L'Ambon

Définition

(byzantin : ambôn : chaire)

Cette petite tribune surélevée faisait saillie devant le cancel dans les églises byzantines et à l’entrée du chœur aux hautes époques médiévales. Elle était destinée aux lectures du rituel de la messe et aux prédications.

Le fait de se mettre en évidence pour instruire une assemblée est une tradition pré-chrétienne notamment en usage dans le rite synagogal pour la lecture des livres sacrés, mais ignoré dans les temples païens, où le service des prêtres consistait essentiellement en l’observance des rites sacrés.

Les monuments les plus anciens remontant au 4^e siècle sont le plus souvent constitués d’une plate-forme de pierre ou de marbre, peu élevée reposant sur de petites colonnes, elles mêmes fixées sur une base généralement octogonale, comme celle mise au jour lors des fouilles de la basilique Saint-Étienne à Jérusalem. Un parapet simplement décoré de croix protégeait le lecteur, qui accédait à la plate-forme par un petit escalier de bois ou de pierre.

Avec le temps les ambons furent de plus en plus décorés et gagneront en monumentalités, avec une assise au sol plus importante, de grands escaliers et des formes plus variées.

Relevés graphiques

En usage jusqu’au début du 12^e siècle, les ambons seront remplacés bien plus tard par la chaire à prêcher placée au centre de la nef des églises et uniquement destinée à la prédication.

Ce qui reste aujourd’hui de l'ambon originel de la Basilique impériale:

la base

(conservée dans l'atrium de la Basilique Saint-Étienne)