immenses ; et par l’élévation qu’il lui donna, il le mit à couvert des inondations ordinaires de la rivière. Il s’appliqua aussi à cultiver les environs du monastère autant que la nature du terroir et la situation d’un lieu plein de rochers pouvait le permettre. En un mot il n’est point de travail pénible et abject qu’il n’entreprit pour mortifier son corps et humilier son esprit. A cette vie laborieuse et pénitente qu’il continua pendant six ou sept ans, il joignit un parfait mépris des biens présents et passagers, et un désir ardent des biens futurs et éternels. Guillaume mourut dans ces pieux sentiments au milieu de ses frères le 28 mai de l’année 812 ou de la suivante. C’est ainsi que finit ses jours ce grand personnage, plus illustre encore par l’éclat de sa vertu et de sa sainteté, que par celui de sa haute naissance, de ses dignités et de ses exploits militaires. Il fut d’abord inhumé à la droite du grand autel de l’église de Gellone du côté de l’épître où l’on voit encore aujourd’hui son caveau, sur lequel le culte public qu’on lui rendit bientôt après, donna lieu d’ériger un autel en son honneur. Cet autel fut consacré au XI siècle, et on y exposa dans le suivant ses reliques renfermées dans un cercueil ou châsse de plomb. Les religieux voulant dérober ce précieux trésor à la fureur des Calvinistes, qui en 1568 se rendirent maîtres de leur abbaye, le cachèrent alors secrétement sous le grand autel où il fut trouvé en 1679. Il paraît par la grandeur d’un bras de ce saint qu’on conserve dans ce monastère dans une châsse particulière qu’il devait être d’une taille extraordinaire. L’abbaye de Gellone n’est connue depuis longtemps que sous le nom de Saint-Guillem du Désert ; nom que son fondateur et sa situation ont fait donner, ainsi que nous l’avons déjà remarqué.
Le roi d’Aquitaine et Charlemagne son père ressentirent également la perte qu’ils faisaient d’un général des plus sages et des plus expérimentés par la retraite de ce duc. Le premier, qui lui avait toujours donné des marques particulières de son estime et de sa bienveillance, confirma à sa demande toutes les donations que lui ou d’autres avaient faites au monastère de Gellone. Guillaume profès et avait déjà, comme porte la charte de Louis, préféré l’humilité et la pauvreté de Jésus-Christ aux charges les plus brillantes du palais de Charlemagne et aux plus grandes richesses, quand il demanda cette confirmation. Le roi d’Aquitaine pour témoigner le cas qu’il faisait de ce comte à cause de son attachement et de sa fidélité inviolables, auhmenta considérablement les biens du monastère de Gellone par la donation qu’il lui fit en même temps de plusieurs terres situées tant dans le diocèse de Lodève que dans celui de Béziers. Il lui donna entr’autres dans ce dernier domaine appelé Miliacus, avec le lieu et l’église de Saint-Pergoire et deux villages dont le comte Gotzelme son envoyé ou commissaire avait marqué les limites avec des croix gravées sur la pierre. Cette charte de Louis est datée de Toulouse, le 28 décembre, la XXVIIème année de son régne en Aquitaine et la VIII ème de l’empire de Charlemagne, c’est-à-dire de l’an 807 de J.C. ce qui fait voir que Louis ne comptait les années de son régne en Aquitaine que depuis la fête de Pâques de l’an 731 qu’il fut couronné roi à Rome ; et que ce prince passait quelquefois l’hiver à Toulouse, outre le séjour qu’il y faisait ordinairement dans la belle saison pour la tenue de l’assemblée générale du royaume d’Aquitaine.
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Leur mariage religieux est célébré à une date inconnue.
Il s'unit avec Guitburge Guitberge XX -, la fille légitime de Xx WISIGOTHS.
Ce couple aura quatre enfants :
-Helimbruch Herimburg Gerberge née à une date inconnue.
-Bernard I né à une date inconnue.
-Witcharius Guytere né à une date inconnue.
-Gaucelme Gaucelin Gaustelin né à une date inconnue.
Guillaume I. de TOULOUSE TOLOSAN dit Saint-Guillem du Désert, Court-Nez est décédé le vendredi 28 mai 812.
Note : Il succéda à Chorson, qui fut destitué.
Il était comte du palais des rois d'Aquitaine (comte palatin)
Selon les Troubadours et les poètes, il fut marié et chevalier, avant d'être devenu Moine, au monastère de Saint-Guillem du désert, abbaye fondée par lui-même l'an 804
Comte de Toulouse ou d'Aquitaine, de Narbonne, Connétable de France.
Comte Toulouse de 790 à 806
Ont dit aussi que son père pourrait-être Aymeric (sans fondement).
Génération 2
Helimbruch Herimburg Gerberge XX est née à une date inconnue.
Elle est la fille légitime de Guillaume I de TOULOUSE TOLOSAN dit Saint-Guillem du Désert, Court-Nez, Duc et Comte de Toulouse, 790-806 et d'Aquitaine, et de Guitburge Guitberge XX.
Elle s'unit avec Wala Walla PÉPINIENS dit Arsenius (-836), Comte, abbé de Saint-Pierre de Corbie, le fils légitime de Bernard PÉPINIENS.
Il n'y a pas d'enfants connus pour ce couple.
Helimbruch H. G. XX est décédée en 834.
Lothaire, fils de Louis le Débonnaire, eut la cruauté de la faire enfermer dans un tonneau, comme une sorcière et une empoisonneuse et de la faire précipiter dans la Saône, où elle périt.
Bernard I de NARBONNE voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Guillaume I de TOULOUSE TOLOSAN dit Saint-Guillem du Désert, Court-Nez, Duc et Comte de Toulouse, 790-806 et d'Aquitaine, et de Guitburge Guitberge XX.
Bernard sera Comte particulier de Narbonne, 820, Comte de Barcelone, duc de Septimanie, 841-842, de Toulouse, 835.
Il s'unit avec Dodane Dhuoda Duodène CAROLINGIENS (-843), la fille légitime de Charles I (Saint) CAROLINGIENS et de Faltrade Saxetrade Faxtrade de FRANCONIE.
Ce couple aura quatre enfants :
-Guillaume II né en 826.
-Bernard II né en 841.
-Rogelinde née à une date inconnue.
-Rainulphe né à une date inconnue.
Leur mariage religieux est célébré le vendredi 1 juillet 824.
Bernard I. de NARBONNE est décédé en juin 844.
Il fut exécuté par ordre de Charles le Chauve.
Note : Gouverna le comté de Barcelone après Béra IV (Goth de naissance), dépouillé par Louis le débonnaire, après avoir été accusé de félonie, jusqu'à l'année 832. Et après plusieurs événements de 834 à 844.
Duc de Septimanie
Comte de Toulouse de 841-842
BERNARD
Bernard était certainement le fils aîné de Guillaume de Toulouse ou d’Aquitaine (Saint-Guillem), il était pourvu alors de quelques comtés ou gouvernement dans la Septimanie, ou plutôt dans la Marche d’Espagne. Car Bernard et ses frères aidèrent leur père après sa retraite, a achever les bâtiments du monastère de Gellone ; d’où il est aisé d’inférer que Bernard avait obtenu quelque gouvernement ou comté particulier avant la mort du duc Guillaume son père, lequel suivant la police usitée sous le règne de Charlemagne pouvait posséder plusieurs comtés sur les frontières, mais non pas dans l’intérieur du royaume ; car pour le comté ou duché de Toulouse il passa en d’autres mains et il est certain que si Bernard parvint jamais à cette dignité, ce ne fut que bien avant sous l’empire de Louis le Débonnaire. Bernard ne put d’ailleurs avoir été pourvu du duché de Septimanie du vivant de Guillaume, puisque ce pays faisait alors partie du duché de Toulouse ou gouvernement général d’Aquitaine, dont il ne fut séparé qu’en 817.
Bernard succéda à Béra dans le comte de Barcelone et dans le duché de Septimanie.
Nous avons lieu de croire que Bernard duc de Septimanie fut employé à l’expédition de la Bretagne ; il est du moins certain qu’il était à la suite de l’empereur le 1 juillet 822 ; car il épousa alors à Aix-la-Chapelle Dodane, qui quoique d’une haute naissance, n’était point cependant, comme on la cru, sœur de ce prince.
Dans la Marche d’Espagne, on soupçonnait quelques seigneurs du pays d’avoir des intelligences avec les Sarrasins. Le principal était un Goth nommé Aïzon natif de la Marche d’Espagne ou de la Septimanie, qu’on croit avoir eu part à la conjuration qui avait fait proscrire six ans auparavant Bera comte de Barcelonne. L’empereur pour l’empêcher de remuer, l’avait fait venir dans son palais d’Aix-la-Chapelle où il faisait observer toutes ses démarches : mais ce seigneur craignant sans doute qu’on n’eut découvert ses intrigues, trouva moyen de s’évader ; il disparut tout à coup peu de temps après la diete d’Aix-la-Chapelle et lorsqu’on y pensait le moins : il arriva à grandes journées à Ausonne dans la Marche d’Espagne, et se rendit maître de cette ville par surprise. Il attaqua ensuite, prit et rasa une ville voisine appelée Roda, et se mit en état de tenir la campagne.
Sur les premiers avis de la défection d’Aïzon, les comtes qui commandaient sur cette frontière, après avoir rassemblé tout ce qu’ils purent de troupes, se mirent en manche pour le combattre ; mais ce rebelle se trouvant beaucoup plus fort, leur tint tête, et emporta malgré eux divers châteaux du pays, qu’il fit fortifier, et dont il donna la garde à des personnes qui lui étaient assiduées. Comme il prévoyait cependant qu’il succomberait tôt ou tard, s’il n’était puissamment secouru, il dépêcha en diligence son frère à Cordoue pour engager Abderame roi des Sarrasins à lui envoyer un renfort. Ce prince fit marcher aussitôt un grand corps de troupes vers la Marche d’Espagne avec ordre de se joindre aux rebelles.
L’empereur était au-delà du Rhin lorsqu’il apprit la fuite et la révolte d’Aïzon. Il résolut d’y remédier ; mais sous prétexte de prendre des mesures plus sûres, il différa à délibérer là-dessus jusqu’à la prochaine diéte d’Ingelheim qui devait se tenir au mois d’Octobre ; ce qui donna le temps à ce rebelle de se fortifier et de recevoir le secours qu’Abderame lui envoya. Il fut résolu a cette diéte qu’en attendant qu’on put faire marcher des troupes vers la Marche d’Espagne pour réduire les rebelles, on tenterait de les gagner par la voie de la douceur. On fit partir dans cette vue l’abbé Helisachar, chancelier de France, avec les comtes Hildebrand et Donat ; mais tous les soins de ces envoyés pour ramener les factieux furent inutiles. Aïzon refusa de les écouter. Ce rebelle qui avait été joint par l’armée Sarasine, redoubla au contraire les hostilités. Il harcela sans cesse Bernard duc de Septimanie et comte de Barcelonne, et qui avec les autres comtes du pays s’était mis en étét d’arrêter le progrès de ses armes ; ses forces étant beaucoup supérieures aux leurs, il remporta divers avantages sur eux, et prit encore quelques châteaux du pays malgré tous leurs efforts.
Aïzon était d’autant plus fier, qu’il avait été joint par Willemond fils du comte Bera qui entraîna avec lui plusieurs seigneurs de la Septimanie ou de la Marche d’Espagne, mécontent sans doute de la proscription de son père ou complices de sa conspiration. Il paraît en effet par une ancienne charte qu’Etilius autre fils de ce comte et plusieurs seigneurs du diocèse de Carcassonne s’unirent aux rebelles, et s’attirèrent par cette démarche la confiscation des terres qu’ils possédaient dans le diocèse et dans le reste de la Gothie. Les conjurés profitant de leur supériorité, n’épargnaient dans leurs courses ni le sacré ni le profane, et portaient partout le fer et le feu ; en sorte que les envoyés de l’empereur trouvèrent à leur arrivée sur la frontière la Cerdagne avec tout le pays de Valles qui faisait partie du diocèse de Barcelonne, entièrement ruinés par leurs courses.
Helisachar et ses collègues désespérant de pouvoir réduire Aïzon par des voies de douceur, firent tous leurs efforts pour arrêter du moins le progrès de sa rebellion. Il gagnèrent d’abord les Goths et les Espagnols du pays qui étaient demeurés fidèles, mais qui étaient sur le point de se déclarer pour ce seigneur. Il les engagèrent même à prendre les armes contre lui, et en ayant formé un corps assez considérable, ils se joignirent au duc Bernard (827), et tâchèrent de tenir les rebelles en respect jusqu’à l’arrivée de l’armée Française à qui l’empereur ordonna enfin de se mettre en marche.
Aïzon informé de ces ordres, prit de son côté des mesures pour être en état de résister à cette armée. Il se rendit en diligence à Cordoue et obtint du roi Abderame un nouveau renfort de ses meilleurs troupes, parmi lesquelles il y avait une partie de sa garde. Ce prince donna le commandement de ce corps d’armée à Abumarvan son proche parent. Aïzon appuyé d’un si puissant secours, s’avança à grandes journées vers la Marche d’Espagne, passa l’Ebre, pénétra dans le pays soumis aux Français, ravagea sans obstacle et avant l’arrivée de l’armée Française, les environs de Barcelonne et de Gironne, s’empara de toutes les places qui n’étaient pas fortifiées, y mit le feu, porta partout la désolation, et se retira tranquillement à Saragosse chargé de butin et suivi d’un grand nombre de prisonniers.
Pepin roi d’Aquitaine aurait prévenu peut-être la désolation de la Marche d’Espagne, s’il avait marché plutôt au secours du duc Bernard qui n’était pas en état lui seul de tenir tête aux rebelles et aux Sarasins unis ensemble. L’empereur avait donné ordre à ce prince, qui avait passé l’hiver dans ses états, de se mettre à la tête de toutes les troupes d’Aquitaine et de marcher au printemps contre Aïzon, pour tâcher de rompre ses desseins. Comme Pepin était encore jeune, l’empereur son père lui avait envoyé en même temps deux généraux de réputation pour le diriger dans ses entreprises ; savoir le comte Hugues beau-père de l’empereur Lothaire, et Matfred comte d’Orléans l’un de ses principaux ministres et son confident. Ces deux généraux, soit qu’ils ne fussent pas amis du duc de Septimanie, et qu’ils fussent bien-aises de le laisser dans l’embarras, ou, plutôt, comme les historiens le font entendre, qu’ils craignissent d’en venir aux mains avec les ennemis, retardèrent la marche de l’armée et s’avancèrent fort lentement au secours de ce duc qui les attendait avec impatience ; en sorte qu’ils n’arrivèrent sur la frontière d’Espagne qu’après qu’Aïzon eut fait dans ce pays tous les ravages dont nous venons de parler, et qu’il se fut mis en sûreté au-delà de la Sègre et de l’Ebre. Le duc Bernard indigné de la conduite de ces deux généraux et touché de voir une grande partie de son gouvernement ravagée par la faute, en porta ses plaintes à la cour et les accusa de lâcheté auprès de l’empereur Lothaire. Les deux comtes en furent extrêmement piqués, et conçurent dès-lors une haine implacable contre lui ; ce qui fut la source de tous les troubles qui arrivèrent depuis dans l’état et qui le mirent à deux doigts de sa perte.
L’empereur tenait actuellement à Compiègne la diéte du royaume au commencement du mois de septembre 827, lorsqu’il apprit que la Marche d’Espagne venait d’être désolée par la négligence des comtes Hugues et Matfred. Il en témoigna beaucoup de chagrin et résolut de les punir suivant la rigueur des lois. E attendant qu’il fût mieux instruit de leur conduite, pour les juger avec connaissance de cause, il les rappella et pourvut à la sûreté de cette frontière, où il envoya de nouveaux secours. Il fit ensuite citer les deux comtes à l’assemblée générale qu’il convoqua à Aix-la-Chapelle au mois de février suivant. Hugues et Matfred ayant comparun furent convaincus d’avoir retardé par leur négligence et leur lâcheté la marche de l’armée Française. La diéte les condamna à être dépouillés de leurs dignités et de leurs gouvernements, et elle leur eut fait souffrir la mort, si l’empereur par bonté ne leur eut accordé la vie.
Les plaintes de Bernard duc de Septimanie contre la conduite des comtes Hugues et Matfred, furent une des sources des brouilleries qui divisèrent l’état. La proscription de ces deux comtes donna lieu en effet aux divers troubles qui la suivirent. La part qu’y prirent Pepin roi d’Aquitaine ou de Toulouse, et Bernard duc de Septimanie, nous engage à en rapporter ici le commencement et la fin.
Louis le Débonnaire informé que Lothaire son fils aîné était le moteur secret d’intrigues et qu’il avait des liaisons très étroites avec les comtes Hugues et Matfred, l’éloigna de la cour, et lui ordonna de se retirer dans ses états d’Italie. Il appela en même temps auprès de sa personne Bernard duc de Septimanie pour se servir de ses conseils, et l’opposer aux conjurés qu’il savait n’être pas de ses amis ; il le déclara son premier ministre, son camerier ou grand chambellan, et protecteur du jeune prince Charles, son fils issu de de Judith sa seconde épouse. Laquelle eut beaucoup de part à ce choix. Elle avait besoin d’une personne qui eut et assez d’autorité pour dissiper les desseins des factieux, et assez de reconnaissance pour épouser ses intérêts et ceux de son fils. Bernard était l’homme qui lui convenait le mieux pour cela ; car outre qu’il était filleul de l’empereur et très distingué par sa haute naissance autant que par ses emplois et ses services, il était d’ailleurs ennemi déclaré des comtes Hugues et Matfred, principaux chefs des conjurés.
L’empereur après avoir éloigné de sa cour son fils Lothaire, crut avoir arrêté par ce coup d’éclat tous les mouvements des factieux ; pressé donc très vivement par l’impératrice son épouse, il tint une diéte à Worms au mois d’Août, dans laquelle, de l’avis de Bernard son nouveau ministre, il donna atteinte à l’ancien partage de ses états et disposa en faveur de Charles son fils du royaume d’Allemagne qu’il forma de quelques provinces de Bourgogne et de Germanie qui devaient tomber dans le lot de Lothaire.
Bernard anima encore beaucoup contre lui les factieux par le soin qu’il prit au commencement de son ministère, d’éloigner du palais leurs partisans qu’il fit dépouiller de leurs charges pour en revêtir des personnes qui lui étaient attachées. Leur haine et leur fureur allèrent si loin, que non content de noircir sa réputation avec celle de l’impératrice, ils l’accusèrent de félonie, de concussion, de sacrilège et même de magie, et d’avoir usé de prestige pour fasciner l’empereur. Ils mirent enfin sur son compte tous les désordres de l’état, et le firent auteur des dissentions qui éclatèrent bientôt après dans la famille royale.
Les confédérés après avoir noici le duc Bernard dans l’esprit du peuple, naturellement porté à croire le mal, tâchèrent de le diffamer auprès des personnes de l’état les plus respectables soit par leur mérite, soit par leur dignité, dans la vue que les ayant une fois prévenues, il leur serait ensuite très aisé d’en imposer à tous les autres. ils tâchèrent surtout de gagner les prélats les plus accrédités : plusieurs se laissèrent séduire par leurs artifices, entr’autres l’abbé Wala, et qui avant que d’embrasser l’état monastique, avait épousé la soeur de Bernard.
Cet abbé persuadé que les désordres dont les mécontents lui avaient fait le récit avec des circonstances qui leur donnaient un air de vérité, régnaient effectivement dans la cour, se crut obligé de sortir de sa retraite pour se rendre auprès de l’empereur ; et profitant de la liberté que lui donnaient sa naissance, son crédit et son zèle, il lui exposa sans ménagement les bruits scandaleux qu’on répandait sur la conduite de l’impératrice son épouse. Il parla avec la même force aux Grands de la cour, et leur donna des avis qu’ils n’auraient peut-être pas reçus volontiers de tout autre. Enfin s’adressant à Bernard qu’on faisait auteur de tous ces désordres, il le prit en particulier, et après lui avoir rappellé la tendresse et la reconnaissance qu’il conservait pour la mémoire du duc Guillaume (Guillem) son beau-père qui l’avait élevé dès son enfance comme son propre fils, il lui reprocha les crimes dont on l’accusait avec toute la vivacité et le zèle que l’intérêt de la religion et de l’état, leur ancienne amitié et leur commune alliance, furent capables de lui inspirer. Bernard qui se sentait sans doute innocent, ne fit aucun cas de ses remontrances, et soutint que toutes les accusations qu’on formait contre lui étaient une pure calomnie. Wala persuadé du contraire, voyant l’inutilité de ses soins, reprit la route de Corbie pénétré de douleur, suivant l’auteur de sa vie, d’avoir trouvé des gens endurcis qui n’avaient pas voulu profiter de ses sages conseils.
Peu de temps après son retour dans ce monastère, il fut rejoint par un grand nombre de seigneurs mécontents qui avaient juré la perte sous prétexte du bien public. Ils convinrent d’abord d’envoyer des émissaires aux trois premiers fils de l’empereur afin de les obliger à se déclarer ouvertement contre lui. Pour les envenimer encore d’avantage contre Bernard, ils leur firent entendre que ce duc avait engagé l’empereur à faire le nouveau partage ; que non content des crimes dont il était déjà coupable, on avait découvert depuis peu un complot qu’il avait formé pour les faire périr tous trois par des prestiges et des enchantements diaboliques, de même que les seigneurs de la cour qui lui étaient les plus opposés ; qu’il en voulait même à la vie de l’empereur pour s’emparer ensuite du trône et régner avec l’impératrice Judith qu’il avait dessein d’épouser. Ils assuraient enfin, qu’en cas qu’il ne put exécuter ces projets, il avait pris des mesurent pour se retirer dans la Septimanie ou en Espagne, dans l’espérance de faire révolter ces provinces en sa faveur et de s’y maintenir dans l’indépendance. Ce prétendu complot de la part de Bernard, inventé par les mécontents, entre lesquelq il y avait des personnes d’un grand poids, et débité avec toutes les circonstances et avec une hardiesse capable d’imposer, fit impression sur le peuple. On se persuada qu’il n’était pas possible que ce duc étant aussi méchant qu’on le faisait, il eut pu acquérir le crédit infini qu’il avait sur l’esprit de l’empereur sans avoir eu recours à quelque prestige ou secret diabolique. Chacun se crut donc en droit de prendre les armes pour la défence de ce prince contre les entreprises du tyran ; c’est le nom que les conjurés donnaient à Bernard.
Tandis que les mécontents pressaient vivement les trois premiers fils de l’empereur de venir à Aix-la-Chapelle au commencement de l’année 830, la diéte générale du royaume où de l’avis du duc de Septimanie il résolut de porter la guerre dans le pays des Bretons qui s’étaient nouvellement révoltés. Il manda le roi de Bavière son fils avec toutes ses troupes pour cette expédition, se mit en marche après l’arrivée de ce prince le premier jour du carême avec l’impératrice Judith et le duc Bernard, et prit sa route par les provinces maritimes du royaume. Il eut à peine marché quelques jours, que la plupart de ses soldats débauchés par les émissaires des mécontents, refusèrent de le suivre plus loin, et se débandèrent sous prétex de la difficulté des chemins, mais dans la vérité pour passer au camp des factieux. Ceux-ci s’étaient déjà assemblés en armes et avaient établi leur quartier général à Paris où Lothaire et Pepin devaient joindre avec leurs troupes, et délibérer avec eux des moyens de porter l’empereur à se défaire de Judith et de Bernard. Pepin y arriva le premier avec toutes les forces d’Aquitaine. Ce prince avait hâté sa marche, parceque les conjurés lui avaient persuadé que l’expésition de l’empereur contre les Bretons n’était qu’une feinte dont Bernard se servait, pour cacher le dessein qu’il avait de se rendre dans ses états afin de faire périr avec l’empereur son père. Pepin séduit par les artifices des mécontents publiait en effet partout qu’il n’avait pris les armes que pour délivrer son père de la tyranie de ce duc, et tirer vengeance de l’ignominie que son commerce criminel avec l’impératrice Judith faisait rejaillir sur toute le famille royale. Ce roi commença à se venger de Bernard lorsqu’il passa à Orléans, où il dépouilla du comté ou gouvernement de cette ville Odon parent de ce duc, et le rendit à Matfred un des principaux conjurés qui l’avait possédé auparavant.
Peu de temps après, Louis roi de Bavière ayant trouvé moyen de s’échapper du camp de l’empereur, alla joindre à Paris le roi d’Aquitaine son frère et les factieux. A son arrivée il confirma tous les mauvais bruits qu’on avait répandus contre Judith et Bernard ; et comme il venait de la cour et qu’il se vantait d’être parfaitement instruit de toutes ces intrigues, les conjurés firent valoir extrêmement son témoignage pour justifier leur conduite auprès du public. Leur parti étant extrêmement grossi, soit par la jonction de la plupart des troupes de la couronne qui avaient déserté le camp de l’empereur, soit par celles des deux rois Pepin et Louis, ils résolurent avec ces princes de périr plutôt que de souffrir que Bernard demeurat plus longtemps à la cour et à la tête des affaires. Ils convinrent d’employer toute sorte de moyens pour l’en éloigner aussi bien que tous ses partisans et ses complices, par où ils faisaient entendre qu’ils en voulaient autant à l’impératrice qu’au duc même. Les deux rois marchèrent ensuite à la rencontre de l’armée de l’empereur.
Ce prince était alors à Saint-Omer, d’où il devait partir incessamment pour se rendre, en côtoyant la mer, à Rennes où il avait convoqué la diéte générale du royaume. Sur l’avis qu’il eut de la résolution des conjurés et des princes ses fils, il changea de dessein et s’avança vers Compiègne. Cependant comme il n’ignorait pas que son extrême complésance pour Judith son épouse, et le trop grand crédit qu’il avait donné au duc Bernard ministre servaient de prétexte aux séditieux, il prit le parti de les éloigner l’un et l’autre d’auprès de sa personne dans l’espérance de rompre par cette démarche les desseins des rebelles. L’impératrice partit pour l’abbaye de filles de Sainte-Marie de Laon, et Bernard se retira à Barcelonne capitale de son gouvernement ou duché de Septimanie. L’empereur vint ensuite camper à Compiègne à trois lieues de Verberie, où les rois d’Aquitaine et de Bavière s’étaient postés.
Ces princes ne furent pas plutôt avertis de la retraite de l’impératrice, qu’ils détachèrent les comtes Warin et Lambert pour l’enlever ; ce que ceux-ci ayant fait ils l’amenèrent au camp des conjurés, où les deux rois l’engagèrent à force de menaces et de tourments d’aller trouver l’empereur pour lui persuader d’abdiquer l’empire et de se retirer dans un monastère pour y faire pénitence : ils lui firent promettre d’en faire autant de son côté. Judith fut conduite sous bonne escorte au camp de son époux, à qui elle demanda de parler en particulier. Elle commença par lui déclarer le parti qu’elle était obligée de prendre de s’enfermer dans un cloître pour le reste de ses jours, à quoi ce prince crut devoir consentir pour lui sauver la vie. Mais sur la proposition qu’elle lui fit ensuite d’en faire autant lui-même, il répondit que cette démarche demandait du temps pour y réfléchir, et qu’il voulait en délibérer dans une assemblée de la nation. Cette princesse fut ramenée dans le camp des deux rois qui l’envoyèrent en exil dans le monastère de Sainte-Ranegonde de Poitiers. Conrad et raoul frères naturels de l’empereur, dont les mécontants s’étaient assis, furent razés en même-temps et confinés dans les monastères d’Aquitaine à la garde de Pepin.
Ce prince et le roi de Bavière son frère accompagnés des seigneurs de leur parti entr’autres de Jessé évêque d’Amiens, d’Hilduin archichapelain ou grand aumônier et abbé de Saint-Denis, de Wala abbé de Corbie et des deux comtes Hugues et Matfred auteurs de toutes ces brouilleries, se rendirent ensuite à Compiègne où ils tinrent l’assemblée que l’empereur avait proposée et à laquelle ce prince se trouva. Les avis tendaient à le détrôner : mais le roi de Bavière plus respectueux ou plus timide, empêcha qu’on n’en vint à cette extrémité. On se contenta donc de lui interdir l’administration des affaires jusqu’à l’arrivée de Lothaire, après lui avoir fait promettre tout ce qu’on voulut, et lui avoir fait avouer ses prétendues fautes dans le gouvernement.
Lothaire quoique vivement pressé par les conjurés de vebir incessamment en France avec les troupes de son royaume d’Italie, n’arriva cependant à Compiègne qu’après les fêtes de Pâques. A son arrivée il tint une nouvelle assemblée dans ce palais où l’on proposa de rechef le dessein de détrôner l’empereur. C’était l’avis de la plupart des factieux. Lothaire n’ayant pu se résoudre à un si grand coup d’éclat, se contenta d’assurer de la personne de son père, et de confirmer tout ce qui avait été résolu à son sujet. Après avoir donc laissé le vain titre d’empereur, il en fit lui-même toutes les fonctions et prit le gouvernement de l’empire.
Lothaire aurait fort souhaité de pouvoir exercer sa vengeance sur Bernard ; mais ce duc s’étant déjà mis à l’abri de ses entreprises, il fit tomber sa colère sur ses parents et ses amis. Heribert son frère, qu’il fit juger et condamner dans la même diéte, et à qui il fit arraché les yeux malgré les prières et les instances de l’empereur qui demandait grace pour lui. Lothaire l’envoya ensuite en exil dans ses états d’Italie. Il relegua aussi Odon comte d’Orléans et cousin de Bernard, après l’avoir fait ignominieusement dégrader, et l’avoir dépouillé de ses dignités. On prétend, mais sans aucune preuve bien certaine, que le même Odon ou Eudes était fils de Theodebert comte de Madrie ; dans ce cas-là il aurait été le beau-père de Pepin roi d’Aquitaine qui avait épousé sa fille.
Après la diéte de Compiègne les rois d’Aquitaine et de Bavière se séparent de Lothaire leur frère, et le laissèrent maître de la personne de l’empereur. Lothaire le tint à Compiègne le reste de l’été dans un honteux esclavage ; il lui permit seulement par grace la compagnie de quelques moines, dans la vue qu’ils lui persuaderaient d’embrasser l’état monastique, pour lequel il avait eu autrefois une forte inclinaison : mais ces religieux irrités des mauvais traitements et des indignités de Lothaire à l’égard d’un père si pieux, loin d’entrer dans ses desseins, solicitèrent au contraire l’empereur de reprendre le gouvernement de l’empire, et s’offrirent même de l’aider à recouvrer sa liberté. Louis accepta volontiers leurs offres, et dépêcha secrétement un dentr’eux nommé Gombaut aux rois d’Aquitaine et de Bavière, pour négocier auprès d’eux sa délivrance, avec promesse, s’ils voulaient la lui procurer, d’augmenter la portion du royaume qu’il leur avait destinée. Ces deux princes touchés de repentir d’en avoir usé si indignement à l’égard de leur père, jaloux d’ailleurs de voir leur aîné s’emparer de toute l’autorité, promirent de secourir l’empereur de toutes leurs forces, et d’employer toute sorte de moyens pour le rétablir sur le trône.
Suivant l’usage de ce temps-là, le roi tenait tous les ans deux diétes ou assemblées générales de la nation, l’une au commencement de l ‘année et avant le Carême pour les affaires de l’état et des provinces, et pour les préparatifs de la campagne, si on était en guerre : l’autre pendant l’automne pour recevoir les dons gratuits que les Grands du royaume avaient coutumes d’offrir alors, et régler les affaires après la campagne. Outre ces deux assemblées on en tenait quelquefois d’extraordinaires suivant les besoins de l’état. A l’approche de celle d’automne, les factieux n’obmirent rien pour la faire tenir dans le coeur du royaume, parcequ’ils étaient plus puissants qu’ailleurs ; mais l ‘empereur à qui il importait beaucoup qu’elle se tint sur les frontières de la Germanie, où les Grands et les peuples lui étaient encore très attachés, fit si bien par ses menées secrétes, qu’enfin les mécontents consentirent qu’elle se tiendrait à Nimegue où il l’indiqua. Prévoyant cependant qu’ils tâcheraient d’être les plus forts, il leur défendit d’y venir avec un corps trop nombreux, et empêcha en même-temps les principaux de s’y rendre, comme le comte Lambert qu’il renvoya dans son gouvernement sur les frontières de Bretagne, et l’abbé Helisachar chancelier, à qui il ordonna de se retirer en province pour y administrer la justice. Ce coup d’autorité commença à déconcerter les conjurés.
Les seigneurs de la Germanie et plusieurs autres de France d’en deçà du Rhin se rendirent en foule à Nimegue, où l’on fit l’ouverture de la diéte le premier d’Octobre. Le roi de Bavière qui s’y trouva des premiers, se déclara d’abord en faveur de son père, qui se voyant appuyé d’un côté par ce prince, et de l’autre par un grand nombre de seigneurs qui avaient formé un camp particulier, fit un nouveau coup d’état qui acheva de déconcerter les factieux. Il éxila l’abbé Hilduin pour être venu malgré les défenses avec une suite trop nombreuse, et ordonna en même-temps à l’abbé Wala de se retirer dans son monastère. Les mécontents étourdis de cette fermeté, accourent en foule à la tente de Lothaire pour délibérer sur le parti qu’ils ont à prendre et passent la nuit dans son camp sans prendre aucune résolution : les uns voulaient qu’on attaquait les troupes Germaniques qui s ‘étaient ouvertement déclarées pour l’empereur, et les autres étaient d’avis que Lothaire se retirat sans rien entreprendre. Ils étaient encore le matin dans cette irrésolution, quand l’empereur qui en fut informé, mit fin à leurs disputes. Il fit dire à Lothaire de se défier de leurs ennemis communs, et lui ordonna de venir incessamment le joindre, avec promesse de le recevoir avec toute la tendresse d’un père. Lothaire obéit malgré le sentiment contraire de ses partisans. L’empereur après lui avoir reproché d’une manière vive, mais paternelle, sa mauvaise conduite, et s’être assûré de sa fidélité par un nouveau serment, lui pardonna enfin et lui rendit son amitié. Le peuple qui ignorait ce qui se passait dans l’intérieur du palais, et qui était partagé entre ces deux princes, était agité de divers mouvements. On était même sur le point d’en venir aux mains de part et d’autre, quand l’empereur suivi de Lothaire ayant paru et déclaré publiquement ce qui venait de se passer, le tumulte s’appaisa. L’empereur ordonna alors d’arrêter les principaux auteurs de la sédition et de la révolte pour les faire juger ensuite suivant la rigueur des loix dans une assemblée générale qu’il indiqua à Aix-la-Chapelle.
Les prélats et les seigneurs qui se trouvaient à celle de Nimegue déclarèrent que l’injustice et la violence seules avaient eu part à tout ce qui avait été attenté contre l’impératrice Judith, et ordonnèrent que cette princesse se représenterait à la diéte suivante, pour y être jugée dans les formes sur tous les chefs d’accusation formés contr’elle. Après l’assemblée l’empereur accompagné de Lothaire se rendit à Aix-la-Chapelle dans le dessein d’y passer l’hiver. Il envoya ensuite le roi Charles son fils et de Judith son épouse, en Aquitaine avec Drogon évêque de Metz son frère naturel, pour ramener l’impératrice qu’il ne voulut pas néanmoins reprendre jusqu’à ce qu’elle se fût pleinement justifiée.
Judith comparut le jour de la purification (an 831) à la diéte d’Aix-la-Chapelle, et sur la demande qu’elle fit d’être reçue à prouver son innocence, toute l’assemblée s’écria, et demanda s’il y avait quelqu’un qui voulut se porter pour son accusateur. Personne ne s’étant présenté, elle fut admise à se justifier par serment suivant les loix des Français. Cela fait, l’empereur le reprit et la traita comme son épouse. Ce prince fit procéder ensuite au jugement des factieux. La diéte les ayant trouvés coupables du crime de lèse-Majesté, les condamna tous à la mort. L’empereur usa cependant à leur égard de sa clémence ordinaire ; il leur accorda la vie, et se contenta de faire déposer de leurs sièges les évêques et les abbés, de dépouillés les séculiers de leurs charges et de leurs dignités, de confisquer leurs biens, et d’envoyer les uns et les autres en éxil en divers monastères. Ce jugement fut rendu en présence et du consentement des trois princes Lothaire, Pepin et Louis fils de l’empereur, lequel fidèle à la parole qu’il avait onnée aux deux derniers, augmenta leur partage : on ignore le nom des provinces qu’il ajouta alors à celle dont ils jouissaient déjà. Quant à Lothaire son fils aîné, il borna toutes ses prétentions au seul royaume d’Italie, où il lui permit de se retirer, avec défense de rien entreprendre sans la participation. Tout étant ainsi réglé, l’empereur congédia l’assemblée, et les trois princes ses fils se retirèrent chacun dans ses états. Il donna peu de temps après de nouvelles marques de sa clémence envers la plupart des séditieux. Il les rappella de leur éxil, leur fit rendre les biens confisqués, et accorda la liberté à ceux d’entr’eux qui avaient été condamnés à être rasés et à embrasser la vie monastique, ou de persévérer dans cet état, ou de retourner dans le siècle.
Il ne paraît pas que Bernard duc de Septimanie se soit trouvé dans aucune des diétes dont nous venons de parler. Il se tenait sans doute dans ce temps-là dans son gouvernement, jusqu’à ce qu’enfin il crut, autant pour sa propre réputation que pour celle de l’impératrice, devoir se purger à son tour des crimes dont on le croyait coupable. Dans cette vue il se présenta à la diéte que l’empereur tenait à Thionille durant l’automne, et demanda d’y être reçu à prouver son innocence. Il offrit d’abord le duel, suivant les lois des Francs, à quiconque voudrait se porter pour son accusateur : mais personne ne l’ayant accepté, il fut déclaré innocent par l’assemblée, après s’être purgé par serment selon l’usage.
Lothaire roi d’Italie et Louis de Bavière assistèrent à cette diéte. Pépin roi d’Aquitaine s’excusa de s’y rendre sous divers prétextes, quoiqu’il eût reçu des ordres réitérés de l’empereur son père. Ce prince ne pouvant enfin se dispenser d’obéir à de nouveaux ordres, arriva peu de jours avant les fêtes de Noël à Aix-la-Chapelle où la cour était alors. Sa désobéissance lui attira un accueil peu gracieux de la part de l’empereur qui lui ordonna de demeurer auprès de sa personne, et lui défendit de s’absenter sans son congé ; ce qui fut regardé comme une espèce d’arrêt : mais Pepin n’eut pas plutôt passé les fêtes dans ce palais, qu’il s ‘évada secrétement et partit la nuit du jour des Innocents, pour se rendre en Aquitaine à l’insu et contre la volonté de l’empereur, acompagné de quelques seigneurs qui lui étaient le plus attachés.
On croit que la défiance que l’abbé Wala, exilé dans l’île de Noirmoutier sur les frontières d’Aquitaine, lui avait donnée de l’empereur, fut un des principaux motifs de son retardement à se rendre auprès de lui et de son évasion. Pepin était d’ailleurs mécontent de même que le roi de Bavière son frère, de ce que nonobstant leur réconciliation avec l’empereur et les soins qu’ils avaient pris pour le mettre en liberté, il ne leur donnait aucune part dans les affaires, tandis que Gombaud moine de saint-Médard de Soissons, qui à la vérité avait contribué aussi à la délivrance de ce price, avait toute sa confiance. Ce moine était en effet devenu son principal ministre, et avait tout pouvoir sur son esprit. D’un autre côté Bernard duc de Septimanie qui après avoir été déclaré innocent, se flattait de rentrer dans le ministère, chagrin de se voir obligé de céder à Gombaud, forma des liaisons secrètes avec Pepin, et tâcha de l’entretenir dans son mécontentement, l’empereur irrité de l’évasion du roi d’Aquitaine, et voulant en prévenir les suites, résolut, de l’avis de son conseil, de convoquer une diéte à Orléans, pour y délibérer des moyens de ramener ce prince à son devoir. Il appella à cette assemblée ses deux fils Lothaire et Louis : mais ce dernier de concert avec Pepin prenait déjà des mesures pour exiter de nouveaux troubles. Il avait formé le dessein de s’emparer du royaume d’Allemagne destiné à Charles par le nouveau partage, de pénétrer ensuite en France, et enfin de lever de nouveau, conjointement avec Pepin, l’étendard de la révolte. L’empereur informé du procédé du roi de Bavière, tin à Mayence pendant le mois d’Avril (an 832) la diéte qu’il avait résolu de convoquer à Orléans ; et ayant rassemblée son armée, il se mit en marche contre ce prince campé au voisinage de Worms.
Louis séduit par les mauvais conseils et les vaines promesses du comte Matfred, et de quelques autres rebelles à qui l’empereur par un excès de bonté avait pardonné, se flattait qu’il n’aurait pas plutôt pris les armes, que les peuples d’Austrasie et de Saxe se déclareraient en sa faveur, et qu’il lui serait aisé de débaucher les troupes de son père à la faveur des intelligences secrètes qu’il entretenait avec quelques seigneurs qui servaient dans l’armée impériale. Le succès n’ayant pas répondu à son attente, et voyant qu’aucun soldat n’osait se déclarer pour lui, il prit le parti de se retirer dans ses états de Bavière après avoir abandonné son camp, dont la plupart des troupes passèrent un nouveau serment de fidélité.
Après la fuite du roi de Bavière, l’empereur continua sa marche vers Ausbourg, où, à son arrivée au mois de Mai, il manda ce prince, qui n’osant désobéir, se rendit auprès de lui. L’empereur son père lui pardonna après qu’il eut avoué sa faute et sa mauvaise conduite, et promis d’être plus fidèle à l’avenir. Louis le débonnaire dit Louis le Pieux partit ensuite pour Mayence où Lothaire qui vint au-devant de lui tâcha de s’excuser au sujet des soupçons qu’on avait conçus de sa fidélité et de ses liaisons avec les rois ses deux frères.
L’empereur convoqua au mois de Septembre suivant, une diéte à Orléans, où il fit appeller Pepin dont la conduite lui était toujours suspecte. Ce prince, à l’exemple du roi de Bavière son frère, s’était livré à certaines personnes qui abusant de sa confiance le détournaient de l’obéissance qu’il devait à son père. Son principal conseiller était Bernard duc de Septimanie, qui mécontent de la cour, dont il s’était retiré, lui inspirait des sentiments de révolte. Pepin qui se sentait trop coupable pour oser se présenter à la diéte d’Orléans, fit semblant de vouloir s’y rendre ; mais au lieu d’obéir il courut d’un côté et d’autre. L’empereur irrité de sa conduite partit d’abord après la diéte, pour aller le chercher en Aquitaine, et s’avança jusqu’au palais de Joac (Jocundiacum) voisin de Limoges. Pepin voyant qu’il ne pouvait échapper aux poursuites de son père, alla se jetter à ses pieds et lui demanda pardon. L’empereur toujours bon et tendre à l’égard de ses enfants le lui accorda, après lui avoir représenté ses égarements dans une assemblée qu’il tint dans ce palais. Pour d’assurer cependant de la personne de ce prince et de sa fidélité, il lui ordonna de se rendre à Trèves avec la reine son épouse et ses enfants, et lui défendit d’en sortir jusqu’à nouvel ordre, et qu’il donnat des témoignages sûrs de sa soumission et de sa meilleure conduite.
Le duc de Septimanie fut traité beaucoup plus sévèrement dans cette assemblée ; il y fut accusé de félonie, et d’avoir inspiré à Pepin l’esprit de révolte et de désobéissance ; mais le délateur n’ayant pas osé soutenir l’accusation ni offrir le duel selon les loix, ce duc ne fut pas jugé dans toute la rigueur. L’empereur se contenta de le priver de ses dignités (Honoribus), c’est-à-dire apparemment de la charge de grand chambellan ou de celles qu’il occupait dans le palais, et du gouvernement de Septimanie dans lequel il fut rétabli dans la suite. Gaucelme, frère de Bernard, comte ou marquis de Roussillon (Elne) partagea sans doute sa disgrace ; car l’empereur envoya dans la Septimanie et la Marche d’Espagne des commissaires, du nombre desquels était Angesise abbé de Fontenelle ou de Saint-Vandrille, pour informer de sa conduite. Comme ce comte qui était encore en place l’an 830 n’était plus trois ans après dans le pays, nous avons lieu de croire que ces commissaires, dont on relève beaucoup l’intégrité et la justice, l’ayant trouvé coupable, le dépouillement de son gouvernement dans le même-temps que Bernard son frère fut privé du sien.
C’est Béranger duc de Toulouse qui a succédé à Bernard dans le duché de Septimanie.
C’est cette nomination qui fit le sujet des disputes qui s’élevèrent dans la suite entre ces deux seigneurs.
Witcharius Guytere XX voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Guillaume I de TOULOUSE TOLOSAN dit Saint-Guillem du Désert, Court-Nez, Duc et Comte de Toulouse, 790-806 et d'Aquitaine, et de Guitburge Guitberge XX.
Gaucelme Gaucelin Gaustelin XX voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Guillaume I de TOULOUSE TOLOSAN dit Saint-Guillem du Désert, Court-Nez, Duc et Comte de Toulouse, 790-806 et d'Aquitaine, et de Guitburge Guitberge XX.
Gaucelme sera Comte du Roussillon.
Gaucelme G. G. XX est décédé en 834.
Il fut décapité, sur l'ordre de Lothaire, fils de Louis le Débonnaire.
Note : Il vivait encore l'an 830
Il eut la tête tranchée à Chalon-sur-Saône sur l'ordre de Lothaire, fils de Louis le Débonnaire.
Accusé, l'an 830, d'avoir trempé dans la conspiration de son frère contre l'empereur Louis le Débonnaire, victime de sa fidélité à ce dernier.
On lui donne comme successeur, Béra, fils d'Argila et petit-fils, par son père, de Béra, duc de Septimanie, proscrit par l'empereur Louis le Débonnaire en 820.
Herbert Héribert XX voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Guillaume I de TOULOUSE TOLOSAN dit Saint-Guillem du Désert, Court-Nez, Duc et Comte de Toulouse, 790-806 et d'Aquitaine, et de Grunebunde Cunegonde Gunebunde XX.
Note : L'Empereur Lothaire lui fit arracher les yeux
Il était en 811 à la suite du roi Louis le Débonnaire, roi d'Aquitaine, au siège de Tortose. Et sans doute avec quelque marque d'honneur et de distinctions.
Berthe XX est née à une date inconnue.
Elle est la fille légitime de Guillaume I de TOULOUSE TOLOSAN dit Saint-Guillem du Désert, Court-Nez, Duc et Comte de Toulouse, 790-806 et d'Aquitaine, et de Grunebunde Cunegonde Gunebunde XX.
Elle s'unit avec Pépin I CAROLINGIENS (797-838), Duc d'Aquitaine, 814, roi d'Aquitaine (817-838), le fils légitime de Louis I CAROLINGIENS et de Ermengarde Hermengarde Hildegarde Armenias de HESBAYE-NIGRAN.
Ce couple aura un enfant :
-Berthe née à une date inconnue.
Génération 3
Guillaume II de TOULOUSE voit le jour le jeudi 29 novembre 826 à Uzès (30700).
Il est le fils légitime de Bernard I de NARBONNE, Comte particulier de Narbonne, 820, Comte de Barcelone, duc de Septimanie, 841-842, de Toulouse, 835 et de Dodane Dhuoda Duodène CAROLINGIENS.
Guillaume sera Comte de Toulouse, 844 ou 845.
Sa mère Dodane meurt en 843, Guillaume est âgé de 16 ans.
Son père Bernard meurt en juin 844, Guillaume est âgé de 17 ans.
Guillaume I. de TOULOUSE est décédé avant juin 850, à l'âge de moins de 23 ans, à Barcelone.
Il fut condamné, comme criminel de lèze-magesté et mis à mort.
Note : Il s'empara l'an 848, des villes d'Empurias et de Barcelone sur Anledran qui en était gouverneur et de la Marche d'Espagne.
Peut-être par usurpation, devint peu de temps avant sa mort, duc de Septimanie et marquis de Gothie.
Bernard II de GOTHIE dit Plantevelue voit le jour le mardi 22 mars 841 à Uzès (30700).
Il est le fils légitime de Bernard I de NARBONNE, Comte particulier de Narbonne, 820, Comte de Barcelone, duc de Septimanie, 841-842, de Toulouse, 835 et de Dodane Dhuoda Duodène CAROLINGIENS. A sa naissance, il a un frère Guillaume II (né en 826).
Bernard sera Comte d'auvergne, 864, marquis de Gothie, 878.
Sa mère Dodane meurt en 843, Bernard est âgé de 21 mois.
Son père Bernard meurt en juin 844, Bernard est âgé de 3 ans.
Il s'unit avec Ermengarde d'AUVERGNE -, Comtesse d'Auvergne, la fille légitime de Étienne d'AUVERGNE et de Xx de TOULOUSE.
Ce couple aura six enfants :
-Guillaume I ou III né à une date inconnue.
-Adelinde née à une date inconnue.
-Ave née à une date inconnue.
-Norbert né à une date inconnue.
-Raculse Raculfe né à une date inconnue.
-Warin II né à une date inconnue.
Leur mariage religieux est célébré vers 864.
Avant 886 son fils Warin meurt, Bernard est âgé de moins de 44 ans.
Bernard I. de GOTHIE dit Plantevelue est décédé avant août 886, à l'âge de moins de 45 ans.
Note : Succède à Bernard II, marquis de Gothie, au marquisat de Gothie l'an 878.
Il est tuteur de Louis III, fils de Louis le Bègue, roi de France.
A la dignité de comte d'Auvergne, il ajouta celle d'abbé-chevalier de Brioude.
Rogelinde de NARBONNE est née à une date inconnue.
Elle est la fille légitime de Bernard I de NARBONNE, Comte particulier de Narbonne, 820, Comte de Barcelone, duc de Septimanie, 841-842, de Toulouse, 835 et de Dodane Dhuoda Duodène CAROLINGIENS.
Elle s'unit avec Wulgrin (Wlgrin) d'ANGOULÊME (-886), Comte d'Angoulème, 866 et de Périgord, le fils légitime de parents non connus.
Ce couple aura deux enfants :
-Alduin I né à une date inconnue.
-Guillaume né à une date inconnue.
Note : Elle apporta à son époux l'Agénois.
Rainulphe de NARBONNE voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Bernard I de NARBONNE, Comte particulier de Narbonne, 820, Comte de Barcelone, duc de Septimanie, 841-842, de Toulouse, 835 et de Dodane Dhuoda Duodène CAROLINGIENS.
Rainulphe sera Comte de la seconde Aquitaine.
Berthe CAROLINGIENS est née à une date inconnue.
Elle est la fille légitime de Pépin I CAROLINGIENS, Duc d'Aquitaine, 814, roi d'Aquitaine (817-838) et de Berthe XX.
Elle s'unit avec Gérard Girard d'AUVERGNE (-841), Comte d'Auvergne, 839, le fils légitime de Adalisme Adalelme Adelelme XX.
Ce couple aura un enfant :
-Rainulphe I Ramnulfe né à une date inconnue.
Génération 4
Guillaume I ou III d'AUVERGNE dit le Pieux voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Bernard II de GOTHIE dit Plantevelue, Comte d'auvergne, 864, marquis de Gothie, 878 et de Ermengarde d'AUVERGNE, Comtesse d'Auvergne.
Guillaume sera Comte d'Auvergne et de Bourges, 886, et marquis de Gothie,de Macon et de Septimanie, duc d'Aquitaine.
Il s'unit avec Engelberge Ingelberge de VIENNE (~ 877-< 918), la fille légitime de Boson I, Deuxième Roi de Provence de VIENNE et de Ermengarde d'ITALIE.
Ce couple aura deux enfants :
-Adélaide née à une date inconnue.
-Boson né à une date inconnue.
Note : Ils fondèrent le monastère de Soucillanges en Auvergne. pour leurs ancêtres et seigneurs, l'an 916 en Novembre.
Leur mariage religieux est célébré avant 898.
Guillaume I. O. I. d'AUVERGNE dit le Pieux est décédé le lundi 6 juillet 918, à Brioude (43100).
Dans l'église de SaintJulien.
Note : Fondateur de l'abbaye de Cluny le 3 septembre 910
Vivait l'an 898
Comte et duc par la grâce de Dieu ou comte, consul palatin et marquis.
Duc de la première Aquitaine et non pas celle que l'on appelle Guyenne.
Premier comte héréditaire d'Auvergne.
Adelinde d'AUVERGNE est née à une date inconnue.
Elle est la fille légitime de Bernard II de GOTHIE dit Plantevelue, Comte d'auvergne, 864, marquis de Gothie, 878 et de Ermengarde d'AUVERGNE, Comtesse d'Auvergne.
Elle s'unit avec Acfred I MÉROVINGIENS (-~ 905), Comte de Limoux et de Razès, 870, de Narbonne 877 et de Carcassone 881, le fils légitime de Oliba I MÉROVINGIENS et de Richilde XX.
Ce couple aura trois enfants :
-Acfred II né à une date inconnue.
-Bernard né à une date inconnue.
-Guillaume II ou IV né à une date inconnue.
Leur mariage religieux est célébré en 860.
Adelinde d'AUVERGNE est décédée en 9.
Ave d'AUVERGNE est née à une date inconnue.
Elle est la fille légitime de Bernard II de GOTHIE dit Plantevelue, Comte d'auvergne, 864, marquis de Gothie, 878 et de Ermengarde d'AUVERGNE, Comtesse d'Auvergne.
Ave sera Abesse.
Note : Elle fut abesse après avoir été déjà marié auparavant.
Norbert d'AUVERGNE voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Bernard II de GOTHIE dit Plantevelue, Comte d'auvergne, 864, marquis de Gothie, 878 et de Ermengarde d'AUVERGNE, Comtesse d'Auvergne.
Norbert sera Evêque de Velay 880.
Raculse Raculfe d'AUVERGNE voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Bernard II de GOTHIE dit Plantevelue, Comte d'auvergne, 864, marquis de Gothie, 878 et de Ermengarde d'AUVERGNE, Comtesse d'Auvergne.
Raculse sera Comte ou vicomte de Mâcon, de Châlons-sur-Saône, 881.
Il aura un enfant dont la mère n'est pas connue :
-Ecolane Etolane Tolosane (Attalane) née à une date inconnue.
Warin II d'AUVERGNE voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Bernard II de GOTHIE dit Plantevelue, Comte d'auvergne, 864, marquis de Gothie, 878 et de Ermengarde d'AUVERGNE, Comtesse d'Auvergne.
Warin I. d'AUVERGNE est décédé avant 886.
Mort jeune.
Alduin I d'ANGOULÊME voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Wulgrin (Wlgrin) d'ANGOULÊME, Comte d'Angoulème, 866 et de Périgord, et de Rogelinde de NARBONNE.
Alduin sera Comte d'Angoulême, 886.
Alduin I. d'ANGOULÊME est décédé le mercredi 27 mars 916.
Il aura un enfant dont la mère n'est pas connue :
-Guillaume I dit Taillefer (Sector ferri) né à une date inconnue.
Guillaume d'ANGOULÊME voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Wulgrin (Wlgrin) d'ANGOULÊME, Comte d'Angoulème, 866 et de Périgord, et de Rogelinde de NARBONNE.
Rainulphe I Ramnulfe de POITIERS voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Gérard Girard d'AUVERGNE, Comte d'Auvergne, 839 et de Berthe CAROLINGIENS.
Rainulphe sera Comte de Poitiers, 839, duc d'Aquitaine, 845.
Rainulphe I. R. de POITIERS est décédé en 866 ou 867 ?
Note : Il fut substitué, l'an 839, à Emenon dans le comté de Poitiers.
L'an 852, Rainulfe et Rainon, son parent, comte d'Herbauges, livrèrent bataille, le 4 novembre, aux Normands, dans le bourg de Brillac, où ces derniers furent battus. Rainulfe, fidèle à Charles le Chauve, arrêta, l'an 865, le jeune Pepin, qui s'était sauvé de sa prison de Saint-Médard de Soissons et le remit entre les mains de Charles le Chauve, qui le fit renfermer à Senlis. L'an 867, Robert le Fort, duc de France, et Rainulfe, auant voulu forcer un parti de Normands, qui s'était réfugié dans une église, le premier tombe sous les coups de l'ennemi à la porte même de l'église, le second, donnant ses ordres pour continuer l'attaque, est frappé d'un trait décoché d'une des fenêtres de l'église, et meurt trois jours après de sa blassure.
Dont deux fils.
Génération 5
Adélaide d'AUVERGNE est née à une date inconnue.
Elle est la fille légitime de Guillaume I ou III d'AUVERGNE dit le Pieux, Comte d'Auvergne et de Bourges, 886, et marquis de Gothie,de Macon et de Septimanie, duc d'Aquitaine, et de Engelberge Ingelberge de VIENNE.
Elle s'unit avec Rotbold d'ARLES (-~ 936), Comte d'Arles, marquis de Spolète, le fils légitime de Garnier d'ARLES.
Ce couple aura un enfant :
-Boson II né vers 928.
Boson d'AUVERGNE voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Guillaume I ou III d'AUVERGNE dit le Pieux, Comte d'Auvergne et de Bourges, 886, et marquis de Gothie,de Macon et de Septimanie, duc d'Aquitaine, et de Engelberge Ingelberge de VIENNE.
Boson d'AUVERGNE est décédé avant 918.
Acfred II MÉROVINGIENS voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Acfred I MÉROVINGIENS, Comte de Limoux et de Razès, 870, de Narbonne 877 et de Carcassone 881, et de Adelinde d'AUVERGNE.
Acfred sera Comte de Gevaudan, d'Auvergne, 926, duc d'Aquitaine. Il portera le titre de Abbé de Brioude.
Acfred I. MÉROVINGIENS est décédé après 927.
En 928.
Note : Comte d'Auvergne, après son frère.
On à lieu de croire qu'il était pourvu des comtés de Brioude et de Talandes, qui faisaient partie de l'Auvergne et du comté de Gévaudan.
Bernard MÉROVINGIENS voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Acfred I MÉROVINGIENS, Comte de Limoux et de Razès, 870, de Narbonne 877 et de Carcassone 881, et de Adelinde d'AUVERGNE.
Bernard sera Comte d'Auvergne.
Bernard MÉROVINGIENS est décédé avant 906.
Guillaume II ou IV MÉROVINGIENS dit le Jeune voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Acfred I MÉROVINGIENS, Comte de Limoux et de Razès, 870, de Narbonne 877 et de Carcassone 881, et de Adelinde d'AUVERGNE.
Guillaume sera Comte de Velai, d'Auvergne, de Bourges, 918, duc d'Aquitaine. Il portera le titre de Abbé de Brioude.
Guillaume I. O. I. MÉROVINGIENS dit le Jeune est décédé le samedi 16 décembre 926, à Brioude (43100).
Note : Il succéda à son oncle dans le duché d'Aquitaine et le comté d'Auvergne.
Dans certaines chartes, Guillaume prend les titres de marquis d'Auvergne et de comte de Mâcon.
Ecolane Etolane Tolosane (Attalane) d'AUVERGNE est née à une date inconnue.
Elle est la fille légitime de Raculse Raculfe d'AUVERGNE, Comte ou vicomte de Mâcon, de Châlons-sur-Saône, 881.
Ecolane sera Comtesse de Mâcon.
Elle s'unit avec Alberic I de NARBONNE (-945), Vicomte de Narbonne, comte de Mâcon, 920, le fils légitime de Maiol Maieul Mayeul Majol de NARBONNE et de Raymonde Rainoldis XX.
Ce couple aura trois enfants :
-Leotald Lietaud Létalde I né à une date inconnue.
-Humbert I né à une date inconnue.
-Attala née à une date inconnue.
Note : Héritière du comté de Mâcon, acquit, l'an 941, de Meynier, prévôt de l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, le château de Bracon, situé sur la montagne de Grésille, avec la partie des salines qui en dépendait les terres d'Arêche, sie et Chamblay.
Guillaume I d'ANGOULÊME dit Taillefer (Sector ferri) voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Alduin I d'ANGOULÊME, Comte d'Angoulême, 886.
Guillaume sera Comte d'Angoulême, 916.
Guillaume I. d'ANGOULÊME dit Taillefer (Sector ferri) est décédé le mercredi 6 août 962.
Note : Taillefer : Parce que, dans une bataille contre les Normands, il fendit d'un coup de sabre, malgré sa cuirasse, leur roi Storis.
Guillaume ne laissa que des enfants naturels.
Génération 6
Boson II de PROVENCE voit le jour vers 928.
Il est le fils légitime de Rotbold d'ARLES, Comte d'Arles, marquis de Spolète et de Adélaide d'AUVERGNE.
Boson sera 1er Comte de Provence (7-10-949).
Son père Rotbold meurt vers 936, Boson est âgé de 8 ans environ.
Il s'unit avec Constance de VIENNE (~ 930-965), la fille légitime de Charles-Constantin de VIENNE et de Thiberge de SAVOIE.
Ce couple aura deux enfants :
-Guillaume I né à une date inconnue.
-Rotbold I né à une date inconnue.
Ils se marient vers 949.
En 965 son épouse Constance meurt, Boson est âgé de 37 ans environ.
Boson I. de PROVENCE est décédé en 967, à l'âge de 39 ans environ.
Leotald Lietaud Létalde I de MÂCON voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Alberic I de NARBONNE, Vicomte de Narbonne, comte de Mâcon, 920 et de Ecolane Etolane Tolosane (Attalane) d'AUVERGNE, Comtesse de Mâcon.
Leotald sera Comte de Mâcon 942 et de Besançon, Comte de Bourgogne (951).
Il s'unit avec Ermengarde de VERGY (-941), la fille légitime de Manasses de VERGY et de Ermengarde de BOURGOGNE-de VIENNE.
Ce couple aura un enfant :
-Béatrix née à une date inconnue.
Il s'unit avec Richilde XX dite Collatie -, la fille légitime de parents non connus.
Ce couple aura un enfant :
-Alberic II né à une date inconnue.
Leur mariage religieux est célébré vers 948.
Leotald L. L. I. de MÂCON est décédé avant 971.
Humbert I de SALINS voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Alberic I de NARBONNE, Vicomte de Narbonne, comte de Mâcon, 920 et de Ecolane Etolane Tolosane (Attalane) d'AUVERGNE, Comtesse de Mâcon.
Humbert sera Sire de Salins et autres dans le comté de Mâcon.
Humbert I. de SALINS est décédé avant 957.
Il aura un enfant dont la mère n'est pas connue :
-Humbert II né à une date inconnue.
Attala de NARBONNE est née à une date inconnue.
Elle est la fille légitime de Alberic I de NARBONNE, Vicomte de Narbonne, comte de Mâcon, 920 et de Ecolane Etolane Tolosane (Attalane) d'AUVERGNE, Comtesse de Mâcon.
Génération 7
Guillaume I de PROVENCE dit le Libérateur, le Père de la Patrie voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Boson II de PROVENCE, 1er Comte de Provence (7-10-949) et de Constance de VIENNE.
Guillaume sera Comte de Toulouse et de Provence, 968.
Il s'unit avec Arsinde de COMMINGES (-~ 979), la fille légitime de parents non connus.
Ce couple aura un enfant :
-Odila née vers 976.
Ils se marient vers 968.
Il s'unit avec Adélaïde, Alix, Arsinde, Adèle, Alaïz d'ANJOU dite Blanche (< 958-1026), la fille légitime de Geofroi I d'ANJOU et de Adélaïde XX.
Ce couple aura trois enfants :
-Guillaume II né vers 986.
-Constance née à une date inconnue.
-Tiburge née à une date inconnue.
Ils se marient avant 986.
Guillaume I. de PROVENCE dit le Libérateur, le Père de la Patrie est décédé en 992.
Entre les bras de Saint-Mayeul, qui le revêtit de l'habit monastique.
Il est inhumé en 1992 à Sarrians (84260).
Comté de Venaissin.
Rotbold I de PROVENCE voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Boson II de PROVENCE, 1er Comte de Provence (7-10-949) et de Constance de VIENNE.
Rotbold sera Comte de Provence, 993, en partie.
Il s'unit avec Ermengarde XX -, la fille légitime de parents non connus.
Ce couple aura trois enfants :
-Emma Emme née à une date inconnue.
-Rotbold II né à une date inconnue.
-Guillaume III né à une date inconnue.
Leur mariage religieux est célébré avant 992.
Il s'unit avec Emildis (Eymilde) de GÉVAUDAN -, la fille légitime de parents non connus.
Il n'y a pas d'enfants connus pour ce couple.
Rotbold I. de PROVENCE est décédé vers 1008.
Alberic II de MÂCON voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Leotald Lietaud Létalde I de MÂCON, Comte de Mâcon 942 et de Besançon, Comte de Bourgogne (951), et de Richilde XX dite Collatie.
Alberic sera Vicomte de Mâcon, 951, comte de Bourgogne, 952.
Il s'unit avec Ermentrude Ermengarde de ROUCY dite Adélaïde -, Comtesse de Roucy, la fille légitime de Renaud Ragenolde de ROUCY et de Albérade de FRANCE.
Ce couple aura quatre enfants :
-Béatrix née à une date inconnue.
-Létalde II né à une date inconnue.
-Alberic né à une date inconnue.
-Guillaume né à une date inconnue.
Alberic I. de MÂCON est décédé vers 975.
Béatrix de MÂCON est née à une date inconnue.
Elle est la fille légitime de Leotald Lietaud Létalde I de MÂCON, Comte de Mâcon 942 et de Besançon, Comte de Bourgogne (951), et de Ermengarde de VERGY.
Elle s'unit avec Eudes de VERMANDOIS (~ 916-946), Comte d'Amiens, le fils légitime de Héribert II Herbert II de VERMANDOIS et de Hildebrante Liegarde de FRANCE.
Il n'y a pas d'enfants connus pour ce couple.
Humbert II de SALINS voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Humbert I de SALINS, Sire de Salins et autres dans le comté de Mâcon.
Humbert sera Sire de Salins.
Il est inhumé à une date inconnue à Besançon (25000).
Dans l'église de l'abbaye de Saint-Paul.
Il s'unit avec Ermenburge XX -, la fille légitime de Lambert XX.
Ce couple aura quatre enfants :
-Hugues né à une date inconnue.
-Gaucher I né à une date inconnue.
-Letalde né à une date inconnue.
-Ermenburge née à une date inconnue.
Génération 8
Odila de NICE est née vers 976.
Elle est la fille légitime de Guillaume I de PROVENCE dit le Libérateur, le Père de la Patrie, Comte de Toulouse et de Provence, 968 et de Arsinde de COMMINGES.
Odila sera Vicontesse de Nice.
Sa mère Arsinde meurt vers 979, Odila est âgée de 3 ans environ.
Son père Guillaume meurt en 992, Odila est âgée de 16 ans environ.
En 1004 son époux Miron meurt, Odila est âgée de 28 ans environ.
Elle s'unit avec Laugier de VINTIMILLE-ADHÉMAR (-1032), le fils légitime de parents non connus.
Ce couple aura cinq enfants :
-Rambaud Ier né vers 1006.
-Garberge née à une date inconnue.
-Jauccara née à une date inconnue.
-Pierre né à une date inconnue.
-Rostaing né à une date inconnue.
Ils se marient en 1005.
Vers 1006 naît son fils Rambaud. Odila est âgée de 30 ans environ.
En 1018 son fils Guillaume meurt, Odila est âgée de 42 ans environ.
Elle s'unit avec Miron de BARCELONE (-1004), le fils légitime de Miron I de BARCELONE.
Ce couple aura quatre enfants :
-Bermond né à une date inconnue.
-Guillaume né à une date inconnue.
-Miron né à une date inconnue.
-Pons né à une date inconnue.
Odila de NICE est décédée vers 1032, à l'âge de 56 ans environ.
Vers 1032 son fils Pons meurt, Odila est âgée de 56 ans environ.
En 1032 son époux Laugier meurt, Odila est âgée de 56 ans environ.
Guillaume II de PROVENCE voit le jour vers 986.
Il est le fils légitime de Guillaume I de PROVENCE dit le Libérateur, le Père de la Patrie, Comte de Toulouse et de Provence, 968 et de Adélaïde, Alix, Arsinde, Adèle, Alaïz d'ANJOU dite Blanche, âgée de probablement 28 ans au moins. A sa naissance, il a une soeur Odila (née vers 976).
Guillaume sera Comte de Provence, 1008, avec son oncle Robold 1er.
Son père Guillaume meurt en 992, Guillaume est âgé de 6 ans environ.
Il s'unit avec Gerberge de BOURGOGNE (~ 995-< 1024), la fille légitime de Otte Otton Othon Guillaume de BOURGOGNE et de Ermentrude Ermengarde de ROUCY.
Ce couple aura quatre enfants :
-Foulques né vers 1015.
-Geoffroy I né vers 1017.
-Bertrand ou Guillaume Bertrand I né à une date inconnue.
-Guillaume né à une date inconnue.
Ils se marient avant 1013.
Vers 1015 naît son fils Foulques. Guillaume est âgé de 29 ans environ.
Vers 1017 naît son fils Geoffroy. Guillaume est âgé de 31 ans environ.
Il est inhumé à une date inconnue.
Dans les fondements de Montmajour, que l'on construisait alors.
Guillaume I. de PROVENCE est décédé en 1018, à l'âge de 32 ans environ.
Note : Il succéda à son père l'an 992
Ils firent une donation à l'abbaye Saint-Victor de Marseille, l'an 1013.
Constance de PROVENCE dite Constance D'Arles est née à une date inconnue.
Elle est la fille légitime de Guillaume I de PROVENCE dit le Libérateur, le Père de la Patrie, Comte de Toulouse et de Provence, 968 et de Adélaïde, Alix, Arsinde, Adèle, Alaïz d'ANJOU dite Blanche.
Elle s'unit avec Robert II de FRANCE dit le Pieux (972-1031), Roi de France (996-1031), le fils légitime de Hugues I de FRANCE et de Adélaïde de POITIERS.
Ce couple aura quatre enfants :
-Henri I né en 1008.
-Robert I né en 1011.
-Adèle Adélaïde née à une date inconnue.
-Havoise Adèle née à une date inconnue.
Ils se marient vers 1003.
Constance de PROVENCE dite Constance D'Arles est décédée en 1032.
Tiburge de PROVENCE est née à une date inconnue.
Elle est la fille légitime de Guillaume I de PROVENCE dit le Libérateur, le Père de la Patrie, Comte de Toulouse et de Provence, 968 et de Adélaïde, Alix, Arsinde, Adèle, Alaïz d'ANJOU dite Blanche.
Elle s'unit avec Isnard Ier de GRASSE -, Seigneur de Magagnosc, Sartoux, Flayosc, Ampus, Antibes, Mouans, le fils légitime de parents non connus.
Ce couple aura deux enfants :
-Geoffroy né à une date inconnue.
-Rambaud III né à une date inconnue.
Emma Emme de PROVENCE est née à une date inconnue.
Elle est la fille légitime de Rotbold I de PROVENCE, Comte de Provence, 993, en partie et de Ermengarde XX.
Emma sera Comtesse en partie de la Provence.
Elle s'unit avec Guillaume III de TOULOUSE dit Taillefer (~ 945-1037), Comte de Toulouse 950-975-1037, comte d'Auvergne, 963-979, le fils légitime de Raymond Pons III dit Pons de TOULOUSE et de Garsinde de NARBONNE.
Ce couple aura trois enfants :
-Emme née à une date inconnue.
-Bertrand I né à une date inconnue.
-Pons né à une date inconnue.
Ils se marient vers 990.
Emma E. de PROVENCE est décédée après 1036.
Note : Elle vivait encore l'an 1024 et hérita de la moitié du comté de Provence.
2b.2.1.1.1.2.2a
Rotbold II de PROVENCE voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Rotbold I de PROVENCE, Comte de Provence, 993, en partie et de Ermengarde XX.
Rotbold sera Comte de Provence.
Rotbold I. de PROVENCE est décédé en 1008.
Guillaume III de PROVENCE voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Rotbold I de PROVENCE, Comte de Provence, 993, en partie et de Ermengarde XX.
Guillaume sera Comte de Provence, 992.
Il s'unit avec Lucia Lucie XX -, la fille légitime de parents non connus.
Il n'y a pas d'enfants connus pour ce couple.
Guillaume I. de PROVENCE est décédé en 1036 ou 1037 ?
Béatrix de MÂCON est née à une date inconnue.
Elle est la fille légitime de Alberic II de MÂCON, Vicomte de Mâcon, 951, comte de Bourgogne, 952 et de Ermentrude Ermengarde de ROUCY dite Adélaïde, Comtesse de Roucy.
Elle s'unit avec Geoffroi I FOROLE-GÂTINAIS dit Forole -, Comte de Château-Landon ou de Gâtinais, le fils légitime de parents non connus.
Ce couple aura deux enfants :
-Adèle née à une date inconnue.
-Geoffroi né à une date inconnue.
Létalde II de MÂCON voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Alberic II de MÂCON, Vicomte de Mâcon, 951, comte de Bourgogne, 952 et de Ermentrude Ermengarde de ROUCY dite Adélaïde, Comtesse de Roucy.
Létalde sera Comte de Mâcon, 975.
Il s'unit avec Berthe XX -, la fille légitime de parents non connus.
Ce couple aura un enfant :
-Alberic III né à une date inconnue.
Létalde I. de MÂCON est décédé en 979.
Alberic de MÂCON voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Alberic II de MÂCON, Vicomte de Mâcon, 951, comte de Bourgogne, 952 et de Ermentrude Ermengarde de ROUCY dite Adélaïde, Comtesse de Roucy.
Guillaume de MÂCON dit Barbe-Sale voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Alberic II de MÂCON, Vicomte de Mâcon, 951, comte de Bourgogne, 952 et de Ermentrude Ermengarde de ROUCY dite Adélaïde, Comtesse de Roucy.
Il s'unit avec Berthe XX -, la fille légitime de parents non connus.
Il n'y a pas d'enfants connus pour ce couple.
Leur mariage religieux est célébré après 979.
Hugues de SALINS voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Humbert II de SALINS, Sire de Salins et de Ermenburge XX.
Hugues sera Religieux à l'abbaye de Saint-Paul de Besançon, archevêque de Besançon, 1031.
Hugues de SALINS est décédé le jeudi 27 juillet 1066 ou 1067 ?
Note : Fondateur en 1028, du chapitre de SaintAnatole de Salins.
Gaucher I de SALINS voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Humbert II de SALINS, Sire de Salins et de Ermenburge XX.
Gaucher sera Sire de Salins.
Il est inhumé à une date inconnue.
Il s'unit avec Aremburge XX -, la fille légitime de parents non connus.
Ce couple aura trois enfants :
-Gaucher II né à une date inconnue.
-Humbert III né à une date inconnue.
-Hugues né à une date inconnue.
Il s'unit avec Béatrix XX -, la fille légitime de parents non connus.
Il n'y a pas d'enfants connus pour ce couple.
Letalde de SALINS voit le jour à une date inconnue.
Il est le fils légitime de Humbert II de SALINS, Sire de Salins et de Ermenburge XX.
Note : Il vivait l'an 1044.
Ermenburge de SALINS est née à une date inconnue.
Elle est la fille légitime de Humbert II de SALINS, Sire de Salins et de Ermenburge XX.
Elle s'unit avec Amédée de NAVILLEY -, le fils légitime de parents non connus.
Il n'y a pas d'enfants connus pour ce couple.
Saint-Guillem du Désert
[JCD1] Le pont du Diable, départementale D4, après Saint-Jean de Fos (Hérault)
RETOUR : Ancêtres de Marius Darsonval