L’évolution de la société des hommes vers une harmonie universelle suppose l’abandon du comportement habituel du chacun pour soi. En attendant que les enfants, à qui l’altruisme est enseigné, atteignent l’âge adulte, et participent activement à l’œuvre commune sans efforts tellement elle leur paraîtra normale, les adultes actuels ont un réel effort à faire puisqu’ils se trouvent dans la période de transition qui s’écoulera, comme prévu, sur trois générations.
L’évolution de la notion de propriété individuelle actuelle vers la notion de gestion de bien commun est sans doute l’un des points les plus sensibles. Mais on observe cependant déjà que l’altruisme, la générosité et le plaisir du partage sont fréquents dans de nombreux domaines. Dans le monde informatique par exemple, où la diversité culturelle pourra s’épanouir, la diffusion de logiciels libres, une encyclopédie gratuite et ouverte que chacun peut enrichir (Wikipédia), et les forums de discussion abondent de conseils gratuits à ceux qui les demandent. Il semble que de nombreux hommes de par le monde sont prêts au partage des savoirs et d’autres partages suivront naturellement.
Chacun selon ses capacités apporte sa contribution à l’ensemble de la société et l’apport de chacun est reconnu. Le droit d’auteur s’éteint avec l’auteur et n’est pas héréditaire. De la même façon progressive, la notion d’héritage, les brevets, etc. n’auront à l’avenir, plus raison d’être puisque l’oeuvre de chacun est destinée aux autres et chacun devient alors riche des œuvres de tous. Comme il ne peut y avoir de droits sans devoirs, en regard à chaque chapitre de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, sera rédigée une nouvelle Déclaration Universelle des Devoirs de l’Homme.