60 ans de vie musicale de 1945 à nos jours, éd l'harmattan 2016, 23.50€ amazon
De 1945 à nos jours Les années 1945-2015, une traversée musicale de la deuxième partie du 20°siècle, vue par un musicien qui pratiqua plus ou moins toutes les formes d'expression musicale. Henri-Claude Fantapié, chef d'orchestre, compositeur, directeur de conservatoire, musicologue, fit aussi, selon les époques, des incursions dans les mondes du jazz, de la chanson, de la musique de rue, de la critique. Il participa à des colloques universitaires et à des commissions officielles en France et en Europe. Il rencontra et joua avec quelques-uns des plus grands solistes comme avec de jeunes musiciens frais émoulus de conservatoires. Un pied dans le monde des professionnels les plus exposés, l'autre dans son département de la Seine-Saint-Denis, il a laissé une partie de son coeur en Finlande (dont il est chevalier de l'ordre du Lion). Ce livre n'est pas une autobiographie mais le procès-verbal partiel et partial d'une vie dans un monde en constante mutation, qui va de l'immédiat après-guerre jusqu'aux premières années du 21°siècle, en passant par Mai 68.
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sa bio jeune philarmonie de seine st denis 01/09/2017
Henri-Claude Fantapié est (encore) un peu chef d’orchestre, compositeur (parfois), musicologue (selon les envies) mais surtout Chevalier du Lion de Finlande.
- Il a étudié la clarinette, l’écriture et la direction d’orchestre d’abord au Conservatoire de Nice et à l’Académie de musique de Monaco (avec Marc-César Scotto) puis à Paris avec Eugène Bigot (incidemment avec Igor Markevitch) et Henri Dutilleux. Il y a obtenu quelques récompenses (en y ajoutant le Concours International de Besançon pour la direction et Cava di Tirenni pour la composition).
- Il crée en 1959 l’Orchestre de Chambre de la Fondation de Monaco, puis en 1963 les Solistes de Paris. Dirige à droite et à gauche en particulier les œuvres qu’il redécouvre ou commande à ses amis compositeurs. Fonde la Jeune Philharmonie en 1975 puis l’éphémère orchestre de chambre DIONYSOS. Enseigne la direction d’orchestre au Centre Polyphonique de Paris, puis en Seine Saint-Denis depuis 1980.
- Directeur du Conservatoire de Noisy-le-Sec qu’il a pour mission de créer en 1965 (il en profite pour se défouler de ses responsabilités départementales (et au-delà) et des déprimantes séances de travail à la Direction de la Musique en collaborant avec la Compagnie Oposito qui le fait diriger dans une piscine, l’enferme dans un cercueil et lui commande un opéra ambulatoire). 35 ans plus tard, il passe le flambeau du conservatoire à Jean-Philippe Dejussieu, qui prend également peu à peu les rênes de la Jeune Philharmonie.
- Quelques-uns de ses enregistrements ont été repris sous le label de Divine Art aux États-Unis et ses écrits sont généralement éparpillés entre journaux, revues, Larousse de la Musique, colloques, avec une exception pour les livres, tous parus aux éditions de L’Harmatan et dans la revue Boréales, La majorité de ses œuvres (non reniées) reste inédite (les autres ne présentent guère d’intérêt).
sa bio des solistes de paris 01/09/2017
Henri-Claude Fantapié est né le 9/9/1938 à Nice.
- Petit-Neveu de César, ex chef de l'orchestre du Kursaal de Paris et neveu de Blanche, pianiste,
- Maternelle à 4 ans au Lycée de jeunes filles de Nice puis de la 12ème à la philo au Lycée de garçons dit Lycée Félix-Faure (Oh, oh!)
- Clarinette, harmonie, contrepoint au Conservatoire de Nice avec Eugène Gosselin et René Saorgin,
- Direction d'orchestre, musique de chambre et chant à l'Académie de Monaco avec Marc-César Scotto, Marcel Gonzalès et Lucien Marzo,
- A dix sept ans, Maître de chapelle intérimaire le temps de flanquer une jaunisse au chanoine de service,
- Commence une vie marginale par des études marginales à Paris en traversant avec une remarquable constance dans la transversalité : Lycée La Fontaine (époque épique), CNSM (idem), Institut de musicologie (ibidem), Ecole Normale de Musique, avec quelques récompenses glanées de ci de là,
- Egalement lauréat de quelques concours internationaux : Besançon pour la direction d'orchestre, Cava de Tirenni pour la composition, Boursier Lourmarin, Prix Résonances, et j'en oublie de plus ridicules,
- Doit tout à ses maîtres : Eugène Bigot, pour la direction et Henri Dutilleux pour la composition,
- Doit aussi à Igor Markévitch à Monaco pour la direction et à Jacques Chailley pour la musicologie,
- Arrive à faire (et même à vivre) de la musique (presque) en dehors des chemins tracés pour les êtres normaux,
- Occupe de nombreux postes avec des responsabilités professionnelles,associatives, pédagogiques (Fédération Française de l'Education Musicale, Union Européenne des Ecoles de musique) et syndicales (Syndicat National des Chefs d'orchestre). Au fil du temps essaye de se débarrasser de toutes en les remplaçant par d'autres,
- Produit des émissions à France-Culture et France-Musique(s) sur les compositeurs et la vie musicale des pays nordiques et en particulier de la Finlande.Il en profite pour commettre, avec son épouse Anja (prononcer Anya), deux volumes d'une histoire de la musique finlandaise. Il participe également au Larousse de la musique, participe à colloques, revues, rencontres, commissions ministérielles toujours sur les mêmes sujets : la direction d'orchestre, les orchestres de jeunes et la musique finlandaise (ce qui lui vaut une médaille léonine d'honneur dont il est très fier),
- S'attache à la formation et à la mise en valeur de jeunes musiciens, tant dans ses orchestres successifs, par ses rapports avec des maisons de disques, au sein du Conservatoire agréé de Noisy-le-Sec pendant trente cinq ans, qu'en s'occupant d'orchestres de jeunes, en créant des oeuvres et conseillant des apprentis chefs d'orchestre. Se complaît à jouer et à contribuer à diffuser des compositeurs qui ont disparu dans les rides du temps et à jouer des contemporains trop discrets,
- Compose, presque uniquement pour ses amis, une musique qui ne plaît généralement qu'à ses interprètes et à quelques auditeurs entrés par hasard ou pour des motifs plus ou moins avouables dans le lieu où l'exécution doit avoir lieu. A aussi dérangé de nombreuses oeuvres d'autres compositeurs, squelettiques ou bien en chair, qui méritaient cet honneur.
Et, selon Wanha Koskenkorwa l'ancêtre revenu du fond des temps, on se rappellera que :
- Il a donné un assez grand nombre de concerts dans tous les lieux, toutes les conditions et tous les domaines, devant des formations diverses (pensez-donc ! certaines ne parlaient même pas le français!). A dirigé la Marseillaise devant deux musiciens (qui deviendront plus tard plus célèbres que lui) et Bach et Haendel au milieu de 2.000 choristes et musiciens. A joué pour le Roi des Belges et pour des planteurs de canne à sucre réunionnais. A tourné le dos à la Princesse Grace, officié pour la Sécurité Sociale dans un stade de 15.000 personnes, couru les Festivals, donné des concerts dans les rues de Noisy-le-Sec et dans une maison d'enfants sourds et aveugles au Tampon, a été mis en bière puis décercueillé pour diriger du Mozart et du Surianu, planté au sommet d'une colonne, a fait (joué, arrangé, dirigé) du jazz, écrit des chansons ridicules, accompagné des chanteurs et chanteuses espagnols, russes, guadeloupéennes et monégasques, créé des oeuvres d'inconnus parfois géniaux, voisiné et accompagné des solistes de grand renom et d'autres totalement inconnus (avec souvent plus de plaisir voire de satisfactions musicales), fait gratuitement de la soupe dans les studios parisiens, etc.
- Et çà ne semble pas encore fini. Hélas!