Dagobert II MÉROVINGIENS dit le Jeune voit le jour en 651.
Il est le fils légitime de Sigisbert II (Aîné) Sigebert II MÉROVINGIENS dit le Jeune, Roi d'Austrasie 632 à Metz, âgé de 21 ans et de Immachilde Imnichilde XX. A sa naissance, il a une soeur Blichilde (née avant 650).
Dagobert sera Roi d'Austrasie 674.
Il s'unit avec Mathilde XX -, la fille légitime de parents non connus.
Ce couple aura six enfants :
- Blichilde née avant 674.
- Sigebert III né à une date inconnue.
- Irmine (Sainte) née à une date inconnue.
- Ade Adelle née à une date inconnue.
- Rotilde née à une date inconnue.
- Ragnetrude née à une date inconnue.
Ils se marient en 666.
Il s'unit avec Gislica Gisèle DE RHEDAE RHÉDEZ RAZÈS -, la fille légitime de Bera II DE RHEDAE et de Gislica Gisèle WISIGOTHS.
Ce couple aura un enfant :
- Sigisbert IV né en 676.
Note : Origine du Comté de Razès :
La contrée que l'on désignait, au moyen âge, sous le nom de Comté de Razès faisait partie de la Province de Septimanie ou Gothie. Elle s'étendait au midi jusqu'aux fontières d'Espagne et au nord jusqu'au Comté de Carcassonne, tandis qu'elle était limitée à l'est par le pays de Termes et à l'ouest par le Comté de Foix. Cette vaste étendue de territoire constituait une région administrative se subdivisant en diverses section, savoir :
Le Razès proprement dit ; - le Pays de Sault; - le Donazan; - Le Capcir; - le Pays de Fenouillèdes; - la Corbière de Sournia; - la Vallée de l'Agly; et la Châtellenie de Pierre-Pertuze.
La création de ce Comté remonte au sixième siècle et on le désigna d'abord sous le titre de Pays de Rhédez ou Comté de Rhédez. Ce ne fut qu'à partir du douzième siècle que la locution romane de Razès fut adoptée comme traduction du mot Rhédez qui était d'origine wisigothique.
Le Comté du Razès dura jusqu'au jour où la croisade contre les Albigeois amena une nouvelle organisation dans la Septimanie, qui prit le nom de province du Languedoc, et fut réunie à la couronne. Les grands fiefs seigneuriaux, qui étaient devenus tout autant de principautés indépendantes, cessèrent d'exister. Le Comté de Razès perdit même son autonomie et devint le Diocèse d'Alet, par suite de la création de deux nouveaux évêchés dans la province, en 1318.
Charlemagne et le roi Louis son fils établirent le même gouvernement dans les autres villes de ce pays dont-ils se rendirent maîtres dans la suite, c'est-à-dire qu'en avoir chassé les Sarrasins, ils y mirent des troupes Françaises. Il y eut cependant quelques gouverneurs Arabes qui continuèrent de reconnaître la souveraineté de nos rois ; mais ce ne fut la plûpart du temps que pour se rendre indépendants, et s'affranchir, à la faveur de la protection de ces princes, du joug des émirs qui régnaient en Espagne. Charlemagne vers le même temps les Diocèses de cette frontière en plusieurs comtés ou gouvernements particuliers, afin de veiller plus facilement à la garde du pays ; au lieu que suivant la police jusqu'alors en usage dans le royaume, un diocèse ne composait qu'un comté ou gouvernement particulier.
C'est ainsi sans doute par la même raison que ce prince divisa en plusieurs comtés quelques diocèses de la Septimanie, voisins de cette frontière ; on en usa de même dans la suite à l'égard des diocèses du royaume les plus étendus. Les anciens monuments (documents) nous apprennent que dès la fin du VIII siècle et au commencement du IX ème, le diocèse d'Elne était partagé en deux comtés, de Roussillon (pays) et de Conflans, et que les comtés de Rzès et de Fenouillèdes qui furent démembrés de celui de Narbonne ou de l'ancien diocèse de cette ville, subsistaient alors. L'ancien comté de Razès (Redensis) tirait son nom d'un château du pays appelé Redas*, lequel ne subsiste plus. Il s'étendait sur tout ce qu'on appelle encore aujourd'hui le Razès ou officialité de Limoux qui dépend pour le spirituel du diocèse de Narbonne ; et sur une partie de celui d'Alet dont le reste était compris dans le comté ou pays de Fenouillèdes.
* Une tradition vulgaire signale dans le lieu de Rennes-les-Bains, ou dand les environs, l'existence d'une ville antique. Astruc croit retrouver à Rennes une ancienne cité nommée Rhedae, qui aurait donné son nom à l'ancien comté de Razès, Comitatus Redensis. Les anciennes chartes de Montferrand, qui est le lieu le plus près de Rennes, font mention de Rhedum ou Rhedae, nom que l'on a traduit par le mot Rhasez. Suivant Astruc, la situation convient, car le village de Rennes est dans le Rhasez, dont le nom est le même, puisque Rennes vient de Redenae, diminutif de Rhedae. Il est dit aussi "Après les bains de Balaruc viennent les bains de Regnes (Rennes), au diocèse d'Alet, non loin de la ville de Limoux, lesquels, si on avait égard à l'antiquité, mériteraient le premier rang. Les masures, anciennes inscriptions et urnes qui s'y trouvent, nous témoignent assez que ces bains ont été fréquentés par les anciens. On voit encore dans l'église dudit lieu cette ancienne inscription Romaine, qui a été autrefois tirée des anciens bâtiments autour de la fontaine : C. POMPEIVS QUARTVS P. A. M. SVO. (22). On y a découvert et l'on y trouve encore très souvent des médailles en or, en argent et en bronze. Le Pagus reddensis était au delà de Carcassonne, dans le pays connu jusqu'à nos jours sous le nom de Razès. En 102, Roger, comte de Carcassonne, donna à son fils Raimond, par son testament, Castrum Redas, cum suo comitatu. Théodulphe avait dit quelques mots sur le Razès :
Inde revisentes tes Carcassona, Redasque,
Moenibus inferimus nos cito Narbo tuis
Les archevêques de Narbonne prenaient quelquefois, dans leurs titres, celui d'archevêques du Razès : "Archiepiscopus Narbonensis et Redensis" Limoux est nommé par Pierre de Vauxsernai, "Castrum Limosum, in territorio Reddensi."
Le Castrum Redas des anciennes chartes fut apparemment le chef-lieu de ce comté, et il paraît représenté aujourd'hui par le village de Rennes, qui a dans son voisinage les bains de ce nom, et qui était désigné comme ceux-ci sous celui de Regnes, il y a deux siècles. Ces bains étaient en quelque sorte une dépendance du Castrum, que l'on croit retrouver à Rennes (Rennes-le-Château). Ce village occupe un plateau vaste et élevé dont les avenues sont difficiles. Ce lieu conserve encore des fragments de fortification. On y découvre quelquefois des médailles et des restes d'édifices antiques. Son territoire est traversé par l'ancien chemin de Roussillon (village), qu'on croit avoir été une voie Romaine.
Un archidiaconé existant dans le Razès, ou à Redde, pendant la seconde moitié du XIII ème siècle. Une inscription de l'église de Saint-Just, à Narbonne, fait mention des dons légués par Pons de Broa, chanoine de cette ville, et archidiacre de Redde, dont voici l'inscription :
Anno Domini MCCLX, VI calendas julli, obiit Poncius
de Broa, archidiaconus Reddensis, iusque caninicus
Narbone, cujus anima requiescat in pace, amen. etc...
Comme les anciens comtés avaient la même étendue que ces diocèses, il arriva dans la suite qu'on donna quelquefois le nom de diocèse à plusieurs de ces nouveaux comtés démembrés des anciens ; c'est peut-être ce qui donna lieu aux archevêques de Narbonne de se dire archevêques de Narbonne et de Razès. Il est pourtant plus vraisemblable que ce fut à cause que le Razès demeura uni au royaume d'Aquitaine après que le comté de Narbonne en eut été démembré en 817 avec la plus grande partie de la Septimanie, comme on le verra ailleurs, et parceque le diocèse de Narbonne demeurclésiastiques de ce paysa partagé depuis ce temps-là pour le temporel entre deux gouvernements différents. Cette distinction dure encore de nos jours. Les archevêques de Narbonne tiennent actuellement un official ou vice-gérant à Limoux capitale du Razès pour le jugement des affaires écclésiastiques de ce pays qui pour le temporel fait un diocèse particulier. Il est joint pour les contributions et la députation aux Etats avec celui d'Alet.
Leur mariage religieux est célébré vers 674.
Avant 674 naît sa fille Blichilde. Dagobert est âgé de moins de 23 ans.
En 676 naît son fils Sigisbert. Dagobert est âgé de 25 ans.
Avant 679 son fils Sigebert meurt, Dagobert est âgé de moins de 28 ans.
Dagobert I. MÉROVINGIENS dit le Jeune est décédé le vendredi 23 décembre 679, à l'âge de 28 ans, à Stenay (55700).
Dans la forête de Woëvre.
Note : Il succéda à l'âge de 3 ou 4 ans à Sigebert II, son père, qui le recommanda en mourant à Grimoald maire du palais d'Austrasie; mais ce perfide éleva sur le trône son fils Childebert et fit raser Dagobert, le mit sous la garde de Didon, évêque de Poitiers son oncle de Saint-Léger, et le relégua en Irlande. Dagobert fut rappelé environ l'an 671 ou 672 par Wlfoald maire du palais, et par les grands du royaume d'Austrasie, et remis sur le trône. Il reçut fort bien Saint Wilfrid évêque d'Yorck, chassé de son siège, qui le vint trouver dans le printemps de 679, en s'en allant à Rome. Presque aussitôt ce prince eut guerre contre Thierry I du nom, roi de France, son cousin-germain, et fut assassiné le 23 décembre de la même année, ainsi que le marque le psautier de la reine Emme, et avant le retour de Saint Wilfrid, qui avait assisté au concile que le pape Agathon tient à Rome de cent-vingt-cinq évêques, dans le mois d'octobre 679, contre les Monothélites, tomba en repassant entre les mains des assassins de Dagobert II, qui voulurent aussi massacrer en haine de ce qu'il avait fait auparavant en faveur de ce roi. C'est ce qu'on lit dans la vie de ce prélat écrite par Eadmer ou Edmer, moine de Cantorbery dans le XII ème siècle. Il avait tiré ces particularités de Fridegode aussi moine de Saint-Benoît en Angleterre, auteur de la vie du même saint en vers latins avant le milieu du X ème siècle, et celui-ci les avait peut-être recueilli d'Etienne Eddi ou Heddi, chantre de Cantorbery, contemporain de Saint Wilfrid, et auteur de sa vie. C'est d'après Eadmer que le Père Mabillon dans sa préface sur la 2ème partie du III ème siècle des actes des Saints de l'ordre de Saint-Benoît, et au supplément de la Diplomatique chapitre 7, article 8, fixe l'époque de la mort de Dagobert II à l'année 679, à quoi il ajoute qu'il lui paraît vraisemblable que ce roi est le même Dagobert dont l'on honore les reliques à Sedan comme d'un saint martyr le 2 septembre; et que c'est dans cette ville qu'il fut enterré, qoique Fridegode auteur de la vie de Saint-Ouen, mais français de nation, ait dit qu'il le fut dans l'église de Saint-Pierre-de-Rouen, en quoi cet auteur a été suivi par le Père le Cointe au tome 3 de ses annales page 804, mais comme Fridegode dit en même temps que le roi Childeric II du nom avait été enterré dans la même église, quoique son corps se soit trouvé à Saint-Germain-des-Prés de Paris, le Père Mabillon croit qu'il a pu aussi se tromper en confondant notre Dagobert avec le petit Dagobert, fils de Childeric, qui fut inhumé avec son père. Dagobert fit éclater sa piété et sa magnificence en fondant les monastères de Surburg, de Halsac, de Konisbruck, et de Saint-Sigismond dans le diocèse de Strasbourg.
Assassiné par ordre de Pépin d'Héristal, en forêt de Woëvre, près de Stenay, le 23 décembre 679.
Grimoald, Maire du Palais, le fit enfermer dans un Monastère, d'où il le tira ensuite pour l'envoyer en Irlande, et mit sur le Trône Childebert Clovis II, Roi de France, fit mourir Grimoald, chassa Childebert, et sur un faux bruit de la mort de Dagobert, donna l'Austrasie à Clotaire III, puis à Childeric. Dagobert épousa Matilde en Irlande, et en eut plusieurs enfants. Après la mort de Childeric, il remonta sur le Trône d'Austrasie en 673, et fut assassiné en 678, par ordre d'Ebroïn, Maire du palais, comme il marchait contre Thierry, Roi de France, auquel il avait déclaré la guerre. Dagobert était un Prince très pieux; il fonda divers monastères, et gouverna son peuple en paix. Il ne faut pas le confondre avec Dagobert le Jeune, Roi de France, fils de Childebert, qui monta sur le Trône en 711, et mourut le 17 JANVIER 715.
Il aurait eu nous dit-on plusieurs filles ?
Autres sources : Grimoald, maire du Palais, porta son ambition par la mort de Sigebert III, jusqu'a tenter de mettre son propre fils sur le trône de ce royaume, au préjudice du jeune Dagobert, fils légitime de ce roi, encore tropt jeune pour régner par lui-même. Ce ministre ambitieux, dans la vue de s'emparer de toute l'autorité, fit couper les cheuveux à ce jeune prince; et après l'avoir fait passé en Irlande, où il le confina pour le dérober à la connaissance de ses sujets, il publia immédiatement l'information qu'il était mort, et déclara que suivant les dernières dispositions du roi Sigebert II, la couronne appartenait à son propre fils, à qui il fit prendre le nom de Childebert.
Le peuple, après avoir apprit qu'il était encore en vie, le rappela d'Irlande ou de la Grande-Bretagne, où Grimoald l'avait exilé. Saint-Wilfrid, évêque de Yorc, favorisa l'exécution de leur dessein, et fit passer la mer à ce prince, qui fut reconnu Roi d'Austrasie.
Dagobert II qui regna dabord dans la partie de l'Austrasie située le long du Rhin, et qui vêcut en paix avec Chideric II ne ménagea pas même le roi Thierry III, et il prétendit dès le commencement du règne de ce dernier prince posséder tout le royaume d'Austrasie, tel qu'il avait appartenu à Sigebert II, son père, et régner par conséquent sur les provinces méridionnales de ce royaume, dont pour des raisons particulières, il avait laissé la jouissance à Childeric II. Ainsi, les peuples de la partie méridionnale de l'Austrasie, qui comportait une portion du Languedoc, favorisèrent les prétentions de Dagobert II.
Ils se ligua, dès le commencement de son régne à Grimoald, roi des Lombards, et qu'il déclara ensuite la guerre à Thierri III, au sujet de ses frontières, l'an 677.
Un auteur postérieur prétend qu'il ne commença à régner qu'en 674, et qu'il mourut en 678. Quoi qu'il en soit, ce roi qui peu de temps après sa naissance avait éprouvé les revers de la fortune, en devint le jouet sur la fin de ses jours. Il fut la victime de l'ambition des Grands de son état, qui de concert avec les évêques conjurèrent sa perte, sous prétexte de sa mauvaise conduite dans le gouvernement, et des désordres du royaume qu'ils regardaient comme des suites de la guerre qu'il avait entreprise contre Thierri III. On ne doute pas qu'Ebroin, qui, avant de faire sa paix avec ce dernier, s'était fait en Austrasie un puissant parti qu'il avait eu soin de ménager, n'ait été l'auteur de cette conjuration, et qu'il ne se soit servi de la mauvaise disposition de ces seigneurs envers leur roi pour faire assassiner ce prince et lui ôter la vie. On lui donne plusieurs filles et un fils nommé Sigebert.
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