2 - Ensemble vocal Maurice Emmanuel
2 - Ensemble vocal Maurice Emmanuel
Le Samedi 30 Janvier 1993
L'Ensemble vocal Maurice Emmanuel se produisait à Tonnerre (Yonne)
VOIX , INSTRUMENTS et DANSES
Oeuvres diverses
Nous donnions un concert Renaissance à l’Ecole de Musique de Tonnerre (Yonne).
Françoise Ricordeau avait décidé, pour ce concert, que nous chanterions en petits groupes composés de quatre voix (Soprano, Alto, Ténor et Basse), allant de 4 , 8 ou 12 choristes, contrairement à la dernière fois, où tout l’ensemble des choristes avait participé.
Ce programme du 16ème siècle et Renaissance, avait été repris et complété par quelques chants profanes supplémentaires.
Nous étions accompagnés à la Flûte à Bec, par Sophie Korol et Esther Longy et au Violoncelle, par Laure Bécard.
- Quand je bois du vin claire Anonyme
- Voyci le verd et beau may Jacques Mauduit
- Ce moys de may C. Janequin
- Il s’en va tard C. Janequin
- Toutes les nuits C. Janequin
- My lady carey’s dompe Anonyme
- Plus ne suys C. Janequin
- Pour un plaisir C. de Sermisy
- Il est bel et bon Passereau
- Deux extraits du Festino (pièces en duo) Galilei
- Weep, o mine eyes John Bennet
- L’amour, la mort et la vie C. Janequin
- Piece en duo Gastoldi
- Sfogava con le stelle Monteverdi
- Mignonne allons voir si la rose Guillaume Costeley
- Danceries Gervaise
- Qui veut chasser un migraine G. Bataille
***
- Trio Dornel
- L’autre jour de bon matin C. Janequin
- Au joly jeu du pousse avant C. Janequin
- La meunière de Vernon C. Janequin
- Danceries Attaingnant
- Pavane T. Arbeau
- Les cris de Paris C. Janequin
- Quand je bois du vin clairet Anonyme
Le Jeudi 1er Avril 1993
L’Ensemble vocal Maurice Emmanuel, se produisait à Troyes
à l'Eglise Saint-Martin
VOIX ET INSTRUMENTS A VENISE
ŒUVRES de VIVALDI
Chœur Maurice Emmanuel
Direction : Françoise Ricordeau
Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire de Troyes
Direction : Jean Doussard
Solistes : Aline DUMAS, soprano
Elisabeth KAPOUR, mezzo soprano
Patrick CHEMLA, violon
Eugène HOSEJKA, hautbois
A l’alliance de la pierre et de l’eau, Venise, la Sérénissime République présente depuis des Siècles, le visage double de la contradiction. Ville d’un célèbre carnaval, elle est à la fois grave et frivole, honnête et immorale, profane et sacrée, liquide et pétrifiée. Derrière le masque, quel est le vrai visage ? Ou bien, le masque est-il vérité ?
Les mêmes interrogations se posent sur Antonio VIVALDI (1678-1741), le mystérieux « Prêtre Roux ». Cheveux roux, tête enfoncée dans les épaules, œil vif, nez immense, il donnait une impression de vivacité, d’agitation, qui contrastait avec son habit ecclésiastique et sa santé qu’il disait fragile. L’abbé Vivaldi, qui ne célébrait pas la messe, faisait fonction d’administrateur et directeur artistique du Théâtre Saint-Angelo, enseignait la musique aux jeunes filles de l’Ospedale della Pieta, et entreprenait de nombreux voyages avec un entourage féminin ! Virtuose du violon, compositeur intarissable, maître de la Pieta, impresario, le Vénitien en imposait à tous par son autorité naturelle, sa valeur professionnelle et son souci de perfection.
Au XXème siècle, la « découverte » de Vivaldi a fait naître des jugements contradictoires et sans fondement. Les dernières études musicologiques rendent justice à ce génie aux multiples facettes : lyrisme personnel, rythmique séduisante, couleurs instrumentales. Homme de théâtre, son œuvre appartient davantage au style de l’opéra qu’à celui de l’église.
Les œuvres de ce concert tentent d’illustrer ces contradictions.
Le PRINTEMPS – Extrait des Quatre Saisons
CREDO pour chœur à 4 voix mixtes, cordes et basse continue
CONCERTO en FA pour hautbois, cordes et continuo
GLORIA en Ré Majeur Pour solistes, chœur, orchestre et continuo
1 – Gloria in excelsis chœur
2 – Et in terra pax chœur
3 – Laudamus te duo soprano et mezzo soprano
4 – Gratias agimus tibi chœur
5 – Propter magnam gloriam tuam chœur
6 – Domine Deus aria de soprano
7 – Domine Fili unigenite chœur
8 – Domine Deus, Agnus Dei mezzo soprano et chœur
9 – Qui tollis peccata mundi chœur
10 – Qui sedes ad dexteram Patris aria de mezzo
11 – Quoniam tu solus sanctus chœur
12 – Cum sancto Spiritu chœur
Aline DUMAS
Aline DUMAS
Artiste auboise, lauréate de concours internationaux, divers rôles du répertoire (Micaëla dans Carmen, Pamina dans die Zauberflöte...), chante également l’oratorio et la musique de Chambre.
Elisabeth Kapour
Elisabeth KAPOUR
Après la pratique de la polyphonie (Opéra de Paris) chante en ensemble vocal puis en soliste (rôle de Carmen). Nombreux concerts dans la région Champagne-Ardenne. Professeur de chant.
F. Ricordeau, Jean Doussard, Aline Dumas, Elisabeth Kapour
Jean Doussard, Aline Dumas, Elisabeth Kapour
Patrick CHEMLA (remplacé par Gabrielle De Maria-Hoffer)
- 1er prix du concours international Tchaïkovsk
- Plusieurs enregistrements. Professeur au Conservatoire de Troyes.
Eugène HOSEJKA
- 1er prix de Hautbois
- Professeur au Conservateur de Troyes
Le chœur Maurice EMMANUEL
Dirigé par Françoise RICORDEAU depuis 1986 et constitué uniquement d’amateurs, le chœur produit des concerts très divers : Carmina Burana de C. ORFF, Requiem de G. FAURE, Misa Criolla, Canto Général de M. THEODORAKIS, Polyphonies de la Renaissance.
Françoise Ricordeau, après des Etudes musicales classiques, a fait quelques détours par le chant grégorien, la musique folklorique et la musique contemporaine avant de diriger le chœur. Elle est également formateur à l’IUFM de Troyes et choriste à AKADEMIA.
Groupe AKADEMIA
Françoise Lasserre ( Chef de l'Ensemble vocal Akademia)
et Françoise Ricordeau (à gauche)
L’orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire
Les musiciens sont principalement des professeurs du Conservatoire de Troyes.
Ils sont dirigés par Jean DOUSSARD bien connu pour sa grande carrière de Chef d’Orchestre et de Professeur de classe d’ensemble.
Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire de Troyes
et l'Ensemble Vocal Maurice Emmanuel
Articles du 3 Avril 1993
S’il est tombé dans l’oubli le plus total pendant deux siècles, Vivaldi n’en fut pas moins un des plus grands musiciens de son époque. J.S. Bach l’appréciait beaucoup et retrouva une grande célébrité lorsqu’on le redécouvrit aux environs de 1950.
C’est une heureuse idée qu’a eue Françoise Ricordeau de le choisir pour concocter le programme de l’annuel concert du chœur Maurice Emmanuel. D’autant plus heureuse qu’elle a permis de découvrir une face cachée du « prêtre roux » : le compositeur d’œuvres sacrées. Autre heureuse initiative : associer à ce concert l’orchestre du conservatoire pour une collaboration qui s’est avérée fructueuse.
Le chœur Maurice Emmanuel pour n’être qu’un ensemble d’amateurs, n’en possède pas moins une solide réputation de qualité – Françoise Ricordeau est intransigeante, sur ce plan – et de fidèles supporters. La valeur de l’orchestre de la société des concerts du conservatoire bien conduit par Jean Doussard, en petite formation baroque pour la circonstance, n’est plus à démontrer. Il n’est donc pas étonnant que l’église Saint-Martin ait accueilli une belle assistance. Jeudi dernier, un auditoire particulièrement chaleureux qui a fait un triomphe aux deux formations.
Un succès indiscutable qui est dû autant aux beautés des partitions vivaldiennes, une musique riche en contrastes, souvent légère et charmante, quelquefois plus tendre, parfois dramatique, toujours fraîche et majestueusement mélodique dans les mouvements lents, qu’à la qualité de l’interprétation. Jean Doussard comme Françoise Ricordeau ont toujours veillé à en faire exprimer la quintessence et le moins qu’on puisse en dire c’est qu’ils y sont parvenus avec le plus grand bonheur.
Ainsi, l’orchestre a parfaitement rendu l’insouciante gaîté du « Printemps », ou la douce légèreté de l’adagio (soliste, Mme Gabrielle De Maria-Hoffer qui a remplacé au pied levé Patrick Chemla, retenu à Saint-Petersbourg par une grève) où la charmante alacrité du « concerto pour Hautbois » qui permit à Eugène Hosejka de faire applaudir de belles qualités de timbre et de phrasé.
Le chœur Maurice-Emmanuel pour sa part a fait preuve de beaucoup d’homogénéité et de foi, soignant les nuances, attentif à bien chanter, montrant toute la richesse harmonique et la diversité d’écriture du « Gloria », le côté poignant du crucifixus du « Credo ». Quant aux solistes, Aline Dumas et Elisabeth Kapour, elles ont confirmé tout le bien que l’on pense d’elles.
Pour une soirée musicale de haute tenue qui devrait inciter les deux formations à collaborer plus souvent. J.N.
Le Samedi 12 Juin 1993
L’ensemble Maurice Emmanuel se produisait à Merrey-sur-Arce (Aube)
Les deux chœurs réunis (Maurice Emmanuel et Tud Ar Vro)
Samedi soir, pour quelques heures seulement, la petite église de Merrey-sur-Arce est devenue un lieu de communion vocale lors d’un concert dont le programme éclectique fut fort apprécié du public nombreux.
En marge des échanges culturels officiels et pompeux, la chorale TUD AR VRO de Pont-l’Abbé dans le Sud-Finistère et l’ensemble Maurice Emmanuel de Troyes en Champagne ont, à l’initiative de la première, décide d’un concert en commun dans notre région.
Les Polyphonies de la Renaissance
L’ensemble Maurice Emmanuel, toujours égal à lui-même sous la direction de Françoise Ricordeau offrit à son auditoire un bouquet de chansons profanes de la Renaissance, époque brillante, tant en France qu’en Italie et en Angleterre, qui vit naître des polyphonistes inspirés tels Mauduit, Jannequin, Passereau, John Bennett, Monteverdi et Costeley, auteurs des œuvres ciselées et difficiles interprétées en première partie.
Huit siècles en dix morceaux
Il fallait le faire ! Et Michèle Podeur, chef de chœur de TUD AR VRO l’a fait.
Passer d’un motet à caractère religieux du XIIème siècle d’après un manuscrit découvert
à Montpellier, au « We Shall Over Come” chant des opprimés et contestataires américains, sans oublier “Le pont de Morlaix », chant traditionnel du répertoire marin, « L’autre Jour à Pont-l’Abbé », air tiré du folklore breton ainsi que « Hardi les Gars, Vire au Guindeau », plus deux négro spirituals, un choral gallois en breton, noblesse oblige, plus un chœur de Camille Saint-Saëns, et enfin le Kyrie de la Messe des Chapelles de Charles Gounod, n’avait rien de facile, exigeait du talent et force concentration. Pari gagné pour ces quarante et quelque choristes que le voyage ne semblait même pas avoir éprouvés. Le public ne leur a pas ménagé ses applaudissements.
Ils ne se connaissaient pas la veille
Les deux chœurs se sont réunis et ont chanté en final Canticorum jubilo de Haendel et La Part à Dieu de Lallement, sous les directions successives de Michèle Podeur et de Françoise Ricordeau. Une excellente soirée, deux chorales appréciées et deux chefs de chœur talentueux pour une initiative heureuse.
A l’issue de ce concert, la municipalité de Merrey-sur-Arce offrait aux choristes une chaleureuse réception ; qu’elle en soit remerciée en la personne de son Maire.
Programme :
- Ce moys de may C. Janequin
- Voyci le verd et beau mayJacques Mauduit
- Il s’en va tard C. Janequin
- Plus ne suys C. Janequin
- Pour un plaisir C. de Sermisy
- Il est bel et bon Passereau
- Toutes les nuits C. Janequin
- Weep, o mine eyes John Bennet
- L’amour, la mort et la vie C. Janequin
- Sfogava con le stelle Monteverdi
- Mignonne allons voir si la rose Guillaume Costeley
- My lady carey’s dompe Anonyme
- Les cris de Paris C. Janequin
Françoise Ricordeau et Michèle Podeur Et en commun avec la chorale TUD AR VRO de Pont-l’Abbé
- La Part à Dieu
- Canticorum jubilo