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Le mouvement occupe le système nerveux plus que tout autre chose, parce que nous ne pouvons ni sentir, ni ressentir, ni penser sans un ensemble varié, complexe et élaboré d'actes initiés par le cerveau pour faire résister le corps à l'attraction de la gravité.

Dans pratiquement tous les cas, une tension excessive restant dans les muscles entraîne un rapetissement de la colonne vertébrale. Des efforts inutiles rapetissent le corps...

Un effort non transformé en mouvement mais qui occasionne un raccourcissement et un raidissement, n'aboutit pas seulement à une perte d'énergie, mais à un état dans lequel la perte d'énergie cause des dommages à la structure corporelle.

Energie et bien être par le mouvement, Mosche Feldenkrais

La position debout idéale s'acquiert non en faisant quelque chose, mais précisément en ne faisant rien. C'est à dire en éliminant tout ce qui relève de motivations étrangères à l'acte lui même et qui , en devenant automatiques, participent à notre manière caractéristique de nous tenir debout.

La puissance du moi, Mosche Feldenkrais

Afin de comprendre le mouvement considéré comme un phénomène auto-généré et auto régulé, nous dirons que la personne qui bouge a un but. L'objet de cette notion de but est de nous permettre de décrire une action, par exemple aller du point A au point B, sans en imposer la trajectoire. En ce sens le but reflète notre expérience de l'intention: je peux décider de me mettre debout et le faire tout simplement sans en expliciter toutes les étapes de l'opération....

Le but constitue une cause qui existe dans l'avenir et qui déclenche l'action dans le présent. Le but d'un mouvement est de créer une situation qui n'existe pas encore.

Articuler le changement, Lawrence Wm. Goldfarb