De toute évidence, les peuples de tous les pays veulent vivre en paix. Hélas, ils sont souvent manipulés et entraînés dans des luttes fratricides inspirées par l’esprit d’intérêt individuel ou collectif. Les multiples conflits de par le monde et les incessantes manifestations terroristes sont le signe d’un malaise profond de la société que ni les religions, ni les lois et conventions internationales actuelles ne parviennent à résoudre. N’est-ce pas difficilement acceptable d’entendre se réjouir de contrats de ventes d’avions de chasse, de sous-marins nucléaires, etc. n’est-ce pas affligeant de constater une course aux armements qui laisse présager une nouvelle guerre faisant des millions de victimes innocentes et n’est-ce pas, pire encore, que soient perdues les chances de sauver la planète et ses habitants du réchauffement climatique ?
C’est sans doute ailleurs et beaucoup plus en amont qu’il faut chercher une solution.
Un courant d’altruisme se développe, comme on le constate, dans les nombreuses associations caritatives et les Organisations Non Gouvernementales, essayant de compenser là où les gouvernements faillissent. Toutes ces tentatives généreuses, à grand renfort de bénévolat montrent bien que la solidarité existe. C’est donc dans le changement de comportement individuel que l’ensemble de la société peut évoluer et non en mettant un policier derrière chaque individu. Il s’agit de vaincre les peurs.
Le projet est ambitieux, sa réalisation doit être prudente et progressive mais la perspective qu’il offre est idéale. Il faut commencer un jour, avec l’assentiment de la grande majorité de la population du monde. Si le mot “Démocratie” n’est pas vain, les peuples du monde doivent exprimer leur vœu de vivre en paix en changeant les données actuelles de l’organisation sociale et charger les dirigeants actuels d’appliquer les mesures prises.
Je suggère de faire voter l’ensemble de l’humanité sur des questions simples mais fondamentales, dans le but de faire adopter une Constitution planétaire. Cette constitution garantira la paix et le progrès social, inaugurant une ère nouvelle où chacun participe à la réalisation d’un paradis sur notre planète.
Pour cela, un nouvel état d’esprit est nécessaire. Il ne s’agit plus de concurrence, de recherche de profit, d’influence ou de pouvoir :
il s’agit, dans toute action, de penser au bien-être de l’Autre
Loin d’être irréalisable, cet état d’esprit, l’empathie, n’est pas nouveau puisque cette attention permanente à l’Autre est, par exemple, l’attitude de la mère à l’égard de son enfant et il suffit d’étendre cette attention bienveillante à tous. Cet état d’esprit existe dans la nature humaine chez l’enfant dès 14 mois comme le montrent les études effectuées par le Dr Félix Warneken (Harvard University) en 2009 et confirmant celles d‘Alfred Kohn, doyen de la faculté de médecine allemande. Cet altruisme inné et vécu en période préscolaire s’amenuise ensuite, détruit par l’esprit de compétition, fondement de notre société actuelle.
Il s’agira donc d’entretenir cet esprit d’altruisme tout au long de la croissance et une génération nouvelle apparaîtra.
L’avantage est énorme, chacun n’aura plus rien à craindre, il bénéficiera des actions bienveillantes de toute l’humanité. Les peurs alors seront vaincues et le moment sera venu de faire une gestion planétaire cohérente des ressources et des besoins de l’humanité.
La notion d’ “Etat souverain” est incompatible avec une telle gestion.
L’Organisation des Nations Unies a précisément ce rôle à jouer, avec des pouvoirs étendus, confiés et contrôlés par chaque État actuel.
Réflexions désintéressées pour qu’un jour,
notre belle petite planète soit débarrassée
des turpitudes égoïstes des hommes et des États.
Loin d’être exhaustifs, les grands thèmes de réflexion de ce projet de Constitution planétaire
réclament le concours des idées de chacun, sachant que nous ne pouvons aujourd’hui résoudre tous les problèmes.
Nous devons simplement ouvrir des voies heureuses pour les générations futures qui poursuivront, adapteront,
modifieront cette Constitution selon leurs désirs et leurs conditions de vie.