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Description du parcours
8,8 km.
Trace GPS, KML.
Balisage: Cône bleu, logo jacquaire.
En forme de triangle, l’extrême pointe du Médoc a été façonnée par le vent et la houle océane durant les siècles avant que la main de l’homme ne réussisse à freiner l’érosion. D’ailleurs, Brémontier planta ses premiers semis à la Pointe de Grave dès 1801. C’est au milieu du XIXème siècle que cette pointe prend sa configuration actuelle. Mais le milieu est sensible, menacé par les violents courants marins. Dans combien de temps Le Verdon sera-t-il une île ?
A droite du débarcadère, spectaculaire point de vue depuis la Pointe de Grave sur l'estuaire de la Gironde, Royan et le Phare de Cordouan.
"Il a la beauté délabrée des vieux palaces
Mais lui, les cinq étoiles, il en a plein ses nuits
L'océan tout entier lui cire les godasses
L'orchestre de la mer s'accorde contre lui..." Claude Nougaro
[0.0 km] En face du débarcadère, un panneau indique la direction. Prendre le trottoir en face et longer divers restaurants jusqu'à la dernière route à droite où se trouve une première balise cône bleu, logo jacquaire
[0.5 km]. Traverser la voie ferrée et poursuivre 200 mètres jusqu'à la piste cyclable qui longe, sous le couvert d'une belle forêt de feuillus, la voie du petit train touristique Pointe de Grave-Soulac ( fonctionne en juillet-aout). Vous ne la quitterez plus jusqu'à Soulac.
[3.5 km]. Au bord du chemin, la maison de Grave (G-R) un ensemble de batiments construit vers 1850 sur le revers d'une dune pour héberger les cantonniers travaillant à la protection du littoral, réhabilitée par le Conservatoire du Littoral au cœur d'une nature foisonnante, propose un gite ouvert de mars à novembre avec restaurant, ainsi que des chambres d'hôtes dans "la maison de l'ingénieur".
6.5 km Le chemin croise le GR8. Ce GR passe à proximité de la dune des Arros (commune du Verdon), préservée de l'érosion marine grâce aux travaux de défense mis en oeuvre au siècle dernier qui confèrent à ce site du mur de l'Atlantique un caractère exceptionnel. Au détour du chemin, des bunkers sont enfouis dans la végétation mais la totalité des ouvrages fortifiés de la batterie côtière des Arros est encore en place. De nombreux cratères de bombes semblent "fossilisés" et témoignent de l'importance des bombardements. Le GR rejoint le chemin au terminus du petit train (aire de piquenique).
[7.3 km] Aux premières maisons de Soulac, prendre la rue du Prince Noir à gauche. Aller vers le rond-point de l'Europe : petit détour à droite pour voir une réplique de la célèbre statue de la Liberté, signée Bartholdi, qui fait face à l'Océan et aux dunes de la Côte d'Argent. Juste derrière, le Mémorial de la Forteresse du Nord Médoc.
Continuer par le front de mer et tourner à gauche rue Jeanne d'Arc puis d'Ornano, pour profiter d'une belle perspective de la façade Ouest de la basilique Notre-Dame de la Fin des Terres.
Sinon, revenir au rond-point pour reprendre l'itinéraire balisé de la rue Paul Pléneau puis la rue Gallieni et arriver devant l'impressionnante basilique.
[8.8 km]. Soulac ( AP H-HR). Notre-Dame de la fin des Terres.
Encore serti dans son écrin de sable, ce joyau de l'art roman est classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des Chemins de Saint Jacques de Compostelle depuis décembre 1998.
Élevée au 12e siècle par les moines bénédictins à l'emplacement d'un oratoire à la mémoire de la Vierge que vénérait Sainte Véronique, évangélisatrice de la contrée au 1er siècle, la basilique fut conçue pour recevoir des foules importantes de pèlerins arrivant du Nord de la France ou d'Angleterre par voie maritime.
N'oubliez pas de faire le tour de la basilique (par les escaliers au-dessus du parking) pour l'admirer dans toute sa beauté et en comprendre les vicissitudes au fil des siècles:
Dès le XIVème siècle, l'invasion des sables et la remontée des eaux contraignent à relever de 3.60m le niveau du plancher intérieur. Endommagée pendant les guerres de religion, progressivement ensevelie dans les sables, abandonnée en 1744, menacée de démolition par les Soulacais pour en récupérer les matériaux, ne devant son salut qu'à la Chambre de Commerce de Bordeaux parce que son clocher émergeait encore et servait d‘amer (balise) pour les bateaux, jusqu'à la décision de la désensabler en 1859. Elle fut rendue au culte de Sainte Véronique en 1863 dont une chapelle abrite les reliques, et classée Monument Historique le 20 juillet 1891.
Malgré cette résurrection, 8m de son enceinte restent ensevelis, dont le portail Sud d'origine, à cause de la remontée de la nappe phréatique. En 1965, l'installation d'un système de pompage et de canalisations la met à l'abri des inondations.
À l'intérieur, après avoir descendu 10 marches, le visiteur accède au dallage actuel à 3,60m au-dessus du dallage primitif.
Soulac-sur-Mer: la basilique Notre-Dame de la Fin-des-Terres
Extrait du fascicule "Randonnées en Gironde" édité par le Conseil Général de la Gironde.
Classée Monument Historique le 20 juillet 1891
Classée au patrimoine mondial Unesco en 1998 au titre des chemins de Saint-Jacques de-Compostelle.
Elevé à l'emplacement d'un oratoire plusieurs fois reconstruit avant l'an mil, le prieuré bénédictin de Soulac, dépendant de l'abbaye de Sainte-Croix de Bordeaux et son église abbatiale dédiée à Sainte-Marie de la Fin-des-Terres, sont respectivement attestés en 1035 et 1079.
L'église romane, bâtie en petit et moyen appareil sur un vaste plan basilical à trois nefs et chapelles orientées, n'est pas achevée avant le début du Xlle siècle. L'entrée principale se trouvait alors sur le flanc sud, la façade ouest exempte de décoration étant probablement masquée par les bâtiments monastiques. Au nord subsistent les vestiges du cloître.
Au XIVe siècle, l'invasion des sables et la remontée des eaux contraignent à relever de 3,6o m le niveau du sol intérieur. La porte d'entrée gothique est alors percée à l'ouest. Le chevet roman est découronné pour laisser place à un chevet gothique plus élevé.
Le clocher carré date de la fortification de l'église durant les guerres de Religion au XVIe siècle. Une nouvelle progression des sables au XVIIIe siècle provoque l'abandon de l'église jusqu'à son désensablement en 1.86o sous l'impulsion du cardinal Donnet. Classée Monument Historique le 20 juillet 1891, sa restauration est achevée en 1910 par la restitution des deux absidioles.
Le chevet présente une division en niveaux que soulignent le bandeau de billettes et le cordon en rinceaux, motifs présents sur les chevets de Bégadan et de Moulis-en-Médoc ainsi qu'à Saint-Nicolas de Mornac-sur-Seudre, tous du premier quart du Xlle siècle. Les grandes fenêtres de l'abside aux extrados et tailloirs ornés de palmettes et de rinceaux sont surmontées d'arcatures géminées alternant avec de larges pilastres à impostes qui s'apparentent à ceux de la cathédrale d'Angoulême.
La proximité des ateliers charentais, l'influence des abbayes de Saint-Sever et de Sainte-Croix, ainsi que l'activité des pèlerinages, font de l'église de Soulac un sanctuaire remarquable encore serti dans son écrin de sable. Les vitraux, oeuvre du maître verrier Chigot de Limoges, installés en 1954, illumine l'édifice de leur lumière colorée.